mercredi 30 avril 2014

Player Mp3


Ce billet était inscrit dans les drafs de ce blog depuis le 11 janvier 2010. Je l'avais préparé, tout ne sachant pas encore, à l'époque, si je publierais les MP3 sous cette forme. Comme j'y avais renoncé, Age Of Miracles de Chuck Prophet, n'avait donc pas été affiché ainsi sur Horizon, jusqu'à ce jour. Mais, il était apparu, le dimanche 14 novembre 2010, sous la forme choisie, par la suite, pour tous les MP3. C'est dans le but de ne pas conserver de brouillons que je le met en ligne, maintenant. C'est d'ailleurs le seul brouillon que je conservais. Il n'y en aura pas d'autres.

3/10

Si je devais noter, sur dix, les romans que j'ai le plus aimé, Le Château de Kafka, Les Frères Karamazov ou L'Idiot de Dostoïevski, Les Âmes mortes de Gogol, Trois contes de Flaubert, L'Homme sans qualités de Musil, Le Livre de Sable de Borges, par exemple, recevraient cette note sans la moindre hésitation. En prenant, ces romans — il y en a bien d'autres — pour la référence la plus élevée, j'accorderais alors un 3/10 à La Carte et le territoire de Houellebecq. Il me reste une demi-page à lire pour finir réellement ce roman. Si, au cours de cette lecture, j'ai qualifié quelques petits passages de "pas mal" et certains, beaucoup plus rares, d'un "c'est bien", globalement, ce texte est à ranger dans la littérature indigente. Les parties qui concernent l'assassinat de Houellebecq, personnage du roman, et l'enquête qui s'en suit, sont particulièrement nulles. J'en ai conclu que, si ses écrits précédents sont de la même veine — il n'y a aucune raison pour qu'ils ne le soient pas —, je n'avais pas couru, jusqu'à présent, le danger de passer à côté de l'oeuvre d'un écrivain méritant qu'on lui accorde un peu de temps, d'attention. Voilà, il ne me reste plus qu'à lire la dernière demi-page du seul roman de Houellebecq que le hasard m'aura conduit à ouvrir, mais je peux déjà affirmer que La Carte et le territoire ne restera pas longtemps inscrit dans ma mémoire, ni même dans celle de mon Sony Reader. Je n'ai pas encore décidé de quoi sera faite ma prochaine lecture romanesque. Côté journal de bord, je n'ai pas encore terminé Les Lignes et les jours de Sloterdijk. Je me délecte de ses remarques à caractère philosophique sur la Civilisation, la Culture, en ce début de IIIe millénaire.

mardi 29 avril 2014

De bonne heure

En cinq ans, depuis la mise en ligne de ce blog, je ne crois pas avoir posté un billet de si bon matin. Il me faudrait vérifier. Debout depuis 06:00 AM, j'ai occupé mon temps en publiant ce qui pourrait résumer, en images, mon activité au cours de ce mois d'avril finissant : les 42 thumbnails correspondants aux photographies publiées sur GTK 751, ce mois-ci. Je profite de cette occasion pour exprimer ma satisfaction au sujet de mes dernières photographies réalisées jeudi 24, en fin de journée, non loin de la maison. Elles sont publiées sur Cloud Number Nine et sur La Lumière Incertaine du Souvenir : Arbustes, Livraisons, Campus. Je tombe de sommeil. Je pense me remettre au lit.

lundi 28 avril 2014

Statistiques

Rien de plus réjouissant, en cette saison, que de lire les statistiques fournies pas les Services d'urgences des hôpitaux de France. On y apprend, qu'au printemps, les accidents résultants de la manipulation d'outils tels que les perceuses, disqueuses, ponceuses, tondeuses à gazon, tailles-haies, etc., sont en forte augmentation. J'en arrive presque à croire qu'il y aurait une Justice en ce bas monde. C'est assez rassurant.

So please...

Ce matin, les yeux à peine ouverts, en allumant la première Camel, sous mon crâne s'est alors mis à jouer Little White Lies de Deer Tick.
So please let me be lonely tonight,
How many times I thought that you were right,
But I knew that they were all Little White Lies.

dimanche 27 avril 2014

Horoscope

Allez, avant qu'il ne soit minuit, un dernier billet : la copie de mon horoscope, prévisions de l’astrologue Rob Brezsny.
Ma lecture de ta configuration astrale de la semaine te paraîtra peut-être farfelue, voire bizarre. Il arrive pourtant que l’existence soit imprévisible. Après mûre réflexion, j’ai conclu que le message le plus important que tu puisses envoyer à l’univers est de faire flotter un caleçon en oriflamme. Si, si, tu m’as bien lu. Affale un drapeau et hisse des sous-vêtements à la place. Choisis ceux de quelqu’un que tu adores, bien sûr. Quel est donc le sens profond de ce geste idiot ? Que te réclame la vie ? Simplement ceci : cesse d’être si raisonnable, surtout lorsqu’il s’agit de cultiver ton amour et d’exprimer ta passion.
Horoscope du du 24 au 30 avril 2014.
Cultiver mon amour et exprimer ma passion ? Rob Brezsny est totalement à côté de la plaque, cette semaine. Attendons le 1e mai !

La Carte

Je suis encore sous le coup de l'émotion provoquée, ce matin, par la publication d'un billet composé de 2234 signes. J'ai un peu de mal à réaliser que je suis l'auteur d'un tel exploit. Il va falloir que je m'y fasse. C'est peut-être la création d'une planche représentant William S. Burroughs, un instant auparavant, qui m'a incité à écrire autant de mots. Je ne trouve pas d'autres explications. Demain, débute une nouvelle semaine, mais je n'ai, actuellement, aucun projet pour occuper dignement les jours à venir. Je pense finir la lecture du dernier roman de Michel Houellebecq, La Carte et le territoire, que j'avais entamé à sa sortie et que j'avais laissé tomber au bout d'une trentaine de pages. Je l'ai repris, il y a trois ou quatre jours. Je pense maintenant le lire jusqu'au bout. Ce n'est pas ce que j'ai lu de pire, mais le problème, c'est que Houellebecq ne m'apporte rien ou pas grand chose. Son texte n'a rien de révélateur à mes yeux. Son regard désabusé sur la société française est habilement retranscrit, la distance qui fait l'ironie de son discours est bien choisie, on y trouve de bons mots, mais son point de vue n'est pas en décalage suffisant avec le mien, ce qui fait que la lecture de ce roman ne m'emballe pas beaucoup. C'est le premier ouvrage de cet auteur que je lis, et je crois bien que ce sera le dernier. Je pense déjà au prochain livre que j'ouvrirai, sans savoir encore vers quel écrivain je me dirigerai, mais ça ne sera certainement pas un auteur encore en vie. Un bon écrivain est un écrivain mort ou presque !

