vendredi 18 avril 2014

La vaisselle

Ce qu'il faut pour parvenir à faire la vaisselle, c'est s'efforcer à ne plus penser. Il faut mentalement se transformer en machine à laver.

jeudi 17 avril 2014

Improductivité

Si la religion de l'Improductivité devait être inventée, je serai alors son premier prophète. Mes animaux, mes premiers disciples.

mardi 15 avril 2014

Patience

Un très beau portrait de Saki au regard très expressif. Le plus jeune de mes animaux est vraiment magnifique. Un texte, publié dans l'après-midi, sur Noyau Fondamental. Avec Le Match, la liste des billets sur ce blogs s'allonge un peu, bien qu'elle ne soit pas très fournie. Noyau Fondamental a vu le jour le 15 avril 2013 — un an ! — et ne compte, pour le moment, que 27 publications. Ce qui prouve, sans appel, que je n'appartiens pas à la catégorie des graphomanes. Le printemps est bien installé sur la région et je ne peux m'empêcher de regretter l'hiver, période pendant laquelle le quadrupède humain est le moins enclin à emmerder son voisin. Heureusement, dans une dizaine de jours, les vacances débuteront et la majeure partie des locataires de la résidence ira se faire voir ailleurs. C'est, en tout cas, ce que, mes animaux et moi, nous espérons. Patience.

lundi 14 avril 2014

7100 photographies

7100 photos faites, avec le Nikon J2, en 474 jours. Soit une moyenne de 15 images par jour. Avant l'avènement des caméras numériques, seul un photographe professionnel, ou un richissime amateur, pouvait se permettre de produire une telle quantité d'images sur un laps de temps équivalent. Ne serait-ce que de ce point de vue, le numérique a largement modifié la pratique des photographes amateurs. Sur Cloud Number Nine, dernière photographie publiée tout à l'heure, mais faite le jeudi 10, vers midi, sur la route au Nord de Montmerdier, après une courte virée en voiture qui m'a conduit à quelques kilomètres d'Ales. Très peu de circulation, ce jour-là, dans ce secteur. Un temps très agréable. Cette nuit, c'est la pleine Lune. Mes animaux et moi, nous sommes un peu tendus.

samedi 12 avril 2014

Rafistoleurs

« Flirte avec la paresse », tel était le conseil de Rob Brezsny, la semaine passée. C'est ce que je me suis efforcé de faire, avec un certain succès. D'où le faible nombre de publications sur mes photoblogs et, surtout, le fait que je n'ai pas rédigé la moindre phrase pour Horizon. J'ai d'ailleurs pu remarquer que les bricoleurs ne sont pas nés sous le signe du Capricorne, ou qu'ils ne lisent pas Brezsny : au cours de la semaine dernière, ces cons-là s'en sont donnés à cœur-joie. Les petits cerveaux, qui peuplent le voisinage, ont rivalisé d'efforts dans le maniement des perceuses, ponceuses, marteaux et autres outils du genre, pour faire de notre vie — celle de mes animaux et la mienne — un enfer sonore. Être Français, c'est vouer une passion au bricolage. Parce que ce maudit conservateur est incapable d'innover, d'évacuer le passé pour réellement faire du neuf, il se donne l'illusion du progrès en bricolant. Alors, bien sûr, rien n'est jamais achevé, au moins pour un temps donné. Personne ne peut dire dans ce pays : « Voilà, c'est fait ! C'est tout neuf, tout beau, tout propre, ça tiendra pendant des années, flirtons dès à présent avec la paresse. » Non ! Son pauvre esprit paralysé par son amour pour l'Histoire, le Français aime conserver les ruines, vénérer les vieilles pierres. Il consacre ainsi sa vie au rafistolage sans fin. Toujours dans la demie-mesure. C'est le propriétaire d'un arpent de choux qui élève un troupeau de chèvres. Sombre idiot !

vendredi 4 avril 2014

Capricorne

Horoscope du 3 au 9 avril 2014
Pour l’avenir prévisible, je t’engage à ne pas gaspiller trop de temps à contrer des bureaucrates et des donneurs de leçons. Evite les projets frustrants qui exigeront une discipline de fer. Ne compte pas même mettre tes papiers à jour, ranger ton tiroir fourre-tout ou planifier les cinq prochaines années de ta carrière. Attache-toi plutôt à vagabonder longuement sur des chemins qui ne mènent nulle part. Rêve d’un film épique sur l’histoire de ta vie. Flirte avec la paresse. Joue à des jeux innocents avec des gens sans ambition. Pourquoi ? Parce que les bonnes idées et les décisions sages te seront inspirées par le farniente — si tu n’éprouves aucune culpabilité à ne rien faire.

