BBL est de retour. Elle, qui rêvait de retrouver des températures dignes de la fin d'un printemps, est arrivée sous un ciel à peine voilé, avec 28°C, alors qu'il faisait tout juste 14°C, quand, vers 09:00 AM, elle quittait Angers. Mes animaux sont très contents de retrouver BBL, et moi aussi. Voilà, c'est noté d'un pierre blanche sur Horizon, qui, accessoirement, peut fonctionner comme un calendrier. Enfin, ne pas oublier de lire : La Promesse, sur Noyau Fondamental. Un dialogue publié à l'instant.
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samedi 15 juin 2013
samedi 8 juin 2013
Demande de corrections
La situation peut encore changer, mais, vue l'heure, c'est assez peu probable. Grâce au vent du Sud, qui pousse sur Montmerdier des nuages chargés de pluie, le voisinage ne batifole ni dans le parc, ni sur les balcons. Le mauvais temps protège des cons. Peut-être à cause de cette atmosphère plutôt calme et détendue, je me suis lancé dans l'écriture d'un texte, sorte de petite nouvelle qui m'a occupé une bonne partie de l'après-midi. BBL, qui, pour le moment, et mis à part mes animaux, est la seule a l'avoir lue, a apporté quelques demandes de corrections qu'elle m'a expédiées par mail, accompagnées du mot suivant :
Cher auteur, cher collègue,Évidemment, j'en tiendrai compte ;-) Mais, depuis, je n'ai pas pris le temps de reprendre cet écrit si brillant. On verra ça demain, dès l'aube. J'ai aussi passé un petit moment, ce matin, à fabriquer trois nouvelles planches pour Throw Them To The Lions : 1 | 2 | 3. Je peux donc conclure en disant que la journée d'aujourd'hui a été relativement calme, et fructueuse sur le plan de la créativité. Demain, les conditions météorologiques seront presque identiques à celles de ce samedi, ce qui fait que j'aurai, quand il prendra fin, toutes les raisons d'être satisfait de ce week-end.
Veuillez trouver en fichier joint une version révisé du texte que vous avez soumis à notre insigne comité de rédaction.
Notre expert n°1 attire votre attention sur quelques erreurs d'orthographe et propose quelques suggestions pour vous aider dans l'élaboration de votre littérature.
D'une façon générale, le comité de rédaction, réuni ce matin en séance plénière, note la pertinence de votre propos, son inscription dans les réalités empiriques et la finesse des références à la psychologie, particulièrement complexe, des personnages.
Quelques points, qui concernent notamment les changements de temps inexpliqués, restent à éclaircir.
Nous serions donc très heureux de publier votre texte dans notre (torchon) euh notre admirable revue, dont le niveau d'excellence dépend de nos (indigents) euh éminents experts, si vous acceptez de revoir votre copie selon nos brillantes remarques et suggestions.
Cher collègue, avec toute notre considération.
Le Dr. de la revue LOVIATAR !!
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11:33:00 PM
samedi 30 mars 2013
Hallelujah !
En levant les yeux par-dessus l'écran du PC, je distingue au travers des vitres de la fenêtre, directement dans mon champ de vision, la masse sombre de l'immeuble d'en face, le Bâtiment-B. Pas une lumière n'éclaire un seul des appartements. Aucun de ces bâtards de voisins n'est chez lui. J'en déduis que c'est sûrement pareil quant à l'occupation des deux autres bâtiments, dont celui dans lequel je réside avec mes animaux, mais sans BBL, malheureusement, puisqu'elle ne rentrera pas à l'occasion de ces fêtes pascales. Tous ces bâtards, ou presque, ont foutu le camp. Soirée divine !
