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dimanche 27 mars 2011

Simulacres

"La France passera à l'heure d'été dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 mars prochain. Dimanche 27 mars à 2 heures, il sera donc 3 heures." Connards ! Ça ne change pas grand chose pour moi, pourtant je déteste l'idée de vivre au rythme des horaires d'été. Une bonne partie de la journée a été consacrée à l'ouverture d'un nouveau blog. Il m'a d'abord fallu trouver une adresse URL qui ne soit pas déjà utilisée. Une adresse simple à retenir, formée d'un seul mot. Blogger héberge plusieurs millions de blogs, j'ai donc dû composer de nombreuses formes d'adresses avant d'en obtenir une qui me convienne : simulacres.blogspot.com.simulacresC'est Baudrillard qui m'a guidé vers ce choix. Il définit le simulacre ainsi : "Il ne s'agit plus d'imitation, ni de redoublement, ni même de parodie, mais d'une substitution au réel des signes du réel, c'est-à-dire d'une opération de dissuasion de tout processus réel par son double opératoire, machine signalétique métastable, programmatique, impeccable, qui offre tous les signes du réel et en court-circuite toutes les péripéties." [Simulacres et Simulation, 1981] Grosso modo, l'artefact a dévoré l'objet ; derrière l'image il n'y a plus rien, plus de réel, plus de mystère ; le vrai, c'est l'image irréelle. Signe et signifiant sont confondus. J'ai essayé d'expliquer ce concept à Pat et Schnoo qui en ont déduit qu'il ne me faudra jamais photographier leurs gamelles, de crainte qu'elles ne se perdent dans l'hyper-réalité. "On veut du vrai pâté, pas des assiettes de pixels !" ont-ils hurlé en coeur.

samedi 19 mars 2011

Je ne compte pas

L'hiver astronomique prendra fin demain à 23:20 UT, ce qui veut dire que, vraisemblablement, je suis en train d'écrire l'un des derniers posts de la saison, sinon le dernier. Une saison qui n'aura pas été trop difficile à vivre puisqu'il n'est pas tombé le moindre flocon de neige sur Montpellier au cours de cet hiver. Heureusement, car je déteste la neige. Pat et Schnoo la détestent encore plus que moi. BBL n'aime pas tellement ça, non plus, mais s'accommode mieux des intempéries depuis qu'elle passe une partie de l'année au nord du 47ème parallèle. Le printemps est de retour. Je pense déjà à l'été. J'entends la voix de Rilke. Je ne compte pas. J'attends.

mardi 22 février 2011

Iko Iko

Une semaine passée sans franchir le seuil de l'appartement. Troisième jour sans pain. Un seul paquet de Craven A en réserve. Deux poubelles de trente litres pleines sur le balcon. J'imagine la boite aux lettres débordante de prospectus publicitaires. Les conditions météorologiques ne sont pourtant pas mauvaises, bien au contraire. De la fenêtre, je vois en contrebas un amandier en fleurs. Mais rien ne m'incite à mettre un pied dehors. Les fréquentes conversations téléphoniques avec ma mère et BBL, quelques rares échanges de paroles sur Twitter suffisent à me faire oublier l'isolement dans lequel je me suis replié. Je ne me sens pas coupé du monde. D'autant moins que, lorsqu'il ne dort pas, Pat aime bien bavarder de choses et d'autres : de filles, de courses en voiture, de combats de boxes, de grandes évasions, de révolutions. Schnoo est plus réservée, mais se laisse parfois entraîner dans une discussion quand le sujet lui semble suffisamment intéressant, surtout si elle peut se montrer plus avisée, plus perspicace que Pat avec ses jugements souvent taillés à l'emporte-pièce. On passe de bons moments. D'ailleurs, pour éviter que la morosité ne plane sous les plafonds de l'appartement, fréquemment je fais jouer de la musique. Dans l'après-midi, Pat aime être bercé par des balades telle que Cutting board blues des Cowboy Junkies, tandis qu'Alice Austin fait rêver Schnoo avec Mystery. Evidemment en l'absence de BBL, les journées semblent toujours moins lumineuses. Alors, en attendant son retour, je repasse souvent Iko Iko de Long John Baldry, une reprise des Dixie Cups qui annonce le prochain carnaval. Au Mardi gras, l’hiver s’en va et BBL est là !

