mardi 3 mai 2011

Gros Lot

William et Kate se sont mariés, Jean-Paul est béatifié, Oussama s'est fait plomber. Autant dire que les journalistes et les bloggers sont sur les dents. Tous ceux qui se sentent capables d'aligner plus de trois mots dans un quotidien, un hebdomadaire ou sur un blog, et moins de 140 signes sur un tweet s'en donnent en ce moment à coeur joie. Ce qui m'a permis de m’éclipser de cet incroyable bordel sans me faire remarquer. J'en ai profité pour ouvrir un autre blog : Somewhere. Je donne un semblant d'explications sur Schikoto quant au lancement de ce nouveau blog.somewhereIl a plu dans l'après-midi, le temps d'un petit orage qui s'est rapidement éclipsé. BBL est allée, juste avant l'orage, remplir la grille d'un loto. Depuis, Pat et Schnoo croisent les griffes pour qu'elle touche le gros lot, afin d'acheter une hacienda de plusieurs milliers d'hectares, en plein coeur de la Patagonie, à des centaines de kilomètres du premier village.

dimanche 1 mai 2011

Célébration du travail

J'entame le mois de mai en célébrant l'anniversaire de Eikasia qui entre aujourd'hui dans sa quatrième année. C'est aussi l'occasion de publier le 250ème post sur Horizon.eikasia mai 2008Je pense que je vais finir par inaugurer sur mon Google Calendar un jour de fête, et le consacrer à la célébration du travail que j'ai déployé en sept ans sur la bloggosphere : une sorte de Premier Mai personnel. Je me demande aussi, si je ne devrais pas monter un syndicat pour prendre la défense de mes droits de travailleur bassement exploité par Blogger. A la place du muguet, une fleur de narcisse symbolisera parfaitement cet événement annuel. Pat, qui lit par dessus mon épaule ce que je suis en train d'écrire à l'écran, me dit qu'il faudra aussi penser à célébrer l'Art de la Sieste. Pat et moi, nous allons donc discuter ensemble des meilleures dates de l'année pour inaugurer deux jours de fête. Il nous faudra penser à l'aspect rituel et sacré qui devra faire de ces journées exceptionnelles des dates absolument remarquables qui deviendront, au fil des siècles, deux points de repère incontournables pour l'humanité. Je vais refaire du cafè !

samedi 30 avril 2011

Projets de conquêtes

J'ai encore trouvé le moyen d'ouvrir un nouveau blog : Me Quem Luna Solet Deducere. Je ne chercherai pas d'excuses pour expliquer ce désir irrépressible à coloniser le Web. Je crois que ça ne se comprend qu'au regard de la sourde volonté vers la puissance civilisatrice qui m'anime. Je porte en direction de la bloggosphere des projets de conquêtes dignes de l'Infante Dom Henrique, mieux connu sous de nom d'Henri Le Navigateur. Non ! Que BBL, Pat et Schnoo se rassurent, je ne me sens pas l'âme d'un missionnaire du Web. J'ai cependant découvert, à force de cogiter sur la meilleure manière d'occuper la Toile, que je pouvais encoder une page htm très rapidement en utilisant la fonction export du logiciel iDalyDiary que j'utilise quotidiennement depuis des années. Hier, j'ai donc mis en ligne une page qui donne une idée de ce que je pourrai publier si facilement. Voilà, le mois d'avril prendra fin dans très peu de temps et je ne suis pas trop mécontent de l'étendue des territoires virtuels que j'ai pu coloniser sur la Sphere au cours de ces dernières semaines.

Procrastination

Il m'a fallu réfléchir deux secondes pour savoir si le 30 avril était bien le dernier jour du mois. C'est bien le cas : il n'y aura pas de 31ème jour. Généralement, je sauvegarde en chaque fin de mois, sur un HDD externe, les dossiers que j'estime importants, ceux que j'aimerais conserver au cas où le disque dur du PC sur lequel je travaille viendrait à casser. Heureusement, c'est une opération qui ne prend pas beaucoup de temps, puisqu'au cours du mois je trie et classe régulièrement mes fichiers. Mais, comme pour toute opération technique et routinière, je recule devant la tache, la reporte à l'heure suivante. Au point de préférer en parler par écrit plutôt que de l'exécuter. Alors que ça me demanderait moins de temps que de rédiger ce billet. La procrastination est un handicap psychique à considérer avec une sérieuse inquiétude et beaucoup de compassion pour ceux qui en souffrent !

jeudi 28 avril 2011

Rien de spécial

La journée ne s'est pas trop mal passée. C'est peut-être la relecture de quelques passage du Livre de sable de Borges qui a contribué à me donner, dès ce matin, le sentiment que ce 28 avril ne serait pas à marquer d'une croix noire. BBL en a fini avec la laborieuse correction d'un de ses articles et mes animaux ont rivalisé dans l'art de faire la meilleure sieste. Ma soeur a donné de ses nouvelles par téléphone, ce qui n'était pas arrivé depuis quelques semaines. Bref, je ne vois rien de vraiment particulier à signaler. Je peux quand même rappeler, qu'hier, Simulacres s'est enrichi de cinq nouvelles images, dont Turn of the Tide. Ce sera tout.

mardi 26 avril 2011

Plus ou moins

En remontant, au fil du temps, dans la liste des billets publiés sur ce blog, je ne suis rendu compte qu'en juillet 2009 j'avais mis en ligne 37 posts. Il s'agit d'un record en ce qui concerne Horizon. Mais, je dois souligner qu'une telle quantité de publications s'était faite sans grandes difficultés, puisque les billets sont, dans l'ensemble, composés de cinq ou six phrases, tout au plus. Le billet, celui qu'en ce moment même je suis en train de composer, sera le 38ème mis en ligne depuis le début de l'année. Il m'aura donc fallu presque quatre mois pour produire autant de textes qu'en juillet 2009. Et comme le mois d'avril tire à sa fin, il est à peine envisageable de battre ce record. D'ailleurs, je déteste les records et tout ce qui ressemble à ce genres de défis. Je suis persuadé que le monde se porterait à merveille si personne n'avait en tête de faire plus que la fois précédente. Généralement, faire plus ne veux pas dire faire mieux, bien au contraire. Moi, j'aime faire toujours moins, moins que la veille, mais ça me pose un problème : celui de savoir que j'en fais toujours plus que demain. Il me faudra trouver une solution à cet espèce de paradoxe...

