mercredi 19 mars 2014

Pseudo hiver


D'un point de vue strictement astronomique, nous — les résidents de l’hémisphère nord — sommes en train de vivre le dernier jour de la saison hivernale. Mais, comme nous — les résidents de Montmerdier et des environs — n'avons pas eu d'hiver cette année, nous n'auront pas non plus de printemps. Alors, inutile de s'étendre sur ce genre de considérations. D'ailleurs, c'est bien connu, c'est inscrit depuis longtemps dans du registre des exclamations populaires : « Y a plus de saisons ! » C'est pour ça que j'aurais du m’abstenir de titrer mes dernières photos : Fin d'hiver. Mais, bon... Comme rien n'est plus ennuyeux que de titrer des images, je me contente, la plupart du temps, de la plus plate des banalités pour me débarrasser de cette fonction, pourtant utile quand, sur une liste, il s'agit de différencier les publications. Voilà, ce sera tout pour célébrer la fin de ce pseudo hiver. Le prochain billet sera publié au pseudo printemps.

samedi 15 mars 2014

Créativité

D'après les cognitivistes — entendez par là une certaine catégorie de psychologues —, l'animal humain se montre créatif soit tôt le matin, soit tard dans la soirée. Par créativité, cette variété de psychologues parle de ce que peuvent mettre en oeuvre les artistes, les scientifiques, les philosophes, les entrepreneurs, les architectes, etc., toutes ces espèces qui forment la surface lisse, brillante et gratinée de l'humanité. Donc, tout le monde n'est pas créatif, mais, de surcroît, pour le devenir il faut choisir son heure. Le problème, c'est que je ne nage pas dans le gratin et que mon horloge interne a, depuis longtemps déjà, rendu l'âme. Pourtant, je suis en mesure de produire un billet, tel que celui-ci — reflet d'une indéniable créativité —, en début d'après-midi. Je suis l'exception qui confirme la théorie des cognitivistes. Ils vont m'adorer.

Maigres résultats

J'avais abandonné Twitter depuis environ deux ans, mais j'ai réactualisé un compte dernièrement en ne listant que les timelines des individus polarisés sur la littérature. Cette affaire m'a diverti pendant quelques jours, mais ne m'a pas apporté grand-chose, car cela ne m'a permis de découvrir que très peu de sites ou de blogs intéressants. Alors que, pendant deux ou trois semaines, j'avais accumulé patiemment plus d'une centaine de comptes, les supposant aptes à m'orienter vers des vitrines exposants de la littérature digne de ce nom, j'en suis maintenant à opérer dans le sens contraire, c'est-à-dire à me défaire des comptes qui ne mènent nulle part, sinon vers des vendeurs de quincailleries pseudo littéraires et, quelques fois, vers de véritables déchetteries où s'amoncellent des merdes informes. Restera, au final, un certain nombre de comptes Twitter que je suivrai de loin, occasionnellement, pour avoir une idée de ce qui se produit de plus ou moins valable parmi les publications des textes en lignes, qui, somme toute, ne sont pas si nombreuses si l'on rapporte la totalité estimée de ces publications face à la masse de scripteurs francophones susceptibles d'aligner quelques phrases sur le Web, par ordinateur médié, en pianotant gentiment sur un clavier. Cette masse dont je fais partie. Wouai !

vendredi 14 mars 2014

9 de plus


Je me suis assis face à l'écran du PC, vers 09:00 PM. Le temps de sélectionner, retoucher et publier quelques images de Schwartzie, puis de remercier pour un #FF sur Twitter, il était déjà 11:30 h. Je ne voulais pas laisser finir cette journée sans avoir posté un billet sur Horizon, mais je devrai me contenter de ces deux phrases insignifiantes, car je n'ai plus assez d'énergie pour écrire un texte qui mériterait cinq minutes d'attention. J'ajoute tout de même une troisième phrase pour signaler que Le jour ne se lèvera plus jamais compte actuellement 79 planches, soit 9 de plus qu'au début de ce mois-ci. Je ferai mieux demain.

