mardi 18 février 2014

Jihad vs. glissade

Ce matin, j'écoutais, comme souvent, tout en prenant le petit déjeuner, France Culture. En une vingtaine de minutes, deux propos contrastèrent fortement : premièrement, un reportage de Omar Ouahmane sur de jeunes Français partis en Syrie, expliquant qu'ils y étaient avec l'intention de mourir en martyrs pour leur cause, faute de quoi ils pourraient rentrer en France afin de commettre quelques attentats. Puis, en second, juste à la suite de ce reportage, la chronique de Philippe Meyer parlant des étudiants d'une grande école de commerce française, de leurs moeurs, de leurs fréquentes teufs [orgies], de leur consommation régulière de cocaïne et du summum de leur vie estudiantine : se mettre en slip, après avoir savonné le carrelage des couloirs de leur école, afin de battre le record de la glissade la plus longue faite sur le ventre. Je laisse mes perspicaces lecteurs deviner vers lequel des deux groupes en question va, non pas ma sympathie la plus forte, mais la moindre de mes antipathies ?

jeudi 13 février 2014

Shikoto

Il est un peu plus de minuit et je n'ai rien fait de la soirée, mis à part le traitement de trois photographies, prises dans l'après-midi, et la création d'une planche : Paysage. En pensant à cette dernière planche, je dois avouer que j'ai parfois un peu honte de publier des choses pareilles, parce certains collages numériques, tel que Paysage, ne me demande presque aucune réflexion pour établir la composition, le graphisme et très peu de temps. C'est aussi le cas pour les trois photos, Esclavage et Rouge publiées, ce soir, sur La lumière incertaine du souvenir : cela ne m'a pas demandé non plus un énorme travail, ni pour les prises de vue, ni pour la post-production. Mais, bon... Ce triste constat ne m'empêchera pas de dormir. C'est plutôt l'inverse qui me donnerait des insomnies : l'idée d'avoir trop travaillé. Je vais me coucher. Meilleur moment de la journée.

lundi 10 février 2014

Schwartz


Ceci est un épisode qui concerne l'histoire de Schwartz, ce bel animal, aux yeux vert* émeraude, au pelage tout noir, qui court en liberté dans le parc de la résidence depuis l'automne — il est probablement né l'été dernier ou à la fin du printemps. Je l'avais fait entrer, une nuit de novembre, dans l'appartement, lorsqu'il était venu gratter à la porte. Malheureusement, il n'avait pas apprécié la présence de mes trois fidèles compagnons à qui il avait cherché des noises. Aussi, je nourrissais ce petit sauvage uniquement dans le parc, quand nous nous rencontrions de temps en temps. Mais, en début d'année, Schwartz avait découvert la possibilité d'accéder d'une autre manière au 4e étage : il se faufilait sur les échafaudages, appuyés depuis des semaines contre la façade de l'immeuble, pour grimper sur le balcon. Le moyen idéal pour se faire servir quotidiennement deux boîtes de pâté et une gamelle de croquettes. Au coucher du soleil, dès que les peintres quittaient les lieux, Schwartz montait jusqu'au balcon pour miauler sous les fenêtres, au grand dam de Pat et Saki, les deux mâles de la maison. Schnoo, la femelle, n'y prêtait guère attention. Schwartz avait appris à monter et, surtout, à descendre par les échelles. Et puis, dernièrement, les ouvriers, qui travaillent aux ravalements des bâtiments de la résidence, ont déplacé les échafaudages sur la gauche de la façade, à plus d'un mètre de la rambarde de notre balcon. J'ai cru alors que le petit diable noir serait privé du service de restauration rapide, sorte de drive-in situé à quelques dizaines de mètres en hauteur. Mais, non ! Schwartz n'a mis longtemps à retrouver son chemin et n'a pas non plus hésité à franchir d'un bond la distance entre les échafaudages et le balcon. Évidemment, j'ai fait plein de photos qui montrent Schwartz en train de grimper sur les échafaudages, de courir sur le balcon, ou bien en train de manger dans la cuisine — seule pièce à laquelle je lui laissais un accès. Mais aussi, des images de Schwartz en train de se disputer — régulièrement — avec Saki, les deux se traitant de tous les noms, chacun séparé uniquement par les vitres des fenêtres qui donnent sur le balcon. De son côté, Pat se contentait de suivre attentivement les altercations, parce que son flegme à toute épreuve l'empêchait de participer au jeu des menaces et des démonstrations de force. C'est ainsi que j'ai publié en ligne de nombreuses photographies que seule BBL a le loisir de regarder, car elle est la seule à avoir l'autorisation de consulter le blog sur lequel s'affichent ces images. Pourtant, et c'est là que je voulais en venir, je n'ai pas résisté à rendre publique, sur La lumière incertaine du souvenir, deux images de Schwartz. Mais, auparavant, on peut le voir, le 15 novembre, sur Mikkado. Depuis vendredi soir, ce petit sauvage au pelage noir n'est pas remonté au quatrième. J'ai supposé que les ouvriers avaient déplacé les échelles et qu'il en manquait peut-être une. Pat et Saki lui ont fait signe du haut du balcon. Voilà pour l'épisode rendu public de l'histoire de Schwartz. Les lecteurs d'Horizon savent dorénavant que, mes animaux et moi, nous formons désormais un gang de cinq. Les lecteurs feront bien de ne pas l'oublier.