La nature jardine seule

Une graine apportée par le vent qui a poussé entre deux lattes de thuya - vestiges d'un échiquier que Schnoo a détruit en le faisant tomber -, une baguette chinoise, un bout de fil de cuivre gaîné de plastique rouge, un couvercle de boite de café 100% arabica en plastique noir | La nature jardine seule.

Sur ses gardes

Prendre Schnoo en photo n'a rien d'une opération facile à réaliser. Quand elle ne dort pas, Schnoo est toujours en mouvement. La vue d'une caméra, étrange objet pour elle, la rend fébrile. Par curiosité, elle se précipite invariablement vers l'objectif, rendant la mise au point particulièrement difficile. Comme le déclenchement se fait avec beaucoup de retard sur le vieux Coolpix 4500, Schnoo est hors cadre, la plupart du temps. Heureusement, Nikon, sur ses derniers modèles, a bien amélioré la vitesse de réaction du déclencheur : la prise d'une image est quasi instantanée avec le Coolpix S 8000. C'est cette caméra que j'ai utilisée, avant-hier, pour faire le portrait de Schnoo.Alors, qu'en quelques années, j'ai fait de nombreuses photos de mon petit animal, c'est sûrement cette image qui me parait la plus satisfaisante. Cette photo reflète les moments d'inquiétude dans lesquels Schnoo se trouve souvent plongée, avec le souci presque permanent de pouvoir rapidement détaller vers un abri quand quelque chose d'indéfinissable se produit dans son environnement immédiat. Même si, depuis qu'elle a trouvé refuge au 205, la vie est bien plus facile pour elle, Schnoo n'a pas complètement perdu ses vieux réflexes : elle est souvent sur ses gardes.

Eikasia

eikasiaeikasiaeikasiaeikasiaeikasiaIl y a bien longtemps que je ne produis plus rien pour Eikasia. La dernière publication date du 14 mars. Si j'ai pu me remettre récemment à griffonner quelques textes pour mes blogs, voilà pas mal de temps déjà que manque d'inspiration quant à la fabrication de planches digitales dessinées au moyen des outils Photoshop. Mais, ça ne m'inquiète pas. Un nouveau printemps viendra aussi pour Eikasia.

lundi 25 avril 2011

Hupomnêmata

Le weekend pascal touche à sa fin. Pat est un peu en colère parce qu'un orage l'a tiré de sa sieste sur le balcon. Mais, dans l'ensemble, tout va bien. J'ai réalisé dans la matinée que j'avais un blog à l'adresse deligne.blogspot.com, un autre à l'adresse blog.deligne.eu, mais pas d'adresse avec mon nom et mon prénom. Comme je ne voulais pas que, sur Blogger, cette adresse soit occupée par un homonyme - il en existe très peu, mais c'est déjà trop - , j'ai ouvert un autre blog sous l'URL : yves-deligne.blogspot.com. Je l'ai intitulé : Hupomnêmata. Selon Foucault : "Les hupomnêmata, au sens technique, pouvaient être des livres de comptes, des registres publiques, des carnets individuels servant d'aide-mémoire." On peut en savoir plus en lisant : Prokheiron. Bref ! Me voici rassuré. Il ne me reste plus qu'à le faire savoir à BBL et Schnoo, car, jusqu'à présent, seul Pat est au courant : c'est lui qui m'a conseillé de mettre hupomnêmata en titre. Merci Pat !

samedi 23 avril 2011

Schikoto

Inutile de chercher la signification de Schikoto, vous ne la trouverez pas. Seuls BBL, Pat et Schnoo en connaissent la définition. Par contre, schikoto.blogspot.com n'est pas difficile à trouver : c'est le dernier blog que j'ai mis en ligne en début de soirée. Comme je ne veux pas aller au-delà du chiffre sept, ne pas avoir plus de sept blogs sous ce profil, j'ai ouvert un nouveau blog sous l'un de mes autres profils Blogger, un compte que je n'utilisais plus depuis très longtemps. J'en donne l'explication sur le premier billet. Une chance ! l'adresse "schikoto" était libre. De plus, une recherche de ce terme sur Google ne renvoie à aucune autre adresse que celle de ce blog, mis à part un avatar sur myworld.ebay.de.

Black Cat

Parce que l'année dernière, à l'époque où Pat courait encore les rues, je fumais des Craven "A" Plain Tipped, j'ai tenu à conserver un de ces paquets de cigarettes dont les ventes ont été interrompues avant la fin de l'hiver, sachant que je le fumerai aujourd'hui, façon de célébrer cet anniversaire. Et, une autre raison s'ajoute à ce que je viens d''écrire.
Craven A est une marque anglaise qui s'est d'abord appelée "Black cat" proposée par la société Carreras établie dans City road à Londres depuis 1788. L'histoire raconte que le Comte de Craven patron de Carreras avait donné le nom de "Black Cat" à ces cigarettes en raison de la présence d'un chat noir qui rodait dans la manufacture. Les "Black Cat" devinrent les Craven A à partir de 1860 mais ont conservé jusqu'à aujourd'hui une tête de chat noir sur leur paquet.
Cet ultime paquet porte le tampon : 00F2RGMA.

Un Chat Nommé Pat-Pat

BBL est rentrée hier, dans l'après-midi. Elle a laissé les températures estivales du Pays Angevin pour les averses du littoral méditerranéen. Pat et Schnoo sont très heureux de la savoir de retour : double dose de pâté et câlins à volonté. Pat est d'autant plus content qu'il fête, aujourd'hui, sa première année d'existence confortable. Il y a tout juste un an, Pat a trouvé refuge au 205. Pour l'occasion je lui ai fait écouter The Weakerthans dont le morceau Plea From A Cat Named Virtue m'a semblé parfaitement d'actualité. Il a écouté les paroles avec attention. Quand la musique a cessé, après quelques secondes de réflexion, Pat a déclaré dans son plus parfait anglais teinté d'un inimitable accent chukchi : "I know you're strong".

