lundi 31 décembre 2012

Animal

Animal de Neon Trees pour passer l'imperceptible limite entre deux années, séparation aussi absurde qu'arbitraire inscrite au calendrier. Demain matin, toute la presse, fière d'elle-même, diffusera en première page le nombre record de SMS expédiés dans la nuit. Putain de civilisation !

2012 Fin


2012, une année ni bonne, ni mauvaise qui s'achève par une journée ensoleillée et des températures relativement douces.

mercredi 26 décembre 2012

Souriez !


Amazon a tenu sa promesse : livrer en un seul jour ouvrable. Ce matin, alors qu'il n'était pas encore 10:00 heure, un livreur m'a remis un colis. La commande passée, lundi, par BBL était arrivée dans les temps. Le petit colis m'était destiné. En l'ouvrant, à ma grande joie, je découvrais en verre et en métal un Nikon 1 J2 que je n'avais jamais vu autrement que via l'écran du PC, sous la forme .jpg. Ce magnifique objet a parfaitement trouvé sa place en compagnie de ses trois parents : l'ancêtre, un Nikon F2, le vieux, un CoolPix 4500, et le jeune adulte, un CoolPix S8000. Dommage que le petit cousin, Canon Ixus 500 ait rendu l'âme depuis si longtemps. Nos animaux étaient en joie. Toute la journée, ils ont défilé face à l'objectif du J2, se précipitant ensuite vers l'écran du PC pour commenter les clichés. Souriez ! Cheese !

mardi 25 décembre 2012

Un arbre

Depuis que je suis adulte, j'ai eu 35 fois l'occasion d'acheter un arbre de Noël, mais, n'en voyant pas la nécessité, je ne l'ai jamais fait. Et, je crois même que jamais je n'ai envisagé réellement de faire un tel achat, que cette idée ne m'a jamais effleuré l'esprit. Sauf, cette année. Comme BBL — absente de la maison pendant 47 jours — rentrait samedi, je suis allé la veille faire quelques courses. En sortant du supermarché, j'ai aperçu dans un coin du parking de jeunes conifères coupés et entassés, prêts à la vente. En voyant ces arbres, j'ai pensé à Saki qui n'a jamais eu la possibilité de grimper sur un tronc, de sauter de branche en branche, de hurler sa joie du haut d'une cime, puisque cet animal n'a jamais eu rien d'autre que les rideaux, les étagères, les tables et bureaux, les Towers faites de plusieurs étages de toile tendue sur des tubes en PVC, le frigo, les rambardes du balcon pour prendre de la hauteur. L'année dernière, à son arrivée dans l'appartement, un philodendron de plus d'un mètre vivotait dans un coin, mais j'ai du mettre cette plante au rencard, car Saki en déchiquetait les feuilles qu'il mâchouillait ensuite. Or, le philodendron est toxique. C'était d'ailleurs la seule plante de l'appartement, et, mis à part les pots d'herbe à chat, Saki ne sait donc presque rien d'autre du règne végétal, sinon pour avoir pris connaissance de l'existence de quelques fruits et légumes. Il aime les feuilles qui se mangent en salade — la mâche en particulier. Bien sûr, il déteste les oignons, ainsi que les bananes. Tout ça, c'est bien joli, mais ça ne vaut pas la proximité d'un arbre. C'est pourquoi, vendredi dernier, en voyant des sapins proposés à la vente, pour la première fois de ma vie, j'ai pensé en acheter un, histoire de faire plaisir au plus jeune de mes animaux. Je ne l'ai pas fait parce que j'étais assez pressé, mais depuis je le regrette un peu. J'irai bientôt dans une pépinière me renseigner sur les possibilités de faire pousser rapidement un arbre en appartement. Un eucalyptus, par exemple.

jeudi 20 décembre 2012

Rédaction et réflexions

Demain à 11:11:37 AM UTC nous passerons en hiver. A moins que, d'ici là, il ne me reprenne l'envie d'écrire pour Horizon, je pense pouvoir affirmer que je suis en train de rédiger le dernier billet de l'automne 2012. Pour l'instant, c'est Cockroach, du blues joué par Albert King qui rythme mon activité, viendra ensuite la ballade de Coco Rosie, Good Friday, et avant même que je ne sois arrivé à la fin de ce billet, passera une autre ballade : Creep des Stone Temple Pilots, un groupe que j'écoute avec toujours autant de plaisir depuis près de 20 ans... 20 ans ? Incroyable ! Pour accompagner la fabrication de posts qui ne demandent presque aucune réflexion, j'ai composé une playlist sur Foobar 2000 avec des morceaux ni trop lents, ni trop bruyants. Lorsqu'il me faut un niveau de concentration un peu plus élevé, j'ai une playlist faite de musique instrumentale, afin de ne pas être distrait par les paroles. C'est en grande partie de la musique electro, tel que Dry de Rain Dog ou bien Kickshaw de Thrupence, pas mal de jazz aussi et quelques morceaux de musique classique. Mais comme ces genres de musique ne sont pas ceux que je préfère, on comprendra aisément pourquoi le niveau de réflexion, lié à la rédaction de mes billets, plafonne si souvent à l'échelon le plus bas. C'est la faute au Rock & Roll !

vendredi 14 décembre 2012

Flickr 800


Trois planches numériques dessinées dans l'après-midi et postées sur Synapsida. Je les ai rajoutées aux quelques planches, réalisées au cours de ces mois derniers, sur Flickr. Par coïncidence, cet ajout a fait passer le compteur, qui totalise le nombre d'images chargées sur cette plate-forme, à 800. Un chiffre pas très élevé, compte tenu du fait que la première image mise en ligne sur ce site date du 9 avril 2005. Je publie donc, en moyenne, une centaine d'images par an, ce qui est relativement peu, comparé à certains comptes bien plus récents qui affichent des milliers d'images : il est fréquent de voir des membres de Flickr vider en ligne le contenu de leur caméra sans opérer le moindre tri préalable. De plus, j'ai laissé ce site à l'abandon pendant deux années consécutives. J'ai recommencé récemment à publier sur Flickr, mais je ne fais pas la promotion de mes images et je ne corresponds plus avec mes anciennes connaissances. Flickr appartient désormais au passé.

jeudi 13 décembre 2012

Capture d'écran

366e post. Une journée nullissime ! La seule chose que je peux compter, comme activité créatrice, est la capture d'écran d'une page complète faite sur mon profil Google+. Après avoir découpé cette image en 60 morceaux de 451×838 pixels, j'ai rassemblé le tout, dans le bon ordre, sur mon serveur et je l'ai publiée. Voilà... Pas la peine de crier au génie !

mercredi 12 décembre 2012

12|12|12 Et alors ?

A l'occasion du 11|11|11, j'avais trouvé quelque chose à dire. Un an et un mois auparavant, pour le 10|10|10, j'avais aussi réussi à inscrire quelques mots. Mais ce 12|12|12 ne m'inspire absolument rien. Je note avec soulagement qu'il n'y aura pas de 13|13|13, ce qui, l'année prochaine, me dispensera de me creuser la tête inutilement.

lundi 10 décembre 2012

mercredi 5 décembre 2012

Take Five

Chose inhabituelle, il y a deux jours, j'ai pris plaisir à écrire. J'ai passé une heure ou deux, dans l'après-midi, à rédiger un Poème à la con. Je m'en suis si bien sorti avec ce texte que j'ai récolté des encouragements. C'est vraiment un événement qui fera date dans ma vie de blogueur. J'imagine que ça ne se reproduira pas avant une éternité. Aujourd'hui, à Norwak dans le Connecticut, Dave Brubeck est mort. Il avait 91 ans. Take Five, peut-être le morceau le plus célèbre de ce pianiste, me ramène au temps des origines, parce qu'il servait d'indicatif à une émission quotidienne de la R.T.M. [S.N.R.T] que tout le monde, à cette époque, écoutait sur la gamme d'ondes "Moyennes fréquences", faute de pouvoir écouter clairement une autre radio, puisqu'il n'y en avait pas d'autre. Ou, du moins, pas d'autre station qui puissent être captée avec une bonne réception. Mises à part les bases américaines, qui émettaient en F.M. dans un très court rayon, il était impossible d'écouter une station radio, autre que la radio nationale, sans perdre régulièrement le son qui, de plus, était parasité par un bruit difficilement supportable dans la journée et légèrement moins la nuit quand les conditions atmosphériques étaient suffisamment bonnes. Alors il n'était pas rare d'entamer les après-midi avec Take Five annonçant, à 2:00 PM, le début d'une émission qui durait jusqu'au soir. Une émission qui s'est répétée pendant des années sans que l'indicatif ne soit une seule fois différent. Take Five était devenu inséparable des premiers moments de l'après-midi.

