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mercredi 1 octobre 2014

Choose Life

Choose Life. Choose a job. Choose a career. Choose a family. Choose a fucking big television, choose washing machines, cars, compact disc players and electrical tin openers. Choose good health, low cholesterol, and dental insurance. Choose fixed interest mortgage payments. Choose a starter home. Choose your friends. Choose leisure wear and matching luggage. Choose a three-piece suite on hire purchase in a range of fucking fabrics. — Tainspotting
Iggy Pop Lust For Life

mardi 30 septembre 2014

Avenir

« Vous ne savez ni l'heure, ni le jour, ni le lieu », dit l’Évangéliste.

dimanche 6 juillet 2014

Le bonheur

J'ai repris, en début d'après-midi, la lecture d'un essai que j'avais laissé de côté pendant pas mal de temps : Les Lignes et les jours, soit les carnets de notes de Peter Sloterdijk, écrits entre 2008­ et 2011. J'ai, entre autres, conservé la citation suivante :
Qu’est-ce que la vie quotidienne, sinon un récit de deuxième classe ? De nouveaux rideaux dans la chambre d’enfant, de nouveaux matelas dans la chambre à coucher, de nouvelles couleurs aux murs de l’entrée, 50 % de remise, c’est ça, le bonheur.
Je pense qu'il ne faut pas lire cet aphorisme sous les couleurs de l'ironie. Je crois qu'on doit en comprendre le sens en le lisant au pied de la lettre. Parce que le bonheur, c'est bien ça et rien d'autre. 50 % de remise, c'est déjà pas mal, et il faut être vraiment naïf pour en attendre plus. Pat n'est pas tout à fait d'accord avec Peter et moi, et me dit qu'on peut, peut-être sur Amazon, en attendre plus à l'occasion d'une vente flash... Pat est un éternel optimiste.

samedi 31 mai 2014

Legenda | Creenda

Legenda : Ce qui est à lire.
Creenda : Ce qui est à croire.

jeudi 22 mai 2014

Témoignage

Niemand zeugt für den Zeugen
Nul ne témoigne pour le témoin

Paul Celan

dimanche 27 avril 2014

Clarification

Selon Virginia Woolf, l'art d'écrire s'apprend, car il « est au moins aussi difficile que les autres arts. Bien que les gens ne tiennent pas compte de ce genre d'éducation, peut-être parce qu'il est mal défini, vous verrez, en y regardant de près, que presque tous les écrivains qui ont pratiqué leur art avec succès l'avaient appris. » C'est une opinion que je partage. Je crois que l'art d'écrire demande un long apprentissage accompagné d'une volonté sans faille pour atteindre, ou plutôt, se rapprocher de ce but. Je n'ai jamais eu pour réelle ambition de faire de mon écriture un art véritable. Mes seuls soucis, lorsque j'ai commencé à écrire sur un blog, étaient d'ordre orthographique et syntaxique. Parce qu'un bon correcteur automatique facilite grandement la maîtrise de l'orthographe, je m'appliquais particulièrement à veiller sur la syntaxe. Je voulais avant tout que mes textes soient facilement lisibles. Dix ans plus tard, après avoir rédigé quelques centaines de billets, je considère que cet objectif est atteint. Je ne crois pas qu'un éventuel lecteur ait à se tordre les méninges pour déchiffrer le sens de mes phrases. Je suis maintenant trop vieux pour passer à l'étape supérieure, celle qui consisterait à faire de mon écriture un art. Bien sûr, comme 99,99 % des blogueurs, qui dans ce domaine n'ont jamais rien appris, je pourrais me bercer d'illusions, imaginer que je suis proche du Nobel de littérature. Encore faudrait-il, pour cela, que je puisse me faire à l'idée de devenir un écrivain ayant rendu de grands services à l'humanité. Mais, je n'ai aucune envie de me mettre au service de cette racaille. J'ai d'ailleurs suffisamment de travail avec mes animaux en me pliant humblement, tous les jours, à tous leurs desiderata. Ils me sont bien plus précieux que les sept milliards de petits cerveaux débiles qui peuplent la planète. Je ne serai donc pas invité à fréquenter les salons de l'Académie suédoise. Je n'ai aucun mal à renoncer à cette idée. Pourvu que mes textes soient clairs, presque aussi limpides que l'azur du ciel quand souffle le vent du Nord. Car écrire, c'est aussi une façon de déblayer les déchets moisis ou desséchés — selon l'humeur du temps — qui encrassent mes nobles pensées.