mercredi 2 février 2011

Craven A

J'ai fumé, ce matin, la dernière Craven A sans filtre. La Régie des Tabacs ne distribue plus que des cigarettes dotées d'un filtre. J'ai donc choisi de fumer des Winston, une marque que j'achetais régulièrement avant que je ne m'installe définitivement en France, il y longtemps, maintenant. Frank Zappa fumait des Winston. Je viens d'ouvrir le second paquet de la journée. J'ai légèrement mal au crâne. Je regrette déjà les Craven A. Je me sens aussi largué que Jeeter Lester, le patriarche de La route du tabac d'Erskine Caldwell. Pour me consoler, je pense à l'époque où la cigarette ne représentait pas encore le mal absolu pour les hygiénistes hystériques du IIIè millénaire. Je fais jouer Everybody's talking at me de Beautifull South. Cette version est un peu différente de celle de Harry Nilsson, dans Midnigth Cowboy. Pat est d'ailleurs très content d'entendre cette balade. Ce genre de musique évoque pour lui l'atmosphère au cours du long trajet fait entre la Mexique et le Michigan, quand, pour quelques jours seulement, j'avais de nouveau grillé des Winston.

La sieste

Il y a quelques jours, Pat faisait une importante découverte. Il s'est rendu compte que le routeur — matériel pour diriger les données à travers un réseau, soit, dans ce cas, un rectangle de la taille d'un gros livre de cuisine —, dégageait une douce et agréable chaleur. Il me faut dire que Pat a connu des jours difficiles dans sa jeunesse, avant de fuir à jamais sa lointaine Sibérie natale. Depuis qu'il vit ici, sous un climat un peu plus tempéré, Pat aime faire sa sieste dans des conditions qui lui font oublier les affres des épouvantables hivers passés dans la toundra. Pour lui, rien ne vaut un bon radiateur.pat sur le routeurAinsi, le routeur représente le chauffage idéal : un petit sommier en plastique tiède et bien lisse, sur lequel il peut coller son ventre quand, après une bon repas, lui vient l'envie de faire une courte sieste. Mais, pour éviter à Pat que son corps grassouillet ne soit bombardé par une trop grande quantité d'ondes électromagnétiques, je débranche alors délicatement le routeur. Puis, j'attends patiemment que Pat sorte de sa sieste. Quand Pat est de nouveau réveillé, lorsqu'il quitte à regret le douillet sommier électronique, après avoir vingt fois baillé tel le Roi de la savane, je reconnecte mon PC à Internet. Hé oui, je vis au rythme de mes animaux.

jeudi 27 janvier 2011

Sony Reader

J'avais plusieurs fois essayé de la dissuader, persuadé qu'il ne s'agissait là que d'un gadget électronique de plus, mais BBL n'a rien voulu entendre. Il y a une dizaine de jours, elle est rentrée à la maison avec, dans son sac, une boite en carton qu'elle m'a tendue en disant : "Tiens, c'est pour toi." La boite contenait un Sony Reader PRS-650 Touch Edition. Après avoir mis en fonction la petite machine, j'ai aussitôt été conquis. Je n'avais plus qu'à remercier vivement BBL et la féliciter pour cette excellente initiative. Depuis dix jours, mon temps de lecture quotidien a redoublé. Voilà plus d'une semaine que je n'ai pas ouvert de livre en papier. La lecture sur ce reader est aussi agréable à faire que sur un page bien imprimée. J'ai commencé par finir de lire Vingt-quatre heure de la vie d'une femme de Stefan Zweig que j'avais entrepris quelques jours auparavant sur le PC, mais vite abandonnée en raison de la fatigue visuelle procurée par l'écran LCD, comme tout écran rétro-éclairé. J'ai laissé de côté Les fous du roi de Robert Warren Penn entamé entre temps sur un livre de poche et je me suis attaqué, toujours sur le reader, aux Âmes mortes de Nicolas Gogol, un roman que je n'ai pas, à l'heure qu'il est, encore terminé. Hier, j'ai chargé l'oeuvre complète de Camus, tombée dans la domaine public au Canada. Après l'avoir transférée sur le Sony, j'ai lu, dans la nuit, une centaine de pages concernant ses chroniques, pour reprendre, cet après-midi, la lecture captivante et hilarante de Gogol. D'ailleurs, Pat et Schnoo aiment beaucoup que je les tienne au courant des péripéties de Pavel Ivanovitch Tchitchikov, que je leurs lise à voix haute quelques passages de ce merveilleux roman. Et c'est bien ce que je vais de nouveau faire, une fois cette note publiée. Allez, tout le monde grimpe dans la britchka. En route pour de nouvelles aventures et dites merci à BBL !

