Je dénonce tous ceux / qui ignorent l'autre moitié, / la moitié non rachetable qui élève ses montagnes de ciment / où battent les coeurs des humbles animaux qu'on oublie...
Federico García Lorca
Je dénonce tous ceux / qui ignorent l'autre moitié, / la moitié non rachetable qui élève ses montagnes de ciment / où battent les coeurs des humbles animaux qu'on oublie...

O mes animaux, répondit Zarathoustra, continuez à babiller ainsi et laissez-moi écouter! Votre babillage me réconforte: où l'on babille, le monde me semble étendu devant moi comme un jardin.
Mais il est trop tard pour en parler : Octobre est déjà là. Je vais essayer de retrouver un rythme de publication plus soutenu.
Dans l'après-midi, Nath m'a indiqué par mail que je figurais sur quelques photos qu'elle venait de découvrir sur le Web. C'était en 1978. Nous remontions au nord de MB en suivant la côte, à la recherche d'un spot pour surfer. C'était en début d'après-midi. Il faisait beau et pas trop chaud.
"Le soleil couchant d'une vie éclaire de son implacable lumière horizontale le faux dans les sentiments".
Le post de ce soir fera à peine la longueur d'une brève sur Le Monde. J'ai un peu de fièvre et beaucoup de mal à rassembler mes idées. J'ai tout de même réussi à finir "La folie de Dieu" de Sloterdijk, en début de semaine. Depuis j'ai rapidement lu un tout petit essai de Baudrillard : "Illusion, désillusion esthétiques". Sloterdijk et Baudrillard me ramènent à Nietzsche. Je pense particulièrement à Zarathoustra. Mais je ne dirai pas pourquoi parce que cela serait trop long à formuler, alors que je n'ai qu'une envie : raccrocher ma ligne, couper la communication, regagner le sommet de la montagne.
J'ai ramassé quelques mp3 sur le site des Sonic Youth, hier, dans la nuit.
"Elle le sentait absent, tourmenté d'un besoin qu'il n'avouait pas, comme un toxicomane privé de son poison." Maurice Genevoix, Mains vides
Humboldt & Magelan savent voler depuis la fin de la semaine. Aujourd'hui, ils ont passé tout l'après-midi, pas très loin de leur nid, à virlolter dans les environs. Leur mère les a bien nourris, ils sont en pleine forme. Leur père serait fier de les voir fendre l'air avec autant d'aisance.
Selon les estimations, 35.000 personnes pourraient avoir été touchées par la grippe H1N1 en Nouvelle-Calédonie depuis la fin du mois de juin, mais les professionnels de santé de l'archipel estiment désormais que le plus fort de l'épidémie est derrière eux. A ce jour, cinq personnes sont décédées des suites de la maladie, dont deux ne souffraient d'aucune pathologie préalable.
Par contre, je n'ai pas pu tenir longtemps avec seulement le Satellite à ma disposition : dans le courant de la semaine, j'ai remonté le ShuttleX. C'est triste, je suis encore collé devant l'écran.
Je profite du fait que cette machine soit sous tension et connectée sur le Web pour laisser quelques mots sur Horizon. Ce geste me permet de mesurer la gravité de cette pathologie qui fait de moi un être dépendant d'Internet, un mal abominable qui me pousse encore à publier sur un blog, alors que je n'ai strictement rien à dire. Le sevrage qui me coupera définitivement du PC ne va pas se faire sans difficulté.
Ici, la mort…
Seulement la mort…
Pas de distractions…
Seulement des messages…
Des messages…
Des messages et des signes…
Des messages, des signes et des symboles…
De mort…
David Peace, 1980
Vingt mille personnes ont "potentiellement été touchées depuis fin juin" par l'épidémie de grippe A/H1N1 en Nouvelle-Calédonie, ce qui correspond à 8 % de la population de Nouvelle-Calédonie, a déclaré mercredi Philippe Dunoyer, responsable de la santé dans le gouvernement calédonien. Il a aussi annoncé qu'une fillette est morte lundi 17 août à Nouméa des suites de l'infection.Ici, sur le territoire hexagonale, je me demande combien de gens savent que la Nouvelle Calédonie est une terre française et combien peuvent la situer sur une carte. Certainement pas grand monde.
Magelan - au fond - et Humboldt - au premier plan - ont aujourd'hui de longues plumes. Le temps de prendre leur envol ne tardera pas. Eux aussi rêvent de libertés.
Il y a des jours comme ça. Des jours où on aimerait être sur la liste d'embarquement du premier avion prêt à quitter le territoire français. On rêve de se retrouver sur les plages de Sokhumi ou celles de Makhachkala. On imagine alors les belles cartes postales qu'on pourrait poster : un court texte exprimant la joie de vivre dans ces belles régions, loin de cette société française moribonde qui s'asphyxie lentement dans l'atmosphère viciée de l'été, sous le Palais de Cristal.
Au-dessus, c'est ce qu'on peut lire sur Twitter. L'image en-dessous correspond à ce qu'on peut lire sur Weather Underground. Heureusement que le type qui passe le message sur Twitter vient du Nord. On imagine l'écart entre ses fantasmes et la réalité s'il venait de Marseille. Ce qui est sûr, c'est que sur le Web et dans les médias en général, dès qu'on donne la parole au citoyen on s'expose à ce genre de distorsion entre ses perceptions et la réalité objectivement mesurée.
A moins de réduire encore plus mon activité en ligne sur d'autres domaines. Déjà, je me suis pas mal éloigné de Twitter ; ce qui est un grand progrès. Je verrai comment les choses vont tourner à la rentrée qui approche à grand pas. Les vacances tirent à leur fin pour la majorité des bloggers. Je prendrais peut-être les miennes en octobre, vers la fin du mois. En attendant, je vais encore restreindre progressivement le temps passé sur le PC.