jeudi 13 mars 2014

Une goutte d'eau

Je ne me rappelais pas avoir rédigé ce qui suit : « Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. Comme écrire est quelque chose qui se fait de manière linéaire, chaque mot est le reflet d'un instant. Aussi écrire, c'est, pour moi, regarder couler le temps, le suivre des yeux, comme on regarde une goutte d'eau glisser le long d'une vitre, un jour de pluie. » Ça date du 20 mars 2009. Je me dis que, 5 années plus tard, mon état d'esprit vis-à-vis de mes écrits n'a pas changé. Depuis, les gouttes d'eau se sont tout simplement transformées en une étroite et sinueuse rigole.

lundi 3 mars 2014

Timeline

Quand, un lundi matin, tu lis ce qui suit sur la timeline de ton compte Twitter, instinctivement tu poses ta main sur la crosse de ton revolver :
« Bonjour, mes piafs bigarrés de la Twittosphère! Je souhaite de tout coeur que, comme moi, vous vous leviez pour faire ce que vous aimez. »

vendredi 21 février 2014

Créer

Nous ne souffrons pas d'incommunication, mais au contraire de toutes les forces qui nous obligent à nous exprimer quand nous n'avons pas grand chose à dire. Créer n'est pas communiquer mais résister.
Gilles Deleuze, Dialogues

dimanche 17 novembre 2013

Insociabilité

Il a plu une bonne partie de la journée. Il ne fait pas vraiment froid, mais mes animaux fréquentent les radiateurs avec de plus en plus d'assiduité. Ils s'entraînent régulièrement pour opérer, tout en douceur, un passage en mode hibernation continue. J'ai fini la lecture des Aphorismes sur la sagesse de Schopenhauer, dans le courant de l'après-midi. Une lecture qui me renforce dans l'idée que je suis sur la bonne voie :
« L'homme intelligent aspirera avant tout à fuir toute douleur, toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs ; il recherchera donc une vie tranquille, modeste, abritée autant que possible contre les importuns ; après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes, il préférera une existence retirée, et, si c'est un esprit tout à fait supérieur, il choisira la solitude. Car plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles. Aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité. »

samedi 8 juin 2013

Demande de corrections


La situation peut encore changer, mais, vue l'heure, c'est assez peu probable. Grâce au vent du Sud, qui pousse sur Montmerdier des nuages chargés de pluie, le voisinage ne batifole ni dans le parc, ni sur les balcons. Le mauvais temps protège des cons. Peut-être à cause de cette atmosphère plutôt calme et détendue, je me suis lancé dans l'écriture d'un texte, sorte de petite nouvelle qui m'a occupé une bonne partie de l'après-midi. BBL, qui, pour le moment, et mis à part mes animaux, est la seule a l'avoir lue, a apporté quelques demandes de corrections qu'elle m'a expédiées par mail, accompagnées du mot suivant :
Cher auteur, cher collègue,
Veuillez trouver en fichier joint une version révisé du texte que vous avez soumis à notre insigne comité de rédaction.
Notre expert n°1 attire votre attention sur quelques erreurs d'orthographe et propose quelques suggestions pour vous aider dans l'élaboration de votre littérature.
D'une façon générale, le comité de rédaction, réuni ce matin en séance plénière, note la pertinence de votre propos, son inscription dans les réalités empiriques et la finesse des références à la psychologie, particulièrement complexe, des personnages.
Quelques points, qui concernent notamment les changements de temps inexpliqués, restent à éclaircir.
Nous serions donc très heureux de publier votre texte dans notre (torchon) euh notre admirable revue, dont le niveau d'excellence dépend de nos (indigents) euh éminents experts, si vous acceptez de revoir votre copie selon nos brillantes remarques et suggestions.
Cher collègue, avec toute notre considération.
Le Dr. de la revue LOVIATAR !!
Évidemment, j'en tiendrai compte ;-) Mais, depuis, je n'ai pas pris le temps de reprendre cet écrit si brillant. On verra ça demain, dès l'aube. J'ai aussi passé un petit moment, ce matin, à fabriquer trois nouvelles planches pour Throw Them To The Lions : 1 | 2 | 3. Je peux donc conclure en disant que la journée d'aujourd'hui a été relativement calme, et fructueuse sur le plan de la créativité. Demain, les conditions météorologiques seront presque identiques à celles de ce samedi, ce qui fait que j'aurai, quand il prendra fin, toutes les raisons d'être satisfait de ce week-end.