lundi 3 décembre 2012

Le dépassement


2012 touche presque à sa fin. J'hésite à me conformer aux exhortations de mon Surmoi, qui incite mon Moi au dépassement de Soi — très en vogue en ces temps de consciences troublées — en lui répétant régulièrement qu'il suffit juste de casser les barrières, que tout est possible. Mon Surmoi, contaminé par les débilités du Coaching, incontournable religion quand on fréquente le Web, veut me faire rédiger une centaine de billets afin de publier, avant la fin de l'année, plus que je ne l'ai fait en 2009. Depuis hier, mon Moi essaye de faire entendre à mon Surmoi qu'il me suffirait d'écrire une dizaine de billets, au cours de ces quatre prochaines semaines, pour dépasser le nombre de publications faites en 2010, et qu'ainsi, le fameux dépassement de Soi serait réalisé. Mon Moi tente de rappeler à mon Surmoi qu'il a pour tâche d’éviter les débordements impulsifs de mon Ça. Mon moi soupçonne ce dernier de tenter de corrompre l'intégrité de mon Surmoi en le poussant à lire en ligne Closer, Public, Gala, Psychologie Magazine et même Le Nouvel Observateur. Je suis donc pris, depuis hier, dans ce conflit, alors que ce que j'aimerais vraiment dépasser, c'est le nombre d'heures de sommeil beaucoup trop limitées ces derniers jours. Ce déficit me pousse à écrire n'importe quoi, incapable de mettre en oeuvre un billet qui ferait réellement sens sur Horizon.

samedi 1 décembre 2012

Heccéité

Il est de plus en plus difficile d'avoir une adresse, sur Blogger ou Tumblr, composée d'un seul mot ayant une signification en langue française. Pour avoir un blog en réserve, avec une belle adresse, j'ai cédé à la tentation d'ouvrir un nouveau micro-blog avec l'URL suivant : hecceite.tumblr.com. Heccéité est un néologisme formé par Deleuze ou Guattari pour traduire le Dasein [être-là] cher au phénoménologue allemand, Heidegger. Inutile de chercher à ouvrir un blog ayant pour adresse dasein — évidemment, plus simple à écrire que hecceite —, car, sur Blogger et Tumblr, l'URL est déjà utilisé. J'ai parfois mis beaucoup de temps à trouver un signifiant ordinaire pour avoir une adresse facile à mémoriser. Il y a quelques mois, j'ai été très surpris d'avoir pu ouvrir des micro-blogs avec des mots aussi courants que semaine.tumblr.com, sept.tumblr.com, ou capricorne.tumblr.com, par exemple, alors que la plate-forme Tumblr a déjà quelques années d'existence. Bref... Une fois Heccéité ouvert, un template soigneusement mis en forme, il me fallait y coller un peu de contenu, histoire de donner à ce micro-blog un peu d'épaisseur. Mais, pour le moment, Heccéité n'est pas bien gras. Ce rachitisme s'explique facilement : il n'est en ligne que depuis le 22 novembre, alors qu'à ce jour, j'ai déjà beaucoup de blogs à nourrir — 21 Blogger et 11 Tumblr. Il m'a d'ailleurs fallu laisser mourir d'inanition une dizaine de Blogger et deux ou trois Tumblr. Aussi, je ne sais pas si Heccéité survivra longtemps. ¡Ya lo veremos!

mardi 27 novembre 2012

Tranches de Verbe

Il est temps de me payer une petite tranche de Verbe. Je peux le faire sans arrière pensée, sans crainte pour ma santé, parce qu'il est peu probable que, contrairement à certains bloggers, le Verbe puisse me rende obèse. Je suis assez content de moi, car, ces derniers jours, je n'ai pratiquement pas perdu mon temps en traînant sur les réseaux sociaux, ou plus exactement sur Google Plus, puisque c'est désormais le seul réseau que je fréquente. Dans le registre de mes fréquentations, je pourrais aussi prendre en compte Flickr, mais je ne le ferai pas parce qu'il y a bien longtemps que je n'entretiens plus aucune relation avec les membres de cette plate-forme. Je me contente d'y stocker quelques photos : une façon supplémentaire de les sauvegarder. Ces derniers jours, j'ai surtout passé du temps à lire après avoir copié plusieurs articles sur Cairn que j'ai transformés en epub pour les transférer sur mon e-reader. Le week-end s'est donc déroulé sous le signe de la lecture avec :
  • Penser l’ouverture au monde... et la participation sociale des sujets « en situation de handicap psychique »
  • La métaphore et le linguiste Giono, « un rêveur des montagnes »
  • Musil et Emerson : les mots que nous citons
  • L’Homme sans qualités et le « dixième caractère » : Musil lecteur d’Emerson
  • La description expérimentale chez Balzac et Musil
  • Eléments d’analyse : l’autobiographie de Michel Leiris
  • L’extase déchiffrée
Bien entendu, pour le bonheur de mes animaux, j'ai lu à haute voix quelques passages de ces articles. Ils ont été particulièrement attentifs à la lecture de « Penser l’ouverture au monde... » qu'ils m'ont d'ailleurs demandé de lire d'un bout à l'autre. Cet article les a littéralement emballés. Aussi, Pat, qui prenait des notes pendant que je lisais, m'a dit qu'il ne tarderait pas à écrire un mail à l'auteure afin de la féliciter pour son excellent travail. Ainsi, le week-end s'est très bien passé. Mes animaux et moi, nous avons eu matière à d'intéressantes discussions. Bien plus intéressantes que les maigres échanges de commentaires sur les réseaux sociaux. Hier et aujourd'hui, nous sommes restés silencieux, préférant méditer sur tout ce que nous avions pu tirer des ces articles et de nos conversations. Ce soir, j'ai utilisé Pixia pour faire deux nouvelles planches que j'ai ensuite publiées sur Semaine. BBL a donné son cours hebdomadaire dans l'après-midi. Mais ensuite, elle n'a pas trouvé la force de travailler à son projet de recherche. Elle est rentrée fatiguée. Elle a hâte de nous rejoindre pour participer à nos élucubrations, et de se payer, en notre compagnie, quelques petites tranches de Verbe. Vivement les vacances !

vendredi 23 novembre 2012

jeudi 22 novembre 2012

Schnoo


Voilà, aujourd'hui, deux ans que Schnoo a trouvé refuge au 205. Deux années de vie paisible, sans avoir à revivre le mauvais temps, la faim, la soif, la peur, les douleurs et les angoisses liés à la difficile existence de chat errant. Schnoo, qui a eu un peu de mal, les premières semaines, à s'habituer à la vie en appartement, s'est depuis refait une santé, tout en devenant beaucoup moins craintive qu'elle ne l'était auparavant. Schnoo vit maintenant sa vie tranquillement et passe beaucoup de temps à dormir, son petit ventre blanc toujours bedonnant. Longue vie à ma jolie Schnoo !

mercredi 21 novembre 2012

Dans un mois

Ça m'arrive de plus en plus souvent : je peux passer des heures à sillonner le Web sans parvenir à trouver quelque chose de vraiment intéressant. C'est le cas aujourd'hui. Je n'ai pas quitté l'écran des yeux depuis le début de l'après-midi, mais sans que rien ne puisse retenir plus de quelques secondes mon attention. Malgré tout, j'ai continué jusqu'à présent à naviguer d'un site à l'autre en me laissant porter par les courants. Rédiger un billet sur Horizon me fera peut-être oublier le désagréable sentiment d'avoir perdu mon temps, face à l'écran. Je me rassure surtout en me disant que, dans un mois, jour pour jour, rien de tout cela n'aura plus aucune importance, puisque la fin du Monde mettra définitivement un terme à cet immense bordel. Comme je n'ai pas prévu d'embarquer d'ordinateur sur l'arche dans laquelle BBL, mes animaux et moi, nous prendrons place, à la veille de la fin des Temps, je serai enfin libéré des blogs et des réseaux sociaux. Dans un mois, toute prétention à communiquer via le Net quoi que ce soit vers qui que ce soit deviendra impensable. Jusqu'à cette date fatidique pour l'Humanité — mais pas pour nous —, il me faudra encore admettre que je puisse perdre mon temps. Par contre, dans un mois, si les Mayas ne se sont pas plantés dans leurs calculs astronomiques, je pourrai lire jusqu'au bout le second tome de L'Homme sans qualités, et bien d'autres choses encore, sans être régulièrement interrompu par la sonnerie de ma boite à mail indiquant qu'un idiot quelconque a laissé un commentaire, forcément stupide, sous l'une de mes publications. Vivement la quille !

lundi 19 novembre 2012

Pas d’efforts violents

3 années, 9 mois, 2 semaines et 4 jours représentent la durée de vie de ce blog. Soit une existence qui dure depuis 1387 jours, puisque le premier billet date du 1e février 2009. 355, c'est le nombre total de publications. Je sais donc que, tous les 4 jours, un nouveau billet s'inscrit sur Horizon. Vu sous cet angle, ce blog semble particulièrement vivace. Ce constat fait, je ne vais pas rajouter grand chose à ce que je viens d'écrire, parce que la lecture, vers midi, de mon horoscope m'a mis en garde contre tout débordement : "SANTE : Pas d’efforts violents." Conseil judicieux que je m'efforce calmement de suivre à la lettre.