L'horoscope de Rob Brezsny

jeudi 3 avril 2014

Le temps sans âge


Ce matin, vers 10 h, j'ai récupéré, dans la boîte aux lettres, le bouquin de Marc Augé : Une ethnologie de soi : Le temps sans âge, commandé, hier, via Amazon. Je pensais le lire après en avoir fini avec le dernier essai de Peter Sloterdijk, Les lignes et les jours, entamé la semaine dernière ; mais, à l'heure du repas, en début d'après-midi, j'étais déjà arrivé au bout de la lecture d'Une ethnologie de soi. Je n'ai pas perdu mon temps. La critique (« ce petit livre est une merveille »), faite par Roger-Pol Droit, n'était donc pas mensongère. Il me reste à poursuivre Les lignes et les jours, mais aussi à finir Sous les yeux d’Occident, l'un des célèbres romans de Joseph Conrad que je lis en alternance avec les carnets de notes de Sloterdijk. Je me demande pourquoi je passe, quotidiennement, autant de temps sur le Web, alors que j'ai largement de quoi occuper ma puissante cervelle, sans parler de la fabrication de planches qui n'a pas cessé.

mardi 1 avril 2014

Rien

Je me creuse la cervelle pour essayer d'extraire quelques phrases qui pourraient remplir un peu d'espace, de quoi remplir un billet ; histoire de marquer le premier jour d'avril. Mais, je ne remonte rien, ou presque rien, à la surface. À l'évidence, je n'ai rien à dire. Alors, je me contenterai de cette petite centaine de mots pour poser le premier jalon et ouvrir ainsi la liste des billets qui seront publiés ce mois-ci. Je reprendrai peut-être le clavier, un peu plus tard, dans la nuit. Je vais creuser plus profond.

dimanche 30 mars 2014

Torture généralisée

À cause de ce changement d'horaires à la con, ma sieste a pris fin vers 18:30 h. Ce qui, en réalité, ne change rien pour moi, puisque je ne suis contraint par aucun emploi du temps, pas même celui des programmes radio ou TV, car je ne suis aucune émission radiophonique régulièrement et qu'il y a bien longtemps qu'aucun poste TV n'occupe un coin de l'appartement. Comme, par ailleurs, je n'ai jamais rendez-vous avec qui que ce soit, ce changement d'horaire n'a pas la moindre incidence sur mon comportement. Sauf, moralement et ponctuellement, quand, à cette occasion, je remarque que des millions de torturés acceptent sans broncher de se lever vers 04:00 AM, heure solaire, pour pouvoir se présenter, deux ou trois heures plus tard, sur leur lieu de travail. Il y a quelque chose d'assez révoltant à se représenter une telle situation. Je me demande toujours comment quelques proxénètes, ultras minoritaires, qui détiennent les clefs du pouvoir, peuvent aussi facilement exploiter des milliards d'individus sans que ça fasse trop de vagues à la surface de cette putain de planète. Soumissions volontaires. Véritable énigme.

Étrange satisfaction

Après avoir publié un billet sur Horizon, invariablement, j'éprouve une étrange satisfaction. Étrange, parce que démesurée au regard de la taille — un millier de signes — et de la qualité — ordinaire — du texte que je viens de rédiger. Ce sentiment trouve peut-être sa source dans l'impression d'avoir publiquement extériorisé une idée, une opinion, aussi banales soient-elles. Mais encore, étrange, parce que ce ne sont que les publications sur Horizon, et non sur l'ensemble de mes blogs, qui me procurent cette sensation. En y réfléchissant, je suis tenté de penser que c'est l'emploi immodéré d'un grand nombre de pronoms personnels, écrits à la première personne du singulier, qui engendre le plaisir inhérent à ces publications. Je, je, je... J'existe ! Absolument pathétique. Une sieste avec mes animaux s'impose. Ils savent parfaitement calmer mes émotions.

