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samedi 28 juin 2014

Une vie à gratter

Pour illustrer les propos du billet précédent, voici un exemple sur le regard lucide que Jack Kerouac porte sur la société américaine, celle de New York en particulier :
D’un seul coup, je me suis retrouvé dans Times Square. J’avais fait un aller-retour de douze mille bornes sur le continent américain, et je me retrouvais dans Times Square ; et en pleine heure de pointe, en plus, si bien que mon regard innocent, mon regard de routard, m’a fait voir la folie, la frénésie absolue de cette foire d’empoigne, où des millions et des millions de New-Yorkais se disputent le moindre dollar, une vie à gratter, prendre, donner, soupirer, mourir, tout ça pour un enterrement de première classe dans ces abominables villes-mouroirs, au-delà de Long Island.

jeudi 26 juin 2014

Infréquentables

Parce que je n'ai pas sommeil, j'ai traîné un moment, pour passer le temps, sur le seul de mes comptes Twitter que j'ai dernièrement alimenté, mais avec de moins en moins d'entrain. Au point de l'avoir presque abandonné à son triste sort, depuis deux ou trois semaines. J'ai ouvert le premier compte sur Twitter, il y a maintenant huit ans. Mais, ces dernières années, je n'utilisais presque plus ce réseau social. Et si, début mars, j'ai essayé de participer de nouveau à l'interminable brassage des messages, cette tentative ne fait que confirmer ce que j'avais déjà compris, il y a pas mal de temps : c'est sans grand intérêt. Sinon à utiliser Twitter comme un outil de veille, histoire de rester plus ou moins informé sur ce qui se trame sur le Web dans un secteur donné, tel que la "littérature" dans ce cas. Et encore, il ne faut pas trop en demander tellement le niveau culturel des participants est faible. Ce qui n'est pas surprenant, car rares sont ceux qui travaillent vraiment et prennent un peu sur leur temps pour alimenter une timeline qui soit réellement valable. En réalité, 95 % des individus inscrits sur Twitter sont des bons à rien, des petits cerveaux, des ignares infréquentables et reflètent presque parfaitement la composition de cette putain de civilisation. Non, décidément, Twitter et, plus généralement, les réseaux sociaux ne sont pas faits pour mes animaux et moi. C'est dit.

jeudi 12 juin 2014

Désastre

La coupe du monde de football a débuté dans la soirée. Inutile de consulter les médias pour le savoir, il n'y a qu'à entendre les beuglements de tous les connards qui, dans le voisinage, sont actuellement scotchés devant un écran TV. C'est dans une période comme celle-ci que l'on prend vraiment la mesure du désastre dans lequel se trouve plongée cette civilisation de merde qui fabrique, à très grande échelle, des masses de crétins bornés et irrécupérables. Vu l'ampleur du marasme, il n'est pas difficile de prédire un avenir encore plus sombre pour l'état du monde. Un monde absolument unique, irremplaçable, qui n'a désormais plus aucune chance de revoir, un jour, briller la moindre lumière, en dehors de celle qui illumine les écrans tout en ravageant les petites cervelles fascinées, totalement aliénées.

mardi 20 mai 2014

Rédacteur

Profession : rédacteur de blogs pour analphabètes.

vendredi 9 mai 2014

Ébullition

Temperature: 27°C | Humidity: 32% | Pressure: 1018hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: Variable | Wind Speed: 9km/h Alors qu'il n'est que 11:00 AM, heure solaire, le niveau de la température est déjà élevée. Dans l'après-midi, les petits cerveaux dopés aux hormones, à l'alcool et au cannabis, vont entrer en ébullition. La pire période de l'année débute. C'est aussi la plus longue : elle durera jusqu'à la mi-octobre. Il va nous falloir prendre ce mal en patience. Vivement l'automne !

mardi 6 mai 2014

Désastre

Samedi, dans l'après-midi, j'ai pris un bol d'air à peine moins pollué que celui qu'on respire, ici, à Montmerdier. J'ai voulu me donner l'illusion d'être en contact avec la nature, en roulant sur quelques kilomètres au nord de la ville. Pour imaginer cela, il m'aurait fallu ignorer les déchets de toute sorte qui jonchent le sol, partout où un véhicule a pu pénétrer afin de décharger des ordures. Il m'arrive assez souvent de chercher, sur un rayon d'une trentaine de kilomètres, un endroit quelque peu éloigné d'une zone d'habitation, histoire de me soustraire momentanément à l'insupportable pression démographique. Jamais je n'ai découvert, lors de ces sorties, une parcelle de terrain qui n'ait pas, plus ou moins servi, de dépotoir. La région est un véritable merdier. Une réalité qu'il est impossible d'occulter sans procéder à l'amputation de ses cinq sens et surtout du sixième. Seul l'abrutissement volontaire permettrait d'échapper à un tel désastre. Mais je ne suis pas doué pour ce genre d'exercices.

