mercredi 31 octobre 2012

Il a plu toute la journée

Il a plu toute la journée. Mes animaux se chamaillent gentiment pour les places qui leur semblent les plus confortables, c'est-à-dire celles qui sont les plus proches des radiateurs allumés avant-hier dans la soirée. Depuis samedi, BBL est de retour. Les repas durent plus longtemps et sont meilleurs que ceux que nous ingurgitons habituellement, lorsqu'elle est absente. De nombreux appartements de la résidence sont vacants : une bonne partie du voisinage a quitté la ville. Le mois se termine donc dans de bonnes conditions.
Je rédige ce billet tout en faisant jouer de la musique en sourdine, ce qui me renforce dans l'idée que je suis de meilleure humeur qu'au cours de ces dernières semaines. Je n'écoute pas de musique quand mon humeur est trop sombre. Le ciel s'est éclairci à la nuit tombée. Il fera peut-être une journée ensoleillée demain. Heureusement, les nuages seront bientôt de retour et, de nouveau, la pluie ne tardera sûrement pas à tout envelopper. Alors, encore de la musique et de belles journées en prévision.

vendredi 26 octobre 2012

Déluge

Temperature: 17°C | Humidity: 94% | Pressure: 1000hPa (Steady) | Conditions: Heavy Thunderstorms and Rain | Wind Direction: ENE | Wind Speed: 30km/h Enfin, il pleut ! Voilà une dizaine de jours que j'attendais la pluie, mais rien de venait, contrairement aux annonces de Météo France qui, à la radio, raconte toujours n'importe quoi. J'aime la pluie et, plus généralement, le mauvais temps, car personne ne traîne dehors, ni dans le parc, ni sur les balcons. Donc, aucun abruti, les jours de pluie, pour perturber mes longues méditations sur la noirceur du monde, sur les ravages causés par cette putain de civilisation. Les fortes averses, comme ils en tombent en ce moment, évoquent alors dans mon esprit le mythe du Déluge. Je pense à la fin des Temps. J'imagine Montmerdier engloutie sous les eaux. Béa, je rêve que BBL, mes animaux et moi, nous sommes les seuls survivants... Ou presque : un type à l'agonie, couché sur le dos dans une mare boueuse, trouve encore la force de pianoter sur son iPhone dans l'espoir de faire passer un SOS par SMS. Compatissant, pour abréger ses souffrances, je l'achève en lui enfonçant d'un pied la tête dans le bourbier. Le mauvais temps me met en joie.

vendredi 19 octobre 2012

Stylo

Ce mois d'octobre ne restera probablement pas dans les archives d'Horizon comme le chapitre le plus épais de ce blog. Octobre ne compte pour l'instant qu'un seul billet et rien n'indique que d'ici la fin du mois, soudainement, les billets se mettront à proliférer. J'ai plutôt le sentiment que je suis en train de rédiger le dernier billet à classer dans cette période. Récemment, j'ai rechargé d'une cartouche d'encre mon Cross, un magnifique stylo plume que BBL m'a offert au début de mes études. Je ne l'avais pas utilisé depuis des lustres. Heureux de me remettre à écrire avec ce stylo, j'ai noirci plusieurs pages à petits carreaux d'un vieux cahier en ne faisant presque aucune rature. Non sans surprise, j'ai réalisé avec quelle fluidité je composais mes phrases, sans jamais être obligé de récrire vingt fois le même mot, comme cela se produit habituellement avec un clavier à cause des innombrables fautes de frappe. Il y a près de vingt ans que j'écris en utilisant un clavier AZERTY sans jamais avoir pu progresser réellement dans l'art de la dactylographie. Je mesure, encore ce soir, en rédigeant ce billet à quel point je déteste écrire au clavier. J'ai souvent pensé acheter un speech recognition software tel que Dragon, mais je n'ai jamais effectué cet achat. En y repensant, je me dis que ce logiciel ne serait certainement pas une mauvaise acquisition. Pour l'instant, je retourne à mon stylo et mes feuilles de papier à petits carreaux.

