Affichage des articles dont le libellé est anthropologie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est anthropologie. Afficher tous les articles

dimanche 6 juillet 2014

Valeur nouvelle

Selon l'anthropologue Maurice Godelier : « Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels. » Les temps changent. Je ne peux m’empêcher de penser qu'en venant au monde, au milieu du XXe siècle, je me suis trompé d'époque. 2000 ans plus tôt, mes chiens, choyés par une armée d'esclaves, auraient été grassement nourris.

dimanche 20 avril 2014

Caverne

Qu'il puisse se raconter des histoires, çà, je peux le comprendre. C'est cette capacité qui fait l'une des principales caractéristiques de l'homme. L'animal, toujours en prise avec la réalité, est beaucoup moins stupide et n'a surtout pas de temps à perdre avec de telles futilités. Que le quadrupède humain se raconte des histoires, d'accord ! La durée de son existence étant relativement longue, il lui faut bien occuper sa petite cervelle à quelque chose, une fois son ventre plein. Mais, ce que j'ai beaucoup plus de mal à comprendre, c'est comment il en arrive à croire à ses propres histoires, toutes ces fadaises produites par son imagination, ces balivernes qu'il confond avec ce que le monde est réellement. Pourquoi pousser si loin ce besoin d'aveuglement permanent, ce désir inexorable de se rouler inlassablement dans la fange malodorante de la caverne platonicienne ? Lisez un quotidien, allumez la radio, interrogez votre voisin et vous saurez immédiatement de quoi il est question, ici.

jeudi 3 avril 2014

Le temps sans âge


Ce matin, vers 10 h, j'ai récupéré, dans la boîte aux lettres, le bouquin de Marc Augé : Une ethnologie de soi : Le temps sans âge, commandé, hier, via Amazon. Je pensais le lire après en avoir fini avec le dernier essai de Peter Sloterdijk, Les lignes et les jours, entamé la semaine dernière ; mais, à l'heure du repas, en début d'après-midi, j'étais déjà arrivé au bout de la lecture d'Une ethnologie de soi. Je n'ai pas perdu mon temps. La critique (« ce petit livre est une merveille »), faite par Roger-Pol Droit, n'était donc pas mensongère. Il me reste à poursuivre Les lignes et les jours, mais aussi à finir Sous les yeux d’Occident, l'un des célèbres romans de Joseph Conrad que je lis en alternance avec les carnets de notes de Sloterdijk. Je me demande pourquoi je passe, quotidiennement, autant de temps sur le Web, alors que j'ai largement de quoi occuper ma puissante cervelle, sans parler de la fabrication de planches qui n'a pas cessé.

lundi 24 juin 2013

Intuition

Il y a deux ans, jour pour jour, j'ouvrais Immatriculation, sur Blogger, avec une citation de Bronislaw Malinowski au sujet de la kula. L'année suivante, j'ai fusionné ce blog avec Soustractions, sur lequel j'ai posté, dans l'après-midi, un court article sur L'intuition du joueur d'échecs. Saki, le plus jeune de mes animaux, qui suit, en ce moment, sur l'écran, ce que je suis en train d'écrire, me demande de lui lire, plus tard, d'autres articles sur l'intuition, car il sait que c'est le thème du dernier numéro de Sciences Humaines qui vient de paraître en ligne. Saki me dit que ses intuitions ne l'ont jamais trompé et il voudrait savoir ce qu'il en est chez le quadrupède humain, cet animal soit-disant doué de raison. C'est ce que je ferai, une fois ce billet publié. J'entends déjà Saki doucement ricaner.

mercredi 27 février 2013

Le « lointain »

À l’inverse de l’espace actif et de l’espace tactile, l’espace visuel est entouré d’une muraille impénétrable que nous appelons l’horizon ou le « lointain ». Le lointain de la mouche est à un demi-mètre, celui de l’homme à 6 ou 8 kilomètres.