mercredi 27 février 2013

Le « lointain »

À l’inverse de l’espace actif et de l’espace tactile, l’espace visuel est entouré d’une muraille impénétrable que nous appelons l’horizon ou le « lointain ». Le lointain de la mouche est à un demi-mètre, celui de l’homme à 6 ou 8 kilomètres.

Jacob von Uexküll, Mondes animaux et monde humain

mardi 25 septembre 2012

J'abolirai la réalité !

J'avais repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil, le 30 mars. Je n'ai toujours pas fini ce "roman" que je lis par intermittence. Je ne suis plus très loin de la fin, puisque je suis entré récemment dans la partie que Musil n'a jamais pu complètement terminer, faite de manuscrits publiés après sa mort. Je progresse dans ma lecture le plus lentement possible. J'aime Musil.
« Et que feriez-vous si on vous donne le gouvernement du monde  ? » demanda la belle Diotime au séduisant Ulrich. « J'abolirai la réalité ! »

vendredi 21 septembre 2012

Summer of '12

Dernier jour d'été. Il ne pleut pas encore, mais j'ai l'impression que ça ne devrait pas tarder. Sur les arbres, quelques feuilles commencent à jaunir. J'ai fini La Plage de Cesare Pavese : « Je commençais à comprendre que rien n'est plus inhabitable qu'un lieu où l'on a été heureux. ». La Plage a été écrit en 1942. En lisant cette date, je me suis souvenu avoir vu, il y a maintenant très longtemps — BBL et mes animaux n'étaient pas encore de ce monde —, un film intitulé en français : Un Été 42. J'ai cherché sur le Web des informations sur Summer of '42. J'ai retrouvé des images de Jennifer O'Neill, l'actrice principale. Et puis, j'ai visionné des photos de l'île Nantucket sur laquelle le film fut tourné. J'ai alors réalisé que je n'avais pas vu l'Océan depuis plusieurs mois, ni même la Méditerranée qui, pourtant, s'étale à moins de 10 km d'ici. Si je sais que, deux ou trois jours avant le début de 2012, j'ai passé un moment au bord de l'Atlantique, je n'arrive pas à me rappeler quand est-ce que je me suis rendu du côté de Carnon ou de Palavas pour la dernière fois. Je ne pense pas y être allé depuis l'automne dernier. C'est, de toute façon, sans importance. Mes animaux ne savent rien de la mer et encore moins de l'océan. D'ailleurs, Pat n'aime pas le poisson et les chansons de Charles Trenet nous collent de l'urticaire. Bref, il professore est rentré à Turin, et moi, je vais me faire un café.

mercredi 5 septembre 2012

Au-delà des collines

Pour BBL les vacances ont définitivement pris fin. Elle est repartie hier, dans la matinée. D'abord en direction de la capitale de ce maudit pays où elle a rapidement réglé une affaire importante. Elle a repris ensuite un train en direction de l'Ouest. Au début de la nuit, elle arrivait enfin à Angers. Mes animaux sont aujourd'hui un peu désemparés : les doses de câlins, le temps des jeux ont subitement été divisés par deux. Ils n'ont plus qu'un seul esclave à leur service. Heureusement, BBl ne sera pas absente très longtemps : dans moins de trois semaines, elle sera de retour. Mais, en attendant, il va quand même falloir, pour mes animaux et moi, réorganiser notre façon de vivre, revoir la fréquences des repas, des siestes. Dans l'après-midi, j'ai lu quelques passages de l’œuvre de Pavese à mes animaux. Des passages qui parlent de la campagne italienne : « Au-delà des collines jaunes, il y a la mer, au-delà des nuages. Mais des journées terribles de collines qui ondoient et crépitent sous le ciel séparent de la mer. Ici, sur la hauteur, il y a l’olivier et la mare trop petite pour qu’on puisse s’y voir, et les chaumes, les chaumes qui jamais ne finissent ». Ces lectures nous ont laissés rêveurs. Il y a si longtemps que nous ne savons plus rien de la campagne, de la luxuriante nature...

