dimanche 6 juillet 2014

Le bonheur

J'ai repris, en début d'après-midi, la lecture d'un essai que j'avais laissé de côté pendant pas mal de temps : Les Lignes et les jours, soit les carnets de notes de Peter Sloterdijk, écrits entre 2008­ et 2011. J'ai, entre autres, conservé la citation suivante :
Qu’est-ce que la vie quotidienne, sinon un récit de deuxième classe ? De nouveaux rideaux dans la chambre d’enfant, de nouveaux matelas dans la chambre à coucher, de nouvelles couleurs aux murs de l’entrée, 50 % de remise, c’est ça, le bonheur.
Je pense qu'il ne faut pas lire cet aphorisme sous les couleurs de l'ironie. Je crois qu'on doit en comprendre le sens en le lisant au pied de la lettre. Parce que le bonheur, c'est bien ça et rien d'autre. 50 % de remise, c'est déjà pas mal, et il faut être vraiment naïf pour en attendre plus. Pat n'est pas tout à fait d'accord avec Peter et moi, et me dit qu'on peut, peut-être sur Amazon, en attendre plus à l'occasion d'une vente flash... Pat est un éternel optimiste.

Valeur nouvelle

Selon l'anthropologue Maurice Godelier : « Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels. » Les temps changent. Je ne peux m’empêcher de penser qu'en venant au monde, au milieu du XXe siècle, je me suis trompé d'époque. 2000 ans plus tôt, mes chiens, choyés par une armée d'esclaves, auraient été grassement nourris.

samedi 5 juillet 2014

Festivus festivus

En composant la liste des nuisances à venir, je n'avais pas pris en compte La Fête des voisins. Cet événement mondain annuel m'était sorti de l'esprit. Actuellement, la soirée tire à sa fin. Homo festivus blablate encore pour quelques minutes, tout en débarrassant les restes. Il range les tables, les chaises, les couverts, les bouteilles. Il rassemble aussi sa marmaille qui n'a pas cessé de brailler une seconde. Dans quelques minutes homo festivus sera dans ses appartements, commentera brièvement la petite réunion avant de s'affaler devant sa TV. Encore un peu de patience, et le volume sonore produit par les conversations animées de la festive assemblée finira par s’éteindre. Je n'ai pas eu envie de m'isoler sous mon casque audio, ce soir. Pourtant, j'ai de nouveau chargé, hier, sur Daytrotter, quatre albums que je n'ai pas pris le temps d'écouter sérieusement. Ce que je vais peut-être faire maintenant parce que je n'ai pas sommeil.

vendredi 4 juillet 2014

16 000


Avec, pour moi, toujours la même interrogation : qui peut s'intéresser à Horizon en dehors des robots qui sillonnent inlassablement Internet ?

1 - 0 !!!

Merci mon Zeus, notre prière a bien été entendue : « Après avoir encaissé un but dès le premier quart d'heure, les Bleus n'ont su renverser la tendance et s'inclinent en quarts de finale du Mondial (1-0). » Les soirées à venir seront désormais plus faciles à supporter et surtout celle-ci. C'est avec un immense plaisir que nous entendons gémir sur les balcons. Les braillards du voisinage, de France et de Navarre, ont enfin mis une sourdine. Nous voici donc presque débarrassés, et pour quatre ans, de ce lamentable cirque.

jeudi 3 juillet 2014

La Colombière

Comme prévu, j'ai affiché, sur LLIDS, quelques photographies faites hier dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique de La Colombière, en commençant par : « On s'en va ? ». Cet hôpital, une ancienne caserne militaire, couvre plusieurs hectares. Certains endroits boisés et relativement bien entretenus forment de petits îlots de verdure que personne ne fréquente, mis à part les chats, les hérissons, les écureuils, les oiseaux et moi. L'ancienne caserne militaire est mitoyenne de ma résidence et c'est l'un des rares endroits agréables — avec, plus loin, le cimetière Saint-Lazare — où je prends plaisir à me promener, quand je n'ai pas envie ou pas le temps de quitter la ville. Le soleil est en train de se coucher, mes animaux réclament mon attention avec insistance : ils commencent à avoir faim.

Allez l'Allemagne !