*Vert associé à émeraude est invariable

dimanche 9 février 2014

One Sunday Evening

Une semaine presque identique à la semaine précédente. C'est-à-dire une semaine pendant laquelle le plus gros de mon activité s'est limité à la fabrication de planches — 18 depuis le début du mois — pour : Le jour ne se lèvera plus jamais. La dernière planche est intitulée : DJ Lalla. J'ai encore découvert de nouvelles musiques, surtout grâce à Daytrottrer, et chargé sur mon PC pas mal de MP3. C'est aussi sur ce site que j'avais chargé quelques morceaux de Wilco, il y a plus d'un an maintenant. Un musicien que je n'avais pas suffisamment bien écouté, malgré sa bonne renommée. Je l'ai donc redécouvert, ce matin, le casque rivé sur les oreilles. One Sunday Morning (Song For Jane Smiley) est vraiment très bien. Je l'ai fait rejouer sur les enceintes pour avoir l'avis de mes animaux. Ils ont été unanimes : ce morceaux de Wilco est excellent, parfait pour rêvasser, un dimanche matin, sur un coussin moelleux, auprès du radiateur.

samedi 1 février 2014

Occuper les journées

Des conditions météorologiques épouvantables, c'est-à-dire qu'il pleut et qu'il fait assez froid — environ 10° C. J'avais prévu de faire quelques courses cet après-midi, car les stocks alimentaires sont au plus bas, mais je ne m'aventurerai pas à l'extérieur de l'appartement plongé dans la pénombre tellement le ciel est sombre. Mes animaux ne s'éloignent pas des radiateurs et ne réclament même pas leur repas. Ils dorment en attendant des jours meilleurs. Aussi, je n'ai rien de mieux à faire que de relater cette situation sur Horizon. Bizarrement, la connexion ADSL fonctionne normalement depuis quelques jours, mais ça ne durera sûrement pas. Je n'ai presque pas utilisé le Nikon en ce début d'année, ce qui fait que je passe le temps en dessinant quotidiennement des planches que j'affiche sur Le jour ne se lèvera jamais. À l'heure qu'il est, ce blog compte 31 planches, dont 29 publiées au cours de la dernière semaine de janvier. Quelques textes très courts, écrits pour Noyau Fondamental, sont à lire : reflets de mon état d'esprit en cette période hivernale. Le dernier écrit, Le temps perdu, date de ce matin. Rien de plus, pour l'instant.