Saine alimentation

Si je devais écrire seulement les fois où j'ai quelques chose à dire, je pense qu'il me faudrait alors renoncer à maintenir en vie un blog tel que celui-ci, parce qu'on ne pourrait y lire que deux ou trois billets par an, ce qui fait que ce blog aurait l'apparence d'un squelette, d'un blog affreusement sous-alimenté sur le point de mourir d'inanition. Aussi, je m'efforce de le nourrir avec tout ce qui me tombe sous la main, n'importe quelle touche du clavier sert à lui donner un maigre élan vital, suffisamment de force pour ne pas crever, la gueule ouverte, dans l’indifférence générale. Pauvre blog ! Victime du manque d'imagination de son géniteur qui n'a rien d'un graphomane génial, auteur de la phrase sans fin, sans virgule, ni point-virgule, et surtout sans point. Tout ce que produit le créateur inconséquent de ce blog ressemble à une course éperdue vers le dernier mot, la quête du point final. En finir au plus vite est son mot d'ordre. Horizon a quand même de la chance : il aurait pu avoir, pour veiller sur son existence, un de ces types qui n'ont rien de plus à dire que moi, mais qui n'hésitent jamais une seconde à employer toute la panoplie du dictionnaire en ligne, constamment affichée dans un coin de l'écran. Ces types y puisent des monceaux de mots hétéroclites servis à la louche, afin de gaver leurs billets jusqu'aux oreilles. Ils ne veulent rien savoir du régime syntaxique crétois et déversent, dans la gueule des blogs auxquels ils ont donné naissance, des mots gras, épais, grossièrement découpés, cuisinés dans des marmites pleines de saindoux avarié dans lesquelles rissolent des montagnes de chair à saucisses rancies, de lardons moisis, de tranches gluantes et presque pourries de langues de beaufs mal équarries. Vu de loin, Horizon pourrait inspirer la pitié, mais, en réalité, en y regardant de plus près, ce blog ne se porte pas trop mal.

samedi 17 novembre 2012

Presque rien de neuf

Les jours passent et se ressemblent. Ils se ressemblent tellement que je n'ai rien eu à signaler sur Horizon, depuis samedi dernier. Quelques photos publiées sur Écumes, d'autres sur Simulacres, la copie d'un extrait du journal de Jean Giono... et quelques publications encore, disséminées sur mes différents blogs, tel que Vue des Anges, ou sur Flickr, et, bien sûr, la poursuite de ma collection d'images sur Pinterest. C'est à dire rien de plus que la routine habituelle. La seule nouveauté, c'est l'ouverture de Google Play au territoire français. Aussi, pour le première fois, j'ai acheté un mp3 : Runaway Train de Soul Asylum que j'ai aussitôt expédié, par mail, à BBL pour qu'elle le charge dans son Walkman. Elle pourra le passer en boucle au cours du trajet en TGV qui la ramènera à la maison, dans quelques jours. Quand je ne suis pas occupé par mes blogs, une fois accompli le minimum des taches ménagères indispensables au bon fonctionnement du 205, je fais la lecture à mes animaux. Revue.org offre la possibilité de charger des numéros entiers au format .epub. Alors, muni de mon e-reader, je divertis Pat, Saki & Schnoo avec, par exemple : "Les guerres de Karl Kraus", ou "Gilles Deleuze et Félix Guattari : Territoires et devenirs", ou bien "La Biopolitique (d')après Michel Foucault". Mes animaux, blottis contre les radiateurs, aiment ces moments de lecture qui les font somnoler comme des call-girls conviées à un important séminaire. Ces textes nourrissent et enjolivent leur imaginaire, mon récit réchauffe l'atmosphère de l'appartement et les plonge dans une douce torpeur qui les conduit, la plupart du temps, vers d'agréables rêveries. Et moi aussi.

samedi 10 novembre 2012

Racines


En début d'après-midi, Racines, le site que j'ai développé pour mon ami Yvan, était en place sur son serveur. Le projet avait débuté au mois de mars. Yvan m'a fourni au compte-gouttes les données à mettre en ligne, ce qui explique en grande partie la durée du développement. De plus, il n'était pas connecté à Internet et il a mis pas mal de temps avant de se décider à ouvrir un compte sur Free. Entre la mi-mars et aujourd'hui, j'ai successivement créé différents design pour ce site. Yvan voulait une architecture simple, rappelant l'atmosphère qui règne dans les archives des petites villes de province. J'ai finalement opté pour quelque chose se situant entre l'art décoratif et le vieux papier parcheminé. Je ne suis pas mécontent de mon travail, et Yvan est très satisfait de ce que j'ai fait. Il y aura certainement quelques modifications à faire. BBL m'a fait remarquer que la police de caractère, Courrier New, n'était pas très bien adaptée : les lettres sont un peu trop espacées et cette police semble un peu trop moderne face au reste du design. C'est vrai. Il me faudra donc trouver une police qui corresponde mieux à l'ensemble. En tout cas, le site est en place et je souhaite qu'il soit utile au travail que Yvan vient d'entreprendre.

vendredi 9 novembre 2012

Il pleut


J'ai pris quelques clichés du parc de la résidence qui s'étend sous mon balcon. Les arbres jaunis par l'automne dégoulinent de pluie. On ne distingue pas la forme des nuages. Le ciel est uniformément gris. Il ne fait pas vraiment froid, mais l'air est fortement chargé d'humidité. Il est exactement 04:39:12 PM CET. Rien n'indique la proximité de la nuit, parce qu'aucune ombre ne permet de deviner l'inclinaison du soleil absent, depuis ce matin, du paysage qui s'ouvre face aux fenêtres. L'appartement est resté plongé dans la pénombre presque toute la journée. Seule la lampe posée sur le bureau, à la droite du PC, répand un cercle lumineux sur un rayon d'environ deux mètres. Mes animaux s'entraînent assidûment à affronter l'hiver. Ils testent les meilleurs endroits où s'allonger pour une sieste. Ils passent régulièrement d'un coussin, placé à proximité des radiateurs, à l'autre pour y dormir dessus un petit moment, afin de s'assurer qu'ils sont correctement disposés. Moi, je ne bouge presque jamais. Je reste toute la journée impassible face à l'écran du PC. Un écran sur lequel rien d'intéressant ne défile. Le Web est à l'agonie. Il respire silencieusement, avec difficultés. Ma main droite tient une souris presque immobile. J'attends patiemment que le Web pousse son dernier soupir.

mercredi 31 octobre 2012

Il a plu toute la journée

Il a plu toute la journée. Mes animaux se chamaillent gentiment pour les places qui leur semblent les plus confortables, c'est-à-dire celles qui sont les plus proches des radiateurs allumés avant-hier dans la soirée. Depuis samedi, BBL est de retour. Les repas durent plus longtemps et sont meilleurs que ceux que nous ingurgitons habituellement, lorsqu'elle est absente. De nombreux appartements de la résidence sont vacants : une bonne partie du voisinage a quitté la ville. Le mois se termine donc dans de bonnes conditions.
Je rédige ce billet tout en faisant jouer de la musique en sourdine, ce qui me renforce dans l'idée que je suis de meilleure humeur qu'au cours de ces dernières semaines. Je n'écoute pas de musique quand mon humeur est trop sombre. Le ciel s'est éclairci à la nuit tombée. Il fera peut-être une journée ensoleillée demain. Heureusement, les nuages seront bientôt de retour et, de nouveau, la pluie ne tardera sûrement pas à tout envelopper. Alors, encore de la musique et de belles journées en prévision.

