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dimanche 10 février 2013
Hölderlin
J'ai acheté Hölderlin, par Philippe Lacoue-Labarthe, au format .epub que j'ai chargé dans le Sony Reader afin de le lire au lit dans la nuit. Pat, qui a pris connaissance du quatrième de couverture, est enchanté parce qu'il sait que je vais lui en faire la lecture. Aussi, je lui ai rapidement cité quelques passages, dont le suivant : « La question n'est pas de savoir si la pensée peut donner lieu à de la poésie. La question est plutôt: la pensée, lorsqu'elle pense vraiment (en vérité), n'est-elle pas inévitablement poétique ? » Pat est aux anges, persuadé qu'après la lecture du texte de PLL, nous allons pouvoir dormir comme de bienheureux savants ! J'en ai profité pour raconter à Saki et Schnoo — Pat était déjà au courant — la soirée que, BBL et moi, nous avions passée en écoutant une excellente conférence de PLL sur Hölderlin, il y a une quinzaine d'années. « Dommage que nous n'étions pas encore nés, se sont-ils exclamés, nous aussi, nous aurions bien assistés à cet événement ! » Hé oui, mes animaux, c'était le bon vieux temps.
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7:00:00 PM
samedi 17 novembre 2012
Presque rien de neuf
Les jours passent et se ressemblent. Ils se ressemblent tellement que je n'ai rien eu à signaler sur Horizon, depuis samedi dernier. Quelques photos publiées sur Écumes, d'autres sur Simulacres, la copie d'un extrait du journal de Jean Giono... et quelques publications encore, disséminées sur mes différents blogs, tel que Vue des Anges, ou sur Flickr, et, bien sûr, la poursuite de ma collection d'images sur Pinterest. C'est à dire rien de plus que la routine habituelle. La seule nouveauté, c'est l'ouverture de Google Play au territoire français. Aussi, pour le première fois, j'ai acheté un mp3 : Runaway Train de Soul Asylum que j'ai aussitôt expédié, par mail, à BBL pour qu'elle le charge dans son Walkman. Elle pourra le passer en boucle au cours du trajet en TGV qui la ramènera à la maison, dans quelques jours. Quand je ne suis pas occupé par mes blogs, une fois accompli le minimum des taches ménagères indispensables au bon fonctionnement du 205, je fais la lecture à mes animaux. Revue.org offre la possibilité de charger des numéros entiers au format .epub. Alors, muni de mon e-reader, je divertis Pat, Saki & Schnoo avec, par exemple : "Les guerres de Karl Kraus", ou "Gilles Deleuze et Félix Guattari : Territoires et devenirs", ou bien "La Biopolitique (d')après Michel Foucault". Mes animaux, blottis contre les radiateurs, aiment ces moments de lecture qui les font somnoler comme des call-girls conviées à un important séminaire. Ces textes nourrissent et enjolivent leur imaginaire, mon récit réchauffe l'atmosphère de l'appartement et les plonge dans une douce torpeur qui les conduit, la plupart du temps, vers d'agréables rêveries. Et moi aussi.
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11:29:00 PM
mardi 25 septembre 2012
J'abolirai la réalité !
J'avais repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil, le 30 mars. Je n'ai toujours pas fini ce "roman" que je lis par intermittence. Je ne suis plus très loin de la fin, puisque je suis entré récemment dans la partie que Musil n'a jamais pu complètement terminer, faite de manuscrits publiés après sa mort. Je progresse dans ma lecture le plus lentement possible. J'aime Musil.