jeudi 13 mars 2014

Une goutte d'eau

Je ne me rappelais pas avoir rédigé ce qui suit : « Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. Comme écrire est quelque chose qui se fait de manière linéaire, chaque mot est le reflet d'un instant. Aussi écrire, c'est, pour moi, regarder couler le temps, le suivre des yeux, comme on regarde une goutte d'eau glisser le long d'une vitre, un jour de pluie. » Ça date du 20 mars 2009. Je me dis que, 5 années plus tard, mon état d'esprit vis-à-vis de mes écrits n'a pas changé. Depuis, les gouttes d'eau se sont tout simplement transformées en une étroite et sinueuse rigole.

mardi 11 mars 2014

L'instant propice

Je suis particulièrement content des deux images faites hier soir, Lundi soir, et publiées sur La Lumière incertaine du souvenir. D'autant plus content, que je n'ai eu qu'à soulever mon bras, tendre le Nikon vers le ciel et déclencher deux fois l'obturateur pour obtenir ces photographies. L'instant propice : une lumière rasante à la tombée du jour, un ciel océanique voilé par de longues vagues nuageuses, une demie-lune bien éclairée et contrastée, un petit avion à la silhouette noire bien dessinée, un pigeon qui se déplace rapidement. Et, ce que les images n'expriment pas, mais qui peut se deviner : le bruit assourdi, à peine audible, du moteur de l'avion mêlé aux faibles rumeurs de la ville. Pas un souffle de vent. Dans mon esprit, la musique de Bon Iver,Flume, l'un des meilleurs morceaux découvert sur Daytrotter, l'année dernière.

lundi 10 mars 2014

Lonely tonight

Alors que le soleil se couchait, je me suis dit qu'il serait temps d'envisager de laisser tomber le jihâd mineur, le combat avec les armes dans le monde extérieur, pour passer au jihâd majeur, le combat spirituel se livrant dans le champ intérieur de chaque homme, mais aussi dans un champ surnaturel aux dimensions cosmiques tel que le décrit Henry Corbin que j'ai lu ou relu, au cours de l'après-midi. L'heure est donc venue.
Assez de Little White Lies !
So please let me be lonely tonight,
For how many times I thought this was the life,
But I'm not so sure I even am alive.
Deer Tick

samedi 8 mars 2014

Nouvelle période

Si Schwartz a pu nous rejoindre au 4e, dans la matinée du Mercredi 5, ce ne fut plus possible dans la soirée, car les ouvriers, qui ont ravalés les façades de l'immeuble, avaient démonté, dans l'après-midi, la moitié supérieure des échafaudages qui permettaient, depuis le début de l'année, à ce petit animal de venir se faire nourrir régulièrement sur le balcon. Depuis mercredi soir, je nourri donc Schwartz en lui portant ses repas dans un coin du parc. Mes animaux sont désolés d'avoir à se passer de la présence, au 4e, de la petite acrobate au pelage noir, et moi aussi. Depuis jeudi, les travaux sont presque terminés. Le printemps s'est, maintenant, bien installé. Une nouvelle période commence.

mardi 4 mars 2014

Résistance


Ce qui est déplorable, lamentable, désolant quand on s'est mis en tête de tenir à jour son blog, c'est qu'on se voit contraint d'écrire, alors qu'on a presque rien à dire, la plupart du temps. Donc, résigné, on écrit ce qu'on peut ; on se dit qu'on résiste, histoire de se rassurer et de faire semblant de croire en Deleuze, ce grand délirant. Beaucoup de vent soufflant du Nord, ce matin. Un ciel bleu pâle parsemé de tous petits nuages informes, insignifiants. Saki et moi, nos regards orientés vers les rambardes du balcon, nous attendons Schwartz qui devrait être déjà là.