vendredi 24 janvier 2014

Le jour ne se lèvera plus jamais

Excepté quelques portraits de mes animaux, je n'ai pas fait de photos depuis l'année dernière. C'était pourtant, avec la lecture, ma principale activité. Voilà donc plus de trois semaines que je suis presque désœuvré — je n'ai pas cessé de lire. Je ne prends même pas la peine d'écrire régulièrement pour Horizon. Je me rapproche au plus près du mode d'existence de mes animaux, en me contentant de faire seulement ce qui est quotidiennement indispensable pour conduire nos vies d'un jour vers l'autre. Mais, dans la nuit d'hier, j'ai légèrement modifié le cours des choses en dessinant rapidement, à l'aide de Photoshop, de petits tableaux carrés. J'ai ainsi renoué avec une ancienne pratique qui consiste à fabriquer, en moins de cinq minutes, une image, sans trop réfléchir à ce qui se dessine sur l'écran, en me laissant plus ou moins guider par les affectes immédiats. Cette fois-ci, c'est en m'appuyant sur les sensations induites par la musique écoutée au casque, autorisant Foobar 2000 à choisir les morceaux de façon aléatoire, que j'ai produit quelques planches. Je projette de renouveler, le plus souvent possible, cette opération et d'afficher publiquement ce que je jugerai bon d'être montré. Alors, dans cette intention, j'ai ouvert un nouveau blog sur Blogger que j'ai intitulé : Le jour ne se lèvera plus jamais. Une prophétie comme une autre.

dimanche 12 janvier 2014

Give me a pizza


A pizza

Quelle misère !

Parce que j'ai besoin d'un extrait d'acte de naissance, et ayant récemment appris qu'il est en théorie possible de l'obtenir via Internet, je me suis connecté sur le site du ministère des Affaires Étrangères de Nantes. J'ai rempli l'austère formulaire, tout bien comme il faut, et, après avoir recopié le captcha, j'ai validé ma demande. Au bout de 10 mn, j'ai coupé le navigateur et j'ai laissé tomber l'idée d'obtenir quoi que ce soit par ordinateurs interposés. Les Français sont les rois de l'informatique merdique. Rien ne marche dans ce putain de pays. Au lieu de taxer les clients d'Amazon, pour essayer d'emmerder cette entreprise, le gouvernement français ferait mieux de lui confier la gestion de ses sites à la con. Il ne me faut qu'un seul clic pour commander ce que je désire sur Amazon et ça ne me prend pas plus de 10 secondes. Quand, par obligation, je me connecte sur un site gouvernemental ou institutionnel français — Zeus merci, c'est extrêmement rare — , j'ai l'impression d'être en relation avec une administration qui n'a pas dépassé l'époque des tablettes d'argiles et des signes cunéiforme. Même dans la Russie des Karamazov, il devait être plus facile d'obtenir des papelards administratifs que dans ce pays d'arriérés prétentieux. Les zélés fonctionnaires s'étonnent et déplorent que ma carte d'identité ait maintenant plus de 20 ans. Je prédis, ce soir, qu'ils vont encore faire grise mine pendant quelques années supplémentaires quand, à l'avenir, je devrai leur présenter cette carte.

Mardi prochain

Aid Al mawlid Annabaoui — appelé aussi Aid El Miloud au Maghreb — est une fête religieuse célébrant la naissance du prophète Mohammed qui se produit dans Rabi' al-awwal, le troisième mois dans le calendrier islamique. Mawlid est dérivé de la racine du mot arabe (ولد), ce qui signifie donner naissance à un enfant ou un descendant. L’Aid Al Mawlid sera célébré mardi 12 Rabi I, correspondant au 14 janvier 2014. Date qui redouble, ou triple même d'importance, sachant que le 14 janvier prochain, c'est aussi mon anniversaire. Mohammed, mes animaux et moi, nous nous préparons à célébrer dignement cet événement.

jeudi 9 janvier 2014

Duotone

Je me suis souvenu, il y a un instant, que j'avais déjà publié des images en duotone, mais en utilisant ce procédé de manière différente, un peu plus complexe, par rapport au traitement opéré sur les photographies mises en ligne sur In Illud Tempus. Cet essai, qui ne comporte que trois images, est encore visible sur Somewhere. Je constate d'ailleurs que Somewhere n'aura pas vécu bien longtemps. C'est sûrement ce qui explique cet oubli. Bizarrement, la connexion ADSL, qui relie mon PC à l'Internet, fonctionne très bien depuis ce matin. Ce n'est pas normal. Ça ne devrait pas durer.