Clarification

Selon Virginia Woolf, l'art d'écrire s'apprend, car il « est au moins aussi difficile que les autres arts. Bien que les gens ne tiennent pas compte de ce genre d'éducation, peut-être parce qu'il est mal défini, vous verrez, en y regardant de près, que presque tous les écrivains qui ont pratiqué leur art avec succès l'avaient appris. » C'est une opinion que je partage. Je crois que l'art d'écrire demande un long apprentissage accompagné d'une volonté sans faille pour atteindre, ou plutôt, se rapprocher de ce but. Je n'ai jamais eu pour réelle ambition de faire de mon écriture un art véritable. Mes seuls soucis, lorsque j'ai commencé à écrire sur un blog, étaient d'ordre orthographique et syntaxique. Parce qu'un bon correcteur automatique facilite grandement la maîtrise de l'orthographe, je m'appliquais particulièrement à veiller sur la syntaxe. Je voulais avant tout que mes textes soient facilement lisibles. Dix ans plus tard, après avoir rédigé quelques centaines de billets, je considère que cet objectif est atteint. Je ne crois pas qu'un éventuel lecteur ait à se tordre les méninges pour déchiffrer le sens de mes phrases. Je suis maintenant trop vieux pour passer à l'étape supérieure, celle qui consisterait à faire de mon écriture un art. Bien sûr, comme 99,99 % des blogueurs, qui dans ce domaine n'ont jamais rien appris, je pourrais me bercer d'illusions, imaginer que je suis proche du Nobel de littérature. Encore faudrait-il, pour cela, que je puisse me faire à l'idée de devenir un écrivain ayant rendu de grands services à l'humanité. Mais, je n'ai aucune envie de me mettre au service de cette racaille. J'ai d'ailleurs suffisamment de travail avec mes animaux en me pliant humblement, tous les jours, à tous leurs desiderata. Ils me sont bien plus précieux que les sept milliards de petits cerveaux débiles qui peuplent la planète. Je ne serai donc pas invité à fréquenter les salons de l'Académie suédoise. Je n'ai aucun mal à renoncer à cette idée. Pourvu que mes textes soient clairs, presque aussi limpides que l'azur du ciel quand souffle le vent du Nord. Car écrire, c'est aussi une façon de déblayer les déchets moisis ou desséchés — selon l'humeur du temps — qui encrassent mes nobles pensées.

mercredi 23 avril 2014

Quatre ans


C'était un vendredi, il y a exactement quatre ans, Pat venait se réfugier au 205. Cela faisait déjà un peu plus d'un an que nous nous connaissions. Pat et moi, nous avons passé la journée à parler du bon vieux temps. Schnoo et Saki ont largement participé à cette longue et agréable conversation. Nous sommes la bande des quatre. Absolument inséparables.

mardi 22 avril 2014

Ma mission

Parce que le stock de victuailles, indispensable à notre survie est au plus bas, je vais rapidement me trouver dans l'obligation d'aller jusqu'au supermarché pour nous ravitailler. La perspective d'avoir à remplir cette mission me rempli d'effroi. L'idée de franchir la porte de l'appartement me glace le sang. Alors, je fais tout mon possible pour retarder ce moment fatidique. Et, pour cela, je n'hésite pas à relater, par écrit, mes hantises sur Horizon. J'en suis là... Putain de civilisation !

dimanche 20 avril 2014

Caverne

Qu'il puisse se raconter des histoires, çà, je peux le comprendre. C'est cette capacité qui fait l'une des principales caractéristiques de l'homme. L'animal, toujours en prise avec la réalité, est beaucoup moins stupide et n'a surtout pas de temps à perdre avec de telles futilités. Que le quadrupède humain se raconte des histoires, d'accord ! La durée de son existence étant relativement longue, il lui faut bien occuper sa petite cervelle à quelque chose, une fois son ventre plein. Mais, ce que j'ai beaucoup plus de mal à comprendre, c'est comment il en arrive à croire à ses propres histoires, toutes ces fadaises produites par son imagination, ces balivernes qu'il confond avec ce que le monde est réellement. Pourquoi pousser si loin ce besoin d'aveuglement permanent, ce désir inexorable de se rouler inlassablement dans la fange malodorante de la caverne platonicienne ? Lisez un quotidien, allumez la radio, interrogez votre voisin et vous saurez immédiatement de quoi il est question, ici.

vendredi 18 avril 2014

La vaisselle

Ce qu'il faut pour parvenir à faire la vaisselle, c'est s'efforcer à ne plus penser. Il faut mentalement se transformer en machine à laver.

jeudi 17 avril 2014

Improductivité

Si la religion de l'Improductivité devait être inventée, je serai alors son premier prophète. Mes animaux, mes premiers disciples.

mardi 15 avril 2014

Patience

Un très beau portrait de Saki au regard très expressif. Le plus jeune de mes animaux est vraiment magnifique. Un texte, publié dans l'après-midi, sur Noyau Fondamental. Avec Le Match, la liste des billets sur ce blogs s'allonge un peu, bien qu'elle ne soit pas très fournie. Noyau Fondamental a vu le jour le 15 avril 2013 — un an ! — et ne compte, pour le moment, que 27 publications. Ce qui prouve, sans appel, que je n'appartiens pas à la catégorie des graphomanes. Le printemps est bien installé sur la région et je ne peux m'empêcher de regretter l'hiver, période pendant laquelle le quadrupède humain est le moins enclin à emmerder son voisin. Heureusement, dans une dizaine de jours, les vacances débuteront et la majeure partie des locataires de la résidence ira se faire voir ailleurs. C'est, en tout cas, ce que, mes animaux et moi, nous espérons. Patience.