mardi 9 octobre 2012

Sur les Hauteurs

Le 7 octobre, avant-hier donc, je réalisais 8 planches ou tableaux - choix terminologique indécis - pour Semaine. Deux jours auparavant, le 5 donc, je publiais 4 paysages urbains, dont CAFE, sur The Tide's Gonna Turn. Cet après-midi, dans un ordre qui me semble à peu près correct, j'ai aligné 2288 signes pour composer Effluves de chicorée. Ce soir, en composant ce billet, je tente de remettre les pieds sur terre, car ce récent élan créatif m'a littéralement transporté vers les sommets de la Montagne qui pense, celle qui ne bouge jamais. Légèrement tourné vers le passé, le regard plongeant du haut des cimes, je contemple mes oeuvres. Je les contemple d'autant plus longuement et tranquillement que je sais que personne ne viendra me bousculer en essayant de me piquer la place sur ce belvedere. Seuls BBL et mes animaux m'ont rejoint un instant pour partager ce magnifique point de vue surplombant mes réalisations. Ils m'ont quitté après quelques encouragements mérités. Ils ne pouvaient pas rester plus longtemps. La nuit ne va pas tarder, il me faut redescendre. J'ai tout de même un peu de mal à quitter les majestueux sommets de la Création. Alors, pour m'accompagner sur les sentiers du retour vers les mornes vallées de la Routine quotidienne, je fais jouer Debut par Adios Amigo en me promettant de revenir bientôt courir allègrement sur les hauteurs.

jeudi 27 septembre 2012

BBL est repartie

En milieu d'après-midi, BBL est repartie. Mes animaux et moi, nous nous apprêtons à vivre trois semaines en son absence.

mardi 25 septembre 2012

Pixia

J'abolirai la réalité !

J'avais repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil, le 30 mars. Je n'ai toujours pas fini ce "roman" que je lis par intermittence. Je ne suis plus très loin de la fin, puisque je suis entré récemment dans la partie que Musil n'a jamais pu complètement terminer, faite de manuscrits publiés après sa mort. Je progresse dans ma lecture le plus lentement possible. J'aime Musil.
« Et que feriez-vous si on vous donne le gouvernement du monde  ? » demanda la belle Diotime au séduisant Ulrich. « J'abolirai la réalité ! »

samedi 22 septembre 2012

Automne

A 02:48:59 PM CEST, nous sommes entrés dans l'automne. Trois quart d'heure plus tard, le TGV, qui ramenait BBL, entrait en gare de Montmerdier. Belle journée.

vendredi 21 septembre 2012

Summer of '12

Dernier jour d'été. Il ne pleut pas encore, mais j'ai l'impression que ça ne devrait pas tarder. Sur les arbres, quelques feuilles commencent à jaunir. J'ai fini La Plage de Cesare Pavese : « Je commençais à comprendre que rien n'est plus inhabitable qu'un lieu où l'on a été heureux. ». La Plage a été écrit en 1942. En lisant cette date, je me suis souvenu avoir vu, il y a maintenant très longtemps — BBL et mes animaux n'étaient pas encore de ce monde —, un film intitulé en français : Un Été 42. J'ai cherché sur le Web des informations sur Summer of '42. J'ai retrouvé des images de Jennifer O'Neill, l'actrice principale. Et puis, j'ai visionné des photos de l'île Nantucket sur laquelle le film fut tourné. J'ai alors réalisé que je n'avais pas vu l'Océan depuis plusieurs mois, ni même la Méditerranée qui, pourtant, s'étale à moins de 10 km d'ici. Si je sais que, deux ou trois jours avant le début de 2012, j'ai passé un moment au bord de l'Atlantique, je n'arrive pas à me rappeler quand est-ce que je me suis rendu du côté de Carnon ou de Palavas pour la dernière fois. Je ne pense pas y être allé depuis l'automne dernier. C'est, de toute façon, sans importance. Mes animaux ne savent rien de la mer et encore moins de l'océan. D'ailleurs, Pat n'aime pas le poisson et les chansons de Charles Trenet nous collent de l'urticaire. Bref, il professore est rentré à Turin, et moi, je vais me faire un café.

samedi 15 septembre 2012

Du balcon

Quand je lève mon regard vers le ciel, je ne vois plus de martinets, ni d'hirondelles. Cela fait maintenant deux semaines que ces migrateurs sont partis pour le Sud. J'ai vu, ces derniers jours, quelques vols d’étourneaux survolant la ville, mais très peu. Restent les pies, les tourterelles et, bien sûr, les pigeons. Ces pigeons qui, pour certains d'entre eux, se posent sur le balcon le soir venu, ou bien tout au long de la journée quand les conditions climatiques ne leurs sont pas favorables. Des pigeons que Saki aimerait tant attraper, lorsque je le laisse sortir sur le balcon. Saki est un tueur, prêt à sauter par dessus la rambarde pour tenter de capturer l'un de ces volatils. Alors que Pat et Schnoo n'y font jamais attention. Surtout Pat qui les ignore totalement, même si l'un des ces oiseaux déambule tranquillement à quelques centimètres de l'endroit où il a choisi de faire sa sieste. Je suis donc obligé de surveiller Saki et de rester auprès de lui quand je lui permets de prendre l'air sur le balcon. C'est aussi une façon de m'inciter à passer un moment en dehors des murs de l'appartement. Ça me donne l'occasion d'avoir une idée de ce qui se passe sous mes fenêtres : généralement rien ! La plupart du temps le parc est vide, sauf si l'un des résidents promène son chien — très peu nombreux — ou si une mère de famille lâche ses moutards brailleurs dans la nature. Ce qui est, depuis la rentrée, un peu plus fréquent, particulièrement les mercredi. J'en ai conclu que quelques nouveaux couples pondeurs se sont récemment installés dans les environs. Au moins une fois par semaine, tant qu'il fera encore un temps aussi agréable qu'en ce moment, mes animaux et moi devront supporter des braillement de cour de récréation. Vivement les mauvais jours de l'hiver !

dimanche 9 septembre 2012

Faute de temps

BBL n'a pas fêté son anniversaire aujourd'hui. Elle n'en a pas eu le temps. Elle a beaucoup trop de travail. D'ailleurs, moi aussi, je manque de temps. Je n'ai pas le temps d'écrire une ligne de plus. Mes animaux sont impatients d'aller se mettre au lit. Et moi aussi. J'écrirai peut-être demain.

mercredi 5 septembre 2012

Au-delà des collines

Pour BBL les vacances ont définitivement pris fin. Elle est repartie hier, dans la matinée. D'abord en direction de la capitale de ce maudit pays où elle a rapidement réglé une affaire importante. Elle a repris ensuite un train en direction de l'Ouest. Au début de la nuit, elle arrivait enfin à Angers. Mes animaux sont aujourd'hui un peu désemparés : les doses de câlins, le temps des jeux ont subitement été divisés par deux. Ils n'ont plus qu'un seul esclave à leur service. Heureusement, BBl ne sera pas absente très longtemps : dans moins de trois semaines, elle sera de retour. Mais, en attendant, il va quand même falloir, pour mes animaux et moi, réorganiser notre façon de vivre, revoir la fréquences des repas, des siestes. Dans l'après-midi, j'ai lu quelques passages de l’œuvre de Pavese à mes animaux. Des passages qui parlent de la campagne italienne : « Au-delà des collines jaunes, il y a la mer, au-delà des nuages. Mais des journées terribles de collines qui ondoient et crépitent sous le ciel séparent de la mer. Ici, sur la hauteur, il y a l’olivier et la mare trop petite pour qu’on puisse s’y voir, et les chaumes, les chaumes qui jamais ne finissent ». Ces lectures nous ont laissés rêveurs. Il y a si longtemps que nous ne savons plus rien de la campagne, de la luxuriante nature...

vendredi 31 août 2012

I like birds


Le dernier né de mes oiseaux est mort dans la matinée. Hier encore, je le photographiai. Depuis quelques jours, il sortait de son nid pour arpenter le balcon. Il ne savait pas encore voler. Il est peut-être mort à cause de l'orage. Je n'ai pas su déterminer la cause de son décès. Il n'était pas blessé. Je l'ai enveloppé dans un beau linceul fait de papier journal. J'ai pris la voiture et j'ai roulé vers le nord de la ville, jusqu'à ce que je trouve l'endroit idéal : un champ de maïs pas encore fauché bordé sur un côté par de grands arbres. J'ai déposé le cadavre du jeune pigeon dans le creux profond du tronc de l'un de ces grands arbres. Un arbre sur lequel cet oiseau ne se sera jamais posé, mais qui lui sert maintenant de sépulture. Je suis rentré, j'ai écouté Eels, I like birds.

jeudi 30 août 2012

Mystery Girl


Le mois d'août prendra fin demain. BBL, qui est rentrée depuis près de deux semaines, passe la plupart de son temps en compagnie de nos animaux. Pat est particulièrement heureux d'avoir BBL à ses côtés. Sa présence lui permet d'oublier les interminables journées qu'il a été obligé de passer seul dans sa jeunesse, perdu dans la ville hostile, toujours en quête de nourriture, à la recherche d'un abri quelconque, sans jamais obtenir un véritable réconfort ni la moindre assurance d'un lendemain meilleur. Au cours de cette morne existence, Pat rêvait d'une jeune femme mystérieuse qui lui porterait secours en lui offrant un véritable refuge et des petits pâtés à volonté. Le rêve de Pat s'est réalisé, BBL, la fille du mystère*, s'est un jour présentée à lui. Pat est maintenant au comble du bonheur. *Romans, Mystery girl

dimanche 5 août 2012

Embouteillages

BBL est partie pour deux semaines. Je l'ai accompagnée à l'aéroport de Marignane, ce matin. Si la circulation était relativement fluide à l'aller, ce ne fut pas le cas au retour, en début d'après-midi. Je n'avais jamais pris la route avec autant de circulation. J'ai toujours évité les départs en vacances et quand il m'a fallu prendre la route au mois d'août pour un long trajet — ce qui m'est très rarement arrivé —, j'ai toujours choisi de rouler la nuit. Pour la première fois depuis que je conduis, je me suis retrouvé aujourd'hui pris dans une succession d'embouteillages sur l'autoroute. Quand je pense qu'il y a des milliers, sinon des millions de gens qui se tapent ça plusieurs fois par ans, et, vraisemblablement, tous les ans...
Ces quadrupèdes humains sont absolument étonnants ! J'en ai parlé à mes animaux, dès mon retour. Pat, qui pourtant sait ce que veut dire faire de très longs trajets en voiture, a été très surpris par mon récit et les descriptions de ce que j'ai pu voir sur la route, le temps du retour. Schnoo, toujours sceptique, avait un peu de mal à y croire. Quant à Saki, il se tordait de rire, car il est jeune. Il sait que les vacanciers sont stupides, mais il ne les imaginait pas aussi ravagés que ça. Dans deux semaines, je retournerai à Marignane, chercher BBL. Mes animaux m'ont demandé de penser à faire, cette fois, des photos montrant les hallucinés de l'autoroute. Je n'oublierai pas.

vendredi 3 août 2012

Sale été

10:00 PM CEST | Temperature: 30°C | Humidity: 31% | Pressure: 1013hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: WNW | Wind Speed: 18km/h Ce climat de merde commence à me porter sur les nerfs. BBL et mes animaux sont fatigués. BBL, qui n'est là que depuis une semaine, se met à regretter la douceur angevine, le fait que le thermomètre n'atteignait que péniblement les 20°C, au plus chaud de la journée. Je ne sais pas depuis combien de temps il n'a pas plu sur Montmerdier, mais je sais que ça fait bien trop longtemps. Les arbres du parc, qui manquent d'eau, ont déjà perdu une bonne partie de leur feuillage. Pour rester dans le registre des calamités, je me dois de noter qu'un grand nombre de voisins n'a joué les touristes que pendant le mois de juillet. Peut-être en raison de la fameuse crise économique, ces crèves-la-faim sont déjà de retour. Ça grouille sur presque tous les balcons ! Cet été sera sûrement le pire de la dernière décennie.

samedi 21 juillet 2012

Entreprise de démolition

En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."

*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.

dimanche 15 juillet 2012

The Summer

BBL est de retour. Elle a retrouvé ses animaux. Elle n'aura passé que trois jours à Angers. Pendant les 7 heures de trajet en TGV, The Summer de Yo La Tengo a défilé plusieurs fois sur son walkman, car la belle saison refuse toujours de s'installer au-dessus du 45e parallèle. BBL était impatiente d'avoir le sentiment de vivre de nouveau en été, comme ce fut le cas quand elle nous a rejoint la semaine dernière. Pour avoir passé trois ans à Lille, je comprends parfaitement qu'on puisse se réveiller un matin en ne supportant plus l'idée de vivre sous un ciel éternellement gris, de grelotter en respirant de l'air humide et froid. Habiter toute l'année à Montmerdier est une calamité, mais le ciel bleu et le vent chaud et sec de l'été permettent parfois de l'oublier.

vendredi 13 juillet 2012

Encore une couche

Juillet 2009 rassemble le plus grand nombre de billets publiés en un mois sur ce blog : 37. Août 2009 : 36. Ces chiffres n'ont jamais été approchés par la suite. L'année en cours ne compte à ce jour que 22 billets. Je suis en train de rédiger le second billet pour ce mois-ci. J'ai l'impression d'avoir dilapidé mon capital de mots. Je crois que j'ai beaucoup trop traîné sur le Net, avec pour résultat l'appauvrissement de mon imaginaire, auquel s'ajoute un léger dégoût pour les textes en ligne. L’écœurement que je commence à éprouver face aux images est du même ordre : pour avoir collectionné frénétiquement pendant six mois des photos sur Pinterest, aujourd'hui, la vue d'un fichier .jpg affiché sur mon écran provoque parfois en moi — et de plus en plus souvent — une petite répulsion. Il m'aura fallu visionner, au cours de cette année, des dizaines de milliers d'images pour n'en retenir et n'en épingler qu'environ six milles. Pour les textes, c'est pareil ! Dénicher quelques bonnes phrases, demande de suivre des yeux sur l'écran des alignements plus ou moins noirs sur blanc faits de millions de mots — je ne lis jamais les publications en caractères blancs sur fond noir, ainsi que tout ce qui n'est pas présenté correctement sur le plan ergonomique. Rien de surprenant, en fin de compte : ma cervelle se révolte contre un tel traitement, et mes doigts refusent fréquemment d'ajouter par le biais de mon clavier une couche de textes supplémentaires à étaler sur le Web. D'autant plus que je serai sûrement amené à les relire, ne serait-ce que pour y apporter quelques modifications ou corrections. Ça suffit !

jeudi 12 juillet 2012

Sous des cieux toujours bleus

BBL, qui était rentrée à la maison samedi dernier, est repartie cet après-midi pour Angers. Elle va retrouver des températures maximum qui correspondent aux minimas relevés aux aurores à Montmerdier. Et, bien sûr, le ciel angevin n'aura pas la même teinte azuréenne que le ciel sous lequel elle aura passé ces cinq derniers jours. Mais, sachant qu'elle sera vite de retour, BBL n'avait pas le coeur trop lourd en quittant ses animaux. Il ne reste plus qu'aux animaux et moi — je pourrai me passer d'écrire "et moi" : je me compte et me situe aux même rang qu'eux — qu'à retrouver notre rythme de croisière, c'est à dire dormir/manger/dormir. Heureusement, la résidence est assez calme. Surtout dans la journée, car, en cette période estivale, les rares locataires, qui ne sont pas allés se faire voir ailleurs, passent leur temps vautrés sur les dépotoirs en bordure de mer, ces lieux répugnants qu'ils dénomment : "plages". Donc, nos siestes ne sont pas souvent interrompues par le bruit des perceuses, des visseuses, des raboteuses, des disqueuses, des tondeuses, des souffleuses, des tailles haies ou des moutards en manque de Ritaline qui courent en hurlant dans les allées du parc. Nous regrettons seulement que BBL doive encore travailler si loin de nous et qu'elle ne puisse pas vivre en permanence sous des cieux toujours bleus.

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