dimanche 17 avril 2011

Soustractions

Je voulais qu'un septième blog s'inscrive dans la liste des blogs ouverts sous ce profil, simplement parce que je n'aime pas le chiffre six et que je n'envisageais pas de supprimer l'un de mes blogs. J'ai créé Soustractions. Je ne pense pas que ce soit vraiment une bonne idée, étant donné que j'ai déjà beaucoup de mal à publier régulièrement sur Horizon. Cloudy Days est mort. SCH 2009 est à l'agonie.color mapL'espérance de vie de Soustractions s'avère, d'ors et déjà, réduite au minimum, puisqu'il est fort probable que j'abandonne ce blog d'ici peu de temps. Seuls mes photoblogs, tels que Songlines ou No Milk Today ou même Mikkado, qui compte à ce jour 828 images, s'inscrivent dans la durée. Rien de surprenant à ça, sachant que publier une photo me demande bien moins d'efforts que la rédaction d'un billet, aussi court soit-il. Pourtant, Soustractions connaîtra peut-être, et malgré ma vision pessimiste sur l'avenir de ce blog, un développement inattendu qui le fera entrer dans la prochaine décennie de ce maudit XXIème siècle. On verra bien. Je n'en sais rien : je ne suis pas prophète.

mercredi 13 avril 2011

Mes Chats

J'ai rallumé le radiateur. Non pas qu'il fasse très froid, mais parce que mes animaux aiment avoir une source de chaleur à proximité. Et moi, j'aime choyer mes animaux. J'ai pour eux la même tendresse et la même attitude que Charles Bukowski : when I am feeling / low / all I have to do is / watch my cats / and my / courage / returns. J'apprends beaucoup plus de mes chats que de la plupart des humains que je côtoie. Alors, when I'm feeling low, j'écoute de la soul music en compagnie de Pat & Schnoo, tel que Born For You de Rockie Charles et mon moral remonte facilement. Et si je veux ensuite faire danser Schnoo, il me suffit de passer le Paul Butterfield Blues Band avec Good Morning Little School Girl. Schnoo l'adore ! De plus, je sais que BBL, qui, à 900 kms d'ici, découvrira ce billet demain matin, sera enchantée d'imaginer Schnoo en train de danser, alors que Rockie Pat bat la mesure...

dimanche 10 avril 2011

Humdinger

Pat, qui est né à l'ère du mp3, ne concevait pas que la musique puisse s'écouter avec, en fond sonore, de lancinants craquements produits par un disque en vinyle amoché. Il ne savait même pas qu'on pouvait entendre se répéter indéfiniment un très court passage musical lorsque ce disque est sérieusement rayé. Il a appris ça en me posant des questions après avoir écouté Humdinger de Little Marie Allen. Depuis, Pat me regarde avec un oeil compatissant. Il est persuadé que les adolescents ayant grandi avant l'avènement du CD-Rom et du mp3 ont eu une jeunesse misérable. Mais Pat reconnaît que cette jeunesse a tout de même eu la chance de s'épanouir dans un contexte musical marqué par une impressionnante créativité, une époque où tout était encore à inventer. Pat n'est pas assez vieux pour prendre un air blasé quand il découvre quelque chose de nouveau : il s'intéresse à tout avec beaucoup de curiosité.

samedi 9 avril 2011

Slideshow

Pat et Schnoo, qui lisent attentivement mes blogs, ainsi que BBL, m'ont fait remarquer cet après-midi qu'il commençait à manquer d'illustrations sur Horizon et même de musique.slideshowC'est vrai, ils ont raison. Horizon est assez terne, alors que, grâce à BBL qui nous a expédié des photos du lac de Maine, Songlines a subitement repris de belles couleurs.
slideshowDe plus, Simulacres s'est enrichit de six nouvelles images - en réalité, de veilles photos faites sur le campus de l'Université Paul Valéry et retouchées pour l'occasion. Alors, pour faire plaisir à mes animaux, ainsi qu'à BBL, j'ai rapidement mis en forme une série de huit photos. Pat et Schnoo sont enchantés par cette petite publication. A l'heure où je rédige, BBL n'en sait encore rien. Elle commentera demain.slideshowMoi aussi, je trouve que c'est une façon plaisante de mettre en ligne quelques images. D'autant plus que ce type de slideshow ne demande pas beaucoup d'efforts quant à l'encodage. Alors, il est bien possible que je publie d'autres séries photographiques sous cette forme, bientôt.
A suivre...

vendredi 8 avril 2011

33°4 C

La température relevée à Montpellier était à 13:20 h de 33°4 C, soit la plus haute température à cette époque de l'année, depuis 1946. Il se passe tellement peu de choses dans ce trou à cafards, qu'une information comme celle-ci, c'est à dire une température exceptionnelle pour la saison, mérite d'être signalée. C'est d'autant plus remarquable qu'aucun politicien, aucun syndicaliste, aucun intellectuel, aucun criminel, aucun citoyen ne peuvent prétendre être à l'origine de cet événement époustouflant qui fera la une du Midi-Libre dès demain matin. Enfin, c'est ce que je suppose. Je ne lis presque jamais les feuilles de chou locales. Toujours est-il, que Pat et Schnoo ont passé l'après-midi à faire la sieste sur le balcon. J'ai coupé le chauffage, mais je ne me fais pas d'illusion, je suis persuadé que le radiateur devra encore fonctionner d'ici peu de temps. Maudit pays !

dimanche 3 avril 2011

Savoirs et pouvoir

La rédaction d'Expérimentations, un billet mis en ligne sur SCH 2009, m'a donné l'occasion de faire une mise au point sur le développement de mes photoblogs. J'ai ensuite consacré une partie de la journée à classer mes fichiers .epub. Puis, j'ai fabriqué avec Calibre de nouveaux e.books à partir d'articles universitaires, tels que Sur l’écriture en sciences humaines de Monique Jay ou Anthropologie politique, Savoirs et pouvoir de Suzanne Chazan-Gillig. Il ne me reste plus qu'à couper le PC et à allumer mon Sony Reader pour prendre connaissance des textes glanés ce matin sur le Web. Pat et Schnoo sont impatients d'en savoir un peu plus sur l'anthropologie : tout sujet qui concerne la bête humaine représente pour mes deux animaux une immanquable occasion de se tordre de rire.

vendredi 1 avril 2011

Avril

Nous sommes le 1er avril. Je ne sais pas où est passé le mois de mars : il m'a filé entre les doigts. Moment d’inattention. J'ai l'impression qu'hier on était encore en février et peut-être même en janvier. Demain, l'été, et bientôt... l'hiver. My year is a day!

