lundi 10 décembre 2012

mercredi 5 décembre 2012

Take Five

Chose inhabituelle, il y a deux jours, j'ai pris plaisir à écrire. J'ai passé une heure ou deux, dans l'après-midi, à rédiger un Poème à la con. Je m'en suis si bien sorti avec ce texte que j'ai récolté des encouragements. C'est vraiment un événement qui fera date dans ma vie de blogueur. J'imagine que ça ne se reproduira pas avant une éternité. Aujourd'hui, à Norwak dans le Connecticut, Dave Brubeck est mort. Il avait 91 ans. Take Five, peut-être le morceau le plus célèbre de ce pianiste, me ramène au temps des origines, parce qu'il servait d'indicatif à une émission quotidienne de la R.T.M. [S.N.R.T] que tout le monde, à cette époque, écoutait sur la gamme d'ondes "Moyennes fréquences", faute de pouvoir écouter clairement une autre radio, puisqu'il n'y en avait pas d'autre. Ou, du moins, pas d'autre station qui puissent être captée avec une bonne réception. Mises à part les bases américaines, qui émettaient en F.M. dans un très court rayon, il était impossible d'écouter une station radio, autre que la radio nationale, sans perdre régulièrement le son qui, de plus, était parasité par un bruit difficilement supportable dans la journée et légèrement moins la nuit quand les conditions atmosphériques étaient suffisamment bonnes. Alors il n'était pas rare d'entamer les après-midi avec Take Five annonçant, à 2:00 PM, le début d'une émission qui durait jusqu'au soir. Une émission qui s'est répétée pendant des années sans que l'indicatif ne soit une seule fois différent. Take Five était devenu inséparable des premiers moments de l'après-midi.

lundi 3 décembre 2012

Le dépassement


2012 touche presque à sa fin. J'hésite à me conformer aux exhortations de mon Surmoi, qui incite mon Moi au dépassement de Soi — très en vogue en ces temps de consciences troublées — en lui répétant régulièrement qu'il suffit juste de casser les barrières, que tout est possible. Mon Surmoi, contaminé par les débilités du Coaching, incontournable religion quand on fréquente le Web, veut me faire rédiger une centaine de billets afin de publier, avant la fin de l'année, plus que je ne l'ai fait en 2009. Depuis hier, mon Moi essaye de faire entendre à mon Surmoi qu'il me suffirait d'écrire une dizaine de billets, au cours de ces quatre prochaines semaines, pour dépasser le nombre de publications faites en 2010, et qu'ainsi, le fameux dépassement de Soi serait réalisé. Mon Moi tente de rappeler à mon Surmoi qu'il a pour tâche d’éviter les débordements impulsifs de mon Ça. Mon moi soupçonne ce dernier de tenter de corrompre l'intégrité de mon Surmoi en le poussant à lire en ligne Closer, Public, Gala, Psychologie Magazine et même Le Nouvel Observateur. Je suis donc pris, depuis hier, dans ce conflit, alors que ce que j'aimerais vraiment dépasser, c'est le nombre d'heures de sommeil beaucoup trop limitées ces derniers jours. Ce déficit me pousse à écrire n'importe quoi, incapable de mettre en oeuvre un billet qui ferait réellement sens sur Horizon.