Jacob von Uexküll, Mondes animaux et monde humain

samedi 10 novembre 2012

Racines


En début d'après-midi, Racines, le site que j'ai développé pour mon ami Yvan, était en place sur son serveur. Le projet avait débuté au mois de mars. Yvan m'a fourni au compte-gouttes les données à mettre en ligne, ce qui explique en grande partie la durée du développement. De plus, il n'était pas connecté à Internet et il a mis pas mal de temps avant de se décider à ouvrir un compte sur Free. Entre la mi-mars et aujourd'hui, j'ai successivement créé différents design pour ce site. Yvan voulait une architecture simple, rappelant l'atmosphère qui règne dans les archives des petites villes de province. J'ai finalement opté pour quelque chose se situant entre l'art décoratif et le vieux papier parcheminé. Je ne suis pas mécontent de mon travail, et Yvan est très satisfait de ce que j'ai fait. Il y aura certainement quelques modifications à faire. BBL m'a fait remarquer que la police de caractère, Courrier New, n'était pas très bien adaptée : les lettres sont un peu trop espacées et cette police semble un peu trop moderne face au reste du design. C'est vrai. Il me faudra donc trouver une police qui corresponde mieux à l'ensemble. En tout cas, le site est en place et je souhaite qu'il soit utile au travail que Yvan vient d'entreprendre.

samedi 21 juillet 2012

Entreprise de démolition

En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."

*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.

lundi 18 juillet 2011

Stay Cat Strut

Quand je veux instruire mes animaux, je leur parle des quadrupèdes humains. Je leur raconte ce que je sais sur cette espèce de mammifère, qui se place au-dessus de toutes les autres créatures, prête à démolir la planète et à foutre la merde, quelque soit l'endroit qu'elle foule de ses gros sabots, même sur la Lune et plus loin encore, si elle en avait un jour les moyens. Pat écoute mes histoires avec grand intérêt, même si, de temps en temps, il ne peut s'empêcher de lever la tête au ciel en roulant de grands yeux effarés. Schnoo ne supporte que rarement mes récits, descriptions, explications, jusqu'au bout. Généralement, après m'avoir écouté quelques minutes, elle se bouche les oreilles et m'implore de raconter des histoires moins effrayantes. Elle ne supporte pas l'idée que je puisse appartenir à cette engeance si malfaisante. Pat essaye de la rassurer en lui expliquant que certains spécimens de la race humaine se démarquent totalement du troupeau, qu'ils ont un comportement vraiment différent de l'ensemble de cette calamité survenue très récemment sur la Terre, et qui a proliféré, de façon inexplicable, suite à l'étonnante survivance d'un résidu de fausse couche, conséquence d'un accident subi par une jeune et pacifique femelle de grand singe in illud tempus. Pat me cite en exemple, ainsi que BBL, pour démontrer à Schnoo qu'il y a au moins deux exceptions parmi cette foule de tordus, cette sous-catégorie du règne animal, communément appelée Humanité avec un grand H. Ce qui rassure tout de même un peu cette pauvre petite Schnoo. Alors Pat insiste, il lui parle de cette dame que Schnoo a connue, une pharmacienne qui a recueilli le cousin Vladimir, et bien d'autres animaux encore. Pat cite aussi en exemple d'autres humains exceptionnels, de grands poètes, comme Théodore de Banville, Baudelaire ou Bukowski. Il déploie des trésors d'intelligence pour rassurer Schnoo et finit toujours par dissiper ses craintes en lui faisant remarquer que quelques hommes ont oeuvré pour le bien des félins, qu'ils ont inventé les croquettes et les boites de petits pâtés, ainsi que les couettes épaisses et moelleuses ou bien les petites balles en mousse colorée qui rebondissent en tous sens. Enfin, pour être certain que Schnoo ne fasse pas de cauchemars, je parle de musique à mes animaux - Pat et Schnoo adorent ça - et leur raconte le concert des Stay Cats au Rockstore, l'ambiance sur la scène et dans la salle quand le groupe s'est mis à jouer Stay Cat Strut.
Howling to the moonlight on a hot summer night
Singin' the blues while the lady cats cry,
"Wild stray cat, you're a real gone guy."

dimanche 3 avril 2011

Savoirs et pouvoir

La rédaction d'Expérimentations, un billet mis en ligne sur SCH 2009, m'a donné l'occasion de faire une mise au point sur le développement de mes photoblogs. J'ai ensuite consacré une partie de la journée à classer mes fichiers .epub. Puis, j'ai fabriqué avec Calibre de nouveaux e.books à partir d'articles universitaires, tels que Sur l’écriture en sciences humaines de Monique Jay ou Anthropologie politique, Savoirs et pouvoir de Suzanne Chazan-Gillig. Il ne me reste plus qu'à couper le PC et à allumer mon Sony Reader pour prendre connaissance des textes glanés ce matin sur le Web. Pat et Schnoo sont impatients d'en savoir un peu plus sur l'anthropologie : tout sujet qui concerne la bête humaine représente pour mes deux animaux une immanquable occasion de se tordre de rire.