vendredi 26 octobre 2012

Déluge

Temperature: 17°C | Humidity: 94% | Pressure: 1000hPa (Steady) | Conditions: Heavy Thunderstorms and Rain | Wind Direction: ENE | Wind Speed: 30km/h Enfin, il pleut ! Voilà une dizaine de jours que j'attendais la pluie, mais rien de venait, contrairement aux annonces de Météo France qui, à la radio, raconte toujours n'importe quoi. J'aime la pluie et, plus généralement, le mauvais temps, car personne ne traîne dehors, ni dans le parc, ni sur les balcons. Donc, aucun abruti, les jours de pluie, pour perturber mes longues méditations sur la noirceur du monde, sur les ravages causés par cette putain de civilisation. Les fortes averses, comme ils en tombent en ce moment, évoquent alors dans mon esprit le mythe du Déluge. Je pense à la fin des Temps. J'imagine Montmerdier engloutie sous les eaux. Béa, je rêve que BBL, mes animaux et moi, nous sommes les seuls survivants... Ou presque : un type à l'agonie, couché sur le dos dans une mare boueuse, trouve encore la force de pianoter sur son iPhone dans l'espoir de faire passer un SOS par SMS. Compatissant, pour abréger ses souffrances, je l'achève en lui enfonçant d'un pied la tête dans le bourbier. Le mauvais temps me met en joie.

vendredi 19 octobre 2012

Stylo

Ce mois d'octobre ne restera probablement pas dans les archives d'Horizon comme le chapitre le plus épais de ce blog. Octobre ne compte pour l'instant qu'un seul billet et rien n'indique que d'ici la fin du mois, soudainement, les billets se mettront à proliférer. J'ai plutôt le sentiment que je suis en train de rédiger le dernier billet à classer dans cette période. Récemment, j'ai rechargé d'une cartouche d'encre mon Cross, un magnifique stylo plume que BBL m'a offert au début de mes études. Je ne l'avais pas utilisé depuis des lustres. Heureux de me remettre à écrire avec ce stylo, j'ai noirci plusieurs pages à petits carreaux d'un vieux cahier en ne faisant presque aucune rature. Non sans surprise, j'ai réalisé avec quelle fluidité je composais mes phrases, sans jamais être obligé de récrire vingt fois le même mot, comme cela se produit habituellement avec un clavier à cause des innombrables fautes de frappe. Il y a près de vingt ans que j'écris en utilisant un clavier AZERTY sans jamais avoir pu progresser réellement dans l'art de la dactylographie. Je mesure, encore ce soir, en rédigeant ce billet à quel point je déteste écrire au clavier. J'ai souvent pensé acheter un speech recognition software tel que Dragon, mais je n'ai jamais effectué cet achat. En y repensant, je me dis que ce logiciel ne serait certainement pas une mauvaise acquisition. Pour l'instant, je retourne à mon stylo et mes feuilles de papier à petits carreaux.

mardi 9 octobre 2012

Sur les Hauteurs

Le 7 octobre, avant-hier donc, je réalisais 8 planches ou tableaux - choix terminologique indécis - pour Semaine. Deux jours auparavant, le 5 donc, je publiais 4 paysages urbains, dont CAFE, sur The Tide's Gonna Turn. Cet après-midi, dans un ordre qui me semble à peu près correct, j'ai aligné 2288 signes pour composer Effluves de chicorée. Ce soir, en composant ce billet, je tente de remettre les pieds sur terre, car ce récent élan créatif m'a littéralement transporté vers les sommets de la Montagne qui pense, celle qui ne bouge jamais. Légèrement tourné vers le passé, le regard plongeant du haut des cimes, je contemple mes oeuvres. Je les contemple d'autant plus longuement et tranquillement que je sais que personne ne viendra me bousculer en essayant de me piquer la place sur ce belvedere. Seuls BBL et mes animaux m'ont rejoint un instant pour partager ce magnifique point de vue surplombant mes réalisations. Ils m'ont quitté après quelques encouragements mérités. Ils ne pouvaient pas rester plus longtemps. La nuit ne va pas tarder, il me faut redescendre. J'ai tout de même un peu de mal à quitter les majestueux sommets de la Création. Alors, pour m'accompagner sur les sentiers du retour vers les mornes vallées de la Routine quotidienne, je fais jouer Debut par Adios Amigo en me promettant de revenir bientôt courir allègrement sur les hauteurs.

jeudi 27 septembre 2012

BBL est repartie

En milieu d'après-midi, BBL est repartie. Mes animaux et moi, nous nous apprêtons à vivre trois semaines en son absence.

mardi 25 septembre 2012

Pixia

J'abolirai la réalité !

J'avais repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil, le 30 mars. Je n'ai toujours pas fini ce "roman" que je lis par intermittence. Je ne suis plus très loin de la fin, puisque je suis entré récemment dans la partie que Musil n'a jamais pu complètement terminer, faite de manuscrits publiés après sa mort. Je progresse dans ma lecture le plus lentement possible. J'aime Musil.
« Et que feriez-vous si on vous donne le gouvernement du monde  ? » demanda la belle Diotime au séduisant Ulrich. « J'abolirai la réalité ! »

samedi 22 septembre 2012

Automne

A 02:48:59 PM CEST, nous sommes entrés dans l'automne. Trois quart d'heure plus tard, le TGV, qui ramenait BBL, entrait en gare de Montmerdier. Belle journée.

vendredi 21 septembre 2012

Summer of '12

Dernier jour d'été. Il ne pleut pas encore, mais j'ai l'impression que ça ne devrait pas tarder. Sur les arbres, quelques feuilles commencent à jaunir. J'ai fini La Plage de Cesare Pavese : « Je commençais à comprendre que rien n'est plus inhabitable qu'un lieu où l'on a été heureux. ». La Plage a été écrit en 1942. En lisant cette date, je me suis souvenu avoir vu, il y a maintenant très longtemps — BBL et mes animaux n'étaient pas encore de ce monde —, un film intitulé en français : Un Été 42. J'ai cherché sur le Web des informations sur Summer of '42. J'ai retrouvé des images de Jennifer O'Neill, l'actrice principale. Et puis, j'ai visionné des photos de l'île Nantucket sur laquelle le film fut tourné. J'ai alors réalisé que je n'avais pas vu l'Océan depuis plusieurs mois, ni même la Méditerranée qui, pourtant, s'étale à moins de 10 km d'ici. Si je sais que, deux ou trois jours avant le début de 2012, j'ai passé un moment au bord de l'Atlantique, je n'arrive pas à me rappeler quand est-ce que je me suis rendu du côté de Carnon ou de Palavas pour la dernière fois. Je ne pense pas y être allé depuis l'automne dernier. C'est, de toute façon, sans importance. Mes animaux ne savent rien de la mer et encore moins de l'océan. D'ailleurs, Pat n'aime pas le poisson et les chansons de Charles Trenet nous collent de l'urticaire. Bref, il professore est rentré à Turin, et moi, je vais me faire un café.

samedi 15 septembre 2012

Du balcon

Quand je lève mon regard vers le ciel, je ne vois plus de martinets, ni d'hirondelles. Cela fait maintenant deux semaines que ces migrateurs sont partis pour le Sud. J'ai vu, ces derniers jours, quelques vols d’étourneaux survolant la ville, mais très peu. Restent les pies, les tourterelles et, bien sûr, les pigeons. Ces pigeons qui, pour certains d'entre eux, se posent sur le balcon le soir venu, ou bien tout au long de la journée quand les conditions climatiques ne leurs sont pas favorables. Des pigeons que Saki aimerait tant attraper, lorsque je le laisse sortir sur le balcon. Saki est un tueur, prêt à sauter par dessus la rambarde pour tenter de capturer l'un de ces volatils. Alors que Pat et Schnoo n'y font jamais attention. Surtout Pat qui les ignore totalement, même si l'un des ces oiseaux déambule tranquillement à quelques centimètres de l'endroit où il a choisi de faire sa sieste. Je suis donc obligé de surveiller Saki et de rester auprès de lui quand je lui permets de prendre l'air sur le balcon. C'est aussi une façon de m'inciter à passer un moment en dehors des murs de l'appartement. Ça me donne l'occasion d'avoir une idée de ce qui se passe sous mes fenêtres : généralement rien ! La plupart du temps le parc est vide, sauf si l'un des résidents promène son chien — très peu nombreux — ou si une mère de famille lâche ses moutards brailleurs dans la nature. Ce qui est, depuis la rentrée, un peu plus fréquent, particulièrement les mercredi. J'en ai conclu que quelques nouveaux couples pondeurs se sont récemment installés dans les environs. Au moins une fois par semaine, tant qu'il fera encore un temps aussi agréable qu'en ce moment, mes animaux et moi devront supporter des braillement de cour de récréation. Vivement les mauvais jours de l'hiver !