samedi 1 décembre 2012

Heccéité

Il est de plus en plus difficile d'avoir une adresse, sur Blogger ou Tumblr, composée d'un seul mot ayant une signification en langue française. Pour avoir un blog en réserve, avec une belle adresse, j'ai cédé à la tentation d'ouvrir un nouveau micro-blog avec l'URL suivant : hecceite.tumblr.com. Heccéité est un néologisme formé par Deleuze ou Guattari pour traduire le Dasein [être-là] cher au phénoménologue allemand, Heidegger. Inutile de chercher à ouvrir un blog ayant pour adresse dasein — évidemment, plus simple à écrire que hecceite —, car, sur Blogger et Tumblr, l'URL est déjà utilisé. J'ai parfois mis beaucoup de temps à trouver un signifiant ordinaire pour avoir une adresse facile à mémoriser. Il y a quelques mois, j'ai été très surpris d'avoir pu ouvrir des micro-blogs avec des mots aussi courants que semaine.tumblr.com, sept.tumblr.com, ou capricorne.tumblr.com, par exemple, alors que la plate-forme Tumblr a déjà quelques années d'existence. Bref... Une fois Heccéité ouvert, un template soigneusement mis en forme, il me fallait y coller un peu de contenu, histoire de donner à ce micro-blog un peu d'épaisseur. Mais, pour le moment, Heccéité n'est pas bien gras. Ce rachitisme s'explique facilement : il n'est en ligne que depuis le 22 novembre, alors qu'à ce jour, j'ai déjà beaucoup de blogs à nourrir — 21 Blogger et 11 Tumblr. Il m'a d'ailleurs fallu laisser mourir d'inanition une dizaine de Blogger et deux ou trois Tumblr. Aussi, je ne sais pas si Heccéité survivra longtemps. ¡Ya lo veremos!

mardi 27 novembre 2012

Tranches de Verbe

Il est temps de me payer une petite tranche de Verbe. Je peux le faire sans arrière pensée, sans crainte pour ma santé, parce qu'il est peu probable que, contrairement à certains bloggers, le Verbe puisse me rende obèse. Je suis assez content de moi, car, ces derniers jours, je n'ai pratiquement pas perdu mon temps en traînant sur les réseaux sociaux, ou plus exactement sur Google Plus, puisque c'est désormais le seul réseau que je fréquente. Dans le registre de mes fréquentations, je pourrais aussi prendre en compte Flickr, mais je ne le ferai pas parce qu'il y a bien longtemps que je n'entretiens plus aucune relation avec les membres de cette plate-forme. Je me contente d'y stocker quelques photos : une façon supplémentaire de les sauvegarder. Ces derniers jours, j'ai surtout passé du temps à lire après avoir copié plusieurs articles sur Cairn que j'ai transformés en epub pour les transférer sur mon e-reader. Le week-end s'est donc déroulé sous le signe de la lecture avec :
  • Penser l’ouverture au monde... et la participation sociale des sujets « en situation de handicap psychique »
  • La métaphore et le linguiste Giono, « un rêveur des montagnes »
  • Musil et Emerson : les mots que nous citons
  • L’Homme sans qualités et le « dixième caractère » : Musil lecteur d’Emerson
  • La description expérimentale chez Balzac et Musil
  • Eléments d’analyse : l’autobiographie de Michel Leiris
  • L’extase déchiffrée
Bien entendu, pour le bonheur de mes animaux, j'ai lu à haute voix quelques passages de ces articles. Ils ont été particulièrement attentifs à la lecture de « Penser l’ouverture au monde... » qu'ils m'ont d'ailleurs demandé de lire d'un bout à l'autre. Cet article les a littéralement emballés. Aussi, Pat, qui prenait des notes pendant que je lisais, m'a dit qu'il ne tarderait pas à écrire un mail à l'auteure afin de la féliciter pour son excellent travail. Ainsi, le week-end s'est très bien passé. Mes animaux et moi, nous avons eu matière à d'intéressantes discussions. Bien plus intéressantes que les maigres échanges de commentaires sur les réseaux sociaux. Hier et aujourd'hui, nous sommes restés silencieux, préférant méditer sur tout ce que nous avions pu tirer des ces articles et de nos conversations. Ce soir, j'ai utilisé Pixia pour faire deux nouvelles planches que j'ai ensuite publiées sur Semaine. BBL a donné son cours hebdomadaire dans l'après-midi. Mais ensuite, elle n'a pas trouvé la force de travailler à son projet de recherche. Elle est rentrée fatiguée. Elle a hâte de nous rejoindre pour participer à nos élucubrations, et de se payer, en notre compagnie, quelques petites tranches de Verbe. Vivement les vacances !