lundi 5 mai 2014

Fondamental

lundi 28 avril 2014

Statistiques

Rien de plus réjouissant, en cette saison, que de lire les statistiques fournies pas les Services d'urgences des hôpitaux de France. On y apprend, qu'au printemps, les accidents résultants de la manipulation d'outils tels que les perceuses, disqueuses, ponceuses, tondeuses à gazon, tailles-haies, etc., sont en forte augmentation. J'en arrive presque à croire qu'il y aurait une Justice en ce bas monde. C'est assez rassurant.

dimanche 27 avril 2014

Clarification

Selon Virginia Woolf, l'art d'écrire s'apprend, car il « est au moins aussi difficile que les autres arts. Bien que les gens ne tiennent pas compte de ce genre d'éducation, peut-être parce qu'il est mal défini, vous verrez, en y regardant de près, que presque tous les écrivains qui ont pratiqué leur art avec succès l'avaient appris. » C'est une opinion que je partage. Je crois que l'art d'écrire demande un long apprentissage accompagné d'une volonté sans faille pour atteindre, ou plutôt, se rapprocher de ce but. Je n'ai jamais eu pour réelle ambition de faire de mon écriture un art véritable. Mes seuls soucis, lorsque j'ai commencé à écrire sur un blog, étaient d'ordre orthographique et syntaxique. Parce qu'un bon correcteur automatique facilite grandement la maîtrise de l'orthographe, je m'appliquais particulièrement à veiller sur la syntaxe. Je voulais avant tout que mes textes soient facilement lisibles. Dix ans plus tard, après avoir rédigé quelques centaines de billets, je considère que cet objectif est atteint. Je ne crois pas qu'un éventuel lecteur ait à se tordre les méninges pour déchiffrer le sens de mes phrases. Je suis maintenant trop vieux pour passer à l'étape supérieure, celle qui consisterait à faire de mon écriture un art. Bien sûr, comme 99,99 % des blogueurs, qui dans ce domaine n'ont jamais rien appris, je pourrais me bercer d'illusions, imaginer que je suis proche du Nobel de littérature. Encore faudrait-il, pour cela, que je puisse me faire à l'idée de devenir un écrivain ayant rendu de grands services à l'humanité. Mais, je n'ai aucune envie de me mettre au service de cette racaille. J'ai d'ailleurs suffisamment de travail avec mes animaux en me pliant humblement, tous les jours, à tous leurs desiderata. Ils me sont bien plus précieux que les sept milliards de petits cerveaux débiles qui peuplent la planète. Je ne serai donc pas invité à fréquenter les salons de l'Académie suédoise. Je n'ai aucun mal à renoncer à cette idée. Pourvu que mes textes soient clairs, presque aussi limpides que l'azur du ciel quand souffle le vent du Nord. Car écrire, c'est aussi une façon de déblayer les déchets moisis ou desséchés — selon l'humeur du temps — qui encrassent mes nobles pensées.

mardi 22 avril 2014

Ma mission

Parce que le stock de victuailles, indispensable à notre survie est au plus bas, je vais rapidement me trouver dans l'obligation d'aller jusqu'au supermarché pour nous ravitailler. La perspective d'avoir à remplir cette mission me rempli d'effroi. L'idée de franchir la porte de l'appartement me glace le sang. Alors, je fais tout mon possible pour retarder ce moment fatidique. Et, pour cela, je n'hésite pas à relater, par écrit, mes hantises sur Horizon. J'en suis là... Putain de civilisation !