lundi 14 avril 2014

7100 photographies

7100 photos faites, avec le Nikon J2, en 474 jours. Soit une moyenne de 15 images par jour. Avant l'avènement des caméras numériques, seul un photographe professionnel, ou un richissime amateur, pouvait se permettre de produire une telle quantité d'images sur un laps de temps équivalent. Ne serait-ce que de ce point de vue, le numérique a largement modifié la pratique des photographes amateurs. Sur Cloud Number Nine, dernière photographie publiée tout à l'heure, mais faite le jeudi 10, vers midi, sur la route au Nord de Montmerdier, après une courte virée en voiture qui m'a conduit à quelques kilomètres d'Ales. Très peu de circulation, ce jour-là, dans ce secteur. Un temps très agréable. Cette nuit, c'est la pleine Lune. Mes animaux et moi, nous sommes un peu tendus.

samedi 12 avril 2014

Rafistoleurs

« Flirte avec la paresse », tel était le conseil de Rob Brezsny, la semaine passée. C'est ce que je me suis efforcé de faire, avec un certain succès. D'où le faible nombre de publications sur mes photoblogs et, surtout, le fait que je n'ai pas rédigé la moindre phrase pour Horizon. J'ai d'ailleurs pu remarquer que les bricoleurs ne sont pas nés sous le signe du Capricorne, ou qu'ils ne lisent pas Brezsny : au cours de la semaine dernière, ces cons-là s'en sont donnés à cœur-joie. Les petits cerveaux, qui peuplent le voisinage, ont rivalisé d'efforts dans le maniement des perceuses, ponceuses, marteaux et autres outils du genre, pour faire de notre vie — celle de mes animaux et la mienne — un enfer sonore. Être Français, c'est vouer une passion au bricolage. Parce que ce maudit conservateur est incapable d'innover, d'évacuer le passé pour réellement faire du neuf, il se donne l'illusion du progrès en bricolant. Alors, bien sûr, rien n'est jamais achevé, au moins pour un temps donné. Personne ne peut dire dans ce pays : « Voilà, c'est fait ! C'est tout neuf, tout beau, tout propre, ça tiendra pendant des années, flirtons dès à présent avec la paresse. » Non ! Son pauvre esprit paralysé par son amour pour l'Histoire, le Français aime conserver les ruines, vénérer les vieilles pierres. Il consacre ainsi sa vie au rafistolage sans fin. Toujours dans la demie-mesure. C'est le propriétaire d'un arpent de choux qui élève un troupeau de chèvres. Sombre idiot !

vendredi 4 avril 2014

Capricorne

Horoscope du 3 au 9 avril 2014
Pour l’avenir prévisible, je t’engage à ne pas gaspiller trop de temps à contrer des bureaucrates et des donneurs de leçons. Evite les projets frustrants qui exigeront une discipline de fer. Ne compte pas même mettre tes papiers à jour, ranger ton tiroir fourre-tout ou planifier les cinq prochaines années de ta carrière. Attache-toi plutôt à vagabonder longuement sur des chemins qui ne mènent nulle part. Rêve d’un film épique sur l’histoire de ta vie. Flirte avec la paresse. Joue à des jeux innocents avec des gens sans ambition. Pourquoi ? Parce que les bonnes idées et les décisions sages te seront inspirées par le farniente — si tu n’éprouves aucune culpabilité à ne rien faire.

L'horoscope de Rob Brezsny

jeudi 3 avril 2014

Le temps sans âge


Ce matin, vers 10 h, j'ai récupéré, dans la boîte aux lettres, le bouquin de Marc Augé : Une ethnologie de soi : Le temps sans âge, commandé, hier, via Amazon. Je pensais le lire après en avoir fini avec le dernier essai de Peter Sloterdijk, Les lignes et les jours, entamé la semaine dernière ; mais, à l'heure du repas, en début d'après-midi, j'étais déjà arrivé au bout de la lecture d'Une ethnologie de soi. Je n'ai pas perdu mon temps. La critique (« ce petit livre est une merveille »), faite par Roger-Pol Droit, n'était donc pas mensongère. Il me reste à poursuivre Les lignes et les jours, mais aussi à finir Sous les yeux d’Occident, l'un des célèbres romans de Joseph Conrad que je lis en alternance avec les carnets de notes de Sloterdijk. Je me demande pourquoi je passe, quotidiennement, autant de temps sur le Web, alors que j'ai largement de quoi occuper ma puissante cervelle, sans parler de la fabrication de planches qui n'a pas cessé.

mardi 1 avril 2014

Rien

Je me creuse la cervelle pour essayer d'extraire quelques phrases qui pourraient remplir un peu d'espace, de quoi remplir un billet ; histoire de marquer le premier jour d'avril. Mais, je ne remonte rien, ou presque rien, à la surface. À l'évidence, je n'ai rien à dire. Alors, je me contenterai de cette petite centaine de mots pour poser le premier jalon et ouvrir ainsi la liste des billets qui seront publiés ce mois-ci. Je reprendrai peut-être le clavier, un peu plus tard, dans la nuit. Je vais creuser plus profond.

dimanche 30 mars 2014

Torture généralisée

À cause de ce changement d'horaires à la con, ma sieste a pris fin vers 18:30 h. Ce qui, en réalité, ne change rien pour moi, puisque je ne suis contraint par aucun emploi du temps, pas même celui des programmes radio ou TV, car je ne suis aucune émission radiophonique régulièrement et qu'il y a bien longtemps qu'aucun poste TV n'occupe un coin de l'appartement. Comme, par ailleurs, je n'ai jamais rendez-vous avec qui que ce soit, ce changement d'horaire n'a pas la moindre incidence sur mon comportement. Sauf, moralement et ponctuellement, quand, à cette occasion, je remarque que des millions de torturés acceptent sans broncher de se lever vers 04:00 AM, heure solaire, pour pouvoir se présenter, deux ou trois heures plus tard, sur leur lieu de travail. Il y a quelque chose d'assez révoltant à se représenter une telle situation. Je me demande toujours comment quelques proxénètes, ultras minoritaires, qui détiennent les clefs du pouvoir, peuvent aussi facilement exploiter des milliards d'individus sans que ça fasse trop de vagues à la surface de cette putain de planète. Soumissions volontaires. Véritable énigme.