« Et que feriez-vous si on vous donne le gouvernement du monde ? » demanda la belle Diotime au séduisant Ulrich. « J'abolirai la réalité ! »
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11:15:00 PM
vendredi 21 septembre 2012
Summer of '12
Dernier jour d'été. Il ne pleut pas encore, mais j'ai l'impression que ça ne devrait pas tarder. Sur les arbres, quelques feuilles commencent à jaunir. J'ai fini La Plage de Cesare Pavese : « Je commençais à comprendre que rien n'est plus inhabitable qu'un lieu où l'on a été heureux. ». La Plage a été écrit en 1942. En lisant cette date, je me suis souvenu avoir vu, il y a maintenant très longtemps — BBL et mes animaux n'étaient pas encore de ce monde —, un film intitulé en français : Un Été 42. J'ai cherché sur le Web des informations sur Summer of '42. J'ai retrouvé des images de Jennifer O'Neill, l'actrice principale. Et puis, j'ai visionné des photos de l'île Nantucket sur laquelle le film fut tourné. J'ai alors réalisé que je n'avais pas vu l'Océan depuis plusieurs mois, ni même la Méditerranée qui, pourtant, s'étale à moins de 10 km d'ici. Si je sais que, deux ou trois jours avant le début de 2012, j'ai passé un moment au bord de l'Atlantique, je n'arrive pas à me rappeler quand est-ce que je me suis rendu du côté de Carnon ou de Palavas pour la dernière fois. Je ne pense pas y être allé depuis l'automne dernier. C'est, de toute façon, sans importance. Mes animaux ne savent rien de la mer et encore moins de l'océan. D'ailleurs, Pat n'aime pas le poisson et les chansons de Charles Trenet nous collent de l'urticaire. Bref, il professore est rentré à Turin, et moi, je vais me faire un café.
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5:19:00 PM
mercredi 5 septembre 2012
Au-delà des collines
Pour BBL les vacances ont définitivement pris fin. Elle est repartie hier, dans la matinée. D'abord en direction de la capitale de ce maudit pays où elle a rapidement réglé une affaire importante. Elle a repris ensuite un train en direction de l'Ouest. Au début de la nuit, elle arrivait enfin à Angers. Mes animaux sont aujourd'hui un peu désemparés : les doses de câlins, le temps des jeux ont subitement été divisés par deux. Ils n'ont plus qu'un seul esclave à leur service. Heureusement, BBl ne sera pas absente très longtemps : dans moins de trois semaines, elle sera de retour. Mais, en attendant, il va quand même falloir, pour mes animaux et moi, réorganiser notre façon de vivre, revoir la fréquences des repas, des siestes. Dans l'après-midi, j'ai lu quelques passages de l’œuvre de Pavese à mes animaux. Des passages qui parlent de la campagne italienne : « Au-delà des collines jaunes, il y a la mer, au-delà des nuages. Mais des journées terribles de collines qui ondoient et crépitent sous le ciel séparent de la mer. Ici, sur la hauteur, il y a l’olivier et la mare trop petite pour qu’on puisse s’y voir, et les chaumes, les chaumes qui jamais ne finissent ». Ces lectures nous ont laissés rêveurs. Il y a si longtemps que nous ne savons plus rien de la campagne, de la luxuriante nature...
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9:30:00 PM
vendredi 30 mars 2012
Un homme, un chat, des images
Le vent a tourné. Ce matin, des rafales d'air chaud remontent du Sud. Le thermomètre indique déjà 22°C. Dans la nuit, j'ai repris la lecture de L'homme sans qualités de Musil. Je n'avais pas pour habitude de relire des romans déjà lus. Pourtant, ces derniers mois, ce ne n'est pas la première fois que reprends ainsi la lecture d'un texte qui a marqué ma mémoire. J'ai quand même fini, Un Homme, le roman de Philip Roth dont je n'avais pas particulièrement apprécié les premières pages, pensant que son style était bien trop plat. J'en ai déduit par la suite que Roth avait accordé la tonalité de son écriture avec la banalité d'une vie sans reliefs qu'il dépeint en retraçant l'existence d'un homme ordinaire. Et, c'est plutôt bien réussi. Une bonne partie de la soirée d'hier s'est passée dans la transformation d'images glanées, presque au hasard, dans les archives du disque dur externe. Je l'ai ai d’abord publiées sur Mikkado pour les réunir ensuite sous la forme de trois albums que j'ai mis en ligne à partir de mon serveur : Sepia Half Tone | Album 1, Sepia Half Tone | Album 2 et Duo Tone. Je ne suis pas trop mécontent de ces trois séries d'images. Saki, qui est le seul de mes trois animaux à qui j'interdis de sortir sur le balcon — il prend beaucoup trop de risques en courant sur les balustrades —, passe une bonne partie de son temps, le nez collé sur la vitre de la porte-fenêtre du salon, à observer les mouvements qui se produisent dans le parc et particulièrement ceux des oiseaux qui voltigent d'une branche à l'autre, sous ses yeux, à la hauteur du quatrième étage. Saki sera bientôt un peu plus sage. Je lui laisserai alors une plus grande liberté. Cette liberté restreinte au minimum vital par l'environnement à la con que cette civilisation de merde composée d'une immense majorité de demeurés nous impose.