samedi 12 avril 2014

Rafistoleurs

« Flirte avec la paresse », tel était le conseil de Rob Brezsny, la semaine passée. C'est ce que je me suis efforcé de faire, avec un certain succès. D'où le faible nombre de publications sur mes photoblogs et, surtout, le fait que je n'ai pas rédigé la moindre phrase pour Horizon. J'ai d'ailleurs pu remarquer que les bricoleurs ne sont pas nés sous le signe du Capricorne, ou qu'ils ne lisent pas Brezsny : au cours de la semaine dernière, ces cons-là s'en sont donnés à cœur-joie. Les petits cerveaux, qui peuplent le voisinage, ont rivalisé d'efforts dans le maniement des perceuses, ponceuses, marteaux et autres outils du genre, pour faire de notre vie — celle de mes animaux et la mienne — un enfer sonore. Être Français, c'est vouer une passion au bricolage. Parce que ce maudit conservateur est incapable d'innover, d'évacuer le passé pour réellement faire du neuf, il se donne l'illusion du progrès en bricolant. Alors, bien sûr, rien n'est jamais achevé, au moins pour un temps donné. Personne ne peut dire dans ce pays : « Voilà, c'est fait ! C'est tout neuf, tout beau, tout propre, ça tiendra pendant des années, flirtons dès à présent avec la paresse. » Non ! Son pauvre esprit paralysé par son amour pour l'Histoire, le Français aime conserver les ruines, vénérer les vieilles pierres. Il consacre ainsi sa vie au rafistolage sans fin. Toujours dans la demie-mesure. C'est le propriétaire d'un arpent de choux qui élève un troupeau de chèvres. Sombre idiot !

lundi 3 mars 2014

Timeline

Quand, un lundi matin, tu lis ce qui suit sur la timeline de ton compte Twitter, instinctivement tu poses ta main sur la crosse de ton revolver :
« Bonjour, mes piafs bigarrés de la Twittosphère! Je souhaite de tout coeur que, comme moi, vous vous leviez pour faire ce que vous aimez. »

dimanche 12 janvier 2014

Quelle misère !

Parce que j'ai besoin d'un extrait d'acte de naissance, et ayant récemment appris qu'il est en théorie possible de l'obtenir via Internet, je me suis connecté sur le site du ministère des Affaires Étrangères de Nantes. J'ai rempli l'austère formulaire, tout bien comme il faut, et, après avoir recopié le captcha, j'ai validé ma demande. Au bout de 10 mn, j'ai coupé le navigateur et j'ai laissé tomber l'idée d'obtenir quoi que ce soit par ordinateurs interposés. Les Français sont les rois de l'informatique merdique. Rien ne marche dans ce putain de pays. Au lieu de taxer les clients d'Amazon, pour essayer d'emmerder cette entreprise, le gouvernement français ferait mieux de lui confier la gestion de ses sites à la con. Il ne me faut qu'un seul clic pour commander ce que je désire sur Amazon et ça ne me prend pas plus de 10 secondes. Quand, par obligation, je me connecte sur un site gouvernemental ou institutionnel français — Zeus merci, c'est extrêmement rare — , j'ai l'impression d'être en relation avec une administration qui n'a pas dépassé l'époque des tablettes d'argiles et des signes cunéiforme. Même dans la Russie des Karamazov, il devait être plus facile d'obtenir des papelards administratifs que dans ce pays d'arriérés prétentieux. Les zélés fonctionnaires s'étonnent et déplorent que ma carte d'identité ait maintenant plus de 20 ans. Je prédis, ce soir, qu'ils vont encore faire grise mine pendant quelques années supplémentaires quand, à l'avenir, je devrai leur présenter cette carte.

jeudi 21 novembre 2013

Massacre

Les jardiniers, race d'abrutis dotés d'une cervelle dont le volume est sensiblement le même que celle d'un footballeur ou d'un touriste, ont, ce matin, massacré l'arbre qui pousse dans le parc, juste en face de mes fenêtres, et dont les branches s'élevaient plus haut que le balcon de l'appartement dans lequel je passe le plus clair de mon temps. Je ne dis pas "chez moi", parce qu'ici, comme ailleurs, je n'ai pas de "chez moi". "Chez moi" est un pays qui n'existe pas : un pays sans jardiniers, sans footballeurs et sans touristes. Je me demande comment cet arbre va bien pouvoir survivre, maintenant qu'il ne lui reste plus que deux malheureuses branches. Je suppose que ces abrutis de jardiniers auront bientôt un bon prétexte pour définitivement abattre cet arbre, en s'étonnant qu'il soit déjà moribond, alors qu'il n'a qu'une trentaine d'années. Connards !