mercredi 30 mars 2011

Je n'y crois pas

BBL a repris un TGV en direction d'Angers, hier, dans l'après-midi. Pour Pat, Schnoo et moi, la routine a regagné du terrain. Pat et Schnoo ont retrouvé le rythme habituel : dix-huit heures de sieste par jour. De mon côté, c'est la navigation sur le Web qui réoccupe mes journées. Je ne suis pas plus productif que mes deux animaux. J'ai du courrier en souffrance, mais je n'arrive pas à suffisamment rassembler mes idées pour écrire quoi que ce soit qui puisse se donner à lire. Aussi, depuis hier, je me contente de retoucher quelques vieux clichés avec Photoshop, une activité qui ne me demande pas beaucoup d'efforts intellectuels. Par ailleurs, j'ai redessiné de façon minimaliste les templates de Songlines et de SCH 2009, tout en essayant de me convaincre mentalement de me remettre à blogguer sérieusement. Mais, je n'y crois pas. Il y a longtemps déjà que j'ai perdu la foi.

dimanche 27 mars 2011

Simulacres

"La France passera à l'heure d'été dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 mars prochain. Dimanche 27 mars à 2 heures, il sera donc 3 heures." Connards ! Ça ne change pas grand chose pour moi, pourtant je déteste l'idée de vivre au rythme des horaires d'été. Une bonne partie de la journée a été consacrée à l'ouverture d'un nouveau blog. Il m'a d'abord fallu trouver une adresse URL qui ne soit pas déjà utilisée. Une adresse simple à retenir, formée d'un seul mot. Blogger héberge plusieurs millions de blogs, j'ai donc dû composer de nombreuses formes d'adresses avant d'en obtenir une qui me convienne : simulacres.blogspot.com.simulacresC'est Baudrillard qui m'a guidé vers ce choix. Il définit le simulacre ainsi : "Il ne s'agit plus d'imitation, ni de redoublement, ni même de parodie, mais d'une substitution au réel des signes du réel, c'est-à-dire d'une opération de dissuasion de tout processus réel par son double opératoire, machine signalétique métastable, programmatique, impeccable, qui offre tous les signes du réel et en court-circuite toutes les péripéties." [Simulacres et Simulation, 1981] Grosso modo, l'artefact a dévoré l'objet ; derrière l'image il n'y a plus rien, plus de réel, plus de mystère ; le vrai, c'est l'image irréelle. Signe et signifiant sont confondus. J'ai essayé d'expliquer ce concept à Pat et Schnoo qui en ont déduit qu'il ne me faudra jamais photographier leurs gamelles, de crainte qu'elles ne se perdent dans l'hyper-réalité. "On veut du vrai pâté, pas des assiettes de pixels !" ont-ils hurlé en coeur.

samedi 19 mars 2011

Je ne compte pas

L'hiver astronomique prendra fin demain à 23:20 UT, ce qui veut dire que, vraisemblablement, je suis en train d'écrire l'un des derniers posts de la saison, sinon le dernier. Une saison qui n'aura pas été trop difficile à vivre puisqu'il n'est pas tombé le moindre flocon de neige sur Montpellier au cours de cet hiver. Heureusement, car je déteste la neige. Pat et Schnoo la détestent encore plus que moi. BBL n'aime pas tellement ça, non plus, mais s'accommode mieux des intempéries depuis qu'elle passe une partie de l'année au nord du 47ème parallèle. Le printemps est de retour. Je pense déjà à l'été. J'entends la voix de Rilke. Je ne compte pas. J'attends.

mardi 15 mars 2011

Day by Day

Flo H. suit attentivement le fil des photos qui s'affichent presque quotidiennement sur Mikkado. Récemment, Flo m'a écrit : "Tu pourrais bien en faire une petite vidéo.. Et choisir la musique.. une bande sonore naturelle ou le son de ta voix.." J'ai d'abord refusé de suivre son idée, pourtant très intéressante, persuadé a priori que je n'arriverai à rien de bon. Puis, j'ai changé d'avis. J'ai choisi 34 images et réalisé le montage filmique avec Movie Maker - un outil aussi peu sophistiqué qu'un marteau. J'ai choisi une bande son parmi mes mp3. Satisfait, je venais de produire une vidéo - la seconde en dix ans - plutôt agréable à regarder. Il ne me restait plus qu'à la charger sur YouTube et remercier Flo H..



Une petite déception : Youtube refuse la musique sous copyright. Pour que les vidéos ne restent pas muettes, le site offre en remplacement une série de morceaux musicaux libres de droits. J'ai donc changé la bande son originale. Ça collait moins bien que le magnifique blues de Ray Charles. On peu en juger en coupant le son sur Youtube, puis en cliquant sur le triangle noir suivant Here we go again. Enjoy!

lundi 14 mars 2011

Changer ma vie

J'ai renouvelé mon abonnement sur Flickr qui compte 632 images vues 25 779 fois. Il va me falloir réviser mes priorités au sujet des réseaux sociaux. Je suis bien moins présent sur Twitter depuis que le stade des 10 000 messages publiés a été dépassé, le mois dernier. Je viens d'ailleurs de lire le tweet suivant, publié par @Reuters : "FLASH: Explosion heard at Japan's Fukushima Daiichi No.2 reactor." Je dois changer ma vie !

vendredi 11 mars 2011

Rythme de croisière

BBL est restée une dizaine de jours à la maison. L'atmosphère était joyeuse. Elle est repartie en début de semaine. Pat, Schnoo et moi sommes aussitôt retombés dans la routine : dormir, manger, dormir. Seule l'obligation de nous ravitailler en produits alimentaires et l'achat de Camel me pousse à quitter l'appartement. De rares excursions que Pat et Schnoo n'apprécient pas beaucoup parce qu'ils n'aiment pas que je les laisse tous seuls. Heureusement, je passe normalement moins d'une heure pour constituer un stock de provisions qui nous met généralement à l’abri du besoin durant deux bonnes semaines. Le rythme de croisière a repris. Pat, Schnoo et moi ne craignons pas les tsunamis. On attend le retour de BBL, qui coïncidera avec le printemps, pour sortir de notre confortable léthargie.