at
8:41:00 PM
samedi 15 septembre 2012
Du balcon
Quand je lève mon regard vers le ciel, je ne vois plus de martinets, ni d'hirondelles. Cela fait maintenant deux semaines que ces migrateurs sont partis pour le Sud. J'ai vu, ces derniers jours, quelques vols d’étourneaux survolant la ville, mais très peu. Restent les pies, les tourterelles et, bien sûr, les pigeons. Ces pigeons qui, pour certains d'entre eux, se posent sur le balcon le soir venu, ou bien tout au long de la journée quand les conditions climatiques ne leurs sont pas favorables. Des pigeons que Saki aimerait tant attraper, lorsque je le laisse sortir sur le balcon. Saki est un tueur, prêt à sauter par dessus la rambarde pour tenter de capturer l'un de ces volatils. Alors que Pat et Schnoo n'y font jamais attention. Surtout Pat qui les ignore totalement, même si l'un des ces oiseaux déambule tranquillement à quelques centimètres de l'endroit où il a choisi de faire sa sieste. Je suis donc obligé de surveiller Saki et de rester auprès de lui quand je lui permets de prendre l'air sur le balcon. C'est aussi une façon de m'inciter à passer un moment en dehors des murs de l'appartement. Ça me donne l'occasion d'avoir une idée de ce qui se passe sous mes fenêtres : généralement rien ! La plupart du temps le parc est vide, sauf si l'un des résidents promène son chien — très peu nombreux — ou si une mère de famille lâche ses moutards brailleurs dans la nature. Ce qui est, depuis la rentrée, un peu plus fréquent, particulièrement les mercredi. J'en ai conclu que quelques nouveaux couples pondeurs se sont récemment installés dans les environs. Au moins une fois par semaine, tant qu'il fera encore un temps aussi agréable qu'en ce moment, mes animaux et moi devront supporter des braillement de cour de récréation. Vivement les mauvais jours de l'hiver !
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5:26:00 PM
vendredi 3 août 2012
Sale été
10:00 PM CEST | Temperature: 30°C | Humidity: 31% | Pressure: 1013hPa (Steady) | Conditions: Clear | Wind Direction: WNW | Wind Speed: 18km/h Ce climat de merde commence à me porter sur les nerfs. BBL et mes animaux sont fatigués. BBL, qui n'est là que depuis une semaine, se met à regretter la douceur angevine, le fait que le thermomètre n'atteignait que péniblement les 20°C, au plus chaud de la journée. Je ne sais pas depuis combien de temps il n'a pas plu sur Montmerdier, mais je sais que ça fait bien trop longtemps. Les arbres du parc, qui manquent d'eau, ont déjà perdu une bonne partie de leur feuillage. Pour rester dans le registre des calamités, je me dois de noter qu'un grand nombre de voisins n'a joué les touristes que pendant le mois de juillet. Peut-être en raison de la fameuse crise économique, ces crèves-la-faim sont déjà de retour. Ça grouille sur presque tous les balcons ! Cet été sera sûrement le pire de la dernière décennie.
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11:02:00 PM
samedi 21 juillet 2012
Entreprise de démolition
En relisant les derniers billets, je me rends compte que ce sont les allers/retours de BBL qui rythment souvent, depuis un an, la publication sur Horizon. J'ai rapidement parcouru quelques textes précédents parce J. M. me disait hier au téléphone avoir découvert ce blog avant de m'appeler, qu'il l'avait lu et que ça l'avait fait beaucoup rire. Il m'a demandé s'il devait, lui aussi, se ranger parmi les quadrupèdes humains ou si je faisais quelques exceptions lors de mes considérations sur l'espèce. Je l'ai rassuré : quelques êtres exceptionnels échappent à mes diatribes habituelles et ne sont pas concernés par les travaux intensifs et réguliers de ma petite entreprise de démolition. En réalité, et c'est pour cette raison que je me suis relu, je pensais avoir sur le troupeau, constitué par mes contemporains, un point de vue qui ne pouvait pas vraiment prêter à rire. Mais, je dois avouer que je ne m'étais jamais préoccupé de l'interprétation globale qui pouvait être tirée de la lecture de mes billets par l'un de mes proches, puisque je n'avais jamais eu de remarques à ce sujet lors d'une conversation familiale ou amicale. Bien que ce blog est* en ligne depuis plusieurs années, personne dans mon entourage n'y a jamais prêté attention. Je suis d'ailleurs très content que J. M. s'y soit intéressé. Oui, il est effectivement possible de voir en moi le misanthrope assoupi, celui qui rêve fréquemment d'une planète délestée des neuf dixièmes de la stupide race humaine. En particulier, quand le bordel occasionné par le voisinage se fait insupportable ou parce que mon double quelque peu acariâtre s'est trop penché sur les actualités. Mais, mes billets sont trompeurs, car, la plupart du temps, le sort des quadrupèdes humains me laisse totalement indifférent. Pourvu qu'ils se tiennent suffisamment à distance et n'attirent pas trop mon attention, comme c'est le cas ce soir : quelque part dans la résidence, rassemblés sur un balcon, de jeunes et moins jeunes narvalos boivent l'apéro — fonction sacrée dans le rituel français depuis que le bourrin révolutionnaire anticlérical s'est privé de la psalmodie des vêpres : "Le jour s'achève, Mais la gloire du Christ Illumine le soir. Le pain rompu, Le vin nouveau. Portent leur fruit de louange : Béni sois-tu, ô notre ..."