Ah ! Les planches


J'ai un peu ralenti, en fin de mois, la cadence de fabrication des planches destinées à être publiées sur Le jour ne se lèvera plus jamais. A un moment, j'ai même envisagé d'arrêter cette production, parce que s'était en train de tourner vers l'horreur esthétique. Si j'ai quand même continué, c'est parce que je suis assez curieux de savoir ce que cette accumulation totalement hétéroclite de compositions réalisées avec Photoshop pourra signifier sur une longue période — rien probablement. Je sais, sans l'ombre d'un doute, que tout ça prendra brusquement fin, un jour ou l'autre, et sans raison apparente. En attendant, je fabrique et je publie sans trop me poser de questions, d'autant plus que ça suscite encore l'intérêt de mes animaux.

samedi 29 mars 2014

De travers

Dernier billet écrit sous le régime des horaires hivernaux. Je ne me prononcerai pas sur le passage à l'heure d'été, qui aura lieu dans la nuit, parce que c'est quelque chose qui me met en rage lorsque j'y pense. Donc, passons directement à un autre sujet. N'importe quel autre fera l'affaire. Comme le fait, qu'il y a 5 ans, je lançais un nouveau blog : d'abord intitulé SCH 2009 et rebaptisé Traverses, par la suite. Or, Traverses est à l'abandon depuis le mois de juillet 2013. Pour un tas de raisons, je n'ai pas pris la peine de rédiger et publier, pour ce blog, un billet quelconque au cours des mois passés. L'une des raisons peut trouver sa cause dans le désintérêt total que je porte, aujourd'hui, à la marche du monde tel que la presse s'en fait inlassablement l'écho, alors que Traverses reflétait généralement mes humeurs, conséquences de ce que les médias pouvaient apporter comme informations ou pseudo informations. La ligne directrice de ce blog, l'angle de mes publications se sont ainsi brisés. Il me faudrait changer de thème pour pouvoir relancer Traverses. Mais, jusqu'à maintenant, je n'en ai pas éprouvé la nécessité. D'ailleurs, au fil du temps, de moins en moins de choses me semblent réellement nécessaires. Apanage de la vieillesse.

mardi 25 mars 2014

Insignifiant verbiage

Debout depuis 07:00 AM, je n'ai presque pas quitté des yeux l'écran du PC de toute la journée, alors que je sens venir la nuit avec la désagréable impression qu'aujourd'hui j'aurais parfaitement perdu mon temps. Cette sensation n'a rien d'extraordinaire, elle se répète assez fréquemment. Mais, ce soir, elle mobilise ma conscience au point d'en arriver à être écœuré par ce comportement stupide. J'en viens à regretter la période où les pannes de connexion ADSL m'obligeaient à utiliser le PC de façon différente, bien plus intelligemment. C'est surtout le fait d'avoir relancé un compte Twitter qui me pousse à perdre inutilement mon temps. Il n'y a rien de pire que les réseaux sociaux pour s'égarer, être désorienté et se mettre à marcher au milieu d'un troupeau de quadrupèdes humains qui filent droit vers l'abattoir. Je me demande ce qui me pousse à suivre, en ligne, cet incessant et si insignifiant verbiage. Le pire, c'est qu'il m'arrive d'y participer, alors que j'ai bien mieux à faire, ne serait-ce qu'une sieste en compagnie de mes animaux, loin d'être "bêtes" comme on le prétend.

mercredi 19 mars 2014

Pseudo hiver


D'un point de vue strictement astronomique, nous — les résidents de l’hémisphère nord — sommes en train de vivre le dernier jour de la saison hivernale. Mais, comme nous — les résidents de Montmerdier et des environs — n'avons pas eu d'hiver cette année, nous n'auront pas non plus de printemps. Alors, inutile de s'étendre sur ce genre de considérations. D'ailleurs, c'est bien connu, c'est inscrit depuis longtemps dans du registre des exclamations populaires : « Y a plus de saisons ! » C'est pour ça que j'aurais du m’abstenir de titrer mes dernières photos : Fin d'hiver. Mais, bon... Comme rien n'est plus ennuyeux que de titrer des images, je me contente, la plupart du temps, de la plus plate des banalités pour me débarrasser de cette fonction, pourtant utile quand, sur une liste, il s'agit de différencier les publications. Voilà, ce sera tout pour célébrer la fin de ce pseudo hiver. Le prochain billet sera publié au pseudo printemps.

samedi 15 mars 2014

Créativité

D'après les cognitivistes — entendez par là une certaine catégorie de psychologues —, l'animal humain se montre créatif soit tôt le matin, soit tard dans la soirée. Par créativité, cette variété de psychologues parle de ce que peuvent mettre en oeuvre les artistes, les scientifiques, les philosophes, les entrepreneurs, les architectes, etc., toutes ces espèces qui forment la surface lisse, brillante et gratinée de l'humanité. Donc, tout le monde n'est pas créatif, mais, de surcroît, pour le devenir il faut choisir son heure. Le problème, c'est que je ne nage pas dans le gratin et que mon horloge interne a, depuis longtemps déjà, rendu l'âme. Pourtant, je suis en mesure de produire un billet, tel que celui-ci — reflet d'une indéniable créativité —, en début d'après-midi. Je suis l'exception qui confirme la théorie des cognitivistes. Ils vont m'adorer.