Choice Quality

Impossible de m'habituer aux Winston. J'ai essayé de fumer des Pall Mall. Ça ne changeait rien. C'était pareil : je ne prenais plus aucun plaisir à griller des cigarettes. J'ai découvert que les Camel sans filtre étaient toujours en vente. Depuis, ça va beaucoup mieux. Je commence enfin à faire mon deuil des Craven A.

dimanche 6 mars 2011

Ruines

Le billet précédent est insignifiant, ce n'est pas le seul, je le sais. C'est le genre de textes que je devrais éviter de publier. D'autant plus que ce n'est pas à la relecture que je constate la vacuité de tels billets. Quand un texte est inutile, j'en ai pleinement conscience. Dans le temps même où les lignes se dessinent sur l'écran, je perçois la stérilité du propos. Je me console en me persuadant que ma composition sera meilleure la prochaine fois. Je ne renonce pas.ruinesMalheureusement, la fois suivante, c'est souvent pire. Néanmoins, ceci ne m'empêchera toujours pas de mettre en ligne l'informe amas de mots mal empilés que j'ai eu tant de peine à rédiger. Parce que les textes les plus nuls sont ceux qui me demandent le plus d'efforts. Alors que je n'ai rien à dire, alors que pas la moindre lueur ne scintille dans mon esprit brumeux, je me contrains pourtant, sous un prétexte ou un autre, à écrire un billet. Après m'être infligé volontairement un supplice de la sorte, je ne peux me résoudre à détruire le fruit pourri et mal formé des mes souffrances. Voici, la cause de tant de billets bancals, tant de ruines qui se découpent sur l'Horizon.

jeudi 3 mars 2011

Comptabilité

Il ne me reste plus que 172 pages à lire pour terminer Les Aventures de Tchitchikov, autrement dit Les Âmes mortes, de Nicolas Gogol. Comme je n'en suis qu'à la 123ème page de Tu dois changer ta vie !, le dernier essai de Peter Sloterdijk entamé hier, je n'ai plus qu'environ 500 pages à lire pour arriver au bout de cet ouvrage. Ensuite, il me faudra poursuivre ma lecture sur un peu plus d'une millier de pages, afin de prendre connaissance de l'oeuvre complète de Flannery O'Connor, sachant que je ne relirai peut-être pas Les braves gens ne courent pas les rues, l'un de ses recueils composé de 10 excellentes nouvelles, puisque je l'ai lu il y a tout juste un an. J'aurai donc l'esprit suffisamment occupé dans les prochains jours. C'est un bon prétexte pour délaisser Twitter pendant quelques temps. Twitter sur lequel j'ai inscris, à 20:40 h, le 10.000éme message ou tweet dans le jargon du microblogger. Voilà, ce sera tout. L'exercice de comptabilité s'arrête ici.

lundi 28 février 2011

Au fil du temps

Seuls Mikkado et Horizon trouvent vraiment grâce à mes yeux. Ce sont deux blogs qui ne sont pas destinés à communiquer de véritables informations, dans le sens où il ne sont pas construits pour un public quelconque, mais produits pour être éventuellement consultés par le cercle très restreint de mon entourage : une façon de signifier à distance que, BBL, nos animaux et moi, nous sommes toujours vivants.crossroadMais, plus encore, Mikkado et Horizon matérialisent à des fins personnelles le défilement du temps, le morcellement de l'espace. Ces deux blogs forment une sorte de mémoire objective externalisée et dessinent le flux ininterrompu des petits souvenirs, tel un fil d'Ariane dans l'éprouvant labyrinthe du monstre Chronos.

Emploi du temps

Créativité : zéro ! Il faut que je renonce temporairement à l'idée de mettre en ligne des textes, des citations, des photos, des dessins, des graphiques, des planches numériques et toutes sortes de choses qui, pour moi, représentent actuellement moins d'intérêt. Cette activité ne m'apporte plus beaucoup de satisfactions. C'est même le contraire qui se produit : les blogs sont devenus synonymes d'ennui. J'en arrive à penser les mises à jour comme de véritables contraintes. J'ai pu me donner l'impression d'avoir encore quelque chose à exprimer en accumulant des monceaux de textes et d'images par la simple opération du copier/coller. C'est ce qui s'est produit sur Notesu, DeLIGNE, Spectator, Posterous, Jonctions... Je perçois parfaitement la vacuité d'une telle entreprise ; sinon pour une question d'archivage de données qui m'aident à mémoriser quelques unes de mes lectures sous formes de fragments, des prises de notes en quelque sorte. Ce sont des publications auxquelles je pourrai facilement mettre fin, bien qu'un nombre assez considérable de billets soient régulièrement consultés. J'y repenserai. La fin de l'hiver m'incite à reconsidérer mon emploi du temps.

Après l’hiver

amandier
amandier
amandier
amandier

samedi 26 février 2011

Craven A, suite et fin

Deux buralistes m'avaient affirmés que les Craven A sans filtres n'étaient plus à vendre. Je n'avais pas voulu les croire. Pourtant, ils ne m'avaient pas racontés d'histoires. A ce jour, tous les bureaux de tabac ont épuisés les stocks de Craven A. Je dois accepter la triste réalité : la Régie des Tabac ne distribue plus de cigarettes sans filtres. Je suis condamné à fumer des Winston.

mardi 22 février 2011

Iko Iko

Une semaine passée sans franchir le seuil de l'appartement. Troisième jour sans pain. Un seul paquet de Craven A en réserve. Deux poubelles de trente litres pleines sur le balcon. J'imagine la boite aux lettres débordante de prospectus publicitaires. Les conditions météorologiques ne sont pourtant pas mauvaises, bien au contraire. De la fenêtre, je vois en contrebas un amandier en fleurs. Mais rien ne m'incite à mettre un pied dehors. Les fréquentes conversations téléphoniques avec ma mère et BBL, quelques rares échanges de paroles sur Twitter suffisent à me faire oublier l'isolement dans lequel je me suis replié. Je ne me sens pas coupé du monde. D'autant moins que, lorsqu'il ne dort pas, Pat aime bien bavarder de choses et d'autres : de filles, de courses en voiture, de combats de boxes, de grandes évasions, de révolutions. Schnoo est plus réservée, mais se laisse parfois entraîner dans une discussion quand le sujet lui semble suffisamment intéressant, surtout si elle peut se montrer plus avisée, plus perspicace que Pat avec ses jugements souvent taillés à l'emporte-pièce. On passe de bons moments. D'ailleurs, pour éviter que la morosité ne plane sous les plafonds de l'appartement, fréquemment je fais jouer de la musique. Dans l'après-midi, Pat aime être bercé par des balades telle que Cutting board blues des Cowboy Junkies, tandis qu'Alice Austin fait rêver Schnoo avec Mystery. Evidemment en l'absence de BBL, les journées semblent toujours moins lumineuses. Alors, en attendant son retour, je repasse souvent Iko Iko de Long John Baldry, une reprise des Dixie Cups qui annonce le prochain carnaval. Au Mardi gras, l’hiver s’en va et BBL est là !