Je ne savais pas jusqu'à quand durerait l'épouvantable spectacle de la Coupe du monde de football. Je viens de me renseigner, via Google : jusqu'au 13 juillet. Encore 10 jours à patienter. D'après la newsletters du quotidien Le Monde, reçue ce matin, l'équipe d'Allemagne joue contre celle de la France, demain soir. Je suppose que, si les Allemands emportent ce match, les Français seront alors éliminés et ne participeront plus à ce putain de cirque. Ce qui aurait pour conséquence, dans les 10 jours à venir, nettement moins de bordel dans le voisinage, puisque je ne pense pas avoir de voisins germains ou germaniques — ni brésiliens d'ailleurs. D'ores et déjà, mes animaux et moi, nous commençons à prier pour que l'équipe de football allemande écrase celle de la France. Pour nous, ça sera toujours ça de gagné, en attendant le 15 juillet, car j'imagine aussi le bordel qui se prépare pour la fête du 14, avec ses feux d’artifice à la con.

mercredi 2 juillet 2014

Ligne de flottaison

Je repense au blog sans nom, réactivé hier, difficilement remonté en surface. Je me dis que je me suis peut-être fatigué pour rien, car je n'ai aucune envie, ces jours-ci, de fabriquer des billets supplémentaires. Aussi, ce blog va peut-être retourner dans les profondeurs du Web, là où personne n'ira le chercher. Par contre, Cloud Number Nine n'est pas encore sur le point de sombrer : je viens de l'alimenter avec neuf nouvelles photos, faites dans l'après-midi. D'autres suivront bientôt... Demain.

mardi 1 juillet 2014

Envol

Depuis hier, les deux jeunes pigeons, nés dans le cagibi, il y a exactement un mois, commencent à voler. Ce matin, j'ai distribué des graines sur le carrelage du balcon pour leur permettre de prendre des forces. L'un des deux ressemble à la mère dont le plumage est noir et blanc. L'autre a hérité des coloris gris des plumes paternelles. Longue vie à tous les deux !

Blog sans nom

Il a plu presque tout l'après-midi, avec des températures qui ne sont pas passées très au-dessus des 20°C. Un 1e juillet digne d'un été au Pays Basque. Mes animaux et moi, nous sommes ravis et d'autant plus contents qu'un bel orage ne devrait pas tarder à éclater dans le ciel de Montmerdier. J'ai passé plusieurs heures à modifier un template découvert par hasard, ce matin, sur le Web, dans le but de réactiver un blog sans nom, jamais vraiment utilisé, jusqu'à présent. Je donne plus d'indications, à ce sujet, sur Caisse de dépôt. Rien de plus — du moins, pour le moment.

Autre image


Une image publiée en guise de décoration. Pour qu'Horizon soit beau.

Patience

Voilà deux mois, exactement, que je n'avais pas parlé de musique sur Horizon. Le billet précédent clôture parfaitement bien ce mois de juin pourri. Nous sommes donc en juillet, et j'espère que ce mois-ci ne s'éternisera pas. Il me faudrait chercher sur les sites d'information la date à laquelle cette monstrueuse connerie footballistique prendra fin. Ce qui sera une plaie en moins dans notre existence, celle de mes animaux et la mienne. Heureusement, pour le moment, le climat reste supportable.

lundi 30 juin 2014

She might be dead

Je bénis les ingénieurs de German Maestro qui m'auront permis de m'isoler, en début de soirée, du bordel qu'ont foutu les putains de braillards du voisinage, amateurs de football. J'ai donc passé 2 h, avec le casque sur les oreilles, à explorer le site de Daytrotter : je ne connais qu'un petit nombre des musiciens — célèbres, pour certains — qui enregistrent dans ces studios. J'ai retrouvé, ce soir, un groupe dont j'avais totalement oublié l'existence et qui, pourtant, faisait partie de mon quotidien musical, il y a une vingtaine d'années : The Presidents of the USA. Lump était alors au sommet des charts en 1995. La version qu'ils enregistrent aux Big Orange Studios, Austin, TX, le 7 juin 2007 est, bien sûr, différente : Lump.
She's lump, she's lump She's in my head She's lump, she's lump, she's lump She might be dead

dimanche 29 juin 2014

Images


Horizon manque d'images et ne peux devenir terne faute d'illustrations.

Ramadan

La prophète Mohammed a prescrit dans un hadith : « Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi. » Le ramadan débute aujourd'hui en France.

samedi 28 juin 2014

Égards

Quand j'ai appris à mes animaux qu'Arthur Schopenhauer vouvoyait ses chiens, les trois se sont exclamés en cœur : « Et alors, et nous ? Ne méritons-nous pas au moins autant d'égards que les chiens d'Arthur ? » J'ai approuvé, disant que ce n'était pas une mauvaise idée, qu'ils le méritaient certainement. Je leur ai demandé de bien vouloir me laisser le temps de m'y faire. Bons princes, mes animaux m'ont laissé toute une semaine pour m'y préparer. Ce qui me laisse le temps de leur apprendre que le Zarathoustra de Friedrich Nietzsche tutoyait son aigle et son serpent.

