samedi 30 novembre 2013

What's Wrong With Me

J'avais presque cessé d'écouter de la musique, ou plutôt, je pouvais passer toute une journée sans faire jouer un morceau. Lors de son dernier séjour parmi nous, au début du mois, BBL m'a demandé, un matin, si j'étais toujours abonné à Daytrottrer. J'avais presque oublié l'existence de ce site. Je m'y suis donc reconnecté, mon abonnement courait toujours. J'ai alors chargé quelques albums pour BBL. Elle s'en allait le lendemain. Depuis son départ, j'ai repris l'habitude de passer, quotidiennement, plusieurs heures — souvent le casque rivé sur les oreilles — à (re)découvrir les milliers de mp3 téléchargés au fil des ans. Ce soir, Schnoo me demande de faire jouer l'un de ses morceaux préférés What's Wrong With Me, de Hurray For The Riff Raff, qu'elle dédicace à Pat. Dans moins d'une demie-heure, la page Novembre 2013 sera définitivement tournée. Ainsi va la vie.

jeudi 28 novembre 2013

Pauvre Swann

« Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre ! » Hé oui, Swann ! Combien de benêts, comme toi, se sont endormis dans l'un des wagons du train de l'Illusion, pour se réveiller, quelques milliers de kilomètres plus tard, et constater avec horreur qu'ils avaient ratée la gare où, depuis longtemps déjà, ils auraient du descendre ? Hier, dans la nuit, j'ai fini Un amour de Swann, plus vivant que Combray — le volume précédent —, mais qui reste quand même une lecture assez soporifique, dans son ensemble. Il y a bien chez Proust des passages captivants, particulièrement ceux où le narrateur donne libre cours à sa langue de pute parfaitement aiguisée, pourtant, après avoir lu ces deux premiers textes, je pense maintenant que Roland Barthes était dans le vrai : « Le grand plaisir, avec Marcel Proust, c’est qu’à chaque fois qu’on le relit, on saute des passages différents. » En effet, sauter des pages est le seul moyen d'avancer réellement dans la lecture d'un roman du célébrissime Marcel et d'avoir ainsi une chance d'atteindre la dernière ligne, sans trop éprouver la triste impression d'être en train de perdre son temps.

vendredi 22 novembre 2013

Schnoo


Ce soir, nous célébrons, en toute intimité, le 3e anniversaire de l'arrivée de Schnoo au 205. Trois belles années vécues dans la sérénité, si l'on excepte les petits accrochages, relativement rares, avec Pat et Saki, au sujet des limites territoriales quelques fois transgressées. Trois belles années, malgré tout. Schnoo se prépare pour le bal. Elle dansera toute la nuit. Saki est en train de choisir la musique Come on Baby, turn around!

jeudi 21 novembre 2013

Massacre

Les jardiniers, race d'abrutis dotés d'une cervelle dont le volume est sensiblement le même que celle d'un footballeur ou d'un touriste, ont, ce matin, massacré l'arbre qui pousse dans le parc, juste en face de mes fenêtres, et dont les branches s'élevaient plus haut que le balcon de l'appartement dans lequel je passe le plus clair de mon temps. Je ne dis pas "chez moi", parce qu'ici, comme ailleurs, je n'ai pas de "chez moi". "Chez moi" est un pays qui n'existe pas : un pays sans jardiniers, sans footballeurs et sans touristes. Je me demande comment cet arbre va bien pouvoir survivre, maintenant qu'il ne lui reste plus que deux malheureuses branches. Je suppose que ces abrutis de jardiniers auront bientôt un bon prétexte pour définitivement abattre cet arbre, en s'étonnant qu'il soit déjà moribond, alors qu'il n'a qu'une trentaine d'années. Connards !

lundi 18 novembre 2013

Rien


Je n'ai pas réduit ma consommation de café, je ne l'ai d'ailleurs pas augmentée, elle reste stable, alors que la production de billets pour mes blogs est réellement en chute libre. Je vois dans ce phénomène, qui n'a rien d'extraordinaire, le fait qu'en ce moment, je suis replié dans un univers de pensées orné de réflexions qui ne peuvent pas être rendues publiques, parce qu'elles n'intéresseraient vraiment personne, et qu'il y a déjà trop peu de monde qui s'intéresse à ce que je peux écrire. Publier quelques phrases donne quand même l'illusion de s'adresser à une intelligence quelconque, procure le sentiment de ne pas simplement monologuer, à longueur de temps. Certes, ce n'est pas aussi satisfaisant que de parler à mes animaux, qui représentent, pour moi, d'authentiques interlocuteurs, mais c'est une sorte de supplément à nos passionnantes conversations. Si, exceptés mes animaux, je ne parle jamais à personne où presque, c'est parce qu'il est généralement plus intéressant de parler à un mur, qui peut parfois renvoyer un écho, plutôt que de s'adresser à un quadrupède humain doté d'une cervelle tellement poreuse et inconsistante qu'il est alors impossible d'avoir le moindre retour sous forme de langage plus ou moins bien articulé. Et comme, je n'aime pas perdre mon temps, déjà dûment rempli par le foisonnement de mon courageux et infatigable intellect toujours prêt à déconstruire le monde, pour en examiner les rouages et en comprendre toute la complexité du fonctionnement, je m'abstiens le plus souvent de faire part de mes opinions qui, forcément, resteront incomprises du public. Non, je n'ai pas rien à dire, rien à écrire, mais ce que je ne veux surtout pas, c'est me fatiguer pour rien. D'où le faible volume de mes publications.