jeudi 10 février 2011

Rappel musical

J'ai entassé dernièrement pas mal de mp3 sur mon serveur, sans prendre la peine de les mettre ensuite en ligne. Bien que cela ne demande qu'une minute ou deux, je trouve assez fastidieuse la copie et l'adaptation du code html qui permet d'insérer de la musique dans le texte. Pourtant, j'aime bien réécouter quelques mp3 en remontant le fil des mes billets, parce que les sonorités musicales provoquent, avec une assez grande précision, le rappel de l'ambiance dans laquelle j'étais plongé au moment d'écrire. Sur Horizon, grâce au label mp3, je dénombre la publication de 12 morceaux. Il ne me reste plus qu'à inventer un prétexte pour en publier d'autres. C'est à dire qu'il me faut maintenant écrire un texte qui puisse être complété par un morceau de musique. Mais je manque d'inspiration.

Craven A Bis

Une bonne nouvelle : les deux buralistes qui m'avaient affirmés que les paquets de Craven A sans filtre n'étaient plus distribués, m'avaient racontés des craques, probablement dans le but de me vendre quand même des cigarettes, en l’occurrence des Winston. Les Craven sont donc toujours en vente. Mon système nerveux s'en porte d'autant mieux.

mardi 8 février 2011

L'angoisse

1962/63 - L'angoisse - 26/06/63 - Qu'est-ce que le symptôme, c'est la fuite du robinet. Le passage à l'acte c'est l'ouvrir, mais l'ouvrir sans savoir ce qu'on fait. - Quelque chose se produit qui libère une cause - Quant à l'acting-out, (...) ce n'est pas le fait d'ouvrir le robinet, (...) c'est simplement la présence ou non du jet.
Jacques Lacan

mercredi 2 février 2011

Craven A

J'ai fumé, ce matin, la dernière Craven A sans filtre. La Régie des Tabacs ne distribue plus que des cigarettes dotées d'un filtre. J'ai donc choisi de fumer des Winston, une marque que j'achetais régulièrement avant que je ne m'installe définitivement en France, il y longtemps, maintenant. Frank Zappa fumait des Winston. Je viens d'ouvrir le second paquet de la journée. J'ai légèrement mal au crâne. Je regrette déjà les Craven A. Je me sens aussi largué que Jeeter Lester, le patriarche de La route du tabac d'Erskine Caldwell. Pour me consoler, je pense à l'époque où la cigarette ne représentait pas encore le mal absolu pour les hygiénistes hystériques du IIIè millénaire. Je fais jouer Everybody's talking at me de Beautifull South. Cette version est un peu différente de celle de Harry Nilsson, dans Midnigth Cowboy. Pat est d'ailleurs très content d'entendre cette balade. Ce genre de musique évoque pour lui l'atmosphère au cours du long trajet fait entre la Mexique et le Michigan, quand, pour quelques jours seulement, j'avais de nouveau grillé des Winston.

La sieste

Il y a quelques jours, Pat faisait une importante découverte. Il s'est rendu compte que le routeur — matériel pour diriger les données à travers un réseau, soit, dans ce cas, un rectangle de la taille d'un gros livre de cuisine —, dégageait une douce et agréable chaleur. Il me faut dire que Pat a connu des jours difficiles dans sa jeunesse, avant de fuir à jamais sa lointaine Sibérie natale. Depuis qu'il vit ici, sous un climat un peu plus tempéré, Pat aime faire sa sieste dans des conditions qui lui font oublier les affres des épouvantables hivers passés dans la toundra. Pour lui, rien ne vaut un bon radiateur.pat sur le routeurAinsi, le routeur représente le chauffage idéal : un petit sommier en plastique tiède et bien lisse, sur lequel il peut coller son ventre quand, après une bon repas, lui vient l'envie de faire une courte sieste. Mais, pour éviter à Pat que son corps grassouillet ne soit bombardé par une trop grande quantité d'ondes électromagnétiques, je débranche alors délicatement le routeur. Puis, j'attends patiemment que Pat sorte de sa sieste. Quand Pat est de nouveau réveillé, lorsqu'il quitte à regret le douillet sommier électronique, après avoir vingt fois baillé tel le Roi de la savane, je reconnecte mon PC à Internet. Hé oui, je vis au rythme de mes animaux.

jeudi 27 janvier 2011

Sony Reader

J'avais plusieurs fois essayé de la dissuader, persuadé qu'il ne s'agissait là que d'un gadget électronique de plus, mais BBL n'a rien voulu entendre. Il y a une dizaine de jours, elle est rentrée à la maison avec, dans son sac, une boite en carton qu'elle m'a tendue en disant : "Tiens, c'est pour toi." La boite contenait un Sony Reader PRS-650 Touch Edition. Après avoir mis en fonction la petite machine, j'ai aussitôt été conquis. Je n'avais plus qu'à remercier vivement BBL et la féliciter pour cette excellente initiative. Depuis dix jours, mon temps de lecture quotidien a redoublé. Voilà plus d'une semaine que je n'ai pas ouvert de livre en papier. La lecture sur ce reader est aussi agréable à faire que sur un page bien imprimée. J'ai commencé par finir de lire Vingt-quatre heure de la vie d'une femme de Stefan Zweig que j'avais entrepris quelques jours auparavant sur le PC, mais vite abandonnée en raison de la fatigue visuelle procurée par l'écran LCD, comme tout écran rétro-éclairé. J'ai laissé de côté Les fous du roi de Robert Warren Penn entamé entre temps sur un livre de poche et je me suis attaqué, toujours sur le reader, aux Âmes mortes de Nicolas Gogol, un roman que je n'ai pas, à l'heure qu'il est, encore terminé. Hier, j'ai chargé l'oeuvre complète de Camus, tombée dans la domaine public au Canada. Après l'avoir transférée sur le Sony, j'ai lu, dans la nuit, une centaine de pages concernant ses chroniques, pour reprendre, cet après-midi, la lecture captivante et hilarante de Gogol. D'ailleurs, Pat et Schnoo aiment beaucoup que je les tienne au courant des péripéties de Pavel Ivanovitch Tchitchikov, que je leurs lise à voix haute quelques passages de ce merveilleux roman. Et c'est bien ce que je vais de nouveau faire, une fois cette note publiée. Allez, tout le monde grimpe dans la britchka. En route pour de nouvelles aventures et dites merci à BBL !