Étrange satisfaction

Après avoir publié un billet sur Horizon, invariablement, j'éprouve une étrange satisfaction. Étrange, parce que démesurée au regard de la taille — un millier de signes — et de la qualité — ordinaire — du texte que je viens de rédiger. Ce sentiment trouve peut-être sa source dans l'impression d'avoir publiquement extériorisé une idée, une opinion, aussi banales soient-elles. Mais encore, étrange, parce que ce ne sont que les publications sur Horizon, et non sur l'ensemble de mes blogs, qui me procurent cette sensation. En y réfléchissant, je suis tenté de penser que c'est l'emploi immodéré d'un grand nombre de pronoms personnels, écrits à la première personne du singulier, qui engendre le plaisir inhérent à ces publications. Je, je, je... J'existe ! Absolument pathétique. Une sieste avec mes animaux s'impose. Ils savent parfaitement calmer mes émotions.

Ah ! Les planches


J'ai un peu ralenti, en fin de mois, la cadence de fabrication des planches destinées à être publiées sur Le jour ne se lèvera plus jamais. A un moment, j'ai même envisagé d'arrêter cette production, parce que s'était en train de tourner vers l'horreur esthétique. Si j'ai quand même continué, c'est parce que je suis assez curieux de savoir ce que cette accumulation totalement hétéroclite de compositions réalisées avec Photoshop pourra signifier sur une longue période — rien probablement. Je sais, sans l'ombre d'un doute, que tout ça prendra brusquement fin, un jour ou l'autre, et sans raison apparente. En attendant, je fabrique et je publie sans trop me poser de questions, d'autant plus que ça suscite encore l'intérêt de mes animaux.

samedi 29 mars 2014

De travers

Dernier billet écrit sous le régime des horaires hivernaux. Je ne me prononcerai pas sur le passage à l'heure d'été, qui aura lieu dans la nuit, parce que c'est quelque chose qui me met en rage lorsque j'y pense. Donc, passons directement à un autre sujet. N'importe quel autre fera l'affaire. Comme le fait, qu'il y a 5 ans, je lançais un nouveau blog : d'abord intitulé SCH 2009 et rebaptisé Traverses, par la suite. Or, Traverses est à l'abandon depuis le mois de juillet 2013. Pour un tas de raisons, je n'ai pas pris la peine de rédiger et publier, pour ce blog, un billet quelconque au cours des mois passés. L'une des raisons peut trouver sa cause dans le désintérêt total que je porte, aujourd'hui, à la marche du monde tel que la presse s'en fait inlassablement l'écho, alors que Traverses reflétait généralement mes humeurs, conséquences de ce que les médias pouvaient apporter comme informations ou pseudo informations. La ligne directrice de ce blog, l'angle de mes publications se sont ainsi brisés. Il me faudrait changer de thème pour pouvoir relancer Traverses. Mais, jusqu'à maintenant, je n'en ai pas éprouvé la nécessité. D'ailleurs, au fil du temps, de moins en moins de choses me semblent réellement nécessaires. Apanage de la vieillesse.

mardi 25 mars 2014

Insignifiant verbiage

Debout depuis 07:00 AM, je n'ai presque pas quitté des yeux l'écran du PC de toute la journée, alors que je sens venir la nuit avec la désagréable impression qu'aujourd'hui j'aurais parfaitement perdu mon temps. Cette sensation n'a rien d'extraordinaire, elle se répète assez fréquemment. Mais, ce soir, elle mobilise ma conscience au point d'en arriver à être écœuré par ce comportement stupide. J'en viens à regretter la période où les pannes de connexion ADSL m'obligeaient à utiliser le PC de façon différente, bien plus intelligemment. C'est surtout le fait d'avoir relancé un compte Twitter qui me pousse à perdre inutilement mon temps. Il n'y a rien de pire que les réseaux sociaux pour s'égarer, être désorienté et se mettre à marcher au milieu d'un troupeau de quadrupèdes humains qui filent droit vers l'abattoir. Je me demande ce qui me pousse à suivre, en ligne, cet incessant et si insignifiant verbiage. Le pire, c'est qu'il m'arrive d'y participer, alors que j'ai bien mieux à faire, ne serait-ce qu'une sieste en compagnie de mes animaux, loin d'être "bêtes" comme on le prétend.

mercredi 19 mars 2014

Pseudo hiver


D'un point de vue strictement astronomique, nous — les résidents de l’hémisphère nord — sommes en train de vivre le dernier jour de la saison hivernale. Mais, comme nous — les résidents de Montmerdier et des environs — n'avons pas eu d'hiver cette année, nous n'auront pas non plus de printemps. Alors, inutile de s'étendre sur ce genre de considérations. D'ailleurs, c'est bien connu, c'est inscrit depuis longtemps dans du registre des exclamations populaires : « Y a plus de saisons ! » C'est pour ça que j'aurais du m’abstenir de titrer mes dernières photos : Fin d'hiver. Mais, bon... Comme rien n'est plus ennuyeux que de titrer des images, je me contente, la plupart du temps, de la plus plate des banalités pour me débarrasser de cette fonction, pourtant utile quand, sur une liste, il s'agit de différencier les publications. Voilà, ce sera tout pour célébrer la fin de ce pseudo hiver. Le prochain billet sera publié au pseudo printemps.

samedi 15 mars 2014

Créativité

D'après les cognitivistes — entendez par là une certaine catégorie de psychologues —, l'animal humain se montre créatif soit tôt le matin, soit tard dans la soirée. Par créativité, cette variété de psychologues parle de ce que peuvent mettre en oeuvre les artistes, les scientifiques, les philosophes, les entrepreneurs, les architectes, etc., toutes ces espèces qui forment la surface lisse, brillante et gratinée de l'humanité. Donc, tout le monde n'est pas créatif, mais, de surcroît, pour le devenir il faut choisir son heure. Le problème, c'est que je ne nage pas dans le gratin et que mon horloge interne a, depuis longtemps déjà, rendu l'âme. Pourtant, je suis en mesure de produire un billet, tel que celui-ci — reflet d'une indéniable créativité —, en début d'après-midi. Je suis l'exception qui confirme la théorie des cognitivistes. Ils vont m'adorer.