vendredi 23 novembre 2012

jeudi 22 novembre 2012

Schnoo


Voilà, aujourd'hui, deux ans que Schnoo a trouvé refuge au 205. Deux années de vie paisible, sans avoir à revivre le mauvais temps, la faim, la soif, la peur, les douleurs et les angoisses liés à la difficile existence de chat errant. Schnoo, qui a eu un peu de mal, les premières semaines, à s'habituer à la vie en appartement, s'est depuis refait une santé, tout en devenant beaucoup moins craintive qu'elle ne l'était auparavant. Schnoo vit maintenant sa vie tranquillement et passe beaucoup de temps à dormir, son petit ventre blanc toujours bedonnant. Longue vie à ma jolie Schnoo !

mercredi 21 novembre 2012

Dans un mois

Ça m'arrive de plus en plus souvent : je peux passer des heures à sillonner le Web sans parvenir à trouver quelque chose de vraiment intéressant. C'est le cas aujourd'hui. Je n'ai pas quitté l'écran des yeux depuis le début de l'après-midi, mais sans que rien ne puisse retenir plus de quelques secondes mon attention. Malgré tout, j'ai continué jusqu'à présent à naviguer d'un site à l'autre en me laissant porter par les courants. Rédiger un billet sur Horizon me fera peut-être oublier le désagréable sentiment d'avoir perdu mon temps, face à l'écran. Je me rassure surtout en me disant que, dans un mois, jour pour jour, rien de tout cela n'aura plus aucune importance, puisque la fin du Monde mettra définitivement un terme à cet immense bordel. Comme je n'ai pas prévu d'embarquer d'ordinateur sur l'arche dans laquelle BBL, mes animaux et moi, nous prendrons place, à la veille de la fin des Temps, je serai enfin libéré des blogs et des réseaux sociaux. Dans un mois, toute prétention à communiquer via le Net quoi que ce soit vers qui que ce soit deviendra impensable. Jusqu'à cette date fatidique pour l'Humanité — mais pas pour nous —, il me faudra encore admettre que je puisse perdre mon temps. Par contre, dans un mois, si les Mayas ne se sont pas plantés dans leurs calculs astronomiques, je pourrai lire jusqu'au bout le second tome de L'Homme sans qualités, et bien d'autres choses encore, sans être régulièrement interrompu par la sonnerie de ma boite à mail indiquant qu'un idiot quelconque a laissé un commentaire, forcément stupide, sous l'une de mes publications. Vivement la quille !

lundi 19 novembre 2012

Pas d’efforts violents

3 années, 9 mois, 2 semaines et 4 jours représentent la durée de vie de ce blog. Soit une existence qui dure depuis 1387 jours, puisque le premier billet date du 1e février 2009. 355, c'est le nombre total de publications. Je sais donc que, tous les 4 jours, un nouveau billet s'inscrit sur Horizon. Vu sous cet angle, ce blog semble particulièrement vivace. Ce constat fait, je ne vais pas rajouter grand chose à ce que je viens d'écrire, parce que la lecture, vers midi, de mon horoscope m'a mis en garde contre tout débordement : "SANTE : Pas d’efforts violents." Conseil judicieux que je m'efforce calmement de suivre à la lettre.