dimanche 9 septembre 2012

Faute de temps

BBL n'a pas fêté son anniversaire aujourd'hui. Elle n'en a pas eu le temps. Elle a beaucoup trop de travail. D'ailleurs, moi aussi, je manque de temps. Je n'ai pas le temps d'écrire une ligne de plus. Mes animaux sont impatients d'aller se mettre au lit. Et moi aussi. J'écrirai peut-être demain.

mercredi 5 septembre 2012

Au-delà des collines

Pour BBL les vacances ont définitivement pris fin. Elle est repartie hier, dans la matinée. D'abord en direction de la capitale de ce maudit pays où elle a rapidement réglé une affaire importante. Elle a repris ensuite un train en direction de l'Ouest. Au début de la nuit, elle arrivait enfin à Angers. Mes animaux sont aujourd'hui un peu désemparés : les doses de câlins, le temps des jeux ont subitement été divisés par deux. Ils n'ont plus qu'un seul esclave à leur service. Heureusement, BBl ne sera pas absente très longtemps : dans moins de trois semaines, elle sera de retour. Mais, en attendant, il va quand même falloir, pour mes animaux et moi, réorganiser notre façon de vivre, revoir la fréquences des repas, des siestes. Dans l'après-midi, j'ai lu quelques passages de l’œuvre de Pavese à mes animaux. Des passages qui parlent de la campagne italienne : « Au-delà des collines jaunes, il y a la mer, au-delà des nuages. Mais des journées terribles de collines qui ondoient et crépitent sous le ciel séparent de la mer. Ici, sur la hauteur, il y a l’olivier et la mare trop petite pour qu’on puisse s’y voir, et les chaumes, les chaumes qui jamais ne finissent ». Ces lectures nous ont laissés rêveurs. Il y a si longtemps que nous ne savons plus rien de la campagne, de la luxuriante nature...

vendredi 31 août 2012

I like birds


Le dernier né de mes oiseaux est mort dans la matinée. Hier encore, je le photographiai. Depuis quelques jours, il sortait de son nid pour arpenter le balcon. Il ne savait pas encore voler. Il est peut-être mort à cause de l'orage. Je n'ai pas su déterminer la cause de son décès. Il n'était pas blessé. Je l'ai enveloppé dans un beau linceul fait de papier journal. J'ai pris la voiture et j'ai roulé vers le nord de la ville, jusqu'à ce que je trouve l'endroit idéal : un champ de maïs pas encore fauché bordé sur un côté par de grands arbres. J'ai déposé le cadavre du jeune pigeon dans le creux profond du tronc de l'un de ces grands arbres. Un arbre sur lequel cet oiseau ne se sera jamais posé, mais qui lui sert maintenant de sépulture. Je suis rentré, j'ai écouté Eels, I like birds.

jeudi 30 août 2012

Mystery Girl


Le mois d'août prendra fin demain. BBL, qui est rentrée depuis près de deux semaines, passe la plupart de son temps en compagnie de nos animaux. Pat est particulièrement heureux d'avoir BBL à ses côtés. Sa présence lui permet d'oublier les interminables journées qu'il a été obligé de passer seul dans sa jeunesse, perdu dans la ville hostile, toujours en quête de nourriture, à la recherche d'un abri quelconque, sans jamais obtenir un véritable réconfort ni la moindre assurance d'un lendemain meilleur. Au cours de cette morne existence, Pat rêvait d'une jeune femme mystérieuse qui lui porterait secours en lui offrant un véritable refuge et des petits pâtés à volonté. Le rêve de Pat s'est réalisé, BBL, la fille du mystère*, s'est un jour présentée à lui. Pat est maintenant au comble du bonheur. *Romans, Mystery girl

dimanche 5 août 2012

Embouteillages

BBL est partie pour deux semaines. Je l'ai accompagnée à l'aéroport de Marignane, ce matin. Si la circulation était relativement fluide à l'aller, ce ne fut pas le cas au retour, en début d'après-midi. Je n'avais jamais pris la route avec autant de circulation. J'ai toujours évité les départs en vacances et quand il m'a fallu prendre la route au mois d'août pour un long trajet — ce qui m'est très rarement arrivé —, j'ai toujours choisi de rouler la nuit. Pour la première fois depuis que je conduis, je me suis retrouvé aujourd'hui pris dans une succession d'embouteillages sur l'autoroute. Quand je pense qu'il y a des milliers, sinon des millions de gens qui se tapent ça plusieurs fois par ans, et, vraisemblablement, tous les ans...
Ces quadrupèdes humains sont absolument étonnants ! J'en ai parlé à mes animaux, dès mon retour. Pat, qui pourtant sait ce que veut dire faire de très longs trajets en voiture, a été très surpris par mon récit et les descriptions de ce que j'ai pu voir sur la route, le temps du retour. Schnoo, toujours sceptique, avait un peu de mal à y croire. Quant à Saki, il se tordait de rire, car il est jeune. Il sait que les vacanciers sont stupides, mais il ne les imaginait pas aussi ravagés que ça. Dans deux semaines, je retournerai à Marignane, chercher BBL. Mes animaux m'ont demandé de penser à faire, cette fois, des photos montrant les hallucinés de l'autoroute. Je n'oublierai pas.

vendredi 3 août 2012

Sale été

10:00 PM CEST | Temperature: 30°C | Humidity: 31% | Pressure: 1013hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: WNW | Wind Speed: 18km/h Ce climat de merde commence à me porter sur les nerfs. BBL et mes animaux sont fatigués. BBL, qui n'est là que depuis une semaine, se met à regretter la douceur angevine, le fait que le thermomètre n'atteignait que péniblement les 20°C, au plus chaud de la journée. Je ne sais pas depuis combien de temps il n'a pas plu sur Montmerdier, mais je sais que ça fait bien trop longtemps. Les arbres du parc, qui manquent d'eau, ont déjà perdu une bonne partie de leur feuillage. Pour rester dans le registre des calamités, je me dois de noter qu'un grand nombre de voisins n'a joué les touristes que pendant le mois de juillet. Peut-être en raison de la fameuse crise économique, ces crèves-la-faim sont déjà de retour. Ça grouille sur presque tous les balcons ! Cet été sera sûrement le pire de la dernière décennie.

samedi 21 juillet 2012

Entreprise de démolition

En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."

*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.

dimanche 15 juillet 2012

The Summer

BBL est de retour. Elle a retrouvé ses animaux. Elle n'aura passé que trois jours à Angers. Pendant les 7 heures de trajet en TGV, The Summer de Yo La Tengo a défilé plusieurs fois sur son walkman, car la belle saison refuse toujours de s'installer au-dessus du 45e parallèle. BBL était impatiente d'avoir le sentiment de vivre de nouveau en été, comme ce fut le cas quand elle nous a rejoint la semaine dernière. Pour avoir passé trois ans à Lille, je comprends parfaitement qu'on puisse se réveiller un matin en ne supportant plus l'idée de vivre sous un ciel éternellement gris, de grelotter en respirant de l'air humide et froid. Habiter toute l'année à Montmerdier est une calamité, mais le ciel bleu et le vent chaud et sec de l'été permettent parfois de l'oublier.

vendredi 13 juillet 2012

Encore une couche

Juillet 2009 rassemble le plus grand nombre de billets publiés en un mois sur ce blog : 37. Août 2009 : 36. Ces chiffres n'ont jamais été approchés par la suite. L'année en cours ne compte à ce jour que 22 billets. Je suis en train de rédiger le second billet pour ce mois-ci. J'ai l'impression d'avoir dilapidé mon capital de mots. Je crois que j'ai beaucoup trop traîné sur le Net, avec pour résultat l'appauvrissement de mon imaginaire, auquel s'ajoute un léger dégoût pour les textes en ligne. L’écœurement que je commence à éprouver face aux images est du même ordre : pour avoir collectionné frénétiquement pendant six mois des photos sur Pinterest, aujourd'hui, la vue d'un fichier .jpg affiché sur mon écran provoque parfois en moi — et de plus en plus souvent — une petite répulsion. Il m'aura fallu visionner, au cours de cette année, des dizaines de milliers d'images pour n'en retenir et n'en épingler qu'environ six milles. Pour les textes, c'est pareil ! Dénicher quelques bonnes phrases, demande de suivre des yeux sur l'écran des alignements plus ou moins noirs sur blanc faits de millions de mots — je ne lis jamais les publications en caractères blancs sur fond noir, ainsi que tout ce qui n'est pas présenté correctement sur le plan ergonomique. Rien de surprenant, en fin de compte : ma cervelle se révolte contre un tel traitement, et mes doigts refusent fréquemment d'ajouter par le biais de mon clavier une couche de textes supplémentaires à étaler sur le Web. D'autant plus que je serai sûrement amené à les relire, ne serait-ce que pour y apporter quelques modifications ou corrections. Ça suffit !