Maigres résultats

J'avais abandonné Twitter depuis environ deux ans, mais j'ai réactualisé un compte dernièrement en ne listant que les timelines des individus polarisés sur la littérature. Cette affaire m'a diverti pendant quelques jours, mais ne m'a pas apporté grand-chose, car cela ne m'a permis de découvrir que très peu de sites ou de blogs intéressants. Alors que, pendant deux ou trois semaines, j'avais accumulé patiemment plus d'une centaine de comptes, les supposant aptes à m'orienter vers des vitrines exposants de la littérature digne de ce nom, j'en suis maintenant à opérer dans le sens contraire, c'est-à-dire à me défaire des comptes qui ne mènent nulle part, sinon vers des vendeurs de quincailleries pseudo littéraires et, quelques fois, vers de véritables déchetteries où s'amoncellent des merdes informes. Restera, au final, un certain nombre de comptes Twitter que je suivrai de loin, occasionnellement, pour avoir une idée de ce qui se produit de plus ou moins valable parmi les publications des textes en lignes, qui, somme toute, ne sont pas si nombreuses si l'on rapporte la totalité estimée de ces publications face à la masse de scripteurs francophones susceptibles d'aligner quelques phrases sur le Web, par ordinateur médié, en pianotant gentiment sur un clavier. Cette masse dont je fais partie. Wouai !

vendredi 14 mars 2014

9 de plus


Je me suis assis face à l'écran du PC, vers 09:00 PM. Le temps de sélectionner, retoucher et publier quelques images de Schwartzie, puis de remercier pour un #FF sur Twitter, il était déjà 11:30 h. Je ne voulais pas laisser finir cette journée sans avoir posté un billet sur Horizon, mais je devrai me contenter de ces deux phrases insignifiantes, car je n'ai plus assez d'énergie pour écrire un texte qui mériterait cinq minutes d'attention. J'ajoute tout de même une troisième phrase pour signaler que Le jour ne se lèvera plus jamais compte actuellement 79 planches, soit 9 de plus qu'au début de ce mois-ci. Je ferai mieux demain.

jeudi 13 mars 2014

Une goutte d'eau

Je ne me rappelais pas avoir rédigé ce qui suit : « Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. Comme écrire est quelque chose qui se fait de manière linéaire, chaque mot est le reflet d'un instant. Aussi écrire, c'est, pour moi, regarder couler le temps, le suivre des yeux, comme on regarde une goutte d'eau glisser le long d'une vitre, un jour de pluie. » Ça date du 20 mars 2009. Je me dis que, 5 années plus tard, mon état d'esprit vis-à-vis de mes écrits n'a pas changé. Depuis, les gouttes d'eau se sont tout simplement transformées en une étroite et sinueuse rigole.

mardi 11 mars 2014

L'instant propice

Je suis particulièrement content des deux images faites hier soir, Lundi soir, et publiées sur La Lumière incertaine du souvenir. D'autant plus content, que je n'ai eu qu'à soulever mon bras, tendre le Nikon vers le ciel et déclencher deux fois l'obturateur pour obtenir ces photographies. L'instant propice : une lumière rasante à la tombée du jour, un ciel océanique voilé par de longues vagues nuageuses, une demie-lune bien éclairée et contrastée, un petit avion à la silhouette noire bien dessinée, un pigeon qui se déplace rapidement. Et, ce que les images n'expriment pas, mais qui peut se deviner : le bruit assourdi, à peine audible, du moteur de l'avion mêlé aux faibles rumeurs de la ville. Pas un souffle de vent. Dans mon esprit, la musique de Bon Iver,Flume, l'un des meilleurs morceaux découvert sur Daytrotter, l'année dernière.

lundi 10 mars 2014

Lonely tonight

Alors que le soleil se couchait, je me suis dit qu'il serait temps d'envisager de laisser tomber le jihâd mineur, le combat avec les armes dans le monde extérieur, pour passer au jihâd majeur, le combat spirituel se livrant dans le champ intérieur de chaque homme, mais aussi dans un champ surnaturel aux dimensions cosmiques tel que le décrit Henry Corbin que j'ai lu ou relu, au cours de l'après-midi. L'heure est donc venue.
Assez de Little White Lies !
So please let me be lonely tonight,
For how many times I thought this was the life,
But I'm not so sure I even am alive.
Deer Tick

samedi 8 mars 2014

Nouvelle période

Si Schwartz a pu nous rejoindre au 4e, dans la matinée du Mercredi 5, ce ne fut plus possible dans la soirée, car les ouvriers, qui ont ravalés les façades de l'immeuble, avaient démonté, dans l'après-midi, la moitié supérieure des échafaudages qui permettaient, depuis le début de l'année, à ce petit animal de venir se faire nourrir régulièrement sur le balcon. Depuis mercredi soir, je nourri donc Schwartz en lui portant ses repas dans un coin du parc. Mes animaux sont désolés d'avoir à se passer de la présence, au 4e, de la petite acrobate au pelage noir, et moi aussi. Depuis jeudi, les travaux sont presque terminés. Le printemps s'est, maintenant, bien installé. Une nouvelle période commence.

mardi 4 mars 2014

Résistance


Ce qui est déplorable, lamentable, désolant quand on s'est mis en tête de tenir à jour son blog, c'est qu'on se voit contraint d'écrire, alors qu'on a presque rien à dire, la plupart du temps. Donc, résigné, on écrit ce qu'on peut ; on se dit qu'on résiste, histoire de se rassurer et de faire semblant de croire en Deleuze, ce grand délirant. Beaucoup de vent soufflant du Nord, ce matin. Un ciel bleu pâle parsemé de tous petits nuages informes, insignifiants. Saki et moi, nos regards orientés vers les rambardes du balcon, nous attendons Schwartz qui devrait être déjà là.