lundi 3 mars 2014

Timeline

Quand, un lundi matin, tu lis ce qui suit sur la timeline de ton compte Twitter, instinctivement tu poses ta main sur la crosse de ton revolver :
« Bonjour, mes piafs bigarrés de la Twittosphère! Je souhaite de tout coeur que, comme moi, vous vous leviez pour faire ce que vous aimez. »

dimanche 2 mars 2014

70 planches

Tout a commencé le 23 janvier dernier. Ce soir, je dénombre 70 planches affichées sur Le jour ne se lèvera plus jamais. 70 créations réparties sur 62 billets. Il me faudrait sûrement en virer plus de la moitié, sinon les ¾, pour que ce blog soit présentable. Mais je ne le ferai pas, car je veux m'en tenir à l'annonce faite, dès le début, disant qu'il faudrait considérer ces fabrications comme des essais, des brouillons, des ébauches. Je ne me souviens pas d'avoir renoncé à publier une seule de ces planches, une fois fabriquées, Photoshop refermé. Pour les planches pourries, celles qui ne valent rien ou pas grand-chose, je ne prends généralement conscience de leur misère esthétique que quelque temps après les avoir mises en ligne. C'est aussi vrai pour celles que je juge réussies, celles qui me procurent une certaine satisfaction, pourtant bien moins nombreuses. Ce sont les planches inscrites dans cette dernière catégorie qui m'incitent à continuer la fabrication presque quotidienne. Et surtout, je poursuis sur ma lancée, car ce blog divertit mes animaux. J'aurais pu rapidement me décourager, parce que, mis à part un commentaire, je n'ai jamais eu de retour sur ces publications. Ce ne sont pas les "Plus", que ces planches récoltent lors de leur passage sur Google Plus, qui me renseignent sur la façon dont elles sont appréciées. Je sais pertinemment que les "Plus" ou les "Like" en disent plus sur ceux qui ont cliqué que sur les publications en elles-mêmes. Ce dimanche, je n'ai pas créé la moindre planche, et donc rien publié sur LJNSLPJ. Mais la journée n'est pas encore finie. Peut-être qu'un nouvel affichage aura lieu avant minuit.

mercredi 26 février 2014

Entre Dos Aguas

Il est souvent près de minuit quand je pense à écrire un billet pour Horizon. Ce qui fait que, d’ordinaire, je renonce rapidement à cette idée, car je n'ai plus l'énergie nécessaire pour entreprendre une tâche qui me demande généralement beaucoup d'efforts. Aujourd'hui, je n'attendrai pas la nuit pour penser à écrire parce que je veux être sûr de laisser, ici, un repère chronologique en inscrivant une information entendue sur France Culture, à midi et demi : la mort de Paco de Lucia, hier à Cancún. Par le passé, la musique de Francisco Sánchez Gómez, de son vrai nom, m'a très souvent tenu compagnie. C'est aussi la seconde fois que je m'attriste sur le décès de FSG, car, par erreur, ma mère m'avait déjà annoncé, il y a quelques années, la mort du guitariste. J'aurais pu faire une photo de la statue de Paco de Lucia qui se dresse à l'entrée du port d'Algeciras, la dernière fois que je m'y suis rendu accompagné de BBL. Mais, je n'y avais alors pas pensé et c'est maintenant sans importance. Le ciel, qui était couvert et gris, ce matin, commence à se dégager. Le soleil est de retour. Saki et moi, nous guettons l'arrivée de Schwartz sur le balcon. Entre dos aguas.

vendredi 21 février 2014

Créer

Nous ne souffrons pas d'incommunication, mais au contraire de toutes les forces qui nous obligent à nous exprimer quand nous n'avons pas grand chose à dire. Créer n'est pas communiquer mais résister.
Gilles Deleuze, Dialogues

mardi 18 février 2014

Jihad vs. glissade

Ce matin, j'écoutais, comme souvent, tout en prenant le petit déjeuner, France Culture. En une vingtaine de minutes, deux propos contrastèrent fortement : premièrement, un reportage de Omar Ouahmane sur de jeunes Français partis en Syrie, expliquant qu'ils y étaient avec l'intention de mourir en martyrs pour leur cause, faute de quoi ils pourraient rentrer en France afin de commettre quelques attentats. Puis, en second, juste à la suite de ce reportage, la chronique de Philippe Meyer parlant des étudiants d'une grande école de commerce française, de leurs moeurs, de leurs fréquentes teufs [orgies], de leur consommation régulière de cocaïne et du summum de leur vie estudiantine : se mettre en slip, après avoir savonné le carrelage des couloirs de leur école, afin de battre le record de la glissade la plus longue faite sur le ventre. Je laisse mes perspicaces lecteurs deviner vers lequel des deux groupes en question va, non pas ma sympathie la plus forte, mais la moindre de mes antipathies ?