jeudi 12 juillet 2012

Sous des cieux toujours bleus

BBL, qui était rentrée à la maison samedi dernier, est repartie cet après-midi pour Angers. Elle va retrouver des températures maximum qui correspondent aux minimas relevés aux aurores à Montmerdier. Et, bien sûr, le ciel angevin n'aura pas la même teinte azuréenne que le ciel sous lequel elle aura passé ces cinq derniers jours. Mais, sachant qu'elle sera vite de retour, BBL n'avait pas le coeur trop lourd en quittant ses animaux. Il ne reste plus qu'aux animaux et moi — je pourrai me passer d'écrire "et moi" : je me compte et me situe aux même rang qu'eux — qu'à retrouver notre rythme de croisière, c'est à dire dormir/manger/dormir. Heureusement, la résidence est assez calme. Surtout dans la journée, car, en cette période estivale, les rares locataires, qui ne sont pas allés se faire voir ailleurs, passent leur temps vautrés sur les dépotoirs en bordure de mer, ces lieux répugnants qu'ils dénomment : "plages". Donc, nos siestes ne sont pas souvent interrompues par le bruit des perceuses, des visseuses, des raboteuses, des disqueuses, des tondeuses, des souffleuses, des tailles haies ou des moutards en manque de Ritaline qui courent en hurlant dans les allées du parc. Nous regrettons seulement que BBL doive encore travailler si loin de nous et qu'elle ne puisse pas vivre en permanence sous des cieux toujours bleus.

mercredi 27 juin 2012

Fin d'année

BBL voit la fin de son année se profiler non loin. Pour elle, la rentrée s'annonce prometteuse sur le plan professionnel. Et, comble de satisfaction, aujourd'hui, il a fait près de 30°C au Nord de la Loire, alors que le ciel n'a vraiment pas été clément ces dernières semaines. Ici, à Montmerdier, rien n'a changé ou presque : la ville m'a semblé un peu dépeuplée, avec, pour les véhicules à quatre roues, une circulation plus fluide qu'habituellement. Une bonne partie des étudiants a déjà du prendre le large. Tout va mieux.

mardi 26 juin 2012

36.2°C

Current Conditions - 4:34 PM CEST Jun. 26 Montpellier - Temperature: 36.2°C | Humidity: 35% | Pressure: 1018hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: SW | Wind Speed: 1.6km/h Il fait encore plus chaud qu'hier. Mes animaux sont affalés sur le carrelage de l'appartement qui reste l'endroit le plus frais, le seul niveau où circule un peu d'air. Je n'ai pas branché le ventilateur, car je sais que le bruit que font les pales en brassant l'air deviendra vite insupportable. Et, comme le taux d'humidité n'est pas très important, la sensation de chaleur n'est pas désagréable.

lundi 25 juin 2012

34°C

Current Conditions - 3:37 PM CEST Jun. 25 Montpellier - Temperature: 34°C | Humidity: 30% | Pressure: 1016hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: West | Wind Speed: 32km/h Les cigales sont de retour. J'avais presque oublié l'existence de ces petits animaux. L'arrivée des cigales annonce le prochain départ en vacances des citadins. On va pouvoir bientôt mieux respirer : Montmerdier, la fosse à purin, va se vider.

Temperature: 30.4°C

Temperature: 30.4°C | Humidity: 41% | Pressure: 1020hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: NNW | Wind Speed: 1.6km/h Il est à peine 09:00 h, heure solaire, et les températures dépassent déjà les 30°C.

vendredi 1 juin 2012

mardi 8 mai 2012

North Side Gal

Et j'ai juste besoin d'un avocat du droit médical -- pas littéraire -- mais qui aime bien les revolvers et les dictionnaires du Cnrs. — Q.M.V.
JD McPherson North Side Gal

dimanche 6 mai 2012

Les sacs poubelles

Il était plus de 08:00 PM quand j'ai branché la radio pour avoir les nouvelles du jour. Je n'ai pas tenu plus d'une minute. J'ai aussitôt coupé le poste. D'ailleurs, le téléphone sonnait : BBL voulait savoir si j'étais au courant quant au nom du flan qui présidera la destinée des Français pendant les cinq années avenir. On a bavardé et plaisanté quelques minutes, avant qu'elle ne se remette au travail — BBL est un peu en retard sur ses prévisions. J'ai profité du fait que mes bons citoyens de voisins soient tous scotchés devant les écrans TV pour descendre les sacs poubelles accumulés ces derniers jours sur le balcon. Avec Flo, j'ai eu le temps — juste avant de sortir — de déplorer par mail le comportement moutonnier de nos contemporains qui pourtant se voudraient des êtres libres, indépendants, et surtout résistants. Résistants à tout, sauf à la connerie chérie du quadrupède humain. Quelle mascarade ! En tout cas, mes animaux sont totalement indifférents à ce genre de cirque qui heureusement ne se répète que sur un cycle assez long. Aussi, comme je règle ma vie en fonction de leurs humeurs, je ne m'étendrai pas sur cette affaire qui me semble dénuée de tout intérêt, sinon celui de me fournir l'occasion d'écrire les quelques lignes précédentes.

lundi 30 avril 2012

Fin avril

Fatigue

Le mois d'Avril prendra fin dans la nuit qui vient. Ce ne sera donc pas le mois des records quant au nombre de posts pour cette année 2012. Deux billets pour Traverses et trois autres pour Horizon représentent un maigre bilan au plan rédactionnel. Je pourrais y ajouter la centaine de billets postés sur Caseasauria et B&W&C réunis, mais comme ces deux blogs ne comportent aucun texte, je ne les comptabiliserai pas. Pas plus que les copiers|collers publiés sur DeLIGNE ou Spectator. Bref, du côté de l'écrit, l'activité est au plus bas. Cette tendance devrait se confirmer au cours du mois de Mai, car j'ai de moins en moins envie d'écrire : ça me fatigue.

dimanche 15 avril 2012

La vie vraie

Voilà une semaine que BBL est de retour : elle est en vacances, c'est à dire qu'elle passe ses journées et une partie de ses nuits sur son PC à écrire des pages et des pages dans le but d'augmenter le nombre de ses articles en espérant qu'ils soient tous publiés. La vie de l'universitaire moderne est presque entièrement focalisée sur les publications. Face à ce travail de Titan, mes animaux pensent que le Créateur a bien fait les choses en leur permettant d'ignorer le langage articulé, les dispensant ainsi d’accéder à la lecture et l'écriture, et donc d'échapper aux corvées de rédaction d'articles, de bouquins, ou pire, de se voir contraint à tenir un blog — le summum de l'horreur ! Dans sa grande mansuétude, Dieu n'a pas non plus doté mes animaux d'un pouce préhensile : il ne leurs viendra jamais à l'idée de passer tous les week-ends, la main serrée sur la crosse d'une perceuse électrique avec l’inébranlable volonté de fixer aux murs de nouvelles étagères ou d'étonnants tableaux contemporains, comme le font tous les voisins de cet immeuble, ceux qui ne sont ni des universitaires, ni des poètes et qui se font terriblement chier quand il n'y a rien à la TV. Mes animaux n'ont jamais de vacances, ne savent pas ce que représente un week-end et partagent leur vie entre périodes de sieste et moments du repas.
La vraie vie !

dimanche 1 avril 2012

Saki


Saki aimerait bien faire un tour à l'extérieur, sur le balcon. Tout en regardant en contrebas vers le parc, Saki pense à sa courte existence.
Il écoute défiler Ain't It The Life des Foo Fighters
One day we all can say we're gone
And haunt the ground we're from
Everything's so open wide
Here within the divide
Ain't it the life, got no crime, just sail on by

vendredi 30 mars 2012

No Milk Today

No Milk Today a passé le cap des quatre ans, il y a deux jours seulement. Ce n'est pas le premier de mes photoblogs, d'autres, avant lui, avaient aussi vu le jour sur Blogger, mais ils ont depuis longtemps disparu. No Milk Today est donc le plus ancien de mes photoblogs sur Blogger — Songlines | Simulacres | Somewhere — encore en activité, bien que celle-ci soit actuellement très restreinte. Une activité d'autant plus restreinte, ces derniers temps, que je me suis mis à publier sur Écumes, supporté par Tumblr. Cette plate-forme héberge Mikkado qui est, réellement, le plus vieux de mes photoblogs parmi ceux qui ont survécu à l'usure du temps. Tumblr facilite l'affichage des images au format 800 pixels, alors que, pour cette dimension, Blogger ne le permet plus depuis déjà pas mal de temps, m'obligeant à stocker les images sur mon serveur avant de les rediriger vers Songlines ou No Milk Today ; ce qui complique un peu la publication, la rendant surtout plus fastidieuse. En réalité, si aujourd'hui je publie beaucoup moins de photos que par le passé, c'est parce que j'en fais de moins en moins souvent, puisque je ne quitte mon appartement que pour nous ravitailler, mes animaux et moi, tous les dix jours environ. Aussi, je ne prends que très rarement le temps de faire deux ou trois images sur les trajets qui me mènent aux supermarchés. Je me contente souvent, maintenant, lorsque je pense à publier, de recycler quelques vieux clichés, stockés depuis des lustres sur un disque dur. Ainsi va la vie.