dimanche 2 mai 2010

Comme une horloge

Il y a tout juste un an, jour pour jour, je formatai le disque dur de mon PC. Une opération que je n'ai pas répétée depuis parce que le temps où j'installais des software à la chaîne pour les tester est maintenant révolu. Je me contente aujourd'hui des quelques logiciels qui me sont strictement indispensables - une vingtaine -, après avoir sélectionné ceux qui me semblent les meilleurs : de Foobar2000 à SeaMonkey en passant par Photoshop et ACDSee, sans oublier CryptEdit et HTML-Kit. XP-Pro, bien réglé, tourne comme une horloge et ne me cause aucun problème.
Quand j'entends des gens se plaindre continuellement de leur machine, sachant qu'ils les utilisent dix fois moins souvent que moi, et seulement pour expédier des mails ou perdre leur temps sur Facebook ou YouTube, je me demande toujours comment ils se démerdent. C'est quelque chose que les plus brillants des psycho-anthropologues des temps modernes ne parviendront jamais à élucider.

mercredi 18 mars 2009

Ethnie

Astrale me pousse gentiment à faire plus de collages photoshop tout en allégeant les compositions. Je suivrai ses recommandations. Je repense à une discussion que nous avions développée sur son blog, au sujet de l'ethnie.

singe monkey londonJe viens de relire le Bonte & Izard : l'ethnie n'est pas simple à définir. A.C. Taylor, qui signe l'article, dit que c'est un "signifiant flottant" qui peut s'appliquer à des contenus sociaux très hétérogènes. Le terme ethnie désigne un ensemble linguistique, culturel et territorial d'une certaine taille, le terme "tribu" étant généralement réservé à des groupes de plus faible dimension.

Libellés

#100 #1300 #200 #2000 #260 #300 #400 #600 #700 1917 1936 1978 2002 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 205 56 A/H1N1 accident aeres afrique amazon anthropologie antidote antigone arbre architecture arpenteurs célestes art artdoxa atlantique atmosphère australie automne baudrillard behance blake blog blogger bricolage burroughs bwc c.205 café calédonie camel camion canada canon capricorne caseasauria casino cat caucase challenge chance chasse chien ciel cigale cinéma cioran citation civilisation climat clôture électrique cloud cnn cognition collage collines communication concombre cosmos craven crise dayttroter dieu doxa dragon drogues e-books écumes eikasia ello enfer epub espagne été ethnie éthologie ethos étudiants euskadi existence facebook fb fête film firefox flamenco fleurs flickr fonts france free friendfeed geek godot google groutcha gtk 751 guerre hasard heccéité histoire hiver honda horaire horizon horoscope houellebecq HP html humeur hupomnêmata iit illusions illustration immatriculation incendie insecte internet isabelle islam jardiniers jaune jazz jean jihâd journalisme jux karaté kerouac lecture liberté lifelogger limace linguistique littérature ljnslpj llids loto lune magie maroc mauriac mayura me quem luna solet deducere médias memolane ménage mikkado minox montpellier mort moustiques mp3 mqlsd mural music musil mythe neige nietzsche nikon nirvana no milk today nouméa nouvelle-calédonie noyau fondamental objects oiseau opération orage pageviews palavas pâques passage pat paysage peinture philosophie photographie photoshop pigeon pinterest pixia pizza plante pmc poésie politique pont portrait posterous printemps prison profession projet proust psychanalyse psychologie qmv racines radio ramadan reader rédaction réel religion rêves riemen rita rome rouge route russe saki scène sch 2009 schikoto schnoo schopenhauer schwartz scoop.it semaine septembre sexe shuttle sieste simulacres skyline slideshow sloterdijk sncf software somewhere songlines sonic sony soustractions souvenirs spectator sport statistiques suburbia supermarché sycomore symboles synapsida technologie température template temps tommy toshiba trainspotting travail traverses ttttl tumblr twitter uk unamuno université urbanisme usa vacances vinyle vladimir voisins voyage vue des anges vw winston yahoo youtube zarathoustra zéro zizek zorro