jeudi 13 février 2014

Shikoto

Il est un peu plus de minuit et je n'ai rien fait de la soirée, mis à part le traitement de trois photographies, prises dans l'après-midi, et la création d'une planche : Paysage. En pensant à cette dernière planche, je dois avouer que j'ai parfois un peu honte de publier des choses pareilles, parce certains collages numériques, tel que Paysage, ne me demande presque aucune réflexion pour établir la composition, le graphisme et très peu de temps. C'est aussi le cas pour les trois photos, Esclavage et Rouge publiées, ce soir, sur La lumière incertaine du souvenir : cela ne m'a pas demandé non plus un énorme travail, ni pour les prises de vue, ni pour la post-production. Mais, bon... Ce triste constat ne m'empêchera pas de dormir. C'est plutôt l'inverse qui me donnerait des insomnies : l'idée d'avoir trop travaillé. Je vais me coucher. Meilleur moment de la journée.

lundi 10 février 2014

Schwartz


Ceci est un épisode qui concerne l'histoire de Schwartz, ce bel animal, aux yeux vert* émeraude, au pelage tout noir, qui court en liberté dans le parc de la résidence depuis l'automne — il est probablement né l'été dernier ou à la fin du printemps. Je l'avais fait entrer, une nuit de novembre, dans l'appartement, lorsqu'il était venu gratter à la porte. Malheureusement, il n'avait pas apprécié la présence de mes trois fidèles compagnons à qui il avait cherché des noises. Aussi, je nourrissais ce petit sauvage uniquement dans le parc, quand nous nous rencontrions de temps en temps. Mais, en début d'année, Schwartz avait découvert la possibilité d'accéder d'une autre manière au 4e étage : il se faufilait sur les échafaudages, appuyés depuis des semaines contre la façade de l'immeuble, pour grimper sur le balcon. Le moyen idéal pour se faire servir quotidiennement deux boîtes de pâté et une gamelle de croquettes. Au coucher du soleil, dès que les peintres quittaient les lieux, Schwartz montait jusqu'au balcon pour miauler sous les fenêtres, au grand dam de Pat et Saki, les deux mâles de la maison. Schnoo, la femelle, n'y prêtait guère attention. Schwartz avait appris à monter et, surtout, à descendre par les échelles. Et puis, dernièrement, les ouvriers, qui travaillent aux ravalements des bâtiments de la résidence, ont déplacé les échafaudages sur la gauche de la façade, à plus d'un mètre de la rambarde de notre balcon. J'ai cru alors que le petit diable noir serait privé du service de restauration rapide, sorte de drive-in situé à quelques dizaines de mètres en hauteur. Mais, non ! Schwartz n'a mis longtemps à retrouver son chemin et n'a pas non plus hésité à franchir d'un bond la distance entre les échafaudages et le balcon. Évidemment, j'ai fait plein de photos qui montrent Schwartz en train de grimper sur les échafaudages, de courir sur le balcon, ou bien en train de manger dans la cuisine — seule pièce à laquelle je lui laissais un accès. Mais aussi, des images de Schwartz en train de se disputer — régulièrement — avec Saki, les deux se traitant de tous les noms, chacun séparé uniquement par les vitres des fenêtres qui donnent sur le balcon. De son côté, Pat se contentait de suivre attentivement les altercations, parce que son flegme à toute épreuve l'empêchait de participer au jeu des menaces et des démonstrations de force. C'est ainsi que j'ai publié en ligne de nombreuses photographies que seule BBL a le loisir de regarder, car elle est la seule à avoir l'autorisation de consulter le blog sur lequel s'affichent ces images. Pourtant, et c'est là que je voulais en venir, je n'ai pas résisté à rendre publique, sur La lumière incertaine du souvenir, deux images de Schwartz. Mais, auparavant, on peut le voir, le 15 novembre, sur Mikkado. Depuis vendredi soir, ce petit sauvage au pelage noir n'est pas remonté au quatrième. J'ai supposé que les ouvriers avaient déplacé les échelles et qu'il en manquait peut-être une. Pat et Saki lui ont fait signe du haut du balcon. Voilà pour l'épisode rendu public de l'histoire de Schwartz. Les lecteurs d'Horizon savent dorénavant que, mes animaux et moi, nous formons désormais un gang de cinq. Les lecteurs feront bien de ne pas l'oublier.