mercredi 12 janvier 2011

Skyline




The Ballroom Blitz

BBL a raison : je devrais laisser de côté mon PC plus souvent. Elle est contente de me lire en ligne, d'accéder à mes photos ou mes planches digitales, de suivre mes tumblrs ou posterous, pourtant elle pense que je ferai mieux de consacrer plus de temps à la lecture de romans. "Lis essentiellement des romans" me conseille-t-elle. Je suis d'accord avec BBL. D'autant plus d'accord que je me suis lassé des essais. En effet, au cours de ces dernières années, la sociologie, l'anthropologie, la linguistique, la philosophie ont rivalisé pour orchestrer le grand bal de mes neurones. Je réalise aujourd'hui que ma cervelle, qui a trop souvent été à la fête, n'a pas très bonne mine. Il est temps que je prenne la clef des romans pour rouvrir une porte laissée trop longtemps fermée. Il me faut franchir vers la lumière le seuil de la bibliothèque des livres qui ne se lisent qu'un crayon à la main. J'ai besoin d'évasion, de gambader loin des laboratoires, loin des fabriques de la pensée. J'ai ouvert dimanche soir Les Fous du Roi de Robert Penn Warren et repris la lecture de ce somptueux roman, un livre acheté d'occasion chez Gibert peu de temps après mon premier naufrage sur les côtes du Languedoc-Roussillon, il y a trente ans, maintenant. "C’était comme si le temps enduisait de son onguent rafraîchissant la pustule maligne et le prurit de l’âme." me rappelle Robert Penn Warren.

mardi 11 janvier 2011

Cinéma nocturne

Je suis fatigué. Je n'aurais jamais dû raconter à Pat et Schnoo que, dans ma jeunesse, j'allais souvent regarder au cinéma de très mauvais films de karaté, sous-titrés en français, produits à Hong Kong et distribués à bas prix dans des pays comme le bled. Pat et Schnoo ont alors insisté pour que je leur décrive quelques scènes. Je suis un piètre conteur, mais, pour leur faire plaisir, je me suis plié à leur demande. Ils étaient ravis. Seulement, voilà, depuis trois jours, je ne dors plus très bien. Mes nuits sont entrecoupées par les hurlements stridents de Schnoo fouettant l'air de ses quatre pattes, pendant que Pat, dans une course effrénée, saute bruyamment d'un meuble à l'autre, comme un vrai Bruce Lee d'appartement. Mes deux animaux n'ont rien trouvé de mieux que de reproduire les scènes que j'avais dépeintes avec force de détails. Des détails bien souvent inventés, mais qui les avaient, tous deux, fortement impressionnés. Plusieurs fois par nuit, Pat et Schnoo m'obligent à me lever pour mettre fin au simulacre de combats qu'ils ont décidés de jouer, histoire de faire passer plus rapidement le temps, quand ils trouvent que l'heure de la gamelle matinale ne vient pas assez vite. Bien entendu, j'ai parlé de tout ça par téléphone à BBL qui s'est tordue de rire. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Pat et Schnoo ne semblent pas vouloir renoncer de sitôt à leurs petites mises en scènes. Je les soupçonne même de préparer un magnifique scénario en prévision d'une superbe représentation dans la nuit de Jeudi, alors que BBL viendra tout juste de rentrer d'Angers. Mais tout n'est pas perdu : il me reste encore deux jours pour leur raconter l'histoire du Grand Bleu. Ce film est encore plus mauvais que le dernier des films de kung fu sortis des studios de Honk Kong, mais offre un sérieux avantage qui se laisse facilement deviner si Pat et Schnoo se mettaient en tête de le parodier. Blooop... bloooop... bloop...

jeudi 30 décembre 2010

samedi 18 décembre 2010

Aux anges

BBL est rentrée, hier. Depuis, Pat et Schnoo sont aux anges. Les gamelles s'emplissent comme par miracle. Les friandises sont abondantes. Le lit et les canapés semblent encore plus confortables. L'atmosphère du 205 s'est réchauffée de quelques degrés. En fin d'après-midi, au moment où le soleil était sur le point de se coucher, Pat a rapporté à Schnoo quelques paroles de Benoît XVI entendues, un peu plus tôt, sur Radio Vatican : "La présence invisible de ces esprits bienheureux nous est une grande aide, et d'un grand réconfort : ils marchent à côté de nous, ils nous protègent, en toute circonstance, ils nous défendent dans les dangers, et nous pouvons avoir recours à eux à tout moment." Pat tente de convaincre sa petite soeur que BBL est un ange, et Schnoo ne demande qu'à le croire. Tout va bien.

dimanche 12 décembre 2010

Prix Nobel de la Sieste

Depuis que le froid s'est installé, l'appartement a quelque chose du château de la Belle au Bois Dormant. Par bonheur pour Pat et Schnoo, le salon est meublé de deux canapés. Après quelques petites frictions pour savoir qui s'installerait sur celui-ci plutôt que sur celui-là, chacun a trouvé sa place. Depuis, Pat et Schnoo se sont lancés une sorte de défi. Tous les deux concourent dans l'espoir de se voir récompensés par le prestigieux Prix Nobel de la Sieste. Dans une telle ambiance, j'ai beaucoup de difficultés à fournir le moindre effort, ne serait-ce que celui de tenir ce blog à jour, d'autant plus que je n'ai rien d'un graphomane. Rédiger, à la suite, plus d'une dizaine de lignes me donne l'impression d'accomplir un travail titanesque. Quand je pense que BBL est capable, en une journée, d'écrire plus d'une dizaine de pages, et parfois bien plus quand elle déborde de travail, je loue le ciel de me permettre de vivre, en ce moment, au rythme de l'animal qui ne sait rien de notre si belle civilisation à la con. Heureusement pour BBL, l'heure des vacances sonnera en fin de semaine. Pat et Schnoo l'attendent avec impatience, sachant qu'ils auront à leur service un bipède supplémentaire pour répondre, l'ombre d'un désir à peine esquissé, sur le champ. Vivement les vacances !