*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.
*C’est le mode subjonctif qui est normalement demandé par la locution bien que, mais certains grammairiens justifient l’emploi de l’indicatif pour souligner la réalité d’un fait. Parmi les temps de l’indicatif, le conditionnel peut servir à exprimer l’éventualité.
at
9:00:00 PM
dimanche 15 avril 2012
La vie vraie
Voilà une semaine que BBL est de retour : elle est en vacances, c'est à dire qu'elle passe ses journées et une partie de ses nuits sur son PC à écrire des pages et des pages dans le but d'augmenter le nombre de ses articles en espérant qu'ils soient tous publiés. La vie de l'universitaire moderne est presque entièrement focalisée sur les publications. Face à ce travail de Titan, mes animaux pensent que le Créateur a bien fait les choses en leur permettant d'ignorer le langage articulé, les dispensant ainsi d’accéder à la lecture et l'écriture, et donc d'échapper aux corvées de rédaction d'articles, de bouquins, ou pire, de se voir contraint à tenir un blog — le summum de l'horreur ! Dans sa grande mansuétude, Dieu n'a pas non plus doté mes animaux d'un pouce préhensile : il ne leurs viendra jamais à l'idée de passer tous les week-ends, la main serrée sur la crosse d'une perceuse électrique avec l’inébranlable volonté de fixer aux murs de nouvelles étagères ou d'étonnants tableaux contemporains, comme le font tous les voisins de cet immeuble, ceux qui ne sont ni des universitaires, ni des poètes et qui se font terriblement chier quand il n'y a rien à la TV. Mes animaux n'ont jamais de vacances, ne savent pas ce que représente un week-end et partagent leur vie entre périodes de sieste et moments du repas.
La vraie vie !
La vraie vie !
at
1:34:00 PM
mercredi 21 décembre 2011
Tout va bien
BBL est rentrée d'Angers, sans encombres. Son TGV n'avait que 20 minutes de retard : un exploit exceptionnel pour les trimards de la SNCF, ces vaillants forçats du rail. Nous sommes donc tous les cinq ensemble, en train de vivre les dernières heures de l'automne 2011. Demain matin, à partir de 05:30 AM UTC, nous franchirons les portes de l'hiver. Mais, ça ne nous fait pas peur. Le 205 est bien chauffé. Depuis quelques jours, mes animaux ont presque renoncé à faire des allers et venues entre l'intérieur de l'appartement et le balcon. La période d'hivernation débute sous les meilleurs auspices. Le frigo est plein. Les petits pâtés et les sacs de croquettes sont stockés en abondance. La majeure partie du voisinage est en vacances. Les journées se déroulent dans la plus grande sérénité. Tout va bien.
