mercredi 26 février 2014

Entre Dos Aguas

Il est souvent près de minuit quand je pense à écrire un billet pour Horizon. Ce qui fait que, d’ordinaire, je renonce rapidement à cette idée, car je n'ai plus l'énergie nécessaire pour entreprendre une tâche qui me demande généralement beaucoup d'efforts. Aujourd'hui, je n'attendrai pas la nuit pour penser à écrire parce que je veux être sûr de laisser, ici, un repère chronologique en inscrivant une information entendue sur France Culture, à midi et demi : la mort de Paco de Lucia, hier à Cancún. Par le passé, la musique de Francisco Sánchez Gómez, de son vrai nom, m'a très souvent tenu compagnie. C'est aussi la seconde fois que je m'attriste sur le décès de FSG, car, par erreur, ma mère m'avait déjà annoncé, il y a quelques années, la mort du guitariste. J'aurais pu faire une photo de la statue de Paco de Lucia qui se dresse à l'entrée du port d'Algeciras, la dernière fois que je m'y suis rendu accompagné de BBL. Mais, je n'y avais alors pas pensé et c'est maintenant sans importance. Le ciel, qui était couvert et gris, ce matin, commence à se dégager. Le soleil est de retour. Saki et moi, nous guettons l'arrivée de Schwartz sur le balcon. Entre dos aguas.

vendredi 21 février 2014

Créer

Nous ne souffrons pas d'incommunication, mais au contraire de toutes les forces qui nous obligent à nous exprimer quand nous n'avons pas grand chose à dire. Créer n'est pas communiquer mais résister.
Gilles Deleuze, Dialogues

mardi 18 février 2014

Jihad vs. glissade

Ce matin, j'écoutais, comme souvent, tout en prenant le petit déjeuner, France Culture. En une vingtaine de minutes, deux propos contrastèrent fortement : premièrement, un reportage de Omar Ouahmane sur de jeunes Français partis en Syrie, expliquant qu'ils y étaient avec l'intention de mourir en martyrs pour leur cause, faute de quoi ils pourraient rentrer en France afin de commettre quelques attentats. Puis, en second, juste à la suite de ce reportage, la chronique de Philippe Meyer parlant des étudiants d'une grande école de commerce française, de leurs moeurs, de leurs fréquentes teufs [orgies], de leur consommation régulière de cocaïne et du summum de leur vie estudiantine : se mettre en slip, après avoir savonné le carrelage des couloirs de leur école, afin de battre le record de la glissade la plus longue faite sur le ventre. Je laisse mes perspicaces lecteurs deviner vers lequel des deux groupes en question va, non pas ma sympathie la plus forte, mais la moindre de mes antipathies ?

jeudi 13 février 2014

Shikoto

Il est un peu plus de minuit et je n'ai rien fait de la soirée, mis à part le traitement de trois photographies, prises dans l'après-midi, et la création d'une planche : Paysage. En pensant à cette dernière planche, je dois avouer que j'ai parfois un peu honte de publier des choses pareilles, parce certains collages numériques, tel que Paysage, ne me demande presque aucune réflexion pour établir la composition, le graphisme et très peu de temps. C'est aussi le cas pour les trois photos, Esclavage et Rouge publiées, ce soir, sur La lumière incertaine du souvenir : cela ne m'a pas demandé non plus un énorme travail, ni pour les prises de vue, ni pour la post-production. Mais, bon... Ce triste constat ne m'empêchera pas de dormir. C'est plutôt l'inverse qui me donnerait des insomnies : l'idée d'avoir trop travaillé. Je vais me coucher. Meilleur moment de la journée.