mardi 7 janvier 2014

In Illud Tempus

Début décembre, j'ouvrais un nouveau blog sur Blogger, simplement parce que l'adresse était très simple et, surtout, disponible : cotexte.blogspot.fr. Je l'ai laissé en sommeil pendant tout un mois, ne sachant pas comment l'alimenter. En ce début d'année, j'ai décidé de publier des photographies en duotone. Aussi, j'ai réintitulé ce blog : In Illud Tempus. Puis, je l'ai gavé en quelques jours d'une cinquantaine d'images réparties, pour l'instant, sur 33 posts. Ce sont des photographies puisées presque au hasard dans les profondeurs abyssales de mes disques durs. Elles ne suivent pas l'ordre chronologique des prises de vue et sont souvent associées en une même publication de façon assez aléatoire, sans intention bien établie, bien réfléchie. Par ailleurs, je ne cherche pas à prévoir la durée de vie de ce blog, qui ne sera peut-être plus alimenté dans quelques semaines, mais qui peut aussi durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Quoique...

mercredi 1 janvier 2014

Construction / Déconstruction

Écrire en gardant à l'esprit que quelqu'un lira peut-être le texte que l'on est en train de rédiger, influence fortement le contenu et la manière de le présenter. Pour la photographie, c'est pareil. Depuis quelques jours, ma connexion ADSL est particulièrement instable, ce qui fait que je peux rester, plusieurs heures durant, sans avoir accès au Net. Aussi, je pense sérieusement me débarrasser du fil qui me relie au Web, c'est-à-dire résilier le contrat passé avec Alice, sans envisager de prendre un nouvel abonnement chez un autre provider. Ce qui me retient un peu d'en arriver là, c'est de penser que je n'écrirai plus avec l'idée de publier et je ne photographierai plus, non plus, dans cette optique. Pour ces deux activités, qui occupent presque quotidiennement une bonne part de mon temps, je peux alors prévoir, dans cette éventualité, des changements assez radicaux et surtout une forte baisse quant à ma productivité. En poussant le raisonnement un peu plus loin, je peux imaginer que mon état psychologique en viendrait à être légèrement modifié, car communiquer sur le Web, c'est aussi, et peut-être avant tout, construire une image de soi. Or, cette construction édifiée sur la Toile a commencé, pour moi, il y a maintenant une quinzaine d'années. C'est aujourd'hui quelque chose de tellement ancré dans ma routine existentielle que je me demande comment, si je décidais me couper définitivement d'Internet, je vivrais l'abandon de cette lente et interminable construction. C'est peut-être une expérience à réaliser. Reste aussi à savoir si je laisserais des traces de ce chantier, qui au fil du temps a pris de vastes proportions, où si je m'arrangerais pour faire en sorte qu'il n'en restera pas une seule ruine discernable sur le Web. Je vais en parler à mes animaux.

jeudi 26 décembre 2013

5200 photos en un an

Au moment où le soleil se couchait, j'ai réalisé que BBL m'avait offert le Nikon 1 J2, il y a tout juste un an. Pour célébrer cet anniversaire, je me suis précipité en dehors de l'appartement, non loin de la maison, sur l'avenue d'Assas, dans le but de faire quelques images. Elle ne sont pas nombreuses parce que la nuit est assez rapidement tombée. Sur une vingtaine de prises de vue, j'en ai retenu trois qui sont maintenant affichées sur LLIDS, sous le titre : Assas. Ce petit Nikon est une excellente machine à faire des images. Au mois de juin, je l'ai équipé d'un objectif 10mm f/2.8 qui ne quitte plus le boîtier. J'utilise cet appareil comme on se servait, in illud tempus, d'un Kodak Instamatic, c'est-à-dire sans jamais se préoccuper des réglages. Il m'accompagne dans presque tous mes déplacements. J'ai fait, avec ce Nikon, environ 5200 photos en un an.