at
6:15:00 PM
samedi 16 juillet 2011
Sans vacances
Ce n'est qu'au début de ce mois-ci que je me suis plongé dans la suite de l'oeuvre de Flanney O'Connor, alors que je pensais déjà lire tous ses écrits dès le mois de mars. Ce matin, j'en suis à la 390ème page. Je lis, depuis hier, dans la nuit, son deuxième roman : Et ce sont les violents qui l'emportent ; il est question du jeune Tarwater qui vit sous l'emprise de son grand-oncle fou et soi-disant prophète. La Sagesse dans le sang, le premier roman de Flannery, lu précédemment presque d'une seule traite, est tout simplement excellent. L'histoire d'Hazel Motes, qui a fondé une église sans Christ et qui prêche, non pas dans le désert, mais à la sortie des salles de cinéma, est envoûtante. Ceci explique, en partie, pourquoi je passe beaucoup moins de temps à mettre à jour mes blogs. BBL qui pensait lire Les Fous du roi de Robert Penn Warren, pendant sont séjour à Ajaccio, a finalement renoncé à cette idée : elle a encore trop de travail pour se consacrer à la lecture d'un roman. Pour elle, les vacances n'ont pas encore débuté. D'ailleurs, BBL se passera peut-être même de vacances cette année. Pat, c'est sûr, ne prendra pas de vacances : il ne veut faire aucune pause dans sa quête, soit la perfection dans l'Art de la Sieste. Inlassablement, il s'entraîne et met en pratique de très belles techniques, comme celles qui lui ont été enseignées pas les matous mexicains, lors de notre séjour à Puerto Escondido. Pat travaille sans relâche. Quant à Schnoo, elle pense que l'été est une bonne période pour se laisser aller à la méditation, en s’allongeant lascivement sous les caresses du soleil qui inonde le balcon tous les matins. Sauf qu'elle ne médite pas toujours très longtemps : Pat, ne supportant pas l'idée qu'elle puisse attraper bêtement une insolation, la force régulièrement à prolonger ses extases méditatives à l'ombre, sur le tapis, à l'intérieur de l'appartement. De mon côté, j'aime que les quadrupèdes humains soient en vacances : la résidence est quasi déserte en ce moment, tous les bourrins de la création se sont agglutinés sur les plages puantes de la région. De temps à autres, quand j'y pense, je prie pour un petit tsunami.
at
11:19:00 AM
mardi 21 juin 2011
Sociabilité d'été
La Fête de la Musique, ou comment gâcher d'emblée le premier jour de l'été, la nuit la plus courte de l'année. Je ne me plains pas trop parce que les relents du bordel, qui se déroule un peu partout en ville, ne me parviennent que sous la forme assourdie d'un lointain brouhaha. Mais, je ne me réjouis pas trop vite d'être en marge de ces "festivités" à la con, parce qu'il est encore tôt, et qu'il n'est donc pas impossible que les borrachos du quartier réussissent à foutre leur merde dans le secteur. Pour le moment, ce sont surtout les sirènes des ambulances, flics et pompiers qui perturbent le plus cette première soirée d'été. La nuit n'est pas encore totalement installée, le ciel, assez nuageux, est encore légèrement lumineux. Putain de quadrupèdes humains, obligés de se tenir le nez coincé dans le cul du voisin, pour se donner l'illusion d'être heureux ! Ils appellent ça : sociabilité.
at
9:43:00 PM
vendredi 27 mai 2011
Extermination
C'est sûr, je n'ai rien d'un grand humaniste, je me sens souvent proche de Cioran pour qui, lorsqu'il descendait dans la rue, "extermination" était le premier mot qui lui venait à l'esprit. Après m'avoir lu, BBL m'a fait remarquer que j'étais un peu dans l'excès, et je dois avouer que le billet précédent est légèrement cruel vis à vis de mes voisins. Tous ne méritent pas de finir sur une civière, dans la salle d'attente des urgences de l'hôpital. Seulement un peu plus de la moitié ! Ceux qui n'aiment ni les chats, ni les arbres. D'ailleurs, bizarrement, je n'ai pas vu les locataires et les co-propriétaires se réunir dans le parc, ce soir ; alors que, depuis des années, ils n'avaient jamais omis de se livrer au rituel de la fête du voisinage. Je ne pensais pas que mes voisins étaient aussi nombreux à lire mes blogs.
at
11:34:00 PM
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