mardi 11 janvier 2011

Cinéma nocturne

Je suis fatigué. Je n'aurais jamais dû raconter à Pat et Schnoo que, dans ma jeunesse, j'allais souvent regarder au cinéma de très mauvais films de karaté, sous-titrés en français, produits à Hong Kong et distribués à bas prix dans des pays comme le bled. Pat et Schnoo ont alors insisté pour que je leur décrive quelques scènes. Je suis un piètre conteur, mais, pour leur faire plaisir, je me suis plié à leur demande. Ils étaient ravis. Seulement, voilà, depuis trois jours, je ne dors plus très bien. Mes nuits sont entrecoupées par les hurlements stridents de Schnoo fouettant l'air de ses quatre pattes, pendant que Pat, dans une course effrénée, saute bruyamment d'un meuble à l'autre, comme un vrai Bruce Lee d'appartement. Mes deux animaux n'ont rien trouvé de mieux que de reproduire les scènes que j'avais dépeintes avec force de détails. Des détails bien souvent inventés, mais qui les avaient, tous deux, fortement impressionnés. Plusieurs fois par nuit, Pat et Schnoo m'obligent à me lever pour mettre fin au simulacre de combats qu'ils ont décidés de jouer, histoire de faire passer plus rapidement le temps, quand ils trouvent que l'heure de la gamelle matinale ne vient pas assez vite. Bien entendu, j'ai parlé de tout ça par téléphone à BBL qui s'est tordue de rire. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Pat et Schnoo ne semblent pas vouloir renoncer de sitôt à leurs petites mises en scènes. Je les soupçonne même de préparer un magnifique scénario en prévision d'une superbe représentation dans la nuit de Jeudi, alors que BBL viendra tout juste de rentrer d'Angers. Mais tout n'est pas perdu : il me reste encore deux jours pour leur raconter l'histoire du Grand Bleu. Ce film est encore plus mauvais que le dernier des films de kung fu sortis des studios de Honk Kong, mais offre un sérieux avantage qui se laisse facilement deviner si Pat et Schnoo se mettaient en tête de le parodier. Blooop... bloooop... bloop...

samedi 18 décembre 2010

Aux anges

BBL est rentrée, hier. Depuis, Pat et Schnoo sont aux anges. Les gamelles s'emplissent comme par miracle. Les friandises sont abondantes. Le lit et les canapés semblent encore plus confortables. L'atmosphère du 205 s'est réchauffée de quelques degrés. En fin d'après-midi, au moment où le soleil était sur le point de se coucher, Pat a rapporté à Schnoo quelques paroles de Benoît XVI entendues, un peu plus tôt, sur Radio Vatican : "La présence invisible de ces esprits bienheureux nous est une grande aide, et d'un grand réconfort : ils marchent à côté de nous, ils nous protègent, en toute circonstance, ils nous défendent dans les dangers, et nous pouvons avoir recours à eux à tout moment." Pat tente de convaincre sa petite soeur que BBL est un ange, et Schnoo ne demande qu'à le croire. Tout va bien.