lundi 10 février 2014

Schwartz


Ceci est un épisode qui concerne l'histoire de Schwartz, ce bel animal, aux yeux vert* émeraude, au pelage tout noir, qui court en liberté dans le parc de la résidence depuis l'automne — il est probablement né l'été dernier ou à la fin du printemps. Je l'avais fait entrer, une nuit de novembre, dans l'appartement, lorsqu'il était venu gratter à la porte. Malheureusement, il n'avait pas apprécié la présence de mes trois fidèles compagnons à qui il avait cherché des noises. Aussi, je nourrissais ce petit sauvage uniquement dans le parc, quand nous nous rencontrions de temps en temps. Mais, en début d'année, Schwartz avait découvert la possibilité d'accéder d'une autre manière au 4e étage : il se faufilait sur les échafaudages, appuyés depuis des semaines contre la façade de l'immeuble, pour grimper sur le balcon. Le moyen idéal pour se faire servir quotidiennement deux boîtes de pâté et une gamelle de croquettes. Au coucher du soleil, dès que les peintres quittaient les lieux, Schwartz montait jusqu'au balcon pour miauler sous les fenêtres, au grand dam de Pat et Saki, les deux mâles de la maison. Schnoo, la femelle, n'y prêtait guère attention. Schwartz avait appris à monter et, surtout, à descendre par les échelles. Et puis, dernièrement, les ouvriers, qui travaillent aux ravalements des bâtiments de la résidence, ont déplacé les échafaudages sur la gauche de la façade, à plus d'un mètre de la rambarde de notre balcon. J'ai cru alors que le petit diable noir serait privé du service de restauration rapide, sorte de drive-in situé à quelques dizaines de mètres en hauteur. Mais, non ! Schwartz n'a mis longtemps à retrouver son chemin et n'a pas non plus hésité à franchir d'un bond la distance entre les échafaudages et le balcon. Évidemment, j'ai fait plein de photos qui montrent Schwartz en train de grimper sur les échafaudages, de courir sur le balcon, ou bien en train de manger dans la cuisine — seule pièce à laquelle je lui laissais un accès. Mais aussi, des images de Schwartz en train de se disputer — régulièrement — avec Saki, les deux se traitant de tous les noms, chacun séparé uniquement par les vitres des fenêtres qui donnent sur le balcon. De son côté, Pat se contentait de suivre attentivement les altercations, parce que son flegme à toute épreuve l'empêchait de participer au jeu des menaces et des démonstrations de force. C'est ainsi que j'ai publié en ligne de nombreuses photographies que seule BBL a le loisir de regarder, car elle est la seule à avoir l'autorisation de consulter le blog sur lequel s'affichent ces images. Pourtant, et c'est là que je voulais en venir, je n'ai pas résisté à rendre publique, sur La lumière incertaine du souvenir, deux images de Schwartz. Mais, auparavant, on peut le voir, le 15 novembre, sur Mikkado. Depuis vendredi soir, ce petit sauvage au pelage noir n'est pas remonté au quatrième. J'ai supposé que les ouvriers avaient déplacé les échelles et qu'il en manquait peut-être une. Pat et Saki lui ont fait signe du haut du balcon. Voilà pour l'épisode rendu public de l'histoire de Schwartz. Les lecteurs d'Horizon savent dorénavant que, mes animaux et moi, nous formons désormais un gang de cinq. Les lecteurs feront bien de ne pas l'oublier.

*Vert associé à émeraude est invariable

dimanche 9 février 2014

One Sunday Evening

Une semaine presque identique à la semaine précédente. C'est-à-dire une semaine pendant laquelle le plus gros de mon activité s'est limité à la fabrication de planches — 18 depuis le début du mois — pour : Le jour ne se lèvera plus jamais. La dernière planche est intitulée : DJ Lalla. J'ai encore découvert de nouvelles musiques, surtout grâce à Daytrottrer, et chargé sur mon PC pas mal de MP3. C'est aussi sur ce site que j'avais chargé quelques morceaux de Wilco, il y a plus d'un an maintenant. Un musicien que je n'avais pas suffisamment bien écouté, malgré sa bonne renommée. Je l'ai donc redécouvert, ce matin, le casque rivé sur les oreilles. One Sunday Morning (Song For Jane Smiley) est vraiment très bien. Je l'ai fait rejouer sur les enceintes pour avoir l'avis de mes animaux. Ils ont été unanimes : ce morceaux de Wilco est excellent, parfait pour rêvasser, un dimanche matin, sur un coussin moelleux, auprès du radiateur.

samedi 1 février 2014

Occuper les journées

Des conditions météorologiques épouvantables, c'est-à-dire qu'il pleut et qu'il fait assez froid — environ 10° C. J'avais prévu de faire quelques courses cet après-midi, car les stocks alimentaires sont au plus bas, mais je ne m'aventurerai pas à l'extérieur de l'appartement plongé dans la pénombre tellement le ciel est sombre. Mes animaux ne s'éloignent pas des radiateurs et ne réclament même pas leur repas. Ils dorment en attendant des jours meilleurs. Aussi, je n'ai rien de mieux à faire que de relater cette situation sur Horizon. Bizarrement, la connexion ADSL fonctionne normalement depuis quelques jours, mais ça ne durera sûrement pas. Je n'ai presque pas utilisé le Nikon en ce début d'année, ce qui fait que je passe le temps en dessinant quotidiennement des planches que j'affiche sur Le jour ne se lèvera jamais. À l'heure qu'il est, ce blog compte 31 planches, dont 29 publiées au cours de la dernière semaine de janvier. Quelques textes très courts, écrits pour Noyau Fondamental, sont à lire : reflets de mon état d'esprit en cette période hivernale. Le dernier écrit, Le temps perdu, date de ce matin. Rien de plus, pour l'instant.

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