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11:49:00 AM
dimanche 11 mars 2012
L'éternel retour
Je viens de jeter un coup d'oeil à ce que j'avais pu écrire en mars 2011. Je ne suis pas remonté dans le temps plus loin que l'année dernière, ça m'a semblé inutile, puisque je sais que mon existence était sensiblement pareille à celle qui se déroule en ce moment : 2009 et 2010 ayant été presque identiques aux années suivantes, ainsi qu'aux années précédentes. L'éternel retour ! Il ne me reste plus qu'environ 70 pages pour terminer L’Écriture ou la vie de Jorge Semprun. Une atmosphère qui dénote un peu au regard des deux précédents romans — Jacques et son Maître de Milan Kundera et Est, Ouest de Salman Rushdie — que j'ai lus depuis que BBL a repris le TGV en direction d'Angers, il y a maintenant deux semaines. J'ai aussi relu, pendant cette période, quelques nouvelles de Flannery O'Connor qui occupe l'une des meilleures places sur l'échelle des valeurs que j'accorde aux romanciers. Enfin, j'ai lu une cinquantaine de pages de Un Homme, écrites par Philip Roth, et je ne suis pas sûr de pouvoir lire les 130 pages suivantes, d'arriver au bout de ce roman qui me semble absolument inintéressant. Pas vraiment mauvais, mais complètement atone. Je passe de moins en moins de temps sur les réseaux sociaux : Twitter n'est plus qu'un vague souvenir, Google+ ne m'occupe que quelques minutes au cours de mes journées, et l'engouement du départ pour Pinterest est en passe de retomber. Mon abonnement pour Flickr arrive à échéance : il expire le 14 mars. Je sais que je vais le renouveler, même si je n'ai publié aucune image sur cette plate-forme depuis le 10 novembre 2010. Je me suis contenté de regarder les photos mises en lignes par mes contacts, en ne prenant que très rarement le temps d'inscrire un commentaire. J'ai recentré, ces jours-ci, mon activité sur trois Tumblr : Écumes, Semaine et Casaesauria. Lentement, mais sûrement, je mets de plus en plus de distances entre Web et moi. Je passe encore beaucoup de temps à naviguer sur le Net, mais je ne me rends, maintenant, que rarement loin des sites qui me semblent les plus intéressants. Je navigue de moins en moins souvent au hasard, pour passer le temps, par simple curiosité. Je rêve de plus en plus souvent de laisser tomber définitivement cet univers, de ne plus me connecter. Ça se réalisera, bientôt.