lundi 22 novembre 2010

Welcome Schnoo

Emprisonnée dans la cage prêtée par H., c'est vers 15:30 h que la petite Schnoo a passé la porte du 205. Libérée dans l'appartement, son interminable errance dans le périmètre de la résidence, qui durait depuis cinq ou six ans déjà, touchait à sa fin. Elle n'aura plus à chercher refuge d'un jardin à l'autre, à fuir les chiens le coeur battant, à se protéger comme elle le pouvait des intempéries, à éviter les voitures, à respirer le gaz des pots d'échappement, à craindre les passants.schnoo cat Pat a été très surpris de retrouver Schnoo. Il n'avait pas revue sa petite soeur d'infortune depuis le printemps dernier, depuis le 23 Avril, exactement. Pat va peut-être moins bien dormir cette nuit parce que Schnoo ne connaît pas encore les règles de la maison. Aussi, Pat va devoir passer quelques temps à expliquer à Schnoo comment se conduire dans les jours à venir. Schnoo est une fille intelligente, c'est à cette qualité là qu'elle doit sa survie. Elle s’adaptera très vite. Bienvenue Schnoo !

dimanche 14 novembre 2010

Miracles

Le temps de confectionner un sandwich et de le dévorer, j'ai écouté d'une oreille distraite la radio. Des journalistes, des experts, des politologues parlaient, sur un ton solennel, compassé, cérémonieux, du remaniement ministériel qui vient d'avoir lieu. Pat, assis sur un siège à mes côtés, secouait sa tête d'un air désolé. Il se demandait comment je pouvais écouter ça, sans avaler de travers. Au cours de la journée, je n'avais pas pris le temps de lire les titres de la presse nationale, via Google News. Aussi, je découvrais l'affaire du jour. Mais, visiblement, ça n'intéressait pas Pat. Et, honnêtement, ça ne m'intéressait pas non plus. Alors, la dernière bouchée du sandwich ingurgitée, j'ai cherché une station qui diffusait un programme plus en accord avec la crème caramel que je prévoyais de déguster. Au grand soulagement de Pat, qui écoutait attentivement, je suis tombé sur Age Of Miracles, un excellent morceau de Chuck Prophet. Dès les premières notes, Pat, ayant aussitôt reconnu l'un des ses morceaux préférés, s'est mis à fredonner. Un véritable miracle venait de se réaliser : le répugnant marécage de la politique était subitement remplacé par les sables sucrés de l'Océan Pacifique.

mercredi 10 novembre 2010

Pat n'aime pas les modernes

J'ai publié un billet, Flickr, mon ami, sur SCH 2009. Ce blog est resté à l'abandon pendant plus de deux mois. C'est peut-être parce que les températures ont sensiblement chuté que je retrouve le goût d'écrire, de me tenir assis, occupé à pianoter sur le clavier du PC, à proximité du radiateur allumé en fin d'après-midi. Pat a vivement applaudi en me voyant brancher le chauffage. Puis, il m'a confié que, pour lui, la meilleure façon de se réchauffer, c'est de jouer avec BBL. Il est impatient de la voir rentrer à la maison. Alors, pour lui faire passer le temps, en attendant que BBL revienne à Montpellier, je lui lis des passages de La Généalogie de la Morale, du Gai Savoir ou du Zarathoustra. Pat, qui pourtant n'a rien d'un bovidé, aime ruminer les aphorismes de Nietzsche. Pat n'aime pas les écrivains d'aujourd'hui, ces squelettes de poissons d'eaux saumâtres, ces cadavres-vivants inconsistants. Il ne veut même pas y goûter. Je le comprends. Pat et moi, nous aimons les choses qui remplissent l'estomac. Nous détestons la cuisine moderne et personne mieux que Nietzsche ne prépare les opulents tajines allemands que nous aimons tant dévorer, pour les ruminer paisiblement, ensuite, affalés sur la canapé, tout en sirotant du lait frais, du thé ou du café.

lundi 8 novembre 2010

Vladimir

Le petit Vladimir s'est fait piéger, hier soir. La porte grillagée de la cage d'H. s'est refermée sur lui. Il sera stérilisé, vacciné, tatoué. Il ne vagabondera plus comme il l'a fait pendant ces deux années passées.VladimirH. l'hébergera chez elle, à la campagne. Il sera choyé. Il vivra bien moins dangereusement. C'est cette perspective qui me console un peu. Le petit Vladimir va me manquer. Il me manque déjà.

Libellés

#100 #1300 #200 #2000 #260 #300 #400 #600 #700 1917 1936 1978 2002 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 205 56 A/H1N1 accident aeres afrique amazon anthropologie antidote antigone arbre architecture arpenteurs célestes art artdoxa atlantique atmosphère australie automne baudrillard behance blake blog blogger bricolage burroughs bwc c.205 café calédonie camel camion canada canon capricorne caseasauria casino cat caucase challenge chance chasse chien ciel cigale cinéma cioran citation civilisation climat clôture électrique cloud cnn cognition collage collines communication concombre cosmos craven crise dayttroter dieu doxa dragon drogues e-books écumes eikasia ello enfer epub espagne été ethnie éthologie ethos étudiants euskadi existence facebook fb fête film firefox flamenco fleurs flickr fonts france free friendfeed geek godot google groutcha gtk 751 guerre hasard heccéité histoire hiver honda horaire horizon horoscope houellebecq HP html humeur hupomnêmata iit illusions illustration immatriculation incendie insecte internet isabelle islam jardiniers jaune jazz jean jihâd journalisme jux karaté kerouac lecture liberté lifelogger limace linguistique littérature ljnslpj llids loto lune magie maroc mauriac mayura me quem luna solet deducere médias memolane ménage mikkado minox montpellier mort moustiques mp3 mqlsd mural music musil mythe neige nietzsche nikon nirvana no milk today nouméa nouvelle-calédonie noyau fondamental objects oiseau opération orage pageviews palavas pâques passage pat paysage peinture philosophie photographie photoshop pigeon pinterest pixia pizza plante pmc poésie politique pont portrait posterous printemps prison profession projet proust psychanalyse psychologie qmv racines radio ramadan reader rédaction réel religion rêves riemen rita rome rouge route russe saki scène sch 2009 schikoto schnoo schopenhauer schwartz scoop.it semaine septembre sexe shuttle sieste simulacres skyline slideshow sloterdijk sncf software somewhere songlines sonic sony soustractions souvenirs spectator sport statistiques suburbia supermarché sycomore symboles synapsida technologie température template temps tommy toshiba trainspotting travail traverses ttttl tumblr twitter uk unamuno université urbanisme usa vacances vinyle vladimir voisins voyage vue des anges vw winston yahoo youtube zarathoustra zéro zizek zorro