En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."
*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.
samedi 21 juillet 2012
dimanche 15 juillet 2012
The Summer
BBL est de retour. Elle a retrouvé ses animaux. Elle n'aura passé que trois jours à Angers. Pendant les 7 heures de trajet en TGV, The Summer de Yo La Tengo a défilé plusieurs fois sur son walkman, car la belle saison refuse toujours de s'installer au-dessus du 45e parallèle. BBL était impatiente d'avoir le sentiment de vivre de nouveau en été, comme ce fut le cas quand elle nous a rejoint la semaine dernière. Pour avoir passé trois ans à Lille, je comprends parfaitement qu'on puisse se réveiller un matin en ne supportant plus l'idée de vivre sous un ciel éternellement gris, de grelotter en respirant de l'air humide et froid. Habiter toute l'année à Montmerdier est une calamité, mais le ciel bleu et le vent chaud et sec de l'été permettent parfois de l'oublier.
at
10:37:00 PM
vendredi 13 juillet 2012
Encore une couche
Juillet 2009 rassemble le plus grand nombre de billets publiés en un mois sur ce blog : 37. Août 2009 : 36. Ces chiffres n'ont jamais été approchés par la suite. L'année en cours ne compte à ce jour que 22 billets. Je suis en train de rédiger le second billet pour ce mois-ci. J'ai l'impression d'avoir dilapidé mon capital de mots. Je crois que j'ai beaucoup trop traîné sur le Net, avec pour résultat l'appauvrissement de mon imaginaire, auquel s'ajoute un léger dégoût pour les textes en ligne. L’écœurement que je commence à éprouver face aux images est du même ordre : pour avoir collectionné frénétiquement pendant six mois des photos sur Pinterest, aujourd'hui, la vue d'un fichier .jpg affiché sur mon écran provoque parfois en moi — et de plus en plus souvent — une petite répulsion. Il m'aura fallu visionner, au cours de cette année, des dizaines de milliers d'images pour n'en retenir et n'en épingler qu'environ six milles. Pour les textes, c'est pareil ! Dénicher quelques bonnes phrases, demande de suivre des yeux sur l'écran des alignements plus ou moins noirs sur blanc faits de millions de mots — je ne lis jamais les publications en caractères blancs sur fond noir, ainsi que tout ce qui n'est pas présenté correctement sur le plan ergonomique. Rien de surprenant, en fin de compte : ma cervelle se révolte contre un tel traitement, et mes doigts refusent fréquemment d'ajouter par le biais de mon clavier une couche de textes supplémentaires à étaler sur le Web. D'autant plus que je serai sûrement amené à les relire, ne serait-ce que pour y apporter quelques modifications ou corrections. Ça suffit !
at
10:55:00 PM
jeudi 12 juillet 2012
Sous des cieux toujours bleus
BBL, qui était rentrée à la maison samedi dernier, est repartie cet après-midi pour Angers. Elle va retrouver des températures maximum qui correspondent aux minimas relevés aux aurores à Montmerdier. Et, bien sûr, le ciel angevin n'aura pas la même teinte azuréenne que le ciel sous lequel elle aura passé ces cinq derniers jours. Mais, sachant qu'elle sera vite de retour, BBL n'avait pas le coeur trop lourd en quittant ses animaux. Il ne reste plus qu'aux animaux et moi — je pourrai me passer d'écrire "et moi" : je me compte et me situe aux même rang qu'eux — qu'à retrouver notre rythme de croisière, c'est à dire dormir/manger/dormir. Heureusement, la résidence est assez calme. Surtout dans la journée, car, en cette période estivale, les rares locataires, qui ne sont pas allés se faire voir ailleurs, passent leur temps vautrés sur les dépotoirs en bordure de mer, ces lieux répugnants qu'ils dénomment : "plages". Donc, nos siestes ne sont pas souvent interrompues par le bruit des perceuses, des visseuses, des raboteuses, des disqueuses, des tondeuses, des souffleuses, des tailles haies ou des moutards en manque de Ritaline qui courent en hurlant dans les allées du parc. Nous regrettons seulement que BBL doive encore travailler si loin de nous et qu'elle ne puisse pas vivre en permanence sous des cieux toujours bleus.
at
8:57:00 PM
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