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9:42:00 PM
mardi 13 décembre 2011
Civilisation
Pris, dans l'après-midi, d'une bouffée imprévisible de graphomanie aiguë, j'ai rédigé un billet pour SCH 2009. Ce blog en avait bien besoin, le dernier post datait du 2 juillet de cette année. Voilà, je suis calmé. Je n'ai plus à redouter ce type de crise dans un proche avenir. Enfin, je l'espère, parce qu'aligner, sans discontinuité, quelque chose comme 3540 signes, titre non-compris, est une aventure qui ne peut se répéter trop souvent. J'aurai alors l'impression de souffrir du mal si commun qui ronge inexorablement les bloggers, ceux qui se prennent pour des écrivains, ravageant le Web à coups de publications compulsivement répétées, histoire de se maintenir dans l'illusion d'être bientôt appelés à faire un beau discours lors du banquet annuel que donne l’Académie suédoise. Heureusement, tous n'ont pas cette ambition, et ne rêvent que d'un modeste prix Goncourt, sans penser vraiment que les pages de leurs blogs seront un jour réunies par les Éditions de la Pléiade. Malheureusement, la bloggosphere francophone est bien trop exiguë pour qu'il soit possible de ne pas manquer de perdre son équilibre mental, à un moment ou un autre, en glissant sur les feuilles électroniques de l'un de ces obsédés du verbe. Pire, la création assez récente de maisons d'éditions de livres numériques a exacerbé les délires des graphomanes en leur promettant de monnayer les sommes de stupidités qu'ils sont capables d'aligner sur des centaines de pages. Les plus timides d'entre eux n'y résistent plus et redoublent d'efforts, courbés en deux, dangereusement penchés sur les claviers, pour se faire remarquer. Quand je pense que cette civilisation est si fière de ses progrès technologiques qui ont fait naître le TGV et le Minitel, ivre de bonheur quand miroitent sous ses yeux les signes de sa sublime Culture, prête à reléguer au rang de sauvage un homme pour qui le nom de Frédéric Beigbeder ou Amélie Nothomb ou encore Amélie Poulain ne dirait absolument rien. Bon, j'arrête ici, parce que Pat, qui suis d'un oeil ce que je suis en train d'écrire, à la simple évocation du terme "civilisation", est à deux griffes de gerber ses croquettes...
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7:26:00 PM
samedi 16 juillet 2011
Sans vacances
Ce n'est qu'au début de ce mois-ci que je me suis plongé dans la suite de l'oeuvre de Flanney O'Connor, alors que je pensais déjà lire tous ses écrits dès le mois de mars. Ce matin, j'en suis à la 390ème page. Je lis, depuis hier, dans la nuit, son deuxième roman : Et ce sont les violents qui l'emportent ; il est question du jeune Tarwater qui vit sous l'emprise de son grand-oncle fou et soi-disant prophète. La Sagesse dans le sang, le premier roman de Flannery, lu précédemment presque d'une seule traite, est tout simplement excellent. L'histoire d'Hazel Motes, qui a fondé une église sans Christ et qui prêche, non pas dans le désert, mais à la sortie des salles de cinéma, est envoûtante. Ceci explique, en partie, pourquoi je passe beaucoup moins de temps à mettre à jour mes blogs. BBL qui pensait lire Les Fous du roi de Robert Penn Warren, pendant sont séjour à Ajaccio, a finalement renoncé à cette idée : elle a encore trop de travail pour se consacrer à la lecture d'un roman. Pour elle, les vacances n'ont pas encore débuté. D'ailleurs, BBL se passera peut-être même de vacances cette année. Pat, c'est sûr, ne prendra pas de vacances : il ne veut faire aucune pause dans sa quête, soit la perfection dans l'Art de la Sieste. Inlassablement, il s'entraîne et met en pratique de très belles techniques, comme celles qui lui ont été enseignées pas les matous mexicains, lors de notre séjour à Puerto Escondido. Pat travaille sans relâche. Quant à Schnoo, elle pense que l'été est une bonne période pour se laisser aller à la méditation, en s’allongeant lascivement sous les caresses du soleil qui inonde le balcon tous les matins. Sauf qu'elle ne médite pas toujours très longtemps : Pat, ne supportant pas l'idée qu'elle puisse attraper bêtement une insolation, la force régulièrement à prolonger ses extases méditatives à l'ombre, sur le tapis, à l'intérieur de l'appartement. De mon côté, j'aime que les quadrupèdes humains soient en vacances : la résidence est quasi déserte en ce moment, tous les bourrins de la création se sont agglutinés sur les plages puantes de la région. De temps à autres, quand j'y pense, je prie pour un petit tsunami.
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11:19:00 AM
jeudi 28 avril 2011
Rien de spécial
La journée ne s'est pas trop mal passée. C'est peut-être la relecture de quelques passage du Livre de sable de Borges qui a contribué à me donner, dès ce matin, le sentiment que ce 28 avril ne serait pas à marquer d'une croix noire. BBL en a fini avec la laborieuse correction d'un de ses articles et mes animaux ont rivalisé dans l'art de faire la meilleure sieste. Ma soeur a donné de ses nouvelles par téléphone, ce qui n'était pas arrivé depuis quelques semaines. Bref, je ne vois rien de vraiment particulier à signaler. Je peux quand même rappeler, qu'hier, Simulacres s'est enrichi de cinq nouvelles images, dont Turn of the Tide. Ce sera tout.