Une vie à gratter

Pour illustrer les propos du billet précédent, voici un exemple sur le regard lucide que Jack Kerouac porte sur la société américaine, celle de New York en particulier :
D’un seul coup, je me suis retrouvé dans Times Square. J’avais fait un aller-retour de douze mille bornes sur le continent américain, et je me retrouvais dans Times Square ; et en pleine heure de pointe, en plus, si bien que mon regard innocent, mon regard de routard, m’a fait voir la folie, la frénésie absolue de cette foire d’empoigne, où des millions et des millions de New-Yorkais se disputent le moindre dollar, une vie à gratter, prendre, donner, soupirer, mourir, tout ça pour un enterrement de première classe dans ces abominables villes-mouroirs, au-delà de Long Island.

jeudi 26 juin 2014

On the road

Il y a quelques jours, je ne sais plus quand exactement, j'ai repris le plus célèbre — peut-être pas le meilleur — des romans de Jack Kerouac : Sur la route. J'avais lu, l'année dernière, les pages préliminaires à ce texte composé de trois ou quatre préfaces biographiques, mais sans m'engager plus loin. C'est à 16 ou 17 ans que j'ai dévoré la version parue en 1957 — je ne l'ai jamais relue, depuis, mais j'ai eu l'occasion de lire tous ses romans par la suite. La version de Sur la route, dont je lis actuellement une dizaine de pages tous les soirs, est celle écrite sur le désormais fameux rouleau. Et ça se parcourt vraiment bien. L'Amérique de Kerouac est un monde qui me semble avoir presque totalement disparu, aujourd'hui. Dorénavant, personne, nulle part, ne peut croire en un avenir libre et radieux, alors que c'était encore facilement possible au beau milieu du XXe siècle. Kerouac, loin d'être idiot, imagine bien que la société américaine ne restera pas éternellement aussi insouciante qu'elle l'était à l'époque. Je suis à la moitié du roman, à la page 213. Jack, qui a passé quelques mois dans l'Ouest, rentre au début de l'automne sur New York. Il se trouve bloqué et sans un rond à 500 km de sa destination.
La nuit passée à Harrisburg m’a donné une idée des tourments des damnés, pas connu pire depuis. Il m’a fallu dormir sur un banc dans la gare ; à l’aube, les receveurs m’ont jeté dehors. Car, n’est-ce pas, on entre dans la vie, mignon bambin confiant sous le toit de son père. Puis vient le jour des révélations de l’Apocalypse, où l’on comprend qu’on est maudit, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu ; et alors, fantôme funeste et dolent, il ne reste qu’à traverser le cauchemar de cette vie en claquant des dents. Je suis sorti chancelant, égaré. Je ne savais plus ce que je faisais. Je ne voyais du matin qu’une blancheur, une blancheur de linceul. Je mourais littéralement de faim.

Sieste

29° C, du vent du Nord à 22 km/h et seulement 15 % d'humidité dans l'air : il n'y a pas de quoi se plaindre. Des conditions climatiques relativement agréables, donc. Publication de trois photographies sur Cloud Number Nine. Mes animaux ont entamé une bonne sieste. Il est temps pour moi de les rejoindre. Ensuite, je penserai à travailler, mais pas trop.

Infréquentables

Parce que je n'ai pas sommeil, j'ai traîné un moment, pour passer le temps, sur le seul de mes comptes Twitter que j'ai dernièrement alimenté, mais avec de moins en moins d'entrain. Au point de l'avoir presque abandonné à son triste sort, depuis deux ou trois semaines. J'ai ouvert le premier compte sur Twitter, il y a maintenant huit ans. Mais, ces dernières années, je n'utilisais presque plus ce réseau social. Et si, début mars, j'ai essayé de participer de nouveau à l'interminable brassage des messages, cette tentative ne fait que confirmer ce que j'avais déjà compris, il y a pas mal de temps : c'est sans grand intérêt. Sinon à utiliser Twitter comme un outil de veille, histoire de rester plus ou moins informé sur ce qui se trame sur le Web dans un secteur donné, tel que la "littérature" dans ce cas. Et encore, il ne faut pas trop en demander tellement le niveau culturel des participants est faible. Ce qui n'est pas surprenant, car rares sont ceux qui travaillent vraiment et prennent un peu sur leur temps pour alimenter une timeline qui soit réellement valable. En réalité, 95 % des individus inscrits sur Twitter sont des bons à rien, des petits cerveaux, des ignares infréquentables et reflètent presque parfaitement la composition de cette putain de civilisation. Non, décidément, Twitter et, plus généralement, les réseaux sociaux ne sont pas faits pour mes animaux et moi. C'est dit.

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