mercredi 14 août 2013

Espace viable

Dans la nuit du lundi au mardi, BBL a débarqué en Corse pour quelques jours de vacances chez ses parents. Mes animaux et moi, nous sommes toujours là, à Montmerdier, incarcérés entre les murs d'un appartement d'où nous ne devons pas bouger, car il représente, pour nous et pour le moment, le seul endroit viable sur cette planète, le seul espace où il nous est possible de mener notre existence avec le minimum d'emmerdements. Les briques, le béton et les vitres du 205 sont les remparts qui nous permettent de maintenir une mince et symbolique frontière entre nous et cette putain de civilisation. Bien entendu, nous ne sommes pas totalement isolés, puisque nous devons endurer le bruit provoqué, jours et nuits, sans interruption, par le quadrupède civilisé. Cette espèce ne supporte pas de vivre plus d'une minute dans le silence — la dernière minute de silence date des lendemains du 11 septembre 2001 — sans avoir le sentiment de devenir folle, d'être larguée dans la nature. Accidentellement confronté au silence, le misérable représentant de la société occidentale, face à l'horreur de son abyssal vide intérieur, est pris d'un terrifiant vertige. Alors par tous les moyens, il s'arrange pour faire de son environnement un bordel permanent qui lui procure le sentiment de ne jamais vivre seul, l'assurance que les membres du troupeau sont à proximité. L'homme civilisé est perpétuellement en insécurité, la trouille ne le quitte jamais. La France est un pays hautement civilisé. Dans ce pays, l'ombre d'une femme voilée, la silhouette lointaine d'un mendiant bulgare ou roumain peuvent mettre à dure épreuve les nerfs du plus courageux de ses ressortissants. Alors, pour atténuer sa peur, il fait du bruit. Le plus de bruit possible. Avec sa voiture, sa moto, sa TV, sa radio, sa chaîne stéréo, sa perceuse, sa disqueuse, sa tondeuse, son taille-haie, son aspirateur, son mixeur, sa machine à laver. Régulièrement, il fait sonner son réveil, active l'alarme sur son i-Phone, son i-Pad, son i-Watch. Et, comme tout ça ne le rassure pas complètement, il hurle, il braille, il vocifère, il a toujours la gueule ouverte. Il y a même celui qui passe son temps à siffler, à chanter. Ce con-là siffle en se rasant, il chante sous la douche. Pauvre péteux ! Aussi et parce que mes animaux et moi, nous ne sommes séparés de cette espèce, dite évoluée, que par les murs faméliques de notre appartement, nous n'arrivons pas à nous isoler complètement. Il nous est difficile de vivre uniquement penchés sur nos magnifiques et somptueux paysages intérieurs, car les quadrupèdes civilisés, « vivant » à proximité, nous détournent régulièrement de nos merveilleux voyages qui se déroulent quotidiennement sous le plafond des pièces de notre refuge fragile et incertain — incertain, puisque d'autres pensent actuellement pouvoir nous rejeter à la rue, vers les bas-fonds. Nous résisterons.

dimanche 4 août 2013

C'est les vacances

S'il y a deux jours, le climat était tout juste supportable. Ce n'est plus le cas depuis hier, et encore moins aujourd'hui. Je ne sais pas ce que ces idiots de vacanciers viennent chercher dans cette région sinistrée, en s'entassant comme des boeufs sur les bords de la Méditerranée, mais s'ils viennent pour les conditions climatiques, en référence à une vision du Sud totalement fantasmée par les producteurs de télévision ou pour la douceur de vivre, vantée par la doxa, mais qui, dans la réalité, n'a jamais existé, là encore, ils se sont fait avoir dans les grandes longueurs par les médias et les publicités mensongères produites par l'Office du tourisme régionale. Mais aussi encouragés par le bouche à oreille — autre nom de la doxa — de tous ces crétins qui, de retour chez eux, n'osent pas avouer qu'ils ont vécu l'enfer au point de nier les conditions réelles de leurs "merveilleuses" vacances. Abrutis comme ils le sont, ces derniers reviendront dans les environs l'année suivante, la cervelle encore plus propre, encore mieux karshérisée, encore plus convaincus de vivre, le temps de leur séjour dans cet infâme merdier, une période paradisiaque. Putain de civilisation.