dimanche 17 novembre 2013

Insociabilité

Il a plu une bonne partie de la journée. Il ne fait pas vraiment froid, mais mes animaux fréquentent les radiateurs avec de plus en plus d'assiduité. Ils s'entraînent régulièrement pour opérer, tout en douceur, un passage en mode hibernation continue. J'ai fini la lecture des Aphorismes sur la sagesse de Schopenhauer, dans le courant de l'après-midi. Une lecture qui me renforce dans l'idée que je suis sur la bonne voie :
« L'homme intelligent aspirera avant tout à fuir toute douleur, toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs ; il recherchera donc une vie tranquille, modeste, abritée autant que possible contre les importuns ; après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes, il préférera une existence retirée, et, si c'est un esprit tout à fait supérieur, il choisira la solitude. Car plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles. Aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité. »

samedi 16 novembre 2013

Patience

Depuis près de 200 000 ans, date de l'avènement de l'Homo sapiens idaltu, on n'a toujours pas inventé la levure qui permettrait aux cerveaux plats et ratatinés, dont est dotée l'immense majorité des quadrupèdes humains, de gonfler. C'est regrettable. Depuis deux ou trois jours, la connexion ADSL, qui me permet — entre autres — de publier des billets, tel que celui-ci, ou des photos sur le Web, telles que celles-ci ou celles-là, est complètement rétablie. Je n'ai même pas eu à intervenir pour cela. Il m'a simplement fallu patienter. Comme je patiente encore en espérant que l'hiver s'installera bientôt, sachant que les petits cerveaux plats et ratatinés resteront cloisonnés, à cause du mauvais temps, dans les appartements et auront donc moins tendance à beugler comme des cons, la nuit, sur les balcons.

dimanche 10 novembre 2013

Connexions

Depuis près d'un mois, je me connecte à l'Internet de façon aléatoire, quand la ligne ADSL fonctionne. Comme elle ne fonctionne que par intermittence et ne m'autorise à surfer que rarement plus de quelques minutes d'affilée, je me contente la plupart du temps de consulter mes mails, c'est-à-dire les newsletters, puisqu'il y a bien longtemps que plus personne ne m'écrit. Je n'ai pas l'intention de faire réparer la ligne, car ce dysfonctionnement m'oblige à passer moins de temps sur l'Internet, ce qui n'est pas une mauvaise chose, sachant que cela me permet d'avoir plus de temps pour des activités souvent bien plus intéressantes — la sieste, en particulier — que celle qui consiste à surfer sans but précis sur le Web. Malgré tout, j'ai pu alimenter en images quelques photoblogs, tels que GTK 751, CNN ou LLIDS, lorsque la ligne a fonctionné suffisamment longtemps sans interruption, permettant alors des publications. Ce qui est sûr, dorénavant, c'est que, connexion ADSL stable ou pas, je ne peux plus me permettre d'entretenir une myriade de blogs. Et s'il m'a fallu déjà en négliger un bon nombre, je vais faire en sorte de concentrer mon activité sur une poignée de sites et laisser définitivement le reste à l'abandon, peut-être même aller jusqu'à les écraser. Je sais, c'est triste, mais c'est nécessaire. Bien entendu, Horizon et GTK 751 survivront, ainsi que CNN ou peut-être LLIDS. Pour le reste, nous verrons.

samedi 2 novembre 2013

Pasa la vida



BBL était redescendue à Montmerdier samedi dernier. Elle est repartie dans l'après-midi. Nous n'avons passé que très peu de temps ensemble, puisque, le lendemain de son arrivée, dans la matinée, je quittai Montmerdier et prenais l'autoroute en direction du Pays Basque. Je n'en suis revenu qu'hier. BBL aura donc vécu une semaine en compagnie de nos animaux. Ce soir, les animaux sont tristes de ne plus avoir BBL à leurs côtés. Pasa la vida.

Y pasa la vida, igual que pasa la corriente cuando el río busca el mar y yo camino indiferente, donde me quieran llevar.

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