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lundi 3 juin 2013

Isolation

Sans être parti, je ne suis déjà plus là. Je suis en train de réfléchir au meilleur moyen de m'isoler de ce monde de merde, encore plus intensément que je n'ai réussi à le faire jusqu'à présent. Je me dis qu'il doit être possible de construire un univers parallèle à cette civilisation à la con, une sorte d'abri dans lequel se réfugier facilement, le plus souvent possible, en attendant la fin des temps. Je mets de côté les solutions rapides et radicales telles que les drogues, trop illusoires, ou la transe, trop épuisante ; je ne pense pas aux techniques méditatives, tels que la prière, le yoga et ces choses là qui demandent d'avoir a priori la foi ; je délaisse la musique, pas toujours suffisamment prenante, mais aussi, parce que je ne veux pas perturber les moments de repos sacrés de mes animaux ; je ne peux uniquement compter sur la lecture, car je ne ferais que lire, ce qui a pour inconvénient une certaine passivité ; il y a bien le dessin, la peinture, la sculpture, le macramé, le sudoku et les mots croisés, mais ça ne me dit rien ; j'ai depuis longtemps cessé de jouer aux échecs contre l'ordinateur : à force de le battre régulièrement, je n'y prends plus beaucoup de plaisir. Alors, je réfléchis encore. Je trouverai.

mardi 25 décembre 2012

Un arbre

Depuis que je suis adulte, j'ai eu 35 fois l'occasion d'acheter un arbre de Noël, mais, n'en voyant pas la nécessité, je ne l'ai jamais fait. Et, je crois même que jamais je n'ai envisagé réellement de faire un tel achat, que cette idée ne m'a jamais effleuré l'esprit. Sauf, cette année. Comme BBL — absente de la maison pendant 47 jours — rentrait samedi, je suis allé la veille faire quelques courses. En sortant du supermarché, j'ai aperçu dans un coin du parking de jeunes conifères coupés et entassés, prêts à la vente. En voyant ces arbres, j'ai pensé à Saki qui n'a jamais eu la possibilité de grimper sur un tronc, de sauter de branche en branche, de hurler sa joie du haut d'une cime, puisque cet animal n'a jamais eu rien d'autre que les rideaux, les étagères, les tables et bureaux, les Towers faites de plusieurs étages de toile tendue sur des tubes en PVC, le frigo, les rambardes du balcon pour prendre de la hauteur. L'année dernière, à son arrivée dans l'appartement, un philodendron de plus d'un mètre vivotait dans un coin, mais j'ai du mettre cette plante au rencard, car Saki en déchiquetait les feuilles qu'il mâchouillait ensuite. Or, le philodendron est toxique. C'était d'ailleurs la seule plante de l'appartement, et, mis à part les pots d'herbe à chat, Saki ne sait donc presque rien d'autre du règne végétal, sinon pour avoir pris connaissance de l'existence de quelques fruits et légumes. Il aime les feuilles qui se mangent en salade — la mâche en particulier. Bien sûr, il déteste les oignons, ainsi que les bananes. Tout ça, c'est bien joli, mais ça ne vaut pas la proximité d'un arbre. C'est pourquoi, vendredi dernier, en voyant des sapins proposés à la vente, pour la première fois de ma vie, j'ai pensé en acheter un, histoire de faire plaisir au plus jeune de mes animaux. Je ne l'ai pas fait parce que j'étais assez pressé, mais depuis je le regrette un peu. J'irai bientôt dans une pépinière me renseigner sur les possibilités de faire pousser rapidement un arbre en appartement. Un eucalyptus, par exemple.

samedi 17 novembre 2012

Presque rien de neuf

Les jours passent et se ressemblent. Ils se ressemblent tellement que je n'ai rien eu à signaler sur Horizon, depuis samedi dernier. Quelques photos publiées sur Écumes, d'autres sur Simulacres, la copie d'un extrait du journal de Jean Giono... et quelques publications encore, disséminées sur mes différents blogs, tel que Vue des Anges, ou sur Flickr, et, bien sûr, la poursuite de ma collection d'images sur Pinterest. C'est à dire rien de plus que la routine habituelle. La seule nouveauté, c'est l'ouverture de Google Play au territoire français. Aussi, pour le première fois, j'ai acheté un mp3 : Runaway Train de Soul Asylum que j'ai aussitôt expédié, par mail, à BBL pour qu'elle le charge dans son Walkman. Elle pourra le passer en boucle au cours du trajet en TGV qui la ramènera à la maison, dans quelques jours. Quand je ne suis pas occupé par mes blogs, une fois accompli le minimum des taches ménagères indispensables au bon fonctionnement du 205, je fais la lecture à mes animaux. Revue.org offre la possibilité de charger des numéros entiers au format .epub. Alors, muni de mon e-reader, je divertis Pat, Saki & Schnoo avec, par exemple : "Les guerres de Karl Kraus", ou "Gilles Deleuze et Félix Guattari : Territoires et devenirs", ou bien "La Biopolitique (d')après Michel Foucault". Mes animaux, blottis contre les radiateurs, aiment ces moments de lecture qui les font somnoler comme des call-girls conviées à un important séminaire. Ces textes nourrissent et enjolivent leur imaginaire, mon récit réchauffe l'atmosphère de l'appartement et les plonge dans une douce torpeur qui les conduit, la plupart du temps, vers d'agréables rêveries. Et moi aussi.

samedi 21 juillet 2012

Entreprise de démolition

En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."

*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.

lundi 31 août 2009

Fucking Youth

on the road againJ'ai ramassé quelques mp3 sur le site des Sonic Youth, hier, dans la nuit.
Il y avait pas mal de temps que je n'avais pas fait jouer un morceau de ce groupe qui, par ses notes musicales, a rythmé mon existence pendant de longues années. Lorsque, le casque collé aux oreilles, vers deux heures du matin, j'ai monté le son sur Starfield Road, mon âme s'est faite légère. The turbo goes to rocket put your kiss in my hand...honda four"Elle le sentait absent, tourmenté d'un besoin qu'il n'avouait pas, comme un toxicomane privé de son poison." Maurice Genevoix, Mains vides

samedi 15 août 2009

Fatigue

Pour faire un commentaire, qui ne faisait pas plus de 500 mots, j'ai mis près de 10 minutes à cause des innombrables fautes de frappe qu'il m'a fallu corriger. Un fois le commentaire posté, il restait pourtant encore de nombreuses fautes. Ce qui m'a mis en rage. J'utilise des PC depuis presque 20 ans et je n'arrive toujours pas à maîtriser un clavier. Je suis vraiment désespéré, parce que je sais que jamais je ne parviendrai à dactylographier correctement.fontsUn clavier me fait perdre beaucoup trop de temps et me demande une énergie folle pour délivrer des messages qui parfois ne veulent plus rien dire tellement je me suis emmerdé à les composer, au point d'en noyer le sens. Je rêve vraiment de me débarrasser définitivement de cette machine qui me demande beaucoup trop d'efforts de concentration pour en maîtriser le fonctionnement. Les résultats, c'est à dire les textes, sont loin d'êtres à la hauteur de l'énergie déployée.

jeudi 26 février 2009

Cloudy

clouds nuages Je vais peut-être utiliser ce blog pour y coller mes souvenirs, ceux qui se sont perdus dans les nuages. Ou bien, je vais y mettre mes rêves, toutes ces choses irréalisables.

océan euskadi

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