
La température extérieure a chuté de quelques degrés, le vent est orienté nord/sud, l'atmosphère climatique est bien plus agréable depuis deux jours. C'est peut-être ce qui m'incite à reprendre le fil des publications sur les blogs. Quant à BBL, elle est très contente d'avoir pu mettre un point final à son dernier article. Il ne reste plus qu'à espérer que la revue à laquelle il est destiné s'empresse de le publier : une affaire plus complexe que la simple mise en ligne d'un post sur un blog.
J'ai donc rédigé le premier épisode d'une toute nouvelle série, une sorte de feuilleton. L'idée m'est venue en écoutant Woodward Avenue de Rai Knight - je ne savais pas encore qu'elle s'appelait Knight, je ne connaissais que son prénom, mais c'est une autre histoire. Ainsi, j'ai laborieusement écrit. Ensuite, j'ai publié mon texte sur SCH 2009.
Depuis qu'elle l'a lu, BBL va beaucoup mieux. Pat est très heureux d'avoir si bien joué son rôle. Aussi, tous les deux demandent maintenant une suite, un nouvel épisode... De plus, Pat aimerait vraiment reprendre le volant. Malheureusement pour BBL et Pat, je suis dorénavant dans le même état que le petit Sony : en panne.
J'ai trouvé plus de péril chez les hommes que chez les bêtes ; Zarathoustra suit des chemins périlleux. Que mes animaux me guident !Friedrich Nietzsche
Pour avoir bouquiné Globes de Sloterdijk jusque tard dans la nuit, je ressens en ce moment un sérieux manque de sommeil. Je n'arrive pas à inscrire au clavier plus de trois mots sans multiplier les fautes de frappes. Tandis que Pat, assis en face de moi sur le canapé, m'observe attentivement en se demandant, si par mégarde, ce matin à l'aube, il n'aurait pas déterré une sorte de zombie.
L'image ci-dessus donne un indice sur la nature du problème qu'il m'a fallu résoudre dans la journée. Sans cet indice visuel, il est très peu probable que je me souvienne de cet épisode plus tard.
Voilà donc un billet aussi insignifiant que peuvent l'être la plupart des événements quotidiens au cours d'une existence. La vie n'est qu'un labyrinthe inextricable conçu par un débile boiteux.
La seconde bonne nouvelle, c'est qu'il y a eu un rayon de soleil aujourd'hui qui m'a permis de prendre une photo avec ce petit Canon. Une image qui a la couleur du printemps, trace pixelisée témoignant que cette saison existe quelque part en coulisse, alors qu'elle refuse encore de se dévoiler complètement sur la grande scène du temps.
Cette panne n'a duré qu'une trentaine de minutes, un laps de temps suffisant pour que les utilisateurs, connectés sur le site à ce moment-là, se mettent à réagir bruyamment. Petit événement assez marrant.
J’ai délaissé l’idée d’échafauder ce blog en une lente accumulation de points zéro du temps. Je n'avais pour mobile que le simple plaisir de réactualiser le souvenir d’un bref instant passé pour en faire, à la relecture, un nouveau un temps présent, un nouveau point zéro, selon la formule de Paolo Spinicci qui se demande comment peuvent s’harmoniser l’objectivité rigide et la subjectivité fluente du temps et qui propose donc de prendre appui sur un point zéro, qui serait d’ordre subjectif : "Dans le présent, chaque instant s’impose à la subjectivité comme le point zéro du temps."
Mais rien ne dit qu'elle ne sera pas de retour d'ici la fin du mois, accompagnée de jeunes chatons, sa première descendance.
Aussi, la découverte du 205, un îlot silencieux, meublé de fauteuils, de poufs, de canapés, de lits, de tapis, fût encore plus important pour lui que le débarquement à San Salvador des Bahamas pour Christophe Colomb.