lundi 18 octobre 2010

Jamais plus, toujours moins

La règle absolue est de rendre plus que nous n’avons reçu. Jamais moins, toujours plus. La règle absolue de la pensée est de rendre le monde tel qu’il nous a été donné – inintelligible. Et, si possible, de le rendre encore un peu plus inintelligible.
Jean Baudrillard - Le crime parfait
Je suis en train de lire une série d'hommages rendus par une pléiade d'artistes et intellectuels américains, au lendemain de la mort de Baudrillard qui a connu Outre Atlantique une immense renommée, bien supérieure encore à l’écho qu’il eut en France. Ce qui ne me semble pas tellement surprenant puisque, dans ce pays, ce sont des protoplasmes comme Onfray, BHL, Enthoven - découvert la semaine dernière -, Maffesoli ou E. Badinter qui font office de penseurs. Les Johnny Hallyday de la pensée. Triste situation, triste spectacle. Baudrillard avait bien vu la fonction séductrice de la simulation dans les médias, et bien compris que les masses ne sont en rien victimes d’une idéologie dominante, mais complices de la pourriture qui ronge la société, au point de la rendre totalement transparente et parfaitement intelligible. Rien d'étonnant, puisque qu'aucun de ces rapiats ne veut rendre plus qu'il n'a reçu mais cherche, au contraire, à capter, pour le thésauriser jalousement, le moindre don. Aussi, le monde rétrécit de jour en jour. Plus je me débats contre cette sensation d'étranglement, plus je suffoque.

mardi 10 août 2010

Que mes animaux me guident !

J'ai trouvé plus de péril chez les hommes que chez les bêtes ; Zarathoustra suit des chemins périlleux. Que mes animaux me guident !
Friedrich Nietzsche

lundi 7 septembre 2009

Un couple d'étourneaux

J'ai vu passer un couple d'étourneaux quelques minutes avant le coucher du soleil. L'automne n'est plus très loin : dans deux semaines, selon le calendrier, l'été sera fini.voie rom"Le soleil couchant d'une vie éclaire de son implacable lumière horizontale le faux dans les sentiments".
François Mauriac, Mémoires intérieures, 1959

samedi 6 juin 2009

C'est sa liberté

Je ne sais pas ce qui s'est passé aujourd'hui. Je n'ai allumé mon PC qu'en début de soirée, alors que l'orage commençait à déverser des trombes d'eau.voie romaineJ'ai rapidement parcouru quelques pages sur Twitter et j'ai jeté un oeil sur Google Reader. La chose la plus marrante que j'ai pu lire, c'est cette déclaration du président Sarkozy : "En France une jeune fille qui veut porter le voile peut le faire. C'est sa liberté". Je sens que ces connards de laïcards vont encore se déchaîner sur les blogs.

mercredi 18 mars 2009

Ethnie

Astrale me pousse gentiment à faire plus de collages photoshop tout en allégeant les compositions. Je suivrai ses recommandations. Je repense à une discussion que nous avions développée sur son blog, au sujet de l'ethnie.

singe monkey londonJe viens de relire le Bonte & Izard : l'ethnie n'est pas simple à définir. A.C. Taylor, qui signe l'article, dit que c'est un "signifiant flottant" qui peut s'appliquer à des contenus sociaux très hétérogènes. Le terme ethnie désigne un ensemble linguistique, culturel et territorial d'une certaine taille, le terme "tribu" étant généralement réservé à des groupes de plus faible dimension.

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