dimanche 12 décembre 2010

Prix Nobel de la Sieste

Depuis que le froid s'est installé, l'appartement a quelque chose du château de la Belle au Bois Dormant. Par bonheur pour Pat et Schnoo, le salon est meublé de deux canapés. Après quelques petites frictions pour savoir qui s'installerait sur celui-ci plutôt que sur celui-là, chacun a trouvé sa place. Depuis, Pat et Schnoo se sont lancés une sorte de défi. Tous les deux concourent dans l'espoir de se voir récompensés par le prestigieux Prix Nobel de la Sieste. Dans une telle ambiance, j'ai beaucoup de difficultés à fournir le moindre effort, ne serait-ce que celui de tenir ce blog à jour, d'autant plus que je n'ai rien d'un graphomane. Rédiger, à la suite, plus d'une dizaine de lignes me donne l'impression d'accomplir un travail titanesque. Quand je pense que BBL est capable, en une journée, d'écrire plus d'une dizaine de pages, et parfois bien plus quand elle déborde de travail, je loue le ciel de me permettre de vivre, en ce moment, au rythme de l'animal qui ne sait rien de notre si belle civilisation à la con. Heureusement pour BBL, l'heure des vacances sonnera en fin de semaine. Pat et Schnoo l'attendent avec impatience, sachant qu'ils auront à leur service un bipède supplémentaire pour répondre, l'ombre d'un désir à peine esquissé, sur le champ. Vivement les vacances !

lundi 22 novembre 2010

Welcome Schnoo

Emprisonnée dans la cage prêtée par H., c'est vers 15:30 h que la petite Schnoo a passé la porte du 205. Libérée dans l'appartement, son interminable errance dans le périmètre de la résidence, qui durait depuis cinq ou six ans déjà, touchait à sa fin. Elle n'aura plus à chercher refuge d'un jardin à l'autre, à fuir les chiens le coeur battant, à se protéger comme elle le pouvait des intempéries, à éviter les voitures, à respirer le gaz des pots d'échappement, à craindre les passants.schnoo cat Pat a été très surpris de retrouver Schnoo. Il n'avait pas revue sa petite soeur d'infortune depuis le printemps dernier, depuis le 23 Avril, exactement. Pat va peut-être moins bien dormir cette nuit parce que Schnoo ne connaît pas encore les règles de la maison. Aussi, Pat va devoir passer quelques temps à expliquer à Schnoo comment se conduire dans les jours à venir. Schnoo est une fille intelligente, c'est à cette qualité là qu'elle doit sa survie. Elle s’adaptera très vite. Bienvenue Schnoo !

dimanche 14 novembre 2010

Miracles

Le temps de confectionner un sandwich et de le dévorer, j'ai écouté d'une oreille distraite la radio. Des journalistes, des experts, des politologues parlaient, sur un ton solennel, compassé, cérémonieux, du remaniement ministériel qui vient d'avoir lieu. Pat, assis sur un siège à mes côtés, secouait sa tête d'un air désolé. Il se demandait comment je pouvais écouter ça, sans avaler de travers. Au cours de la journée, je n'avais pas pris le temps de lire les titres de la presse nationale, via Google News. Aussi, je découvrais l'affaire du jour. Mais, visiblement, ça n'intéressait pas Pat. Et, honnêtement, ça ne m'intéressait pas non plus. Alors, la dernière bouchée du sandwich ingurgitée, j'ai cherché une station qui diffusait un programme plus en accord avec la crème caramel que je prévoyais de déguster. Au grand soulagement de Pat, qui écoutait attentivement, je suis tombé sur Age Of Miracles, un excellent morceau de Chuck Prophet. Dès les premières notes, Pat, ayant aussitôt reconnu l'un des ses morceaux préférés, s'est mis à fredonner. Un véritable miracle venait de se réaliser : le répugnant marécage de la politique était subitement remplacé par les sables sucrés de l'Océan Pacifique.

mercredi 10 novembre 2010

Pat n'aime pas les modernes

J'ai publié un billet, Flickr, mon ami, sur SCH 2009. Ce blog est resté à l'abandon pendant plus de deux mois. C'est peut-être parce que les températures ont sensiblement chuté que je retrouve le goût d'écrire, de me tenir assis, occupé à pianoter sur le clavier du PC, à proximité du radiateur allumé en fin d'après-midi. Pat a vivement applaudi en me voyant brancher le chauffage. Puis, il m'a confié que, pour lui, la meilleure façon de se réchauffer, c'est de jouer avec BBL. Il est impatient de la voir rentrer à la maison. Alors, pour lui faire passer le temps, en attendant que BBL revienne à Montpellier, je lui lis des passages de La Généalogie de la Morale, du Gai Savoir ou du Zarathoustra. Pat, qui pourtant n'a rien d'un bovidé, aime ruminer les aphorismes de Nietzsche. Pat n'aime pas les écrivains d'aujourd'hui, ces squelettes de poissons d'eaux saumâtres, ces cadavres-vivants inconsistants. Il ne veut même pas y goûter. Je le comprends. Pat et moi, nous aimons les choses qui remplissent l'estomac. Nous détestons la cuisine moderne et personne mieux que Nietzsche ne prépare les opulents tajines allemands que nous aimons tant dévorer, pour les ruminer paisiblement, ensuite, affalés sur la canapé, tout en sirotant du lait frais, du thé ou du café.