lundi 3 mars 2014

Timeline

Quand, un lundi matin, tu lis ce qui suit sur la timeline de ton compte Twitter, instinctivement tu poses ta main sur la crosse de ton revolver :
« Bonjour, mes piafs bigarrés de la Twittosphère! Je souhaite de tout coeur que, comme moi, vous vous leviez pour faire ce que vous aimez. »

dimanche 2 mars 2014

70 planches

Tout a commencé le 23 janvier dernier. Ce soir, je dénombre 70 planches affichées sur Le jour ne se lèvera plus jamais. 70 créations réparties sur 62 billets. Il me faudrait sûrement en virer plus de la moitié, sinon les ¾, pour que ce blog soit présentable. Mais je ne le ferai pas, car je veux m'en tenir à l'annonce faite, dès le début, disant qu'il faudrait considérer ces fabrications comme des essais, des brouillons, des ébauches. Je ne me souviens pas d'avoir renoncé à publier une seule de ces planches, une fois fabriquées, Photoshop refermé. Pour les planches pourries, celles qui ne valent rien ou pas grand-chose, je ne prends généralement conscience de leur misère esthétique que quelque temps après les avoir mises en ligne. C'est aussi vrai pour celles que je juge réussies, celles qui me procurent une certaine satisfaction, pourtant bien moins nombreuses. Ce sont les planches inscrites dans cette dernière catégorie qui m'incitent à continuer la fabrication presque quotidienne. Et surtout, je poursuis sur ma lancée, car ce blog divertit mes animaux. J'aurais pu rapidement me décourager, parce que, mis à part un commentaire, je n'ai jamais eu de retour sur ces publications. Ce ne sont pas les "Plus", que ces planches récoltent lors de leur passage sur Google Plus, qui me renseignent sur la façon dont elles sont appréciées. Je sais pertinemment que les "Plus" ou les "Like" en disent plus sur ceux qui ont cliqué que sur les publications en elles-mêmes. Ce dimanche, je n'ai pas créé la moindre planche, et donc rien publié sur LJNSLPJ. Mais la journée n'est pas encore finie. Peut-être qu'un nouvel affichage aura lieu avant minuit.

mercredi 26 février 2014

Entre Dos Aguas

Il est souvent près de minuit quand je pense à écrire un billet pour Horizon. Ce qui fait que, d’ordinaire, je renonce rapidement à cette idée, car je n'ai plus l'énergie nécessaire pour entreprendre une tâche qui me demande généralement beaucoup d'efforts. Aujourd'hui, je n'attendrai pas la nuit pour penser à écrire parce que je veux être sûr de laisser, ici, un repère chronologique en inscrivant une information entendue sur France Culture, à midi et demi : la mort de Paco de Lucia, hier à Cancún. Par le passé, la musique de Francisco Sánchez Gómez, de son vrai nom, m'a très souvent tenu compagnie. C'est aussi la seconde fois que je m'attriste sur le décès de FSG, car, par erreur, ma mère m'avait déjà annoncé, il y a quelques années, la mort du guitariste. J'aurais pu faire une photo de la statue de Paco de Lucia qui se dresse à l'entrée du port d'Algeciras, la dernière fois que je m'y suis rendu accompagné de BBL. Mais, je n'y avais alors pas pensé et c'est maintenant sans importance. Le ciel, qui était couvert et gris, ce matin, commence à se dégager. Le soleil est de retour. Saki et moi, nous guettons l'arrivée de Schwartz sur le balcon. Entre dos aguas.

vendredi 21 février 2014

Créer

Nous ne souffrons pas d'incommunication, mais au contraire de toutes les forces qui nous obligent à nous exprimer quand nous n'avons pas grand chose à dire. Créer n'est pas communiquer mais résister.
Gilles Deleuze, Dialogues

mardi 18 février 2014

Jihad vs. glissade

Ce matin, j'écoutais, comme souvent, tout en prenant le petit déjeuner, France Culture. En une vingtaine de minutes, deux propos contrastèrent fortement : premièrement, un reportage de Omar Ouahmane sur de jeunes Français partis en Syrie, expliquant qu'ils y étaient avec l'intention de mourir en martyrs pour leur cause, faute de quoi ils pourraient rentrer en France afin de commettre quelques attentats. Puis, en second, juste à la suite de ce reportage, la chronique de Philippe Meyer parlant des étudiants d'une grande école de commerce française, de leurs moeurs, de leurs fréquentes teufs [orgies], de leur consommation régulière de cocaïne et du summum de leur vie estudiantine : se mettre en slip, après avoir savonné le carrelage des couloirs de leur école, afin de battre le record de la glissade la plus longue faite sur le ventre. Je laisse mes perspicaces lecteurs deviner vers lequel des deux groupes en question va, non pas ma sympathie la plus forte, mais la moindre de mes antipathies ?

jeudi 13 février 2014

Shikoto

Il est un peu plus de minuit et je n'ai rien fait de la soirée, mis à part le traitement de trois photographies, prises dans l'après-midi, et la création d'une planche : Paysage. En pensant à cette dernière planche, je dois avouer que j'ai parfois un peu honte de publier des choses pareilles, parce certains collages numériques, tel que Paysage, ne me demande presque aucune réflexion pour établir la composition, le graphisme et très peu de temps. C'est aussi le cas pour les trois photos, Esclavage et Rouge publiées, ce soir, sur La lumière incertaine du souvenir : cela ne m'a pas demandé non plus un énorme travail, ni pour les prises de vue, ni pour la post-production. Mais, bon... Ce triste constat ne m'empêchera pas de dormir. C'est plutôt l'inverse qui me donnerait des insomnies : l'idée d'avoir trop travaillé. Je vais me coucher. Meilleur moment de la journée.