Saine alimentation

Si je devais écrire seulement les fois où j'ai quelques chose à dire, je pense qu'il me faudrait alors renoncer à maintenir en vie un blog tel que celui-ci, parce qu'on ne pourrait y lire que deux ou trois billets par an, ce qui fait que ce blog aurait l'apparence d'un squelette, d'un blog affreusement sous-alimenté sur le point de mourir d'inanition. Aussi, je m'efforce de le nourrir avec tout ce qui me tombe sous la main, n'importe quelle touche du clavier sert à lui donner un maigre élan vital, suffisamment de force pour ne pas crever, la gueule ouverte, dans l’indifférence générale. Pauvre blog ! Victime du manque d'imagination de son géniteur qui n'a rien d'un graphomane génial, auteur de la phrase sans fin, sans virgule, ni point-virgule, et surtout sans point. Tout ce que produit le créateur inconséquent de ce blog ressemble à une course éperdue vers le dernier mot, la quête du point final. En finir au plus vite est son mot d'ordre. Horizon a quand même de la chance : il aurait pu avoir, pour veiller sur son existence, un de ces types qui n'ont rien de plus à dire que moi, mais qui n'hésitent jamais une seconde à employer toute la panoplie du dictionnaire en ligne, constamment affichée dans un coin de l'écran. Ces types y puisent des monceaux de mots hétéroclites servis à la louche, afin de gaver leurs billets jusqu'aux oreilles. Ils ne veulent rien savoir du régime syntaxique crétois et déversent, dans la gueule des blogs auxquels ils ont donné naissance, des mots gras, épais, grossièrement découpés, cuisinés dans des marmites pleines de saindoux avarié dans lesquelles rissolent des montagnes de chair à saucisses rancies, de lardons moisis, de tranches gluantes et presque pourries de langues de beaufs mal équarries. Vu de loin, Horizon pourrait inspirer la pitié, mais, en réalité, en y regardant de plus près, ce blog ne se porte pas trop mal.

samedi 17 novembre 2012

Presque rien de neuf

Les jours passent et se ressemblent. Ils se ressemblent tellement que je n'ai rien eu à signaler sur Horizon, depuis samedi dernier. Quelques photos publiées sur Écumes, d'autres sur Simulacres, la copie d'un extrait du journal de Jean Giono... et quelques publications encore, disséminées sur mes différents blogs, tel que Vue des Anges, ou sur Flickr, et, bien sûr, la poursuite de ma collection d'images sur Pinterest. C'est à dire rien de plus que la routine habituelle. La seule nouveauté, c'est l'ouverture de Google Play au territoire français. Aussi, pour le première fois, j'ai acheté un mp3 : Runaway Train de Soul Asylum que j'ai aussitôt expédié, par mail, à BBL pour qu'elle le charge dans son Walkman. Elle pourra le passer en boucle au cours du trajet en TGV qui la ramènera à la maison, dans quelques jours. Quand je ne suis pas occupé par mes blogs, une fois accompli le minimum des taches ménagères indispensables au bon fonctionnement du 205, je fais la lecture à mes animaux. Revue.org offre la possibilité de charger des numéros entiers au format .epub. Alors, muni de mon e-reader, je divertis Pat, Saki & Schnoo avec, par exemple : "Les guerres de Karl Kraus", ou "Gilles Deleuze et Félix Guattari : Territoires et devenirs", ou bien "La Biopolitique (d')après Michel Foucault". Mes animaux, blottis contre les radiateurs, aiment ces moments de lecture qui les font somnoler comme des call-girls conviées à un important séminaire. Ces textes nourrissent et enjolivent leur imaginaire, mon récit réchauffe l'atmosphère de l'appartement et les plonge dans une douce torpeur qui les conduit, la plupart du temps, vers d'agréables rêveries. Et moi aussi.

samedi 10 novembre 2012

Racines


En début d'après-midi, Racines, le site que j'ai développé pour mon ami Yvan, était en place sur son serveur. Le projet avait débuté au mois de mars. Yvan m'a fourni au compte-gouttes les données à mettre en ligne, ce qui explique en grande partie la durée du développement. De plus, il n'était pas connecté à Internet et il a mis pas mal de temps avant de se décider à ouvrir un compte sur Free. Entre la mi-mars et aujourd'hui, j'ai successivement créé différents design pour ce site. Yvan voulait une architecture simple, rappelant l'atmosphère qui règne dans les archives des petites villes de province. J'ai finalement opté pour quelque chose se situant entre l'art décoratif et le vieux papier parcheminé. Je ne suis pas mécontent de mon travail, et Yvan est très satisfait de ce que j'ai fait. Il y aura certainement quelques modifications à faire. BBL m'a fait remarquer que la police de caractère, Courrier New, n'était pas très bien adaptée : les lettres sont un peu trop espacées et cette police semble un peu trop moderne face au reste du design. C'est vrai. Il me faudra donc trouver une police qui corresponde mieux à l'ensemble. En tout cas, le site est en place et je souhaite qu'il soit utile au travail que Yvan vient d'entreprendre.