mercredi 10 juillet 2013

Les mauvais relents


Le mois de Ramadan a débuté aujourd'hui. Ça ne signifie, maintenant, plus grand chose pour moi. Ma mauvaise humeur est passée. Ce qui ne veut dire pour autant que je suis de bonne humeur. Pour être de bonne humeur, en ces temps bordéliques de fin de civilisation, il faut être un peu niais et ne pas voir, ne pas comprendre où se dirige le monde. Mes animaux, eux-mêmes, sentent bien que l'atmosphère générale n'est pas actuellement propice à l'insouciance. Les occasions de se réjouir se font de plus en plus rares, sinon exceptionnelles. Il suffit de sortir quelques minutes sur son balcon pour saisir tous les mauvais relents portés par le vent, quelque soit sa direction. C'est ainsi ! BBL, mes animaux et moi, nous nous sommes trompés d'époque. Nous reviendrons, portés par la circularité du temps.

vendredi 21 juin 2013

C'est la fête

Je donne une petite description, couleurs locales et nationales, de l'atmosphère qui règne en cette première soirée d'été, sur Traverses. Je n'en reparlerai pas ici, parce que c'est un sujet suffisamment trivial qui ne demande pas plus de mots que ceux que j'ai déjà écrit, il y a maintenant quelques minutes. Mes animaux, qui se méfient du quadrupède humain comme de la peste, sont véritablement désolés de savoir que j'appartiens théoriquement à cette espèce, bien qu'ils savent que presque tout me différencie des spécimens qui la composent. Ils sont heureux de constater que, par tous mes efforts, je fais en sorte de me tenir le plus loin possible de cette misérable engeance. Ils écoutent intrigués les sirènes des premières ambulances, qui remontent l'avenue en direction du CHU, ainsi que le vrombissement sourd et régulier des hélicoptères qui survolent, dans la même direction, la résidence. Pour quelques individus, la fête est déjà finie. Pour mes animaux et moi, il va falloir encore patienter, afin de retrouver un semblant de quiétude quand le soleil commencera à se lever. Et puis, en milieu de matinée, les bricoleurs reprendront le pouvoir...

lundi 3 juin 2013

Isolation

Sans être parti, je ne suis déjà plus là. Je suis en train de réfléchir au meilleur moyen de m'isoler de ce monde de merde, encore plus intensément que je n'ai réussi à le faire jusqu'à présent. Je me dis qu'il doit être possible de construire un univers parallèle à cette civilisation à la con, une sorte d'abri dans lequel se réfugier facilement, le plus souvent possible, en attendant la fin des temps. Je mets de côté les solutions rapides et radicales telles que les drogues, trop illusoires, ou la transe, trop épuisante ; je ne pense pas aux techniques méditatives, tels que la prière, le yoga et ces choses là qui demandent d'avoir a priori la foi ; je délaisse la musique, pas toujours suffisamment prenante, mais aussi, parce que je ne veux pas perturber les moments de repos sacrés de mes animaux ; je ne peux uniquement compter sur la lecture, car je ne ferais que lire, ce qui a pour inconvénient une certaine passivité ; il y a bien le dessin, la peinture, la sculpture, le macramé, le sudoku et les mots croisés, mais ça ne me dit rien ; j'ai depuis longtemps cessé de jouer aux échecs contre l'ordinateur : à force de le battre régulièrement, je n'y prends plus beaucoup de plaisir. Alors, je réfléchis encore. Je trouverai.

mardi 14 mai 2013

Ma vie infra-ordinaire


Hier, je suis allé me changer les idées en passant un court moment hors des limites de Montmerdier. Pendant une demie-heure, j'ai parcouru deux ou trois kilomètres sur les étroites routes, en partie dégoudronnées, qui serpentent au travers des vignes et des champs où le blé est en train de lever. J'ai fait 71 photos, et, dans la nuit, j'ai choisi d'en publier 35, sous le titre : Aux alentours du Zénith. Car c'est sur les quelques hectares qui s'étendent au nord de cette salle de concert que j'ai entamé ce petit parcours. J'ai ramené quelques images qui montrent des coquelicots, ces fleurs qui ne poussent que dans les endroits ayant échappés à l'épandage généralisé des herbicides. Comme je suis rentré vers 04:30 PM, je n'ai pas pu me soustraire aux embouteillages. Aussi, j'ai passé autant de temps à respirer les gaz d'échappements qu'à respirer, dans l’ersatz de campagne d'où je venais, l'air à peine moins pollué. Enfin, cette sortie m'aura tout de même permis de changer momentanément d'environnement, de voir autre chose que les habituelles galeries de supermarchés qui représentent le bout du monde de ma vie infra-ordinaire. Je regrette seulement, dans ce cas, que mes animaux ne puissent pas m'accompagner. J'enrage de les savoir totalement prisonniers de l'appartement. Putain de civilisation !

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