Maigres résultats

J'avais abandonné Twitter depuis environ deux ans, mais j'ai réactualisé un compte dernièrement en ne listant que les timelines des individus polarisés sur la littérature. Cette affaire m'a diverti pendant quelques jours, mais ne m'a pas apporté grand-chose, car cela ne m'a permis de découvrir que très peu de sites ou de blogs intéressants. Alors que, pendant deux ou trois semaines, j'avais accumulé patiemment plus d'une centaine de comptes, les supposant aptes à m'orienter vers des vitrines exposants de la littérature digne de ce nom, j'en suis maintenant à opérer dans le sens contraire, c'est-à-dire à me défaire des comptes qui ne mènent nulle part, sinon vers des vendeurs de quincailleries pseudo littéraires et, quelques fois, vers de véritables déchetteries où s'amoncellent des merdes informes. Restera, au final, un certain nombre de comptes Twitter que je suivrai de loin, occasionnellement, pour avoir une idée de ce qui se produit de plus ou moins valable parmi les publications des textes en lignes, qui, somme toute, ne sont pas si nombreuses si l'on rapporte la totalité estimée de ces publications face à la masse de scripteurs francophones susceptibles d'aligner quelques phrases sur le Web, par ordinateur médié, en pianotant gentiment sur un clavier. Cette masse dont je fais partie. Wouai !

vendredi 14 mars 2014

9 de plus


Je me suis assis face à l'écran du PC, vers 09:00 PM. Le temps de sélectionner, retoucher et publier quelques images de Schwartzie, puis de remercier pour un #FF sur Twitter, il était déjà 11:30 h. Je ne voulais pas laisser finir cette journée sans avoir posté un billet sur Horizon, mais je devrai me contenter de ces deux phrases insignifiantes, car je n'ai plus assez d'énergie pour écrire un texte qui mériterait cinq minutes d'attention. J'ajoute tout de même une troisième phrase pour signaler que Le jour ne se lèvera plus jamais compte actuellement 79 planches, soit 9 de plus qu'au début de ce mois-ci. Je ferai mieux demain.

jeudi 13 mars 2014

Une goutte d'eau

Je ne me rappelais pas avoir rédigé ce qui suit : « Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. Comme écrire est quelque chose qui se fait de manière linéaire, chaque mot est le reflet d'un instant. Aussi écrire, c'est, pour moi, regarder couler le temps, le suivre des yeux, comme on regarde une goutte d'eau glisser le long d'une vitre, un jour de pluie. » Ça date du 20 mars 2009. Je me dis que, 5 années plus tard, mon état d'esprit vis-à-vis de mes écrits n'a pas changé. Depuis, les gouttes d'eau se sont tout simplement transformées en une étroite et sinueuse rigole.

mardi 11 mars 2014

L'instant propice

Je suis particulièrement content des deux images faites hier soir, Lundi soir, et publiées sur La Lumière incertaine du souvenir. D'autant plus content, que je n'ai eu qu'à soulever mon bras, tendre le Nikon vers le ciel et déclencher deux fois l'obturateur pour obtenir ces photographies. L'instant propice : une lumière rasante à la tombée du jour, un ciel océanique voilé par de longues vagues nuageuses, une demie-lune bien éclairée et contrastée, un petit avion à la silhouette noire bien dessinée, un pigeon qui se déplace rapidement. Et, ce que les images n'expriment pas, mais qui peut se deviner : le bruit assourdi, à peine audible, du moteur de l'avion mêlé aux faibles rumeurs de la ville. Pas un souffle de vent. Dans mon esprit, la musique de Bon Iver,Flume, l'un des meilleurs morceaux découvert sur Daytrotter, l'année dernière.

lundi 10 mars 2014

Lonely tonight

Alors que le soleil se couchait, je me suis dit qu'il serait temps d'envisager de laisser tomber le jihâd mineur, le combat avec les armes dans le monde extérieur, pour passer au jihâd majeur, le combat spirituel se livrant dans le champ intérieur de chaque homme, mais aussi dans un champ surnaturel aux dimensions cosmiques tel que le décrit Henry Corbin que j'ai lu ou relu, au cours de l'après-midi. L'heure est donc venue.
Assez de Little White Lies !
So please let me be lonely tonight,
For how many times I thought this was the life,
But I'm not so sure I even am alive.
Deer Tick

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