vendredi 9 novembre 2012

Il pleut


J'ai pris quelques clichés du parc de la résidence qui s'étend sous mon balcon. Les arbres jaunis par l'automne dégoulinent de pluie. On ne distingue pas la forme des nuages. Le ciel est uniformément gris. Il ne fait pas vraiment froid, mais l'air est fortement chargé d'humidité. Il est exactement 04:39:12 PM CET. Rien n'indique la proximité de la nuit, parce qu'aucune ombre ne permet de deviner l'inclinaison du soleil absent, depuis ce matin, du paysage qui s'ouvre face aux fenêtres. L'appartement est resté plongé dans la pénombre presque toute la journée. Seule la lampe posée sur le bureau, à la droite du PC, répand un cercle lumineux sur un rayon d'environ deux mètres. Mes animaux s'entraînent assidûment à affronter l'hiver. Ils testent les meilleurs endroits où s'allonger pour une sieste. Ils passent régulièrement d'un coussin, placé à proximité des radiateurs, à l'autre pour y dormir dessus un petit moment, afin de s'assurer qu'ils sont correctement disposés. Moi, je ne bouge presque jamais. Je reste toute la journée impassible face à l'écran du PC. Un écran sur lequel rien d'intéressant ne défile. Le Web est à l'agonie. Il respire silencieusement, avec difficultés. Ma main droite tient une souris presque immobile. J'attends patiemment que le Web pousse son dernier soupir.

mercredi 31 octobre 2012

Il a plu toute la journée

Il a plu toute la journée. Mes animaux se chamaillent gentiment pour les places qui leur semblent les plus confortables, c'est-à-dire celles qui sont les plus proches des radiateurs allumés avant-hier dans la soirée. Depuis samedi, BBL est de retour. Les repas durent plus longtemps et sont meilleurs que ceux que nous ingurgitons habituellement, lorsqu'elle est absente. De nombreux appartements de la résidence sont vacants : une bonne partie du voisinage a quitté la ville. Le mois se termine donc dans de bonnes conditions.
Je rédige ce billet tout en faisant jouer de la musique en sourdine, ce qui me renforce dans l'idée que je suis de meilleure humeur qu'au cours de ces dernières semaines. Je n'écoute pas de musique quand mon humeur est trop sombre. Le ciel s'est éclairci à la nuit tombée. Il fera peut-être une journée ensoleillée demain. Heureusement, les nuages seront bientôt de retour et, de nouveau, la pluie ne tardera sûrement pas à tout envelopper. Alors, encore de la musique et de belles journées en prévision.

vendredi 26 octobre 2012

Déluge

Temperature: 17°C | Humidity: 94% | Pressure: 1000hPa (Steady) | Conditions: Heavy Thunderstorms and Rain | Wind Direction: ENE | Wind Speed: 30km/h Enfin, il pleut ! Voilà une dizaine de jours que j'attendais la pluie, mais rien de venait, contrairement aux annonces de Météo France qui, à la radio, raconte toujours n'importe quoi. J'aime la pluie et, plus généralement, le mauvais temps, car personne ne traîne dehors, ni dans le parc, ni sur les balcons. Donc, aucun abruti, les jours de pluie, pour perturber mes longues méditations sur la noirceur du monde, sur les ravages causés par cette putain de civilisation. Les fortes averses, comme ils en tombent en ce moment, évoquent alors dans mon esprit le mythe du Déluge. Je pense à la fin des Temps. J'imagine Montmerdier engloutie sous les eaux. Béa, je rêve que BBL, mes animaux et moi, nous sommes les seuls survivants... Ou presque : un type à l'agonie, couché sur le dos dans une mare boueuse, trouve encore la force de pianoter sur son iPhone dans l'espoir de faire passer un SOS par SMS. Compatissant, pour abréger ses souffrances, je l'achève en lui enfonçant d'un pied la tête dans le bourbier. Le mauvais temps me met en joie.