samedi 21 décembre 2013

UFO


        Bryn Thomas  Firing Blank

Skipping Disk

Nous serons en hiver dans quelques minutes, à 18:11:00 CET exactement. Ceci est donc le dernier billet de l'automne 2013 qui ne restera pas inscrit dans ma mémoire comme le plus beau des automnes. En réalité, je ne l'ai pas vu passer et je n'arrive pas à réaliser que l'hiver est déjà là, que les fêtes de fin d'année sont sur le point de débuter, et, donc, que l'année 2013 va très bientôt s'achever. Avec Skipping Disk, Animal Kingdom illustre parfaitement mon état d'esprit en ce moment.
I'm feelin' like skipping disk I feel something but I don't know what it is It's like I'm moving? but I get nowhere I keep on turning and I am right back here again It's like I'm moving? but I get nowhere It's just an echo out in the air, oooooh ooooh oh

jeudi 19 décembre 2013

Trop de siestes ?

J'ai publié une photo, datant du 15 décembre dernier, pour célébrer le premier anniversaire de CNN. Je n'en avais pas de plus récente. Je me suis rendu compte, à cette occasion, que je n'ai quasiment pas fait de photos depuis ma dernière promenade dans les environs de Maurin, le 7 décembre. Mises à part trois prises de vue, rapidement exécutées vendredi dernier, à La Paillade, je n'ai presque pas utilisé mon Nikon pendant presque deux semaines. Pas même pour faire des portraits de mes animaux, ce, qu'habituellement, je ne manque pas de faire, quasi quotidiennement. Aussi, j'ai découvert que seule la photo publiée, ce soir, sur CNN, occupait la carte mémoire de mon appareil quand je me suis mis à la recherche d'une image pour marquer ce premier anniversaire. Je n'ai pas d'explication valable à ça. Trop de siestes, ces derniers temps ? Peut-être.

dimanche 8 décembre 2013

Je pense à eux

Ah ! Mais que deviendrais-je si je n'avais pas mes animaux pour surveiller mes actions, lire et relire, avant publication, ma production artistique ? D'autant plus que BBL, surchargée de travail, n'a pas en cette période une minute pour veiller, a posteriori, sur ce que je peux écrire pour Horizon et me faire part ensuite de ses lumineuses remarques. Sans eux, les billets, qui s'empilent sur ce blog, ne seraient qu'une longue série de textes vantant les mérites stylistiques de l'auteur, exposant la manière héroïque dont il conduit, d'une main ferme et vigoureuse, son valeureux discours jusqu'au point final. Sans eux, je serais un blogueur qui se laisserait aller, comme la plupart des écrivains, à chanter sa propre gloire de manière plus ou moins explicite, bien que les lecteurs aiment à ce que les artistes présentent la face humble de leur personnalité, c'est-à-dire qu'ils se montrent déguisés sous les oripeaux de l'humilité. C'est ce que me rappellent sans cesse mes animaux. « Ne gâche pas l'admiration sans bornes de tes lecteurs en mettant trop en avant tes indubitables talents. Pense de temps à autre à écrire quelques âneries, qu'elles ne soient pas quotidiennes, certes, mais pense tout de même à te montrer proche d'eux. Ne surestime pas leurs faibles capacités intellectuelles, elles sont le lot du quadrupède humain ordinaire », me disent-ils. J'ai là des conseillers forts raisonnables. Aussi, je n'hésite jamais à prendre en compte leurs recommandations. D'où les quelques banalités dans mes propos, des facilités qui émaillent, de-ci de-là, sur certains billets. Voilà, pour mes futurs biographes. Je tiens à leur faciliter la tâche. Je pense aussi à eux.