lundi 1 novembre 2010

Courte nuit

Je suis devant l'écran du PC depuis 04:00 AM. Je me suis levé parce que je n'avais plus sommeil. Bizarrement, Pat ne m'a pas suivi lorsque j'ai quitté la chambre. Il doit avoir encore quelques réserves dans l'estomac.landscapeJ'ai regardé avec horreur et fascination des photos satellites sur Google Maps montrant quelques lotissements résidentiels implantés au sud ouest de la Floride : ravages du collectivisme.landscapePat vient de se lever. Il hurle pour me signifier, comme tous les matins à cette heure-ci, qu'il est affamé. Ce post prend donc fin ici. On va déjeuner.

mercredi 15 septembre 2010

When you scan the radio

BBL, qui nous avait rejoint samedi dernier, est repartie très tôt hier matin. J'ai doublé les rations de Pat pour essayer de le consoler de ce départ. Mais rien n'y fait. Affichant une triste mine, il déambule d'une pièce à l'autre. Alors, pour égayer l'atmosphère, pour que Pat retrouve la sensation des bons moments passés à jouer avec BBL, jusqu'à en perdre le souffle, je lui repasse Such Great Heights par The Postal Service. BBL apprécie particulièrement ce morceau d'electropop. Seuls deux musiciens, Ben Gibbard [vocals, guitar] et Jimmy Tamborello [electronics] composent cette formation. Give Up, sur lequel s'inscrit Such Great Heights est un bon album réalisé en février 2003. Iron & Wine reprendra Such Great Heights l'année suivante. Mais BBL, Pat et moi nous préférons la version originale. Et, j'entends maintenant Pat fredonner : And when you scan the radio / I hope this song will guide you home...

vendredi 10 septembre 2010

Run run run away

Pat déteste que je lui colle de la pommade dans les oreilles. Pourtant, il faut que je guérisse son otite. Je passe beaucoup de temps à la persuader de se laisser faire, jusqu'à ce que je parvienne à l'immobiliser pour le soigner : une opération qui ne dure pas plus d'une demie-minute. Malgré ça, une fois les soins finis, Pat est capable de me faire la tête pendant plus d'une heure. Il voit en moi un véritable tortionnaire. Il me fuit si je tente de l'approcher. Heureusement, lui et moi, nous finissons toujours par conclure une paix fraternelle. Je sais que Pat aime la musisque. Il me suffit de faire jouer quelques bons morceaux pour dissiper sa mauvaise humeur. Il y a deux jours, Pat m'a confié qu'il appréciait beaucoup What Part Of Forever de Cee Lo Green. C'est particulièrement l'intro qui lui plaît, lorsque Cee Lo se met à siffler. Alors, ce soir, ce morceau est passé plusieurs fois, en boucle. Run run run away so lost lost never comin...

mercredi 1 septembre 2010

BBL est partie ce matin

La première journée de Septembre s'achève. BBL est partie ce matin, à 10:00 h. Depuis, Pat et moi nous sommes un peu désemparés. L'atmosphère dans l'appartement n'est plus celle de ces dernières semaines. On l'a vraiment ressenti au moment où la nuit est tombée. Le contenu de nos gamelles n'avait plus la même saveur. Du coup, on n'a presque rien mangé. Pat a passé la soirée dans la penderie, pendant que, de mon côté, je traînais sur le Web, mettais à jour quelques logiciels et reclassais une partie des photos faites au cours de l'été qui tire maintenant à sa fin. Quand Pat est s'est enfin décidé à sortir de la penderie, il est venu me confier que, pour la première fois depuis deux mois, il avait un eu un peu froid. Il m'a avoué avoir essayé différents pull-overs en prévision de l'hiver. Je lui ai dit que moi aussi, j'avais un peu froid. Pat et moi, nous sommes bien d'accord : la température a sensiblement chuté avec le départ de BBL.