Un homme, un chat, des images

Le vent a tourné. Ce matin, des rafales d'air chaud remontent du Sud. Le thermomètre indique déjà 22°C. Dans la nuit, j'ai repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil. Je n'avais pas pour habitude de relire des romans déjà lus. Pourtant, ces derniers mois, ce ne n'est pas la première fois que reprends ainsi la lecture d'un texte qui a marqué ma mémoire. J'ai quand même fini, Un Homme, le roman de Philip Roth dont je n'avais pas particulièrement apprécié les premières pages, pensant que son style était bien trop plat. J'en ai déduit par la suite que Roth avait accordé la tonalité de son écriture avec la banalité d'une vie sans reliefs qu'il dépeint en retraçant l'existence d'un homme ordinaire. Et, c'est plutôt bien réussi. Une bonne partie de la soirée d'hier s'est passée dans la transformation d'images glanées, presque au hasard, dans les archives du disque dur externe. Je l'ai ai d’abord publiées sur Mikkado pour les réunir ensuite sous la forme de trois albums que j'ai mis en ligne à partir de mon serveur : Sepia Half Tone | Album 1, Sepia Half Tone | Album 2 et Duo Tone. Je ne suis pas trop mécontent de ces trois séries d'images. Saki, qui est le seul de mes trois animaux à qui j'interdis de sortir sur le balcon — il prend beaucoup trop de risques en courant sur les balustrades —, passe une bonne partie de son temps, le nez collé sur la vitre de la porte-fenêtre du salon, à observer les mouvements qui se produisent dans le parc et particulièrement ceux des oiseaux qui voltigent d'une branche à l'autre, sous ses yeux, à la hauteur du quatrième étage. Saki sera bientôt un peu plus sage. Je lui laisserai alors une plus grande liberté. Cette liberté restreinte au minimum vital par l'environnement à la con que cette civilisation de merde composée d'une immense majorité de demeurés nous impose.

dimanche 25 mars 2012

Flickr account

J'ai reçu, il y a quelques jours, le message suivant : "Just a friendly reminder that your Flickr PRO account will expire on: Wed, March 14". Je n'ai pas utilisé mon compte Flickr depuis plus d'un an. Mais, j'ai tout de même renouvelé, à l'instant, mon abonnement, parce que j'aime particulièrement ce site sur lequel, dès 2005, les échanges de commentaires avec de nombreux contacts furent d'emblée bien agréables, et souvent enrichissants sur le plan esthétique. J'en avais d'ailleurs déjà parlé sur SCH 2009. Même si, aujourd'hui, mon point de vue sur les réseaux sociaux a sensiblement changé, les échanges intéressants se faisant de plus en plus rares — l’enthousiasme des débuts, correspondant à l'époque du "Web 0.2", celle de Tim O'Reilly, ayant largement décliné —, je ne renonce pas à l'idée de retisser, un jour ou l'autre, quelques relations sur Flickr pour discuter de la qualité des images publiées. C'est un peu ce que j'espérais lors du lancement, l'été dernier, de Google Plus, en constatant que de nombreux photographes s'y étaient inscrits. Malheureusement, les images mises en ligne sur G+ sont, généralement, très proches du degré zéro des valeurs artistiques, ce qui n'incite vraiment pas à inscrire le moindre commentaire. Non, les réseaux sociaux ne sont plus aussi attrayants, pour moi, que par le passé ; les échanges de paroles se sont banalisés, au point de ressembler à ceux vécus quotidiennement hors du Web, quand on se trouve à côtoyer la foule. Seul FaceBook n'a pas été décevant : ce réseau ne pouvait, qualitativement, pas tomber plus bas que son niveau de départ. Rien d'étonnant à ce que FaceBook ait encore autant de succès. Bref, mon abonnement sur Flickr est renouvelé pour un an, je trouverai bien un moment pour y poster quelques images.

jeudi 22 mars 2012

Inquiétant printemps

Je viens de modifier le design d'Horizon. C'est la seconde fois que je me livre à une modification de ce blog, mis en ligne le 1er févier 2009, il y a donc plus de trois ans, maintenant. Lundi dernier, à 05:14 AM UTC, l’hémisphère Nord est entrée dans la période du printemps. Mais, à l'heure qu'il est, les Français n'en ont certainement pas encore pris conscience, puisque, depuis le début de cette semaine, ils sont incroyablement obnubilés, fascinés par un fait divers qui occulte toute autre information et relègue aux oubliettes n'importe quel autre événement. Je suis sidéré par l'ampleur qu'à pu prendre ce phénomène produit par les médias, exploité jusqu'à la corde par les politiciens. J'ai du mal à réaliser que des millions d'individus puissent, si rapidement, se faire laver la cervelle, se laisser manipuler à ce point sur la base d'un fait divers aussi banal. C'est ça qui me semble véritablement effrayant. Cette civilisation sur le déclin engendre des mouvements de foule, de profonds remous vraiment inquiétants. Mes animaux et moi, nous en perdons le sommeil.

dimanche 11 mars 2012

L'éternel retour

Je viens de jeter un coup d'oeil à ce que j'avais pu écrire en mars 2011. Je ne suis pas remonté dans le temps plus loin que l'année dernière, ça m'a semblé inutile, puisque je sais que mon existence était sensiblement pareille à celle qui se déroule en ce moment : 2009 et 2010 ayant été presque identiques aux années suivantes, ainsi qu'aux années précédentes. L'éternel retour ! Il ne me reste plus qu'environ 70 pages pour terminer L’Écriture ou la vie de Jorge Semprun. Une atmosphère qui dénote un peu au regard des deux précédents romans — Jacques et son Maître de Milan Kundera et Est, Ouest de Salman Rushdie — que j'ai lus depuis que BBL a repris le TGV en direction d'Angers, il y a maintenant deux semaines. J'ai aussi relu, pendant cette période, quelques nouvelles de Flannery O'Connor qui occupe l'une des meilleures places sur l'échelle des valeurs que j'accorde aux romanciers. Enfin, j'ai lu une cinquantaine de pages de Un Homme, écrites par Philip Roth, et je ne suis pas sûr de pouvoir lire les 130 pages suivantes, d'arriver au bout de ce roman qui me semble absolument inintéressant. Pas vraiment mauvais, mais complètement atone. Je passe de moins en moins de temps sur les réseaux sociaux : Twitter n'est plus qu'un vague souvenir, Google+ ne m'occupe que quelques minutes au cours de mes journées, et l'engouement du départ pour Pinterest est en passe de retomber. Mon abonnement pour Flickr arrive à échéance : il expire le 14 mars. Je sais que je vais le renouveler, même si je n'ai publié aucune image sur cette plate-forme depuis le 10 novembre 2010. Je me suis contenté de regarder les photos mises en lignes par mes contacts, en ne prenant que très rarement le temps d'inscrire un commentaire. J'ai recentré, ces jours-ci, mon activité sur trois Tumblr : Écumes, Semaine et Casaesauria. Lentement, mais sûrement, je mets de plus en plus de distances entre Web et moi. Je passe encore beaucoup de temps à naviguer sur le Net, mais je ne me rends, maintenant, que rarement loin des sites qui me semblent les plus intéressants. Je navigue de moins en moins souvent au hasard, pour passer le temps, par simple curiosité. Je rêve de plus en plus souvent de laisser tomber définitivement cet univers, de ne plus me connecter. Ça se réalisera, bientôt.