*Vert associé à émeraude est invariable

dimanche 9 février 2014

One Sunday Evening

Une semaine presque identique à la semaine précédente. C'est-à-dire une semaine pendant laquelle le plus gros de mon activité s'est limité à la fabrication de planches — 18 depuis le début du mois — pour : Le jour ne se lèvera plus jamais. La dernière planche est intitulée : DJ Lalla. J'ai encore découvert de nouvelles musiques, surtout grâce à Daytrottrer, et chargé sur mon PC pas mal de MP3. C'est aussi sur ce site que j'avais chargé quelques morceaux de Wilco, il y a plus d'un an maintenant. Un musicien que je n'avais pas suffisamment bien écouté, malgré sa bonne renommée. Je l'ai donc redécouvert, ce matin, le casque rivé sur les oreilles. One Sunday Morning (Song For Jane Smiley) est vraiment très bien. Je l'ai fait rejouer sur les enceintes pour avoir l'avis de mes animaux. Ils ont été unanimes : ce morceaux de Wilco est excellent, parfait pour rêvasser, un dimanche matin, sur un coussin moelleux, auprès du radiateur.

samedi 1 février 2014

Occuper les journées

Des conditions météorologiques épouvantables, c'est-à-dire qu'il pleut et qu'il fait assez froid — environ 10° C. J'avais prévu de faire quelques courses cet après-midi, car les stocks alimentaires sont au plus bas, mais je ne m'aventurerai pas à l'extérieur de l'appartement plongé dans la pénombre tellement le ciel est sombre. Mes animaux ne s'éloignent pas des radiateurs et ne réclament même pas leur repas. Ils dorment en attendant des jours meilleurs. Aussi, je n'ai rien de mieux à faire que de relater cette situation sur Horizon. Bizarrement, la connexion ADSL fonctionne normalement depuis quelques jours, mais ça ne durera sûrement pas. Je n'ai presque pas utilisé le Nikon en ce début d'année, ce qui fait que je passe le temps en dessinant quotidiennement des planches que j'affiche sur Le jour ne se lèvera jamais. À l'heure qu'il est, ce blog compte 31 planches, dont 29 publiées au cours de la dernière semaine de janvier. Quelques textes très courts, écrits pour Noyau Fondamental, sont à lire : reflets de mon état d'esprit en cette période hivernale. Le dernier écrit, Le temps perdu, date de ce matin. Rien de plus, pour l'instant.

vendredi 24 janvier 2014

Le jour ne se lèvera plus jamais

Excepté quelques portraits de mes animaux, je n'ai pas fait de photos depuis l'année dernière. C'était pourtant, avec la lecture, ma principale activité. Voilà donc plus de trois semaines que je suis presque désœuvré — je n'ai pas cessé de lire. Je ne prends même pas la peine d'écrire régulièrement pour Horizon. Je me rapproche au plus près du mode d'existence de mes animaux, en me contentant de faire seulement ce qui est quotidiennement indispensable pour conduire nos vies d'un jour vers l'autre. Mais, dans la nuit d'hier, j'ai légèrement modifié le cours des choses en dessinant rapidement, à l'aide de Photoshop, de petits tableaux carrés. J'ai ainsi renoué avec une ancienne pratique qui consiste à fabriquer, en moins de cinq minutes, une image, sans trop réfléchir à ce qui se dessine sur l'écran, en me laissant plus ou moins guider par les affectes immédiats. Cette fois-ci, c'est en m'appuyant sur les sensations induites par la musique écoutée au casque, autorisant Foobar 2000 à choisir les morceaux de façon aléatoire, que j'ai produit quelques planches. Je projette de renouveler, le plus souvent possible, cette opération et d'afficher publiquement ce que je jugerai bon d'être montré. Alors, dans cette intention, j'ai ouvert un nouveau blog sur Blogger que j'ai intitulé : Le jour ne se lèvera plus jamais. Une prophétie comme une autre.

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