mardi 17 août 2010

Like a Bird

Mauvaise surprise : les jardiniers sont de retour, la pollution sonore est à son comble. Pat prolonge difficilement sa nuit sur le canapé. Bonne surprise : un commentaire en provenance de Koweït-City à la suite de Woodward Ave. Mon frère Mohammed, dit Le Linguiste, vient de donner signe de vie.free like a birdLa température extérieure a chuté de quelques degrés, le vent est orienté nord/sud, l'atmosphère climatique est bien plus agréable depuis deux jours. C'est peut-être ce qui m'incite à reprendre le fil des publications sur les blogs. Quant à BBL, elle est très contente d'avoir pu mettre un point final à son dernier article. Il ne reste plus qu'à espérer que la revue à laquelle il est destiné s'empresse de le publier : une affaire plus complexe que la simple mise en ligne d'un post sur un blog.

mardi 10 août 2010

En panne

BBL ne regardera plus la TV pendant quelques temps : il y a deux ou trois jours que le petit écran Sony a rendu l'âme. D'un commun accord, BBL et moi, nous avons décidé de ne pas le remplacer, estimant que payer une redevance pour des programmes aussi merdiques, que ceux que diffusent généralement les chaînes nationales, équivalait à se soumettre à un véritable racket. Mais comme BBL est privée de ses feuilletons policiers, je me suis dis qu'il me fallait, le temps qu'elle en fasse le deuil, lui offrir un divertissement de substitution.woodward avenueJ'ai donc rédigé le premier épisode d'une toute nouvelle série, une sorte de feuilleton. L'idée m'est venue en écoutant Woodward Avenue de Rai Knight - je ne savais pas encore qu'elle s'appelait Knight, je ne connaissais que son prénom, mais c'est une autre histoire. Ainsi, j'ai laborieusement écrit. Ensuite, j'ai publié mon texte sur SCH 2009.woodward avenueDepuis qu'elle l'a lu, BBL va beaucoup mieux. Pat est très heureux d'avoir si bien joué son rôle. Aussi, tous les deux demandent maintenant une suite, un nouvel épisode... De plus, Pat aimerait vraiment reprendre le volant. Malheureusement pour BBL et Pat, je suis dorénavant dans le même état que le petit Sony : en panne.

jeudi 20 mai 2010

The Early Pat II

Pat est persuadé que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Il a décidé de faire de moi l'opulent propriétaire d'un vaste ranch conquis sur les territoires inexplorés du temps infini. Ainsi, tous les matins, dès que, vers l'Est, le ciel se délave de l'encre de la nuit, Pat, qui, de la fenêtre du salon, a guetté les premières lueurs du jour, se précipite dans la chambre pour clamer là que l'Avenir est à portée de main, que je dois me réveiller, sortir du lit, m'habiller, courir et conquérir le nouveau monde. Mais, Pat n'oublie jamais d'ajouter, qu'il me faudra - avant tout - penser à remplir son écuelle d'une belle portion de petit pâté à la sardine, tout en l'accompagnant d'une onctueuse crème de gruyère, minuscule récompense au regard des grands espaces que je vais pouvoir gagner sur l'Avenir, grâce à lui. Pat est un artiste libéré du passé, ce boulet de forçat que l'homme traîne derrière lui. Mon Pat, ce magnifique chat à l'oreille tatouée de la Croix de guerre des Volontaires, n'a vraiment peur de rien.

samedi 15 mai 2010

The Early Pat I

Il était à peine plus de 06:00 h lorsque Pat est venu miauler dans mes oreilles pour me sortir du lit. Il n'avait pas vraiment faim, mais tenait absolument à contempler le lever du soleil et me demandait de lui ouvrir les volets.catPour avoir bouquiné Globes de Sloterdijk jusque tard dans la nuit, je ressens en ce moment un sérieux manque de sommeil. Je n'arrive pas à inscrire au clavier plus de trois mots sans multiplier les fautes de frappes. Tandis que Pat, assis en face de moi sur le canapé, m'observe attentivement en se demandant, si par mégarde, ce matin à l'aube, il n'aurait pas déterré une sorte de zombie.

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