vendredi 19 octobre 2012

Stylo

Ce mois d'octobre ne restera probablement pas dans les archives d'Horizon comme le chapitre le plus épais de ce blog. Octobre ne compte pour l'instant qu'un seul billet et rien n'indique que d'ici la fin du mois, soudainement, les billets se mettront à proliférer. J'ai plutôt le sentiment que je suis en train de rédiger le dernier billet à classer dans cette période. Récemment, j'ai rechargé d'une cartouche d'encre mon Cross, un magnifique stylo plume que BBL m'a offert au début de mes études. Je ne l'avais pas utilisé depuis des lustres. Heureux de me remettre à écrire avec ce stylo, j'ai noirci plusieurs pages à petits carreaux d'un vieux cahier en ne faisant presque aucune rature. Non sans surprise, j'ai réalisé avec quelle fluidité je composais mes phrases, sans jamais être obligé de récrire vingt fois le même mot, comme cela se produit habituellement avec un clavier à cause des innombrables fautes de frappe. Il y a près de vingt ans que j'écris en utilisant un clavier AZERTY sans jamais avoir pu progresser réellement dans l'art de la dactylographie. Je mesure, encore ce soir, en rédigeant ce billet à quel point je déteste écrire au clavier. J'ai souvent pensé acheter un speech recognition software tel que Dragon, mais je n'ai jamais effectué cet achat. En y repensant, je me dis que ce logiciel ne serait certainement pas une mauvaise acquisition. Pour l'instant, je retourne à mon stylo et mes feuilles de papier à petits carreaux.

mardi 9 octobre 2012

Sur les Hauteurs

Le 7 octobre, avant-hier donc, je réalisais 8 planches ou tableaux - choix terminologique indécis - pour Semaine. Deux jours auparavant, le 5 donc, je publiais 4 paysages urbains, dont CAFE, sur The Tide's Gonna Turn. Cet après-midi, dans un ordre qui me semble à peu près correct, j'ai aligné 2288 signes pour composer Effluves de chicorée. Ce soir, en composant ce billet, je tente de remettre les pieds sur terre, car ce récent élan créatif m'a littéralement transporté vers les sommets de la Montagne qui pense, celle qui ne bouge jamais. Légèrement tourné vers le passé, le regard plongeant du haut des cimes, je contemple mes oeuvres. Je les contemple d'autant plus longuement et tranquillement que je sais que personne ne viendra me bousculer en essayant de me piquer la place sur ce belvedere. Seuls BBL et mes animaux m'ont rejoint un instant pour partager ce magnifique point de vue surplombant mes réalisations. Ils m'ont quitté après quelques encouragements mérités. Ils ne pouvaient pas rester plus longtemps. La nuit ne va pas tarder, il me faut redescendre. J'ai tout de même un peu de mal à quitter les majestueux sommets de la Création. Alors, pour m'accompagner sur les sentiers du retour vers les mornes vallées de la Routine quotidienne, je fais jouer Debut par Adios Amigo en me promettant de revenir bientôt courir allègrement sur les hauteurs.

jeudi 27 septembre 2012

BBL est repartie

En milieu d'après-midi, BBL est repartie. Mes animaux et moi, nous nous apprêtons à vivre trois semaines en son absence.

mardi 25 septembre 2012

Pixia

J'abolirai la réalité !

J'avais repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil, le 30 mars. Je n'ai toujours pas fini ce "roman" que je lis par intermittence. Je ne suis plus très loin de la fin, puisque je suis entré récemment dans la partie que Musil n'a jamais pu complètement terminer, faite de manuscrits publiés après sa mort. Je progresse dans ma lecture le plus lentement possible. J'aime Musil.
« Et que feriez-vous si on vous donne le gouvernement du monde  ? » demanda la belle Diotime au séduisant Ulrich. « J'abolirai la réalité ! »

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