Un clavier me fait perdre beaucoup trop de temps et me demande une énergie folle pour délivrer des messages qui parfois ne veulent plus rien dire tellement je me suis emmerdé à les composer, au point d'en noyer le sens. Je rêve vraiment de me débarrasser définitivement de cette machine qui me demande beaucoup trop d'efforts de concentration pour en maîtriser le fonctionnement. Les résultats, c'est à dire les textes, sont loin d'êtres à la hauteur de l'énergie déployée.

Rien à signaler. J'ai laissé passer tous les petits ou grands véhicules qui auraient pu me transporter plus loin, ailleurs. Mais, la journée est finie et je n'ai pas bougé.
Heureusement, ça ne s'est pas passé de cette façon là. Dans la journée, la mère est enfin revenue, suite à deux jours d'absence. Après avoir longuement inspecté le terrain, après avoir évalué la situation, elle s'est remise à alimenter ses petits, en ignorant le fait qu'ils portaient mon odeur parce que je les avais pris dans mes mains pour les nourrir. Humboldt et Magelan sont en pleine forme. Un nouvel orage a éclaté en soirée. Jusque là, tout va bien.
Après le repas, j'ai chaussé mes lunettes, et j'ai, en moins d'une heure, achevé "La noblesse de l'esprit" que j'avais entamé il y a fort longtemps. Une chose est sûre : ce soir je n'ai pas perdu mon temps.
J'ai donc retrouvé le plaisir de bouquiner, alors que c'était devenu une opération qui me demandait des conditions particulières, comme celles de disposer de pas mal de lumière et de suffisamment de place, car il me fallait tenir les textes à bonne distance, c'est à dire à bout de bras : une position qui devenait rapidement inconfortable. Dorénavant, ces contraintes appartiennent au passé. Les blogs vont peut-être en pâtir. J'aurais moins de temps à leur consacrer, puisque je vais passer beaucoup plus de temps à lire.
Ce pigeon, qui avait élu domicile sur le balcon, laisse deux petits orphelins et je ne sais pas si la femelle va continuer à s'occuper seule de ses deux poussins. Les deux oisillons ne font que quatre ou cinq centimètres de haut, ils sont en pleine croissance. Pour l'instant, je ne peux rien pour eux. On verra ça demain matin.
Depuis plus d'une semaine, un climat de tensions règne en Nouvelle-Calédonie. En grève générale, pour protester contre l'enlisement d'un conflit à la compagnie aérienne domestique Aircal, le syndicat USTKE organise chaque jour des barrages routiers et des blocages d'entreprises, levés par les forces de l'ordre à coups de grenades lacrymogènes, auxquelles répondent jets de pierre et de projectiles. Ces heurts font resurgir le spectre des violences qu'a connues cet archipel dans les années 1980, semant l'inquiétude dans la population.
Aussi, on devra accepter de se faire encore réveiller par les moustiques dans la nuit, puisque je refuse d'utiliser des produit chimiques contre ces putains d'insectes femelles. Il y a suffisamment de produits nocifs qui flottent dans l'air de plus en plus pollué de Montpellier, cette ville maudite. Demain, j'achèterai peut-être une de ces machines à percer les murs. Ça sera la première fois que j'utiliserai pour mon usage personnel ce type d'outil. En tout cas, d'une manière où d'une autre, demain, je suspendrai la moustiquaire au-dessus du lit. Un lit dans lequel je ne vais pas tarder à me jeter. ¡ Hasta mañana !
"Secret Story" évoquait pour moi un soap américain de plus, je ne savais pas que c'était ce genre de divertissement. Je viens de lire que "la première quotidienne de Secret Story 3 a réalisé une audience de 26.4% soit 3 millions de téléspectateurs".
Effectivement... ceci explique, en partie, la faille abyssale qui sépare mon point de vue sur le monde de celui de plus d'un quart des bourrins que je côtoie au quotidien.
Le design de Twitter - compte principal - est refait depuis le début de soirée. Je me suis appuyé sur les teintes de "Stenographic Figure", un tableau de Jackson Pollock, pour réaliser le background. Et puis, je ne me suis aussi inspiré de Pollock pour faire des bandes de couleurs avec Pixia.
J'en verrai peut-être tout à l'heure, dans l'après-midi, de ces désemparés, errer l'air hagard sur les trottoirs humides, dans les alentours du bureau de tabac où j'irai acheter une revue et des tablettes de Zan.
Le fichier EXIF indique 02/08/2009 13:56:16 pour la photo ci-dessus, alors que la suivante a été faite quelques secondes auparavant.
On est au mois d'Août, et contrairement à la doxa, qui voudrait que le ciel de Montpellier soit toujours bleu en été, on devra reconnaître que c'est une fausse représentation. C'est seulement un stéréotype sur le climat de la région. D'ailleurs Weather Underground prévoit de nouveaux orages en fin de semaine.
A l'heure où je rédige ces mots - 14:15:34 - de magnifiques nuages dérivent lentement en provenance du sud-est. Weather Underground annonce encore de la pluie pour la nuit prochaine. Tant mieux ! Ça empêchera tous ces cons, qui s'installent sur leurs balcons pour picoler au coucher du soleil, de nous les briser avec leurs rires forcés de vacanciers qui se veulent à tout prix heureux. Ce que j'aime avec l'orage, c'est que les borrachos sont obligés de s'abrutir au pastis à l'intérieur, dans leurs appartements ; aussi, on les entend beaucoup moins beugler que lors des belles soirées d'été.
Ces ivrognes me fatiguent !