lundi 10 février 2014

Schwartz


Ceci est un épisode qui concerne l'histoire de Schwartz, ce bel animal, aux yeux vert* émeraude, au pelage tout noir, qui court en liberté dans le parc de la résidence depuis l'automne — il est probablement né l'été dernier ou à la fin du printemps. Je l'avais fait entrer, une nuit de novembre, dans l'appartement, lorsqu'il était venu gratter à la porte. Malheureusement, il n'avait pas apprécié la présence de mes trois fidèles compagnons à qui il avait cherché des noises. Aussi, je nourrissais ce petit sauvage uniquement dans le parc, quand nous nous rencontrions de temps en temps. Mais, en début d'année, Schwartz avait découvert la possibilité d'accéder d'une autre manière au 4e étage : il se faufilait sur les échafaudages, appuyés depuis des semaines contre la façade de l'immeuble, pour grimper sur le balcon. Le moyen idéal pour se faire servir quotidiennement deux boîtes de pâté et une gamelle de croquettes. Au coucher du soleil, dès que les peintres quittaient les lieux, Schwartz montait jusqu'au balcon pour miauler sous les fenêtres, au grand dam de Pat et Saki, les deux mâles de la maison. Schnoo, la femelle, n'y prêtait guère attention. Schwartz avait appris à monter et, surtout, à descendre par les échelles. Et puis, dernièrement, les ouvriers, qui travaillent aux ravalements des bâtiments de la résidence, ont déplacé les échafaudages sur la gauche de la façade, à plus d'un mètre de la rambarde de notre balcon. J'ai cru alors que le petit diable noir serait privé du service de restauration rapide, sorte de drive-in situé à quelques dizaines de mètres en hauteur. Mais, non ! Schwartz n'a mis longtemps à retrouver son chemin et n'a pas non plus hésité à franchir d'un bond la distance entre les échafaudages et le balcon. Évidemment, j'ai fait plein de photos qui montrent Schwartz en train de grimper sur les échafaudages, de courir sur le balcon, ou bien en train de manger dans la cuisine — seule pièce à laquelle je lui laissais un accès. Mais aussi, des images de Schwartz en train de se disputer — régulièrement — avec Saki, les deux se traitant de tous les noms, chacun séparé uniquement par les vitres des fenêtres qui donnent sur le balcon. De son côté, Pat se contentait de suivre attentivement les altercations, parce que son flegme à toute épreuve l'empêchait de participer au jeu des menaces et des démonstrations de force. C'est ainsi que j'ai publié en ligne de nombreuses photographies que seule BBL a le loisir de regarder, car elle est la seule à avoir l'autorisation de consulter le blog sur lequel s'affichent ces images. Pourtant, et c'est là que je voulais en venir, je n'ai pas résisté à rendre publique, sur La lumière incertaine du souvenir, deux images de Schwartz. Mais, auparavant, on peut le voir, le 15 novembre, sur Mikkado. Depuis vendredi soir, ce petit sauvage au pelage noir n'est pas remonté au quatrième. J'ai supposé que les ouvriers avaient déplacé les échelles et qu'il en manquait peut-être une. Pat et Saki lui ont fait signe du haut du balcon. Voilà pour l'épisode rendu public de l'histoire de Schwartz. Les lecteurs d'Horizon savent dorénavant que, mes animaux et moi, nous formons désormais un gang de cinq. Les lecteurs feront bien de ne pas l'oublier.

*Vert associé à émeraude est invariable

dimanche 9 février 2014

One Sunday Evening

Une semaine presque identique à la semaine précédente. C'est-à-dire une semaine pendant laquelle le plus gros de mon activité s'est limité à la fabrication de planches — 18 depuis le début du mois — pour : Le jour ne se lèvera plus jamais. La dernière planche est intitulée : DJ Lalla. J'ai encore découvert de nouvelles musiques, surtout grâce à Daytrottrer, et chargé sur mon PC pas mal de MP3. C'est aussi sur ce site que j'avais chargé quelques morceaux de Wilco, il y a plus d'un an maintenant. Un musicien que je n'avais pas suffisamment bien écouté, malgré sa bonne renommée. Je l'ai donc redécouvert, ce matin, le casque rivé sur les oreilles. One Sunday Morning (Song For Jane Smiley) est vraiment très bien. Je l'ai fait rejouer sur les enceintes pour avoir l'avis de mes animaux. Ils ont été unanimes : ce morceaux de Wilco est excellent, parfait pour rêvasser, un dimanche matin, sur un coussin moelleux, auprès du radiateur.

samedi 1 février 2014

Occuper les journées

Des conditions météorologiques épouvantables, c'est-à-dire qu'il pleut et qu'il fait assez froid — environ 10° C. J'avais prévu de faire quelques courses cet après-midi, car les stocks alimentaires sont au plus bas, mais je ne m'aventurerai pas à l'extérieur de l'appartement plongé dans la pénombre tellement le ciel est sombre. Mes animaux ne s'éloignent pas des radiateurs et ne réclament même pas leur repas. Ils dorment en attendant des jours meilleurs. Aussi, je n'ai rien de mieux à faire que de relater cette situation sur Horizon. Bizarrement, la connexion ADSL fonctionne normalement depuis quelques jours, mais ça ne durera sûrement pas. Je n'ai presque pas utilisé le Nikon en ce début d'année, ce qui fait que je passe le temps en dessinant quotidiennement des planches que j'affiche sur Le jour ne se lèvera jamais. À l'heure qu'il est, ce blog compte 31 planches, dont 29 publiées au cours de la dernière semaine de janvier. Quelques textes très courts, écrits pour Noyau Fondamental, sont à lire : reflets de mon état d'esprit en cette période hivernale. Le dernier écrit, Le temps perdu, date de ce matin. Rien de plus, pour l'instant.

vendredi 24 janvier 2014

Le jour ne se lèvera plus jamais

Excepté quelques portraits de mes animaux, je n'ai pas fait de photos depuis l'année dernière. C'était pourtant, avec la lecture, ma principale activité. Voilà donc plus de trois semaines que je suis presque désœuvré — je n'ai pas cessé de lire. Je ne prends même pas la peine d'écrire régulièrement pour Horizon. Je me rapproche au plus près du mode d'existence de mes animaux, en me contentant de faire seulement ce qui est quotidiennement indispensable pour conduire nos vies d'un jour vers l'autre. Mais, dans la nuit d'hier, j'ai légèrement modifié le cours des choses en dessinant rapidement, à l'aide de Photoshop, de petits tableaux carrés. J'ai ainsi renoué avec une ancienne pratique qui consiste à fabriquer, en moins de cinq minutes, une image, sans trop réfléchir à ce qui se dessine sur l'écran, en me laissant plus ou moins guider par les affectes immédiats. Cette fois-ci, c'est en m'appuyant sur les sensations induites par la musique écoutée au casque, autorisant Foobar 2000 à choisir les morceaux de façon aléatoire, que j'ai produit quelques planches. Je projette de renouveler, le plus souvent possible, cette opération et d'afficher publiquement ce que je jugerai bon d'être montré. Alors, dans cette intention, j'ai ouvert un nouveau blog sur Blogger que j'ai intitulé : Le jour ne se lèvera plus jamais. Une prophétie comme une autre.

dimanche 12 janvier 2014

Give me a pizza


A pizza

Quelle misère !