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10:21:00 PM
jeudi 3 mars 2011
Comptabilité
Il ne me reste plus que 172 pages à lire pour terminer Les Aventures de Tchitchikov, autrement dit Les Âmes mortes, de Nicolas Gogol. Comme je n'en suis qu'à la 123ème page de Tu dois changer ta vie !, le dernier essai de Peter Sloterdijk entamé hier, je n'ai plus qu'environ 500 pages à lire pour arriver au bout de cet ouvrage. Ensuite, il me faudra poursuivre ma lecture sur un peu plus d'une millier de pages, afin de prendre connaissance de l'oeuvre complète de Flannery O'Connor, sachant que je ne relirai peut-être pas Les braves gens ne courent pas les rues, l'un de ses recueils composé de 10 excellentes nouvelles, puisque je l'ai lu il y a tout juste un an. J'aurai donc l'esprit suffisamment occupé dans les prochains jours. C'est un bon prétexte pour délaisser Twitter pendant quelques temps. Twitter sur lequel j'ai inscris, à 20:40 h, le 10.000éme message ou tweet dans le jargon du microblogger. Voilà, ce sera tout. L'exercice de comptabilité s'arrête ici.
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11:53:00 PM
jeudi 27 janvier 2011
Sony Reader
J'avais plusieurs fois essayé de la dissuader, persuadé qu'il ne s'agissait là que d'un gadget électronique de plus, mais BBL n'a rien voulu entendre. Il y a une dizaine de jours, elle est rentrée à la maison avec, dans son sac, une boite en carton qu'elle m'a tendue en disant : "Tiens, c'est pour toi." La boite contenait un Sony Reader PRS-650 Touch Edition. Après avoir mis en fonction la petite machine, j'ai aussitôt été conquis. Je n'avais plus qu'à remercier vivement BBL et la féliciter pour cette excellente initiative. Depuis dix jours, mon temps de lecture quotidien a redoublé. Voilà plus d'une semaine que je n'ai pas ouvert de livre en papier. La lecture sur ce reader est aussi agréable à faire que sur un page bien imprimée. J'ai commencé par finir de lire Vingt-quatre heure de la vie d'une femme de Stefan Zweig que j'avais entrepris quelques jours auparavant sur le PC, mais vite abandonnée en raison de la fatigue visuelle procurée par l'écran LCD, comme tout écran rétro-éclairé. J'ai laissé de côté Les fous du roi de Robert Warren Penn entamé entre temps sur un livre de poche et je me suis attaqué, toujours sur le reader, aux Âmes mortes de Nicolas Gogol, un roman que je n'ai pas, à l'heure qu'il est, encore terminé. Hier, j'ai chargé l'oeuvre complète de Camus, tombée dans la domaine public au Canada. Après l'avoir transférée sur le Sony, j'ai lu, dans la nuit, une centaine de pages concernant ses chroniques, pour reprendre, cet après-midi, la lecture captivante et hilarante de Gogol. D'ailleurs, Pat et Schnoo aiment beaucoup que je les tienne au courant des péripéties de Pavel Ivanovitch Tchitchikov, que je leurs lise à voix haute quelques passages de ce merveilleux roman. Et c'est bien ce que je vais de nouveau faire, une fois cette note publiée. Allez, tout le monde grimpe dans la britchka. En route pour de nouvelles aventures et dites merci à BBL !
