Après avoir passé plus d'une heure à mettre en page
Le périurbain, pourquoi, comment ?, un texte de Jacques Lévy sur l'urbanisme, en y incluant des images, après avoir vérifié que ce texte soit parfaitement lisible, purgé de toutes les inévitables coquilles, puis après l'avoir enfin publié, j'en arrive à me demander ce qui m'a poussé à passer autant de temps à réaliser une chose pareille. C'est, pour moi, un questionnement fréquent, un "à quoi bon" qui succède à presque toutes mes publications. Généralement, j'ai la réponse : la satisfaction d'avoir sous les yeux des données — images, textes — que je tiens à conserver et que je n'aurai pas de mal à retrouver quand j'en sentirai la nécessité, car publier est un bon moyen de classifier ma production. Mais, ce dernier texte ne m'appartient pas et, contrairement à
certains textes littéraires, qui ne m'appartiennent pas non plus, mais qui pourraient éventuellement intéresser un quasi-improbable internaute doté de plus de deux ou trois neurones, amateur de belles Lettres, je suis persuadé que
Le périurbain..., ne sera jamais lu par qui ce soit. Je me dis donc que j'aurais pu m'éviter de perdre mon temps. Mais, d'un autre côté, je me dis qu'un texte comme celui-ci, pourrait donner une chance à celui qui le lirait de se coucher moins con qu'il ne l'était le matin, au réveil. Cette éventualité a moins de chances de se réaliser que celles d'empocher le gros lot au loto, mais j'aime l'idée que ça puisse se produire quand même, un jour ou l'autre. C'est ma façon de provoquer le plus hasardeux des heureux hasards.