Parce que j'ai besoin d'un extrait d'acte de naissance, et ayant récemment appris qu'il est en théorie possible de l'obtenir via Internet, je me suis connecté sur le site du ministère des Affaires Étrangères de Nantes. J'ai rempli l'austère formulaire, tout bien comme il faut, et, après avoir recopié le captcha, j'ai validé ma demande. Au bout de 10 mn, j'ai coupé le navigateur et j'ai laissé tomber l'idée d'obtenir quoi que ce soit par ordinateurs interposés. Les Français sont les rois de l'informatique merdique. Rien ne marche dans ce putain de pays. Au lieu de taxer les clients d'Amazon, pour essayer d'emmerder cette entreprise, le gouvernement français ferait mieux de lui confier la gestion de ses sites à la con. Il ne me faut qu'un seul clic pour commander ce que je désire sur Amazon et ça ne me prend pas plus de 10 secondes. Quand, par obligation, je me connecte sur un site gouvernemental ou institutionnel français — Zeus merci, c'est extrêmement rare — , j'ai l'impression d'être en relation avec une administration qui n'a pas dépassé l'époque des tablettes d'argiles et des signes cunéiforme. Même dans la Russie des Karamazov, il devait être plus facile d'obtenir des papelards administratifs que dans ce pays d'arriérés prétentieux. Les zélés fonctionnaires s'étonnent et déplorent que ma carte d'identité ait maintenant plus de 20 ans. Je prédis, ce soir, qu'ils vont encore faire grise mine pendant quelques années supplémentaires quand, à l'avenir, je devrai leur présenter cette carte.

Mardi prochain

Aid Al mawlid Annabaoui — appelé aussi Aid El Miloud au Maghreb — est une fête religieuse célébrant la naissance du prophète Mohammed qui se produit dans Rabi' al-awwal, le troisième mois dans le calendrier islamique. Mawlid est dérivé de la racine du mot arabe (ولد), ce qui signifie donner naissance à un enfant ou un descendant. L’Aid Al Mawlid sera célébré mardi 12 Rabi I, correspondant au 14 janvier 2014. Date qui redouble, ou triple même d'importance, sachant que le 14 janvier prochain, c'est aussi mon anniversaire. Mohammed, mes animaux et moi, nous nous préparons à célébrer dignement cet événement.

jeudi 9 janvier 2014

Duotone

Je me suis souvenu, il y a un instant, que j'avais déjà publié des images en duotone, mais en utilisant ce procédé de manière différente, un peu plus complexe, par rapport au traitement opéré sur les photographies mises en ligne sur In Illud Tempus. Cet essai, qui ne comporte que trois images, est encore visible sur Somewhere. Je constate d'ailleurs que Somewhere n'aura pas vécu bien longtemps. C'est sûrement ce qui explique cet oubli. Bizarrement, la connexion ADSL, qui relie mon PC à l'Internet, fonctionne très bien depuis ce matin. Ce n'est pas normal. Ça ne devrait pas durer.

mardi 7 janvier 2014

In Illud Tempus

Début décembre, j'ouvrais un nouveau blog sur Blogger, simplement parce que l'adresse était très simple et, surtout, disponible : cotexte.blogspot.fr. Je l'ai laissé en sommeil pendant tout un mois, ne sachant pas comment l'alimenter. En ce début d'année, j'ai décidé de publier des photographies en duotone. Aussi, j'ai réintitulé ce blog : In Illud Tempus. Puis, je l'ai gavé en quelques jours d'une cinquantaine d'images réparties, pour l'instant, sur 33 posts. Ce sont des photographies puisées presque au hasard dans les profondeurs abyssales de mes disques durs. Elles ne suivent pas l'ordre chronologique des prises de vue et sont souvent associées en une même publication de façon assez aléatoire, sans intention bien établie, bien réfléchie. Par ailleurs, je ne cherche pas à prévoir la durée de vie de ce blog, qui ne sera peut-être plus alimenté dans quelques semaines, mais qui peut aussi durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Quoique...

mercredi 1 janvier 2014

Construction / Déconstruction

Écrire en gardant à l'esprit que quelqu'un lira peut-être le texte que l'on est en train de rédiger, influence fortement le contenu et la manière de le présenter. Pour la photographie, c'est pareil. Depuis quelques jours, ma connexion ADSL est particulièrement instable, ce qui fait que je peux rester, plusieurs heures durant, sans avoir accès au Net. Aussi, je pense sérieusement me débarrasser du fil qui me relie au Web, c'est-à-dire résilier le contrat passé avec Alice, sans envisager de prendre un nouvel abonnement chez un autre provider. Ce qui me retient un peu d'en arriver là, c'est de penser que je n'écrirai plus avec l'idée de publier et je ne photographierai plus, non plus, dans cette optique. Pour ces deux activités, qui occupent presque quotidiennement une bonne part de mon temps, je peux alors prévoir, dans cette éventualité, des changements assez radicaux et surtout une forte baisse quant à ma productivité. En poussant le raisonnement un peu plus loin, je peux imaginer que mon état psychologique en viendrait à être légèrement modifié, car communiquer sur le Web, c'est aussi, et peut-être avant tout, construire une image de soi. Or, cette construction édifiée sur la Toile a commencé, pour moi, il y a maintenant une quinzaine d'années. C'est aujourd'hui quelque chose de tellement ancré dans ma routine existentielle que je me demande comment, si je décidais me couper définitivement d'Internet, je vivrais l'abandon de cette lente et interminable construction. C'est peut-être une expérience à réaliser. Reste aussi à savoir si je laisserais des traces de ce chantier, qui au fil du temps a pris de vastes proportions, où si je m'arrangerais pour faire en sorte qu'il n'en restera pas une seule ruine discernable sur le Web. Je vais en parler à mes animaux.

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