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11:15:00 PM
mercredi 12 janvier 2011
The Ballroom Blitz
BBL a raison : je devrais laisser de côté mon PC plus souvent. Elle est contente de me lire en ligne, d'accéder à mes photos ou mes planches digitales, de suivre mes tumblrs ou posterous, pourtant elle pense que je ferai mieux de consacrer plus de temps à la lecture de romans. "Lis essentiellement des romans" me conseille-t-elle. Je suis d'accord avec BBL. D'autant plus d'accord que je me suis lassé des essais. En effet, au cours de ces dernières années, la sociologie, l'anthropologie, la linguistique, la philosophie ont rivalisé pour orchestrer le grand bal de mes neurones. Je réalise aujourd'hui que ma cervelle, qui a trop souvent été à la fête, n'a pas très bonne mine. Il est temps que je prenne la clef des romans pour rouvrir une porte laissée trop longtemps fermée. Il me faut franchir vers la lumière le seuil de la bibliothèque des livres qui ne se lisent qu'un crayon à la main. J'ai besoin d'évasion, de gambader loin des laboratoires, loin des fabriques de la pensée. J'ai ouvert dimanche soir Les Fous du Roi de Robert Penn Warren et repris la lecture de ce somptueux roman, un livre acheté d'occasion chez Gibert peu de temps après mon premier naufrage sur les côtes du Languedoc-Roussillon, il y a trente ans, maintenant. "C’était comme si le temps enduisait de son onguent rafraîchissant la pustule maligne et le prurit de l’âme." me rappelle Robert Penn Warren.
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3:02:00 PM
dimanche 31 octobre 2010
Rires sous l'Empire du Bien
BBL m'a offert en début de semaine les Essais de Philippe Muray. Depuis, BBL, Pat et moi nous passons de bons moments à hurler de rire chaque fois que ma chérie s'empare de l'épais volume pour en lire des passages à haute voix. Ce qui se produit plusieurs fois par jour. "La perspective de pouvoir me désolidariser encore de quelques-unes des valeurs qui prétendent unir tant bien que mal cette humanité en déroute est l'un des plaisirs qui me tiennent en vie", disait Muray. C'est le plaisir de lire ce genre de littérature qui nous permet, à nous trois, d'aller plus loin dans le refus de nombreuses valeurs actuelles que la doxa rabâche sans relâche. A commencer par la tolérance, la transparence, la résistance, la solidaristance, la sécuristance, la citoyennance, la travaillance, la grèvistance, la vacance, la bonheurance, la gastronomistance, l'oeunologistance, la voyageance, la culculturance, la poésistance, la technoécolonanoscience et toutes ces choses hyper-modernes, mais pourtant déjà bien rances, qui submergent la vie politique, merdiatique. Le rappel quotidien de ces valeurs moisies, inévitables dans les conversations mondaines, ruminées à longueur de temps par des troupeaux de blogueurs, empoisonne l'existence. Bien entendu, ce ne sont pas les quelques rares écrivains de la trempe de Muray qui mettront fin au cauchemar climatisé dans lequel la société s'est embarquée au siècle dernier. Mais des textes comme les siens permettent de respirer un peu d'air frai, de rigoler. Une larme roule sur le mur de cristal.
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4:01:00 PM
samedi 8 août 2009
Ensuite, tout devint blanc
"Ensuite, tout devint blanc." C'est sur cette phrase que Rob Riemen termine son livre. Que personne ne compte sur moi pour avoir une idée précise de ce que Riemen dit, de son discours, de sa thèse. Je ne prends jamais - ou presque - de notes et, généralement, j'oublie très rapidement ce que contiennent les livres. Même le contenu de ceux avec lesquels j'ai passé d'intenses moments faits d'un immense plaisir, celui que procure la lecture d'un très bon ouvrage.Après le repas, j'ai chaussé mes lunettes, et j'ai, en moins d'une heure, achevé "La noblesse de l'esprit" que j'avais entamé il y a fort longtemps. Une chose est sûre : ce soir je n'ai pas perdu mon temps.