mercredi 29 février 2012

La voix du roi des animaux

J'écris sur Horizon, aujourd'hui, parce que je n'aurai plus l'occasion de poster un 29 février avant quatre ans. Je me demande d'ailleurs, si je ne devrais pas me contenter de publier un texte, périodiquement, à cette date et oublier mes blogs dans l'intervalle. Au bout de quelques années, fabriquer du texte est devenue une véritable contrainte. Je pouvais croire que plus j'écrirai, plus il me serait facile d'aligner des phrases. C'est l'inverse qui s'est produit : écrire est devenue une corvée. Mais comme je ne parviens pas à renoncer totalement à cette activité — il faudrait que je m'interroge pour savoir ce qui m'empêche de jeter définitivement l'éponge —, je m'évertue encore à mettre en ligne, de temps en temps, quelques propositions [tout assemblage de signes (éventuellement réduit à un signe unique) conforme à la grammaire d'un langage donné et formant un sens] très peu signifiantes.
La voix du roi des animaux se faisait entendre, et les sons se succédaient par intervalles, jusqu'à ce que son courroux machinal se fût calmé.
Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814

dimanche 5 février 2012

Glacial

Voici, pour Montmerdier, le bulletin météo relevé sur Weather Underground, à 08:00 AM : Temperature: -9°C | Humidity: 53% | Pressure: 1027hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: North | Wind Speed: 7km/h. Depuis Angers, BBL me dit qu'elle a découvert, ce matin, en ouvrant ses volets, un paysage tout enneigé : Temperature: -3.2°C | Humidity: 92% | Pressure: 1020.9hPa (Steady) | Conditions: Light Snow | Wind Direction: SE | Wind Speed: 1.6km/h.

vendredi 3 février 2012

Maudits jardiniers !


Sale journée. Elle a débuté sous le signe des jardiniers, cette variété de crétins qui pensent dompter la nature à coup de tronçonneuses. Ces types au bulbe rachidien racorni se sont balancés dans les branches, à la hauteurs de nos fenêtres, toute la matinée et en début d'après-midi, avec le massacre des arbres pour unique objectif. Ils sont payés pour ça. Ce qui donne une idée du niveau intellectuel des demeurés qui font appel à ces individus. Il faut sûrement avoir la cervelle rongée par des magazines comme Modes et Jardins pour employer, douze fois par ans, des loustics pareils. Mes animaux et moi nous maudissons cette civilisation qui nous impose l'Enfer sur Terre, alors qu'on aura tout le temps d'y séjourner une fois nos âmes passées dans l'Au-delà. Par contraste avec ce que la Civilisation nous fait subir comme tortures Ici-bas, l'Enfer aura alors tout l'air d'un véritable Paradis.

mardi 31 janvier 2012

Il a neigé

Temperature: 0.7°C | Humidity: 93% | Pressure: 1016.1hPa (Rising) | Conditions: Partly Cloudy | Wind Direction: West | Wind Speed: 0.0km/h
Il est tombé quelques flocons de neige, pendant deux ou trois minutes, vers 04:30 PM. Ensuite, le ciel s'est aussitôt dégagé et le soleil est revenu. Mes animaux sont restés très calmes, aujourd'hui : ils hibernent, tout en appréciant la douce chaleur de l'appartement. Tous les trois remercient le Ciel des félins de leurs avoir permis de trouver refuge au 205. Surtout Pat et Schnoo qui ont passé plus d'un hiver dehors, sans véritable abri. C'est différent pour Saki, car BBL l'a récupéré deux mois après sa naissance, en plein été : il n'aura pas connu les affres de la mauvaise saison, la quête désespérée d'un étroit recoin pour se protéger, tant bien que mal, du froid et de l'humidité. BBL se fait d'ailleurs un peu de soucis pour son Kerouac qui dort toujours à la belle étoile, alors qu'il a neigé toute la journée d'hier sur Angers. Elle a pu le ravitailler, en croquettes et petits pâtés, hier, dans la soirée, mais ne l'a pas trouvé, ce soir, en rentrant chez elle. Heureusement, Kerouac est un animal natif du Nord de la Loire, habitué aux frimas de l'hiver. Il fait maintenant presque nuit : l'heure où tous les chats sont gris. Pourvu que l'hiver ne soit pas trop rude ni trop long pour les innombrables stray cats sans véritable refuge.

lundi 23 janvier 2012

Only these readers

Un mois s'est écoulé sans que l'ombre d'une publication ne soit portée sur Horizon. Ce blog n'est d'ailleurs pas le seul à ne plus être alimenté. Je n'ai produit, dernièrement, que de rares copier|coller sur Immatriculation et Spectator. Seul l'ouverture d'Ecumes, un nouveau Tumblr, m'a donné l'occasion, en ce début d'année, de mettre en ligne quelques photos extraites des profondeurs abyssales de mes disques durs. Des images que j'ai fait remonter vers la lumière après les avoir rapidement travaillées avec Photoshop. Mais, là encore, rien ne m'incite à poursuivre cette entreprise. Je pense déjà qu'Ecumes ne tardera pas à connaître le même sort que le reste de mes blogs, pour aller bientôt grossir la liste de mes sites à l'abandon. Google sait qu'elle est longue ! Je vais même jusqu'à me demander, ce soir, s'il ne me faudrait pas inscrire Horizon dans la catégorie "Only these readers", c'est à dire que ce blog, comme bien d'autres, ne sera alors visible et lisible uniquement pour BBL, mes animaux et moi. Ce qui, soit dit en passant, ne changerait pas grand chose, étant donné que c'est déjà le cas, puisque, en réalité, je ne connais vraiment personne d'autre qui ne se donne la peine de jeter un oeil sur ce qui s'affiche ici... ou même ailleurs. C'est majoritairement le hasard qui fait qu'un internaute inconnu, égaré sur le Web, passe plus d'une ou deux minutes à lire l'un des billets mis en ligne sur ce blog. Je ne m'en plains pas. Je pense, qu'au contraire, ça me donne plus de liberté pour écrire, sans même avoir à anticiper une critique quelconque, tout en m'obligeant à ne pas complètement me laisser aller à publier n'importe quoi : je garde toujours à l'esprit qu'Horizon est une vitrine qui donne sur la place publique. Mais, peut-être plus pour très longtemps...

Archives

Libellés

#100 #1300 #200 #2000 #260 #300 #400 #600 #700 1917 1936 1978 2002 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 205 56 A/H1N1 accident aeres afrique amazon anthropologie antidote antigone arbre architecture arpenteurs célestes art artdoxa atlantique atmosphère australie automne baudrillard behance blake blog blogger bricolage burroughs bwc c.205 café calédonie camel camion canada canon capricorne caseasauria casino cat caucase challenge chance chasse chien ciel cigale cinéma cioran citation civilisation climat clôture électrique cloud cnn cognition collage collines communication concombre cosmos craven crise dayttroter dieu doxa dragon drogues e-books écumes eikasia ello enfer epub espagne été ethnie éthologie ethos étudiants euskadi existence facebook fb fête film firefox flamenco fleurs flickr fonts france free friendfeed geek godot google groutcha gtk 751 guerre hasard heccéité histoire hiver honda horaire horizon horoscope houellebecq HP html humeur hupomnêmata iit illusions illustration immatriculation incendie insecte internet isabelle islam jardiniers jaune jazz jean jihâd journalisme jux karaté kerouac lecture liberté lifelogger limace linguistique littérature ljnslpj llids loto lune magie maroc mauriac mayura me quem luna solet deducere médias memolane ménage mikkado minox montpellier mort moustiques mp3 mqlsd mural music musil mythe neige nietzsche nikon nirvana no milk today nouméa nouvelle-calédonie noyau fondamental objects oiseau opération orage pageviews palavas pâques passage pat paysage peinture philosophie photographie photoshop pigeon pinterest pixia pizza plante pmc poésie politique pont portrait posterous printemps prison profession projet proust psychanalyse psychologie qmv racines radio ramadan reader rédaction réel religion rêves riemen rita rome rouge route russe saki scène sch 2009 schikoto schnoo schopenhauer schwartz scoop.it semaine septembre sexe shuttle sieste simulacres skyline slideshow sloterdijk sncf software somewhere songlines sonic sony soustractions souvenirs spectator sport statistiques suburbia supermarché sycomore symboles synapsida technologie température template temps tommy toshiba trainspotting travail traverses ttttl tumblr twitter uk unamuno université urbanisme usa vacances vinyle vladimir voisins voyage vue des anges vw winston yahoo youtube zarathoustra zéro zizek zorro