Une idée stupide

Mes animaux et moi nous n'avons pas mis longtemps pour nous mettre d'accord : l'idée, qui avait germé dans ma cervelle, pourtant bien faite, était une idée stupide. Mes animaux m'ont presque ri au nez, quand ils en ont pris connaissance. Ils ont bien retenu l'argument de la contrainte, qui seul semblait valable à leurs yeux, mais, dans l'ensemble, ce projet restait une idiotie. D'où le fait que je ne me suis pas torturé pour produire de quoi alimenter Horizon, depuis dimanche dernier. Je me suis contenté de mettre quelques photographies en ligne dont Pizza du jour qui représente l'ultime publication de la semaine. Je ne sais pas de quoi sera faite la semaine qui débute dans quelques heures — qui le saurait ? —, mais, ce qui est sûr, c'est que dorénavant je me garderai bien d'émettre par écrit le moindre projet concernant mon activité artistique — au sens premier, celui d'une aptitude à créer quelque chose. Perfectionnons notre esprit, mais évitons de brusquer bêtement notre subtil intellect par un volume inconsidéré de publications. Je retiendrai la leçon.

dimanche 1 décembre 2013

Challenge

En fin d'après-midi, m'est venue l'idée de publier un maximum de billets sur Horizon, tout au long de ce mois de décembre, afin de tenter de battre le record de publications mensuelles établi en juin dernier, et, de surcroît, dépasser ainsi la barre des 200 billets annuels, ce qui serait d'un certain point de vue assez remarquable. Pourtant, j'hésite à me lancer dans ce type de performances, parce que ça ressemble trop à cette idée à la con qui hante ces bourrins de coaches, et qui voudrait qu'on doive se dépasser pour exister, relever des challenges, mener sa vie comme une entreprise cotée en bourse. C'est le truc le plus stupide que l'on puisse faire, sans parler de la déplorable mentalité qui est le lot des crétins qui s'aventurent dans un projet pareil. D'un autre côté, je sais que ce type de contraintes pousse à se sortir d'un certain confort et oblige à réduire le taux naturel, inné, presque irréductible de laisser-aller qui est l'une des caractéristiques saillantes de ma conduite sur les chemins tortueux, non balisés et faiblement tracés de mon existence. Le perfectionnement de son esprit, comme le dirait Baudelaire, n'est pas la pire des choses à envisager, surtout pour un type comme moi qui n'a rien d'autre de mieux à faire, en dehors de veiller sur le bien-être de ses animaux. J'hésite encore parce que je ne suis pas gouverné par des pulsions masochistes telles que les décrit Freud dans son époustouflant portrait de Dovstoïevski — je suis en train de le lire —, bien au contraire. Écrire peut, pour moi, s'avérer parfois comme une véritable torture et je veux éviter de me touver dans une situation pareille. Aussi, je vais prendre conseil auprès de mes animaux, en discuter longuement avec eux, peser le pour et le contre — comme le fait si bien Pat quand il s'agit de choisir la meilleure manière d'entamer sa sieste — avant de déclarer qu'en ce mois de décembre, on pourra lire sur Horizon plus de 30 billets. Rien ne presse, ne nous emballons pas. Réfléchissons encore.

Revoir la Méditerranée


Fin juillet, je me demandais depuis combien de temps je n'avais pas mis les pieds sur le littoral méditerranéen. J'avais alors découvert que je n'y été pas allé depuis le 25 novembre 2012, bien que la plage la plus proche d'ici ne soit vraiment pas loin : à une dizaine de kilomètres de Montmerdier. Ce n'est qu'un an plus tard, presque jour pour jour, que je me suis rapproché de la Méditerranée, en me rendant à Palavas Les Flots le 20 novembre dernier, un mercredi. En raison d'un vent du Nord soufflant fort et parce que le ciel était assez couvert, il faisait vraiment froid ce jour-là. Conditions météorologiques idéales, offrant la garantie d'un espace littoral déserté par la foule de ces gens romantiques, flâneurs et désœuvrés qui arpentent les plages quand il fait beau. C'est ce qui m'a incité à me rendre dans les environs de Palavas pour faire quelques photos. J'ai d'ailleurs produit pas mal de photographies au cours du mois dernier, battant des records de publication, avec 112 images mises en ligne sur GTK 751. Le photoblog, LLIDS, a été lui aussi bien alimenté. Je ne sais pas si ce mois, qui débute, sera aussi propice à mon activité photographique que novembre dernier. Le froid y mettra peut-être un frein. On verra.

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