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10:29:00 PM
dimanche 19 juillet 2009
La noblesse de l'esprit
Vers 16 heures, j'ai entamé la lecture de "La noblesse de l'esprit, un idéal oublié" de Rob Riemen. Je m'étais arrêté à la préface de George Steiner que j'avais immédiatement lue quand j'ai eu ce livre en mains, à la fin du mois dernier, après que BBL me l'a ramené de la librairie.Riemen parle de son amitié avec Élisabeth, la fille de Thomas Mann, et d'une rencontre à New York, au River Café, avec un ami cher à cette dernière, Joseph Goodman, un grand musicien, fou de l'immense poète Walt Whitman. J'aime beaucoup Walt Whitman que j'avais découvert après avoir vu l'excellent film de Jim Jarmusch : "Dawn by law". Je regrette seulement de ne jamais avoir lu Thomas Mann. Aussi, je me suis promis de me lancer très bientôt dans la lecture de cet illustre auteur. En attendant, j'en suis à la page 44 de "La noblesse de l'esprit", un livre qui débute de manière fort intéressante. Je me trouve juste à l'endroit où Riemen entame un chapitre sur Baruch Spinoza. J'adore !
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11:20:00 PM
jeudi 9 juillet 2009
Je n'ai pas grand chose à dire
Je ne sais pas quoi inscrire ce soir, étant donné que je n'ai rien à dire. C'est à dire que je ne vois rien à écrire qui puisse trouver naturellement sa place sur un post. Tout ce que je peux faire, c'est un peu de remplissage, mais ça ne mènera pas très loin. La seule chose dont je pourrais parler, c'est du souvenir d'un récit de Bruce Chatwin qui racontait qu'un des Sherpas qui les accompagnaient, je ne sais plus où, ne prenait jamais la parole sans annoncer au préalable : "J'ai quelque chose à dire".
C'est tout ce que j'ai trouvé à dire.
C'est tout ce que j'ai trouvé à dire.
at
11:44:00 PM
samedi 4 juillet 2009
Mon Enfant de Berlin
Quelques extraits, publiés en huit épisodes, de "Mon Enfant de Berlin" paraîtront dans Le Temps. Anne Wiazemsky raconte la rencontre de sa mère, Claire, fille de François Mauriac, avec un jeune officier dans une Allemagne dévastée.
Dans le premier épisode, en septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve encore à Béziers avec sa section. Elle a vingt-sept ans, c’est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves.Dans son journal, elle note :
"Pendant des jours et des jours, les convois allemands sont passés à Béziers. Nous, nous continuions nos missions sur des routes encombrées. Assise sur l’aile de la voiture, j’interrogeais le ciel. Plusieurs fois nous avons été prises dans d’énormes convois. Il nous était impossible d’en sortir, sauf quand les avions étaient au-dessus de nous, car la colonne s’arrêtait au bord de la route. Les Alliés ont souvent mitraillé, mais jamais au-dessus de nous. On comprenait ce qui se passait à la figure des Allemands et à leurs voitures en feu."
Dans le premier épisode, en septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve encore à Béziers avec sa section. Elle a vingt-sept ans, c’est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves.Dans son journal, elle note :
"Pendant des jours et des jours, les convois allemands sont passés à Béziers. Nous, nous continuions nos missions sur des routes encombrées. Assise sur l’aile de la voiture, j’interrogeais le ciel. Plusieurs fois nous avons été prises dans d’énormes convois. Il nous était impossible d’en sortir, sauf quand les avions étaient au-dessus de nous, car la colonne s’arrêtait au bord de la route. Les Alliés ont souvent mitraillé, mais jamais au-dessus de nous. On comprenait ce qui se passait à la figure des Allemands et à leurs voitures en feu."
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8:57:00 PM
lundi 2 mars 2009
Personne
Je viens de lire sur le site de Renaud Camus la phrase suivante :
"Je n'y suis pour personne": m'a toujours plu cette phrase du théâtre de boulevard, ou du roman mondain.Moi aussi, j'aime cette phrase et j'aime le site de Camus. J'aime ce qu'il dit et la manière dont il le dit. Didier Goux doit avoir raison, lorsqu'il prétend que Camus est un très bon écrivain. C'est aussi ce qu'il me semble. Je dis "me semble" parce que je n'ai encore rien lu de lui. Rien lu sur une distance suffisamment grande pour prétendre l'avoir lu. Seulement quelques passages sur son site et quelques extraits de ses romans éparpillés de-ci, de-là. Ce n'est pas la première fois que je le dis, je le répète : je lirai Renaud Camus.
at
12:02:00 AM
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