Affichage des articles dont le libellé est psychanalyse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est psychanalyse. Afficher tous les articles

dimanche 1 décembre 2013

Challenge

En fin d'après-midi, m'est venue l'idée de publier un maximum de billets sur Horizon, tout au long de ce mois de décembre, afin de tenter de battre le record de publications mensuelles établi en juin dernier, et, de surcroît, dépasser ainsi la barre des 200 billets annuels, ce qui serait d'un certain point de vue assez remarquable. Pourtant, j'hésite à me lancer dans ce type de performances, parce que ça ressemble trop à cette idée à la con qui hante ces bourrins de coaches, et qui voudrait qu'on doive se dépasser pour exister, relever des challenges, mener sa vie comme une entreprise cotée en bourse. C'est le truc le plus stupide que l'on puisse faire, sans parler de la déplorable mentalité qui est le lot des crétins qui s'aventurent dans un projet pareil. D'un autre côté, je sais que ce type de contraintes pousse à se sortir d'un certain confort et oblige à réduire le taux naturel, inné, presque irréductible de laisser-aller qui est l'une des caractéristiques saillantes de ma conduite sur les chemins tortueux, non balisés et faiblement tracés de mon existence. Le perfectionnement de son esprit, comme le dirait Baudelaire, n'est pas la pire des choses à envisager, surtout pour un type comme moi qui n'a rien d'autre de mieux à faire, en dehors de veiller sur le bien-être de ses animaux. J'hésite encore parce que je ne suis pas gouverné par des pulsions masochistes telles que les décrit Freud dans son époustouflant portrait de Dovstoïevski — je suis en train de le lire —, bien au contraire. Écrire peut, pour moi, s'avérer parfois comme une véritable torture et je veux éviter de me touver dans une situation pareille. Aussi, je vais prendre conseil auprès de mes animaux, en discuter longuement avec eux, peser le pour et le contre — comme le fait si bien Pat quand il s'agit de choisir la meilleure manière d'entamer sa sieste — avant de déclarer qu'en ce mois de décembre, on pourra lire sur Horizon plus de 30 billets. Rien ne presse, ne nous emballons pas. Réfléchissons encore.

mercredi 16 janvier 2013

La parole

« Le silence est la condition de la parole » affirmait J.-B. Pontalis qui est mort dans la nuit du 14 janvier à l'âge de 89 ans. Le silence, qui règne entre deux billets sur Horizon, devrait être la condition de l'écriture. Pourtant, rien ne va vraiment dans ce sens : j'ai plutôt l'impression que le silence appelle le silence, et que, plus la durée de celui-ci s'étend, moins la reprise de la parole se produit facilement. Il me faut user mes poumons en soufflant sur les braises presque éteintes de la parole, substrat du billet précédent, quand je tiens à réanimer celle-ci pour inscrire quelque chose de nouveau ici. D'ailleurs, lorsqu'une maigre flamme s'élève, le feu ne se propage pas loin. Horizon ne risque pas de périr sous l'incendie.

mardi 27 novembre 2012

Tranches de Verbe

Il est temps de me payer une petite tranche de Verbe. Je peux le faire sans arrière pensée, sans crainte pour ma santé, parce qu'il est peu probable que, contrairement à certains bloggers, le Verbe puisse me rende obèse. Je suis assez content de moi, car, ces derniers jours, je n'ai pratiquement pas perdu mon temps en traînant sur les réseaux sociaux, ou plus exactement sur Google Plus, puisque c'est désormais le seul réseau que je fréquente. Dans le registre de mes fréquentations, je pourrais aussi prendre en compte Flickr, mais je ne le ferai pas parce qu'il y a bien longtemps que je n'entretiens plus aucune relation avec les membres de cette plate-forme. Je me contente d'y stocker quelques photos : une façon supplémentaire de les sauvegarder. Ces derniers jours, j'ai surtout passé du temps à lire après avoir copié plusieurs articles sur Cairn que j'ai transformés en epub pour les transférer sur mon e-reader. Le week-end s'est donc déroulé sous le signe de la lecture avec :
  • Penser l’ouverture au monde... et la participation sociale des sujets « en situation de handicap psychique »
  • La métaphore et le linguiste Giono, « un rêveur des montagnes »
  • Musil et Emerson : les mots que nous citons
  • L’Homme sans qualités et le « dixième caractère » : Musil lecteur d’Emerson
  • La description expérimentale chez Balzac et Musil
  • Eléments d’analyse : l’autobiographie de Michel Leiris
  • L’extase déchiffrée
Bien entendu, pour le bonheur de mes animaux, j'ai lu à haute voix quelques passages de ces articles. Ils ont été particulièrement attentifs à la lecture de « Penser l’ouverture au monde... » qu'ils m'ont d'ailleurs demandé de lire d'un bout à l'autre. Cet article les a littéralement emballés. Aussi, Pat, qui prenait des notes pendant que je lisais, m'a dit qu'il ne tarderait pas à écrire un mail à l'auteure afin de la féliciter pour son excellent travail. Ainsi, le week-end s'est très bien passé. Mes animaux et moi, nous avons eu matière à d'intéressantes discussions. Bien plus intéressantes que les maigres échanges de commentaires sur les réseaux sociaux. Hier et aujourd'hui, nous sommes restés silencieux, préférant méditer sur tout ce que nous avions pu tirer des ces articles et de nos conversations. Ce soir, j'ai utilisé Pixia pour faire deux nouvelles planches que j'ai ensuite publiées sur Semaine. BBL a donné son cours hebdomadaire dans l'après-midi. Mais ensuite, elle n'a pas trouvé la force de travailler à son projet de recherche. Elle est rentrée fatiguée. Elle a hâte de nous rejoindre pour participer à nos élucubrations, et de se payer, en notre compagnie, quelques petites tranches de Verbe. Vivement les vacances !

mardi 8 février 2011

L'angoisse

1962/63 - L'angoisse - 26/06/63 - Qu'est-ce que le symptôme, c'est la fuite du robinet. Le passage à l'acte c'est l'ouvrir, mais l'ouvrir sans savoir ce qu'on fait. - Quelque chose se produit qui libère une cause - Quant à l'acting-out, (...) ce n'est pas le fait d'ouvrir le robinet, (...) c'est simplement la présence ou non du jet.
Jacques Lacan

mercredi 4 mars 2009

Liberté

Je suis en train de lire La Marionnette et le nain de Slavoj Zizek. Il dit que nous croyons trop à notre réalité, nous sommes les fantômes des générations passées. Un fantôme est un mort qui vient tourmenter les vivants. Or, nous ne sommes même pas assez vivants pour être tourmentés par les fantômes, c'est pourquoi nous sommes nous-mêmes des fantômes. Nous ne voulons rien savoir, nous autres postmodernes, de notre passé, et nous ne voulons pas non plus penser à notre futur. C'est pourquoi nous errons, comme des fantômes. A la page 167 on peut lire ce qui suit :
Il n'y a pas de liberté en dehors de la rencontre traumatique avec l'opacité du désir de l'Autre : la liberté ne veut pas dire simplement que je me débarrasse du désir de l'Autre - je suis en quelque sorte plongé dans ma liberté quand je fais face à cette opacité comme telle, privé de la couverture fantasmatique qui me dit ce que l'Autre veut de moi. Dans cette situation difficile, angoissante, où je sais que l'Autre veut quelque chose de moi sans savoir quoi, je suis renvoyé à moi-même, forcé à assumer le risque de déterminer librement les coordonnées de mon désir.
Je suis sûr qu'il y a là, dans cet extrait, de quoi vous faire réfléchir. Je vous laisse avec vos fantômes, je vais dormir... avec mes sept démons...

Libellés

#100 #1300 #200 #2000 #260 #300 #400 #600 #700 1917 1936 1978 2002 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 205 56 A/H1N1 accident aeres afrique amazon anthropologie antidote antigone arbre architecture arpenteurs célestes art artdoxa atlantique atmosphère australie automne baudrillard behance blake blog blogger bricolage burroughs bwc c.205 café calédonie camel camion canada canon capricorne caseasauria casino cat caucase challenge chance chasse chien ciel cigale cinéma cioran citation civilisation climat clôture électrique cloud cnn cognition collage collines communication concombre cosmos craven crise dayttroter dieu doxa dragon drogues e-books écumes eikasia ello enfer epub espagne été ethnie éthologie ethos étudiants euskadi existence facebook fb fête film firefox flamenco fleurs flickr fonts france free friendfeed geek godot google groutcha gtk 751 guerre hasard heccéité histoire hiver honda horaire horizon horoscope houellebecq HP html humeur hupomnêmata iit illusions illustration immatriculation incendie insecte internet isabelle islam jardiniers jaune jazz jean jihâd journalisme jux karaté kerouac lecture liberté lifelogger limace linguistique littérature ljnslpj llids loto lune magie maroc mauriac mayura me quem luna solet deducere médias memolane ménage mikkado minox montpellier mort moustiques mp3 mqlsd mural music musil mythe neige nietzsche nikon nirvana no milk today nouméa nouvelle-calédonie noyau fondamental objects oiseau opération orage pageviews palavas pâques passage pat paysage peinture philosophie photographie photoshop pigeon pinterest pixia pizza plante pmc poésie politique pont portrait posterous printemps prison profession projet proust psychanalyse psychologie qmv racines radio ramadan reader rédaction réel religion rêves riemen rita rome rouge route russe saki scène sch 2009 schikoto schnoo schopenhauer schwartz scoop.it semaine septembre sexe shuttle sieste simulacres skyline slideshow sloterdijk sncf software somewhere songlines sonic sony soustractions souvenirs spectator sport statistiques suburbia supermarché sycomore symboles synapsida technologie température template temps tommy toshiba trainspotting travail traverses ttttl tumblr twitter uk unamuno université urbanisme usa vacances vinyle vladimir voisins voyage vue des anges vw winston yahoo